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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 16:18

La souveraineté des communistes confisquée par le « Front de gauche ».

 

Pourquoi nous ne participons pas au vote faussé pour la candidature de Pierre Laurent. Par PCF Paris 15.

 

Les tractations entre les composantes du « Front de gauche » battent leur plein pour la répartition des têtes de listes régionales et départementales pour les élections régionales de mars 2010. L’Huma est obligée d’en témoigner.

 

La direction du PCF semble entièrement captivée par ces négociations qui découlent directement de son choix de poursuivre la stratégie du « Front de gauche ».

 

De bonne guerre, après avoir fait ses offres de service à Cohn-Bendit il y a 15 jours, puis semble-t-il essayé de débaucher son vieil ami Julien Dray, Mélenchon fait monter les enchères et réclame 23 têtes de liste départementales, 6 têtes de listes régionales dont celle de l’Ile-de-France pour lui-même (situation au 18 décembre).

Des élus PS sortants, non retenus par le PS cette année, essaient aussi de se raccrocher au Front de gauche pour garder une place quand ils sont recalés par Europe-écologie.

 

Pour donner un semblant d’existence au troisième partenaire, la « Gauche unitaire », qui ne compte que quelques adhérents par région, la direction du PCF veut lui céder une tête de liste régionale (Midi-Pyrénées !) et trois départementales. Il semble même qu’elle soit obligée de rémunérer actuellement Christian Piquet depuis son départ et son licenciement de la LCR/NPA (comme assistant au Parlement européen).

 

Tout cela a de quoi dérouter les communistes.

D’autant plus que, malgré le vote des communistes, dans plus d’une dizaine de départements, les élus PCF sortants iront sur les listes PS dès le 1er tour dans des régions où le vote en a décidé autrement.

Ou encore que d’autres comme le maire de Sevran, Stéphane Gattignon ou le vice-président du Conseil général du Val de Marne, Jacques Perreux, rejoignent Bové et Europe-écologie.

 

La recomposition politique visant à effacer le PCF s’accélère. Les régionales en sont une nouvelle étape. Et tout est fait pour que les communistes s’égarent et ne puissent pas défendre leur parti.

 

Ainsi la direction demande aux communistes d’Ile-de-France de voter ce 18 décembre 2009 pour ratifier la candidature de Pierre Laurent comme tête de liste régionale.

 

Mais le problème, c’est que la direction du Parti les a dessaisis du choix avec le Front de gauche. Peut-être, même si les amis de Mélenchon font durer le suspens, le PG a-t-il fini par accepter le nom de Pierre Laurent (non sans faire remarquer que l’étiquette PCF faisait perdre des voix). Mais cela ne relève pas de la décision des adhérents du PCF, seulement des tractations au « sommet ».

 

Le vote qu’on nous propose ne vise à rien d’autre qu’à donner l’illusion que l’on tient compte de l’avis des communistes. Nous n’y participerons pas (si des votes nous arrivent, nous les transmettrons cependant).

 

Les camarades des régions où l’on impose comme têtes de liste des inconnus issus de la social-démocratie ne sont guère invités à se prononcer. Comme nous en Ile-de-France sur les têtes de liste départementales alors que l’on nous annonce 5 têtes de liste non communistes sur huit listes départementales dont celle de Paris. De qui se moque-t-on ?

 

En lots de consolation, pour essayer encore de tranquilliser les camarades, Christian Favier, président du Conseil général du Val de Marne devrait conduire la liste du Front dans son département et Marie-George Buffet celle de Seine-Saint-Denis.

Nous nous souvenons malheureusement que le même procédé avait été utilisé en 2004 dans les listes franciliennes anticipant sur le « Front de gauche », dénommées « Gauche populaire et citoyenne ». Marie-George avait prêté son nom, avait été élue au second tour dans la liste de Seine-Saint-Denis, après fusion avec le PS, mais avait aussitôt démissionné et laissé la place à une socialiste.

 

En Ile-de-France, encore plus nettement qu’ailleurs, avec l’expérience de 2004 le Front de gauche apparaît pour ce qu’il est.

 

Il a été présenté comme une forme d’émancipation du PS. C’est tout le contraire.

L’alliance avec une partie, soi-disant « dissidente » de la social-démocratie, canalise les voix et apporte une caution de « gauche » au social-libéralisme, dans la perspective unique d’une alternance en 2012.

En l’absence, comme l’ont fait remarquer plusieurs au dernier Conseil départemental de Paris, de tout programme commun pour les régionales, la base politique, le Front de gauche ne peut être que la prolongation de la ligne adoptée par les élus sortants de la « gauche populaire » comme du PG : le suivisme et la collaboration derrière le social-libéral Huchon.

 

Quant à l’effacement du Parti, dans la forme (candidatures) et sur le fond (positionnements et absences de positionnement), il est plus net que jamais.

 

Cette démarche paralyse le PCF et l’action des communistes dans une période de fort développement du mouvement populaire.

 

Dans notre section, comme dans bien d’autres, nous n’avons pas l’intention de nous résigner. Nous continuerons à porter en 2010 les combats communistes. Sur les questions régionales comme nationales, pour la défense et la reconquête des services publics nationalisés, pour les transports franciliens contre la mise en concurrence et la privatisation rampante de la RATP et de la SNCF, contre la réforme du lycée et le démantèlement de l’éducation nationale, pour la convergence des luttes sur l’hôpital, l’industrie ou les retraites…

 

Autant de lutte que le vote communiste devrait permettre de relayer, suivant la raison d’être de notre parti.

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 09:42

Où va le NPA ?

 

Contrairement à feue la LCR, le NPA ne se dit ni communiste, ni révolutionnaire. C’est sans doute pour cela que ces premiers mois d’existence sont obnubilés par des préoccupations électorales, loin de la priorité affichée aux luttes.

 

Il faut dire que l’opportunité de créer le NPA est venue directement d’un résultat électoral, celui d’Olivier Besancenot aux présidentielles de 2007, et des espoirs de développement rapide qu’une exceptionnelle publicité ont suscités.

Les européennes de 2008 et les derniers « baromètres du JDD » ont commencé à traduire les limites de cette dépendance médiatique.

 

Le pari de la transformation rapide en parti de masse a clairement échoué pour l’instant. La LCR revendiquait 3500 adhérents en 2008. Le NPA annonce 8000 adhérents en novembre, après 9000 au congrès fondateur de février. Mais seulement 4000 à 4500 ont participé au récent vote interne sur la stratégie électorale aux régionales.

Parmi les « nouveaux » qui participent à la vie du NPA, on retrouve des adhérents de toute une série de groupes ou groupuscules préexistants, de la fraction « Etincelles » de LO à d’obscurs « prométhéens », en passant par certains écologistes ou « alternatifs ».

Ce n’était peut-être pas la cible première de la recherche de renforcement. Cela n’aide pas à devenir un parti de masse et à sortir de l’art, typiquement gauchiste, de la division interne.

 

Trois tendances, à peu près égales, sont ressorties du vote sur les régionales, tel que ses résultats ont été communiqués le 7 décembre 2009. Le point commun aux trois positions, A, B et C soumises au vote, est la condamnation impitoyable du PCF. Sans surprise, dans aucune des trois motions, on ne trouvera d’opposition à l’Europe des régions ou au principe de supranationalité européenne.

 

Les positions B et C ont le mérite de la clarté.

 

La position B, défendue notamment par les « Etincelles », proposait de présenter des listes autour de la LCR, actant l’échec des négociations unitaires.

Dans son programme « anticapitaliste », elle met en avant, entre autres, les positions les plus identitaires de l’extrême-gauche : l’interdiction des licenciements, la régularisation de tous les sans papiers et leur droit de vote à toutes les élections, aussi, l’opposition à la légalité de l’Etat, la recherche de formes « d’auto-organisation des travailleurs et populations en lutte ». On en passe, des propositions acceptables comme d’autres dont on connaît la nocivité gauchiste dans les luttes.

Cette motion 100% trotskyste a obtenu 28,5%.

 

La position C rejoint très précisément celle de Christian Piquet qui a déjà rejoint le Front de gauche sous le nom de « Gauche unitaire ». Dure uniquement envers le PCF, indulgente vis-à-vis du PG, elle proposait au NPA « d’aboutir à des listes unitaires de la gauche antilibérale », à l’unité « à gauche du PS », se satisfaisant du résultat des négociations « unitaires ». Quasiment aucun axe programmatique n’est avancé. Visiblement, l’unité des organisations tient lieu de ligne. La ligne politique est donc celle du Front de gauche : être l’aile gauche d’une gauche institutionnelle à vocation majoritaire dans la perspective de 2012.

Cette motion, 99% « front de gauche », a obtenu 31,5%.

 

La position A était défendue par Besancenot, Krivine et la majorité de la direction. Elle n’obtient que 36,3% officiellement.

Ce résultat traduit un vrai désaveu.

La direction du NPA a probablement souffert de son ambiguïté, sinon de sa contradiction interne. Très proche sur le fond de la position C, elle portait malgré tout l’idée de candidatures NPA indépendantes dans toutes les régions.

La direction du NPA a participé à toutes les négociations « unitaires » qui ont animé le microcosme des organisations de la « gauche de la gauche » dont elle souhaite l’unité.

Mais elle estime ne pas pouvoir aller jusqu’à des listes unitaires aux régionales à cause de « déclarations hostiles » du PCF et de la nécessité de rompre avec les pratiques de cogestion avec le PS dans les régions.

Pourtant dans les négociations, elle a consenti à peu près à toutes les concessions qu’on lui demandait, notamment à ne pas exclure d’emblée la participation à des exécutifs régionaux de « gauche ».

Difficile à suivre, d’autant que les quelques axes de programme avancés « anticapitalistes et écologiques » ne vont pas très loin (jamais le mot « nationalisation » par exemple) et ne sauraient heurter les autres composantes du Front.

 

C’est sûr : aller d’ores et déjà avec le Front de gauche aux élections, ce serait vider le NPA de sa raison d’être, ne pas lui laisser le temps de capitaliser ses positions « anticapitalistes ».

Mais le manque de souffle et de conséquence de l’aventure NPA risque de transparaître déjà aux régionales.


Le NPA se dirige, suite au vote, vers des listes unitaires avec le PG dans les régions où le PCF fera alliance dès le 1er tour avec le PS : Lorraine, Bretagne… S’émanciper du PS avec les socialistes du PG qui viennent de le quitter mais refuser d’aller avec le PCF là où il se présente dans le « Front de gauche » ? Voilà qui n’est pas bien lisible non plus !

Ne pas suivre la même ligne nationale dans toutes les régions pourra coûter aussi cher au NPA qu’au PCF.

Contrairement à l’épisode des collectifs antilibéraux, à tort ou à raison, le NPA va aussi endosser le mauvais rôle de diviseur Et puis Besancenot ne pourra pas être candidat dans toutes les régions à la fois et les media semblent attirés maintenant par Mélenchon.

 

Depuis 25 ans au moins, la LCR de Krivine a fait le choix de « l’autre gauche », de la « petite gauche », à gauche du PS et toujours contre le PCF historique.

En 1988, elle soutenait Juquin. Très tôt, elle a pris le virage de la priorité aux questions « sociétales ». Dès 1992, la direction de la LCR a avancé l’idée d’abandonner la référence communiste pour passer ensuite au « 100% à gauche ». Ces dernières années, la crise et la défaillance du PCF lui ont ouvert un espace politique du côté du monde du travail. Avec Olivier Besancenot, elle l’a un peu occupé médiatiquement. Mais l’évolution de fond, que l’ont peut qualifier de réformiste, n’a pas changé.

 

A peine né, le NPA fait face à une crise existentielle prévisible. La position B ramène au petit parti trotskyste. Les positions A et C, dans la suite de l’évolution de la LCR, conduisent tout droit à l’intégration dans le « Front de gauche ».

 

Parions que le NPA, dès le lendemain des régionales, se transformera en caution « anticapitaliste » d’un « Front de gauche », lui-même caution électorale d’une social-démocratie recomposée.

On est loin du parti de classe et de masse que seul le PCF a été et doit redevenir.

 

Rédaction de vivelepcf

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 22:31

11ème rencontre internationale des partis communistes et ouvriers, New-Delhi, 20, 21 et 22 novembre 2009

 


Déclaration de Delhi et liste des partis participants

 

Traduction pour vivelepcf par EDT. Le PCF a envoyé une représentante mais, à ce jour, aucun compte-rendu n’a été communiqué.

Interventions des partis participants mises en ligne en français sur le site http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Déclaration de la 11ème rencontre internationale des partis communistes et ouvriers à Delhi

 

La 11ème rencontre internationale des partis communistes et ouvriers s’est tenue à New-Delhi du 20 au 22 novembre 2009 avec comme sujet de discussion : « la crise capitaliste internationale, les luttes des peuples et des travailleurs, les alternatives et le rôle des organisations de la classe ouvrière et des organisations communistes ».

 

La rencontre de Delhi réitère son analyse selon laquelle la récession mondiale actuelle est une crise systémique du capitalisme qui fait la démonstration de ses limites et de la nécessité de son renversement révolutionnaire. Elle fait la démonstration de l’aiguisement de la contradiction principale du capitalisme, entre la nature sociale de son mode de production et l’appropriation capitaliste individuelle.

Les représentants politiques du capital tentent de concilier les termes de cette contradiction insurmontable entre le capital et le travail qui est au cœur de la crise. La crise intensifie les rivalités entre les puissances impérialistes qui, de concert avec les institutions internationales - le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et quelques autres – mettent en œuvre leurs « solutions » visant essentiellement à intensifier l’exploitation capitaliste. L’impérialisme, au niveau mondial, continue à appliquer de façon agressive ses « solutions » politiques et militaires. L’OTAN avance une nouvelle stratégie agressive. Les systèmes politiques deviennent plus réactionnaires restreignant les libertés civiques et démocratiques, les droits syndicaux, etc. La crise approfondit encore la corruption, structurelle dans le capitalisme, qui est en passe d’être institutionnalisée.

 

La rencontre de Delhi réaffirme que la crise actuelle, probablement la plus grave depuis la grande dépression de 1929, n’a épargné aucun domaine. Des centaines de milliers d’usines sont fermées. Les économies rurales et agraires sont ruinées aggravant la misère et la pauvreté de millions d’agriculteurs et d’ouvriers agricoles de par le monde. Des millions de personnes sont privées d’emploi et de logement. Le chômage atteint des niveaux inédits et doit officiellement dépasser la barre des 50 millions. Les inégalités s’accroissent dans le monde : les riches deviennent plus riches, les pauvres, plus pauvres. Plus d’un milliard de personnes, c'est-à-dire le sixième de l’Humanité, souffrent de la faim. Les jeunes, les femmes, les immigrés sont les premières victimes.

 

Fidèle à leur nature de classe, la réaction des différents gouvernements capitaliste pour surmonter la crise échoue à répondre à ces problèmes fondamentaux. Tous les suppôts néolibéraux et les gestionnaires socio-démocrates du capitalisme, qui avaient tant dénigré l’Etat, utilisent maintenant l’Etat à leur rescousse, soulignant ainsi une donnée fondamentale : l’Etat capitaliste a toujours favorisé les superprofits et leur a ouvert des boulevards pour se réaliser. Tandis que la charge des plans de sauvetage et de renflouement pèse sur les dépenses publiques, leurs bénéfices reviennent à un petit nombre. Les plans de renflouement annoncés visent d’abord à sauver puis à étendre les possibilités de faire du profit. Les banques et les sociétés financières ont déjà repris les affaires et recommencé à faire du profit. L’augmentation du chômage et la baisse des salaires réels représentent la charge payée par les travailleurs en contrepartie des cadeaux consentis aux trusts avec ces gigantesques plans de renflouement.

 

La rencontre de Delhi estime que cette crise n’est pas une aberration qui serait due à l’avidité de quelques uns ou au défaut de fonctionnement des mécanismes de régulation. La recherche du profit maximal, qui est la raison d’être du capitalisme, a largement accentué les inégalités à la fois entre pays et à l’intérieur des pays dans ces décennies de mondialisation. La conséquence naturelle a été la perte de pouvoir d’achat d’une grande majorité de la population du monde. La crise actuelle est bien une crise systémique. Une fois de plus est attestée l’analyse marxiste selon laquelle le système capitaliste est en crise de façon inhérente. Dans sa recherche du profit maximal, le capital franchit toutes les limites et foule tout au pied. Dans ce processus, il intensifie l’exploitation de la classe ouvrière et de toutes les autres couches du monde du travail, leur imposant de plus grandes privations. Le capitalisme a effectivement besoin d’une armée de réserve de travailleurs. La libération d’une telle barbarie capitaliste ne pourra provenir que de l’avènement d’une véritable alternative, le socialisme. Cela suppose le renforcement des luttes antimonopolistes et anti-impérialistes. Notre lutte pour une alternative est ainsi une lutte contre le système capitaliste. Notre lutte pour une alternative est une lutte pour un système où l’exploitation de l’homme par l’homme, d’une nation par une autre nation n’existe pas. C’est une lutte pour un autre monde, un monde de justice, un monde socialiste. 

 

Les participants à la rencontre de Delhi sont conscients que les puissances impérialistes dominantes cherchent à sortir de la crise en augmentant la pression sur les travailleurs, en cherchant à pénétrer et à dominer les marchés des pays au niveau de développement capitaliste bas ou intermédiaire, appelés communément les pays en voie de développement. C’est à quoi elles essaient d’aboutir en priorité dans le cycle de négociations de l’OMC de Doha sur le commerce, qui reprend des accords économiques inégaux aux dépens des peuples de ces pays, notamment en ce qui concerne les normes agricoles et l’accès au marché des produits non agricoles (NAMA).

 

Secondairement, le capitalisme, qui est le premier responsable de la destruction de l’environnement, tente de transférer la totalité de la charge de la sauvegarde de la planète du changement climatique, qu’il est le premier à avoir causé, sur les épaules de la classe ouvrière et de l’ensemble des travailleurs. La proposition du capitalisme de se restructurer au nom du changement de climat n’a que bien peu à voir avec la protection de l’environnement. Le « développement vert » et « l’économie verte », inspirés par les trusts, sont conçus pour servir à imposer de nouvelles règles du capitalisme monopoliste d’Etat qui permettent une maximisation du profit et imposent de nouvelles privations aux peuples.

 

La rencontre de Delhi constate que la seule sortie de cette crise capitaliste pour la classe ouvrière et les peuples réside dans l’intensification des luttes contre la domination du capital. La classe ouvrière en a fait l’expérience : quand elle mobilise ses forces et résiste aux attaques, elle peut réussir à défendre ses droits. Les manifestations dans l’industrie, les occupations d’usine et d’autres initiatives militantes de ce type venant de la classe ouvrière ont obligé les classes dominantes à prendre en compte les revendications des travailleurs. L’Amérique Latine, théâtre actuel de mobilisations populaires et d’actions importantes de la classe ouvrière, a montré comment, par la lutte, des droits peuvent être défendus et conquis. Dans ces temps de crise, à nouveau, le mécontentement met la classe ouvrière en effervescence. Dans beaucoup de pays, on a observé et on observe d’immenses luttes de la classe ouvrière pour ses revendications. Ces luttes de la classe ouvrière ont besoin d’être prolongées en mobilisant la grande masse de ceux qui souffrent, non seulement en vue d’améliorations immédiates mais de réponses de long terme à leur détresse.

 

L’impérialisme, sur la lancée de la fin de l’Union soviétique et de la période de boom économique précédent la crise actuelle, a engagé une offensive sans précédent contre les acquis de la classe ouvrière et des peuples. Ce mouvement s’est accompagné d’une propagande anticommuniste frénétique, non seulement dans chaque pays, mais au niveau mondial et interétatique (UE, OSCE, Conseil de l’Europe). Mais quoiqu’ils essaient de faire passer, les réalisations du socialisme et sa contribution à la définition des contours d’une civilisation moderne n’en demeurent pas moins.

Devant cette offensive acharnée, nos luttes ont été jusqu’à présent principalement des luttes défensives, des luttes visant à préserver les acquis gagnés auparavant. La conjoncture présente appelle au lancement d’une offensive, plus uniquement pour défendre nos acquis mais pour en gagner d’autres. Non pour gagner quelques droits nouveaux mais pour démanteler l’ensemble de l’édifice capitaliste, pour aller à l’assaut de la domination du capital, pour une alternative politique, le socialisme.

 

La rencontre de Delhi décide d’inciter dans ces conditions les partis communistes et ouvriers à travailler au rassemblement et à la mobilisation les plus larges des forces populaires dans la lutte pour l’emploi stable à plein temps, pour un système de santé entièrement public et gratuit pour tous, pour l’éducation et la protection sociale, contre le racisme et la discrimination selon le genre, pour la défense des droits de toutes les composantes de la classe ouvrière notamment les jeunes, les femmes, les immigrés, les personnes appartenant à des minorités ethniques ou nationales.

 

La rencontre de Delhi appelle les partis communistes et ouvriers à entreprendre cette tâche dans chacun de leurs pays et à lancer de vastes luttes pour le droit des peuples et contre le système capitaliste. Bien que la crise soit inhérente au système capitaliste, il ne s’effondre pas automatiquement. En l’absence d’une contre-offensive menée par les communistes, une poussée des forces réactionnaires menace. Les classes dominantes se lancent dans une attaque généralisée pour empêcher la croissance des partis communistes et ouvriers, pour maintenir leur statu quo. La social-démocratie continue à répandre des illusions sur le véritable caractère du capitalisme mettant en avant des slogans comme « l’humanisation du capitalisme », sa « régulation », la « gouvernance globale » etc. En fait, ces formules soutiennent la stratégie du capital en niant la lutte des classes et en appuyant la poursuite des politiques antipopulaires. Une addition de réformes dans le cadre du capitalisme n’éliminera pas l’exploitation. Le capitalisme doit être renversé. Cela exige l’intensification de luttes populaires conduites politiquement et idéologiquement par la classe ouvrière. Toute sorte de théories sont propagées du genre : « il n’y a pas d’alternative à la mondialisation impérialiste ». A l’opposé, nous répondons : « le socialisme est l’alternative ».

 

Nous, partis communistes et ouvriers, venant de toutes les parties du monde, représentant les intérêts de la classe ouvrière et de tout le reste du monde du travail (soit une large majorité de la population mondiale), soulignons le rôle irremplaçable des partis communistes, appelons les populations à nous rejoindre pour renforcer les luttes, pour affirmer que le socialisme est la seule véritable alternative pour l’avenir de l’Humanité et que l’avenir nous appartient.  

 

Liste des partis participant à la rencontre de Delhi :

Parti communiste sud-africain ;

Parti communiste allemand ;

Parti communiste d’Argentine ;

Parti communiste d’Australie ;

Parti communiste du Bangladesh ;
Parti du travail de Belgique ;
Parti communiste brésilien ;

Parti communiste du Brésil ;

Parti communiste du Canada ;

Parti communiste de Chine ;

AKEL, Chypre ;

Parti des travailleurs de Corée ;

Parti communiste de Cuba

Parti communiste du Danemark ;

Parti communiste au Danemark ;

Parti communiste espagnol ;
Parti communiste des peuples d’Espagne ;
Parti communiste des Etats-Unis ;
Parti communiste de Finlande ;

Parti communiste français ;
Parti communiste de Grande-Bretagne ;
Parti communiste de Grèce ;

Parti progressiste du peuple de Guyane ;
Parti communiste ouvrier de Hongrie ;
Parti communiste de l’Inde ;
Parti communiste de l’Inde (marxiste) ;
Parti Tudey d’Iran ;

Parti communiste d’Irak ;

Parti communiste d’Irlande ;

Parti communiste d’Israël ;
Parti de la Refondation communiste italien ; 

Parti des communistes italiens ;

Parti des communistes de Kirghizie ;

Parti révolutionnaire du peuple laotien ;

Parti socialiste de Lettonie ;
Parti communiste libanais ;
Parti communiste du Luxembourg ;
Parti des communistes du Mexique ;

Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié)

Parti communiste de Norvège ;

Parti communiste du Pakistan ;

Parti communiste palestinien ;

Parti du peuple palestinien ;

Nouveau parti communiste des Pays-Bas ;
Parti communiste péruvien ;

Parti communiste portugais ;
Parti communiste de la Fédération de Russie ;

Parti communiste de l’Union soviétique ;
Parti communiste ouvrier de Russie ;
Parti communiste du Sri-Lanka ;
Parti communiste de Suède ;

Parti communiste syrien ;
Parti communiste de Bohème-Moravie ;
Parti communiste de Turquie ;
Parti communiste du Vietnam ;

Parti communiste de Yougoslavie.

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 10:17

Notre site vous a informé à plusieurs reprises de la tentative de la direction du PCF-Paris d’expulser la section du PCF Halle-Bourse des 1er et 2ème arrondissements et de lui substituer une section fantoche.

La section tenait une réunion d’information le 19 novembre, puis le 27 novembre des délégations sont venues la soutenir au Colonel Fabien. Nos camarades de la section du 15ème arrondissement nous ont communiqué les éléments qui suivent.

 

- Patrice Bessac, secrétaire du PCF-Paris,  refuse toujours de retirer sa plainte qui a abouti à une condamnation au tribunal le 22/07 en 1ère instance, la section faisant appel, de Simonne Goenvic, secrétaire de la section, à quitter le local de section, situé 62 rue Montmartre. Des huissiers sont venus.

 

- Mais le motif invoqué pour expulser la section n’en finit pas de s’effondrer.

Le PCF-Paris et la société immobilière, la SA Rochechouart, à laquelle les biens immobiliers acquis par les sections de Paris ont été transférés, ne veulent plus reconnaître la section des 1er et 2ème comme telle.

Pourtant, justifiant la procédure d’appel, tous les éléments apportés par Simonne Goenvic, dont un avis de la Commission nationale des conflits du PCF, depuis le jugement en 1ère instance, sont irréfutables.

La section Halle-Bourse a tenu régulièrement son assemblée générale en novembre 2008 avant le 34ème congrès du PCF et réélu sa direction avec Simonne comme secrétaire.

La section « bis » a été administrativement constituée à la suite d’une réunion alibi, le 8 janvier 2009, c'est-à-dire après le congrès départemental et le congrès national, à laquelle avec quelques personnes seulement ont été invitées, choisies pour leur accord avec la direction départementale, dont certains sont membres d’une autre section, la section « banque de France ». L’opération enfreint entièrement les statuts. Un document émanant de la direction du PCF-Paris elle-même ne comptabilise en octobre 2009 que 7 (sept) cotisants à cette section fantoche.

 

- Du coup Patrice Bessac, ironiquement responsable national aux « transformations du Parti », doit commencer à reculer dans l’opération de renversement.

Après une première dérobade, il a enfin accepté de rencontrer le 27/11 une délégation de la section conduite par Simonne Goenvic alors que la direction du PCF-Paris était jusqu’alors représentée par une avocate lors des procédures.

Il admet maintenant que, provisoirement, la section historique demeure dans ses locaux.

 

A court d’arguments, P.Bessac prétend exiger maintenant d’autorité, toujours en dehors des statuts, que les adhérents de la section justifient de 12 mois de cotisations passés et règlent 12 mois de cotisations en avance avec un montant justifié sur la foi des avis d’imposition (!) pour qu’il veuille bien les reconnaître. Peut-être s’imagine-t-il par une telle mesquinerie bureaucratique dégoûter des camarades qui ont mené des batailles aussi dures que celle du Parisien ou de la Poste (de la grève de 1973 à aujourd’hui !), lui qui a été propulsé permanent par la direction nationale dès l’âge de 20 ans...

Peine perdue !

 

Le soutien s’amplifie à la section du 1er/2ème.

- Les adhérents du PCF des 1er et 2ème et leur section Halle-Bourse doivent être intégralement reconnus dans leurs droits. Il est inadmissible que leurs cartes « plastifiées » ne leur soient toujours pas remises comme à tous. Ils doivent disposer des locaux du 62 rue Montmartre qu’ils ont acquis.

- Dans l’intérêt aussi de l’ensemble du PCF-Paris et de sa direction elle-même, celle-ci doit abandonner immédiatement son action judiciaire.

 

Pour la section du PCF Paris 15ème, il s’agit d’un soutien fraternel à leurs camarades et d’une position de principe devant un nouveau coup de force de la direction départementale et nationale visant à écarter du PCF des militants communistes et des organisations communistes qui entendent le rester.

Les communistes du 15ème incitent leurs camarades des 1er/2ème, encore davantage devant cette situation, à participer à l’action nationale pour faire vivre et renforcer le PCF contre toute tentative de recomposition politique visant à effacer notre parti ou se résignant à sa disparition.

 

Ils continuent de poser, dans l’intérêt de toute la fédération de Paris du PCF, le risque de conflit d’intérêts entraînée par la situation actuelle du PDG de la SA Rochechouart qui se trouve aussi PDG associé d’un important prestataire de service du PCF. On n’est jamais trop prudent en la matière !

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 17:37

Albert Camus au Panthéon : réactions à la réaction du Bureau de presse du PCF


Plusieurs de nos lecteurs se sont étonnés et offusqués de la déclaration du Bureau de presse national du PCF datée du 20 novembre 2009 à propos du transfert envisagé par N. Sarkozy de la dépouille d’Albert Camus au Panthéon.

Notamment de cette phrase qui précède de peu une évocation de Guy Môquet: « Albert Camus, c’est la révolte, la liberté, le combat pour l’Algérie ».

 

En effet ! Jusqu’au bout, notamment dans son mémoire « Algérie 1958 », Camus s’apitoie certes sur les injustices passées du colonialisme mais nie tout droit national et même toute existence nationale au peuple algérien. Il ne dénonce pas la guerre colonialiste, n’envisage pas d’avenir autrement que sous la domination de la France.

Il serait inconcevable, qui plus est pour nous communistes, de faire de Camus une figure morale de l’anticolonialisme.

De Camus, qui, pour reprendre la phrase célèbre renvoyée aux étudiants algériens à Stockholm après que l’Académie Nobel lui a décerné son prix, « défendrait sa mère avant la justice »

De Camus qui met en garde en 1958 le gouvernement français devant des décisions en Algérie qui signifieraient « pour la nation française le prélude d’une sorte de mort historique et, pour l’Occident, le risque d’un encerclement qui aboutirait à la kadarisation de l’Europe et à l’isolement de l’Amérique ».

Qu’Albert Camus fut un « immense écrivain », cela ne nous pose pas question.

Que Sarkozy et ses conseillers cherchent à récupérer la mémoire de « grandes figures françaises », c’est sûr.

Mais le PCF ne saurait reprendre à l'inverse la mémoire d’un « homme de gauche » qui fut atlantiste, anticommuniste, opposé aux droits du peuple algérien…

Camus n’appartient pas au Panthéon des militants anticolonialistes pas plus qu’au Panthéon des communistes.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 20:53

Source: http://tarn.pcf.fr/Regionale-2010-Le-debat.html

Régionale 2010 : Contribution de J.Hernandez membre du Bureau Fédéral PCF 81

 

Contribution au débat de Jo Hernandez membre du bureau fédéral PCF 81

Depuis quelques semaines, un débat s’est instauré dans nos assemblées sur la stratégie de rassemblement pour les élections régionales de 2010. Ce débat de stratégie porte, sur l’union, sur la nature du Front de gauche, sur les rapports avec la social-démocratie. Il porte dans le fond sur les conditions politiques du changement dans les réalités d’aujourd’hui. Il porte sur l’appréciation de ce que la crise bouleverse et pose comme exigence de changement avec la perception massive de la faillite du libéralisme et de mise en cause du capitalisme.


11 novembre 2009

Le problème, n’est pas avec ou sans la social-démocratie, le PS en l’occurrence. On n’y échappe pas quand se pose la question des majorités telle qu’elle est posée aujourd’hui elle est réduite au deuxième tour.

S’agit-il, de viser à ce que le front de gauche devienne majoritaire dans un rééquilibrage de la gauche, en espérant évacuer la question des alliances avec le PS ? Ou bien s’agit-il de constituer une majorité en Midi-Pyrénées avec les autres forces de gauche, à partir du rapport de forces issu du suffrage universel ? Si c’est cela qui est visé, compte-tenu de la nature des élections régionales, qu’est-ce qui justifie l’exclusion à priori de la possibilité de listes de toute la gauche au premier tour.

Certains d’entre nous, ont un discours contradictoire, l’offre politique voté à 82 % par le Conseil National lance un appel « à toutes les forces, à toutes les femmes et les hommes de gauche représentatifs des courants politiques et progressistes (…) pour que puisse s’exprimer dans les élections de la manière la plus forte et la plus claire possibles la volonté de politiques et de majorités régionales résolument ancrées à gauche ». Cela s’adresse à tous les partis. Donc du PS au NPA ? Et au paragraphe suivant le texte propose « que ce travail débouche, autour d’objectifs et de projets clairs, sur la constitution de listes de front de gauche et large rassemblement au 1er tour, (…) à partir mais très au-delà des trois forces qui sont rassemblées à l’élection européenne ( PCF, PG et gauche unitaire) ».

En réponse à la puissante aspiration à l’unité, soulevée par beaucoup de communistes, nous répétons que le front de gauche vise à un rassemblement de toute la gauche. Et bien ! Dans les faits et dans les argumentations apportées par les inconditionnels du Front de Gauche nous faisons le contraire. Nous nous inscrivons dans la logique de la gauche de la gauche et à mes yeux il s’agit d’un « changement de nature du PCF ».

Il ne s’agit pas de refaire « l’union de la gauche », ou de reconduire purement et simplement ce qui s’est fait, ni de s’enfermer dans une construction coupée des réalités populaires. Il y a une autre stratégie possible que celle qui est proposée.

La crise profonde que traverse notre pays nous donne l’occasion de rassembler toute la gauche, sans exclure personne à priori. Mettre en place des majorités qui disent, comment elles vont répondre aux attentes populaires. Nous sommes- nous posé la question, comment allons nous répondre dans le cadre spécifique de notre région, aux revendications de la plate-forme commune syndicale unitaire, à l’exigence portée par le référendum sur la poste, aux luttes concrètes dans les entreprises du département ( Dynamic) et dans les bassins d’emplois, comment amener la majorité de gauche issue des urnes à aller vers la création d’un Fond Régional pour l’Emploi et la Formation. Voilà qui serait vraiment nouveau, qui permettrait de faire face efficacement à la crise, et de répondre au besoin d’unité et de changement. Bien entendu, ce n’est pas acquis d’avance. Mais chacun serait devant ses responsabilités, non pas dans des logiques d’appareil, mais face à ce qui monte réellement dans le pays.

La stratégie proposée a des implications qui vont bien au-delà des élections régionales. Chacun doit en mesurer la portée et la gravité. Elle va nous conduire à substituer de fait le front de gauche au Parti communiste français dans le champ politique et électoral, y compris à la présidentielle 2012. C’est la disparition pure et simple du Parti Communiste Français.

JH

 

Pour info, le bulletin de vote en Midi-Pyrénées tel qu'il est présenté par la Fédération du Tarn:

 

Régionale 2010 : propositions pour le vote des 19-20-21 novembre 2009

Les 101 délégués des huit départements de Midi-Pyrénées ont décidé d’un bulletin de vote pour la consultation des communistes des 19,20,21 novembre.


17 novembre 2009

Les propositions qui sont faites aux communistes prennent en compte le débat existant dans la région comme dans la fédération. A noter que nos délégués du Tarn, reflètent en cela la diversité des opinions émises lors des réunions de section et du Conseil départemental, se sont exprimés sur les 3 options soumises au vote :

- Majoritairement ( 64%), la conférence régionale propose de faire de l’offre politique nationale la base de la construction de notre projet régional. C’est-à-dire d’un Front de Gauche (PCF,PG,GU) ouvert et unitaire dès le premier tour.

Deux propositions alternatives sont aussi proposées au vote :

- Une liste avec le Front de Gauche, le PS et le mouvement syndical et associatif.

- Une liste à l’initiative du PCF, ouverte au mouvement social et associatif, au monde du travail.

Pour ce qui est du chef de file régional, la conférence régionale n’a pas fait de proposition celle-ci sera proposée le 10 décembre 2009. Il en sera de même pour les chefs de liste départementaux. A ce sujet, nous proposons de lancer l’appel à candidature.

C’est à partir de ces éléments, mais aussi de bien d’autres, que nous proposons aux communistes de notre département de s’exprimer sur le bulletin de vote qui est commun à l’ensemble des 8 départements.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 10:37

Conférence régionale du PCF en Rhône-Alpes 14 novembre 2009 – interventions de Dominique Negri (38) et de Marie-Christine Burricand (69)

Intervention de Dominique NEGRI au nom des délégués de la section de Saint-Martin-d’Hères, fédération de l’Isère

D’abord, je déplore les conditions peu démocratiques dans lesquelles la consultation des communistes est organisée dans le Parti.

Les communistes ont disposé d’à peine quelques jours pour prendre connaissance de « l’offre politique » du CN et se prononcer sur elle dans les sections. Autant dire que l’immense majorité sera tenue à l’écart. Le mode de désignation des délégués à cette la Conférence régionale a relevé de la cooptation par les directions départementales. Seules 13 sections sont représentés sur 24 en Isère, et ce sans aucun lien avec leurs nombres d’adhérents cotisants.

Pour ceux qui ont pu les lire, le texte « d’offre politique » et le rapport de MG. Buffet ne fournissent pas, au-delà de phrases vagues ou creuses, de bases réelles, notamment en termes de bilan et de contenu, à la réflexion des communistes. 

J’attire l’attention, que tel que « l’offre » politique le conçoit, les communistes ne pourront pas se prononcer sur la tête de liste de la liste soutenue par le PCF, ni même savoir comment elle sera désignée, tout cela revenant aux tractations futures avec le PG.

De même, les communistes risquent d’être empêchés de se prononcer pour un choix pourtant naturel : une liste de rassemblement présentée par la PCF relayant l’exigence de rupture politique exprimée dans les luttes.

Devant l’absence de stratégie nationale et tous types d’arrangements opportunistes à géométrie variable sont possible selon les régions. Créant ainsi une grande confusion tant chez les communistes que chez les électeurs.

Confusion à l’image de ce qui s’est déjà produit aux conférences régionales déjà tenues  d’un coté l’Auvergne, Corse, Franche-Comté, et Alpes côte d’azur ont décidé à une large majorité de suivre l’offre national, Hte Normadie et basse Normadie moins unanime suivent l’offre, le front de gauche passe juste en Pays de Loire, d’un autre coté le Poitou Charente, fief de S. Royal, la conférence régionale a opté d’une courte majorité à une alliance avec le PS dès le premier tour.

b- Aucune rupture politique possible en restant à la remorque du PS dans les institutions, nationalement comme régionalement.  

Le constat, mis en évidence par la complicité du PS dans la ratification du Traité de Lisbonne en 2008, demeure. Ses orientations ne portent pas de rupture sur le fond avec la politique au service du patronat et du capital. Son absence d’opposition (plan d’aide aux banques, loi Bachelot, loi LRU…) ou son opposition tronquée (acceptation des directives de concurrence par exemple sur La Poste) aux contre-réformes les plus graves du gouvernement le montrent.

Cette analyse doit nous amèner à nous prononcer contre une alliance électorale avec le PS (et les Verts) et la présence de candidats du PCF sur une liste au 1er tour

Si l’on veut battre la droite, il faut s’opposer à toute politique de droite d’où qu’elle vienne.

  c- Contre la poursuite de l’effacement du PCF et de ses positions avec la ligne du « Front de gauche »

Refusons la poursuite de cette stratégie du « Front de gauche » au plan régional ou au plan national comme l’offre politique du CN le propose unilatéralement.

Le « Front de gauche » ne représente pas une émancipation vis-à-vis de la social-démocratie. Au contraire.

Mélenchon est un social-démocrate. « L’offre politique » s’inscrit strictement dans la seule perspective d’une union « majoritaire » dans les institutions.

Le « Front de gauche » ne présente aucun intérêt comme alliance électorale pour ce que doit défendre le PCF.

Les partenaires, « gauche unitaire » et PG, sont des groupuscules qui ne pèsent rien dans le pays. Aux européennes, les listes du « Front de gauche » n’ont pas amélioré les résultats des listes PCF de 2004.

En revanche, les positions de Mélenchon (partisan de Maastricht notamment) ont contribué à brouiller le message des communistes et à laisser de côté, dans l’abstention, une bonne part de ceux qui s’opposent à l’UE du capital.

Les élus régionaux sortants du PG sont tous des ex-adhérents du PS.

Réfléchissons à partir de l’expérience de la campagne pour l’élection des parlementaires de l’UE. La liste du front de gauche a obtenu dans la région 5,35% des voix. De quel gain de voix parlons-nous ? A peine : 0,15%. En effet, au premier tour des dernières élections législative dans la région le PCF a fait 5,20%. Le constat est identique pour nos camarades du sud ouest qui pourtant avaient la pseudo locomotive Mélanchon. Autre constat, ce sont dans les bureaux qui votent traditionnellement pour le PCF que les meilleures scores du front de gauche ont été fait. Je le répète camarade pour quel gain reconduire cette stratégie, si ne devait compter que le calcul électoraliste, vision que je ne soutiens pas.

Rajoutons que les militants communistes ont fait l’essentiel de la campagne électorale. Dans beaucoup de départements, ils l’ont fait seuls les autres petites organisations n’existant pas. Nos camarades ont été jusqu’à importer ces organisations pour tenir leurs réunions, est-ce sérieux, pour un Parti de militants comme le notre ?

Les communistes ont porté la campagne et ils l’ont fait dans notre région pour une liste effaçant leur parti, pour une tête de liste non communiste et pour obtenir une seule élue non membres du PCF.

Comment accepter de reconduire une stratégie identique pour les régionales aboutissant à moins de conseiller régionaux communistes. Ceux qu’aucun de nous ne veut j’en suis sure.

Actuellement nous avons 15 élus communistes soit 10% des sièges au conseil régional.

4 élus du Parti de Gauche qui comptent bien avoir des places en positions éligibles.

Si le front de gauche devait encore s’ouvrir à d’autres forces quelques soient. Ces dernières voudront également des places.

Pour obtenir 19 sièges avec autant de communistes il faudrait doubler les voix.

Regardons  le « Front de gauche » pour ce qu’il est le nouvel instrument, après les collectifs antilibéraux, pour poursuivre la stratégie d’effacement de l’identité du PCF et de ses positions, de transformation en une deuxième mouvance social-démocrate, complémentaire du PS. Le NPA pourrait rapidement, aux lendemains des régionales, rentrer dans ce schéma de recomposition sur la base de la disparition progressive du PCF et de la captation de son héritage.  

Refusons résolument cette perspective qui prive le monde du travail, les couches populaires de la seule force historique conséquente pour affronter la politique au service du capital.

d- Pour des listes de rassemblement présentées par le PCF, en particulier en Rhône Alpes

 Les élections régionales devraient être l’occasion de relayer pendant la campagne et lors du vote l’exigence de rupture politique exprimée avec force dans les luttes. Elles doivent contribuer à développer ce mouvement pour gagner de premières victoires et non à alimenter des combinaisons politiciennes en vue de 2012.

Le programme régional doit, en cohérence, partir du bilan sans fard de la participation des élus PCF, porter des contenus de résistance à la politique du gouvernement.

Notamment pour les services publics, en particulier les transports, principale attribution des régions, pour refuser d’accompagner le processus de marchandisation-privatisation, en promouvant la défense et la reconquête du monopole public SNCF. En France, les régions ont dépensé 800 millions d’euros pour l’acquisition de TER à la place et pour la SNCF. Ce transfert de budget est-il normal ?

Nous devons nous opposer totalement au développement de l’Europe des régions et au projet de réforme territoriale qui lui correspond.

Pour cela, nous devons nous opposer à toute tentative d’étendre les prérogatives des régions, contre l’échelon démocratique national, son relais départemental et les communes.

Nous opposer par exemple totalement à toute régionalisation de personnels de l’éducation nationale, au détournement de fonds régionaux pour faire des cadeaux au patronat, ou encore pour financer le logement en acceptant le désengagement de l’Etat et le démantèlement du modèle de financement du logement social.

En cohérence, nous estimons que les régions doivent s’opposer à toute hausse des impôts locaux pour compenser les cadeaux accordés nationalement aux plus riches et au patronat.  

d- Pour Conclure :

Je propose une liste de rassemblement présentée par la PCF relayant l’exigence de rupture politique exprimée dans les luttes.

Une tête de liste communiste attendu par tous les camarades, pour rassembler les militants communistes qui retrouveront la fierté de faire une campagne électorale pour leur Parti, le PCF.

Je demande aujourd’hui qu’au-delà de la décision que nous arrêterons par rapport à l’offre politique nationale nous offrions la démocratie à tous les communistes de la région en leur proposant sur le bulletin de vote le choix d’une liste de rassemblement présentée par le PCF.

 

Intervention de Marie-Christine BURRICAND, délégation de la section de Vénissieux, fédération du Rhône

 

Il y a une arlésienne dans ce débat, celle d'une liste de large rassemblement présentée par le PCF , ouverte et conduite par un communiste. Cette proposition n'est ni dans le rapport, ni dans les discussions, ni dans le sondage mis à notre disposition.
Quand les communistes ont-ils décidé qu'ils ne présenteraient plus de candidats sous leur couleur aux élections? Jamais à ma connaissance.
Du coup, le doute est largement permis sur l'offre nationale du Front de Gauche, de quoi s'agit-il exactement ? S'agit-il de sortir de l'alliance obligée avec le PS dont beaucoup de communistes ne veulent plus et de construire les conditions d'une gauche de gauche, de combat, avec la remontée de l'influence du PCF, occupant l'espace libre aujourd'hui pour la trans formation révolutionnaire, pour un PCF populaire, comme l'ont montré les élections municipales et cantonales de 2008 ?
Ou bien est -on en train de réaliser ce que réclament depuis plusieurs années certains communistes, l'alliance de la gauche de la gauche pour aller vers une nouvelle force politique sans le dire ?
Ouest-on tout simplement dans une démarche opportuniste, la recherche d'une solution à court terme qui viendra finalement au second tour au secours d'un PS en difficultés ?
Je prends date et je donne rendez-vous: Yaura t-il des candidats du PCF aux législatives et à la présidentielle de 2012. J'invite en tous cas les communistes à y travailler, pas avec le Front de gauche, mais avec le PCF.

Je note notre incohérence sur le bilan des régions que nous dirigions avec le PS. Nous savons d'expérience que le bilan profite ou pénalise d'abord la majorité de la majorité sortante. Vouloir positiver le bilan et partir avec le front de gauche, c'est brouiller les pistes. Comment parler de rupture quand nous reconduisons pour l'essentiel les sortants sans même mixer avec des candidature nouvelles?

Je note que le Front de gauche, c'est une double soustraction: moins d'élus communistes et moins pour l'influence du PCF qui ne se mesurera pas.

En conclusion :


Les communistes doivent pouvoir se prononcer sur tous les éléments, donc sur la possibilité d'une liste de large rassemblement présentée par le PCF

Dans tous les cas, une tête de liste PCF ancrée dans la bataille contre la réforme des collectivités locales et pour la souveraineté nationale et une majorité nette membres du PCF sur la liste.
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 08:19

Troupes françaises hors d’Afghanistan ! Le PCF doit contribuer à lancer cette campagne !

 

Un débat était organisé au Sénat lundi 16 novembre 2009 sur la guerre en Afghanistan. Un consensus se dégage à gauche et même dans une partie de la droite pour constater « l’échec » de l’opération militaire derrière l’OTAN et les Etats-Unis.

 

Mais « échec » par rapport à quoi ? Qui peut encore laisser croire que ses objectifs, dès le départ, étaient pacifiques et civilisateurs ? L’hypocrisie de 2001, de la « Force internationale d’assistance et de sécurité », à laquelle le gouvernement de Jospin a décidé d’associer la France, n’en finit pas de virer au drame.

 

Après le 11 septembre 2001, l’impérialisme américain a cherché à réaffirmer sa domination sur une région stratégique, notamment au regard d’intérêts pétroliers. Il continue d’autant plus dramatiquement que la situation militaire n’a cessé de s’enliser.

 

La mascarade, en deux étapes, des dernières élections présidentielles, le rapprochement avec les « talibans modérés », les complicités meurtrières de l’armée d’occupation avec les seigneurs de la guerre, la corruption généralisée… ne peuvent plus être cachés à l’opinion publique internationale. 

Pas plus que les massacres et désastres pour les populations afghanes, et les lourdes pertes des corps expéditionnaires, dont les troupes françaises, 3850 soldats.

35 morts français ! 400 millions d’euros détournés par an vers la guerre depuis les renforts envoyés par Sarkozy et la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN! Assez!

 

Devant l’exigence impérieuse, portée par les opinions publiques, de la paix, les communistes françaises peuvent-ils combattre pour autre perspective que le retrait immédiat des troupes françaises ? C’est ce que font nos camarades dans tous les pays, Grande Bretagne, Etats-Unis, Allemagne (voir ci-dessous l’appel du Mouvement de la paix allemand que soutiennent les communistes)…

 

Pourrions nous cultiver l’illusion qu’une intervention de contingents de l’Union européenne puisse être plus progressiste, moins impérialiste qu’une intervention de l’OTAN, sa maison-mère ? Si le PS reste sur cette position et refuse toute autocritique, c’est son problème.

 

Pouvons-nous nourrir l’illusion, qui légitime l’intervention actuelle, qu’une action militaire, « civilo-militaire » même directement sous l’égide de l’ONU serait l’issue ? 

 

Le retrait immédiat des troupes étrangères d’occupation est la condition préalable de la fin de guerre, d’un développement de l’Afghanistan., du respect du droit du peuple.

Gagner, en s’appuyant sur la majorité de notre peuple, le retrait des troupes françaises, comme nous avions empêché une intervention française en Irak, n'est-ce pas  à quoi les communistes doivent oeuvrer dans ce sens?

 

En août 2008, des communistes d’une quinzaine de fédérations du PCF décidaient de reprendre la proposition que leur faisait Henri Alleg d’une pétition sans ambiguïté (en lien ci-dessous). D’autres organisations dont l’Association des combattants anticolonialistes en font également signer de semblables. Leurs initiatives ont permis de rassembler des dizaines de milliers signatures et ont montrer l'attente d'une telle campagne.

 

Pourquoi ne deviendrait-elle pas une initiative nationale du Parti ?

 

Rédaction de vivelepcf.fr

 

Articles sur le sujet :

Clarifier la position du PCF (sept 2008) : une exigence pour mobiliser et obtenir le retrait des troupes d’Afghanistan

Pétition pour le retrait des troupes d'Afghanistan

Rencontre nationale PCF - 30 août 2008: proposition d'action contre la guerre impérialiste

 

Le Mouvement de la paix allemand organise une « votation » contre l’intervention en Afghanistan.

 

(Article de presse repris par le DKP Berlin, traduit par EDT). – L’initiative est soutenue par de très nombreuses organisations, notamment de Linke et du DKP.

 



Le Mouvement de la paix entend faire monter la pression sur le Bundestag avec une initiative de grande envergure, une votation militante à l’échelle du pays permettant de désapprouver la prolongation de l’intervention de l’armée allemande (Bundeswehr) en Afghanistan.

Les deux porte-parole de l’initiative nationale « troupes allemandes hors d’Afghanistan ! », Reiner Braun et Peter Strutynski, la présente ainsi : « la guerre en Afghanistan rentre dans sa neuvième année. Le cours de la guerre jusqu’à présent et l’expérience historique conduisent aujourd’hui à une seule conclusion : cette guerre ne peut pas être « gagnée ». Le retrait aussi rapide que possible des troupes de l’OTAN est l’exigence de l’heure ».

 

Le gouvernement avec son ministre de la défense, le très actif Zu Guttenberg, serait sur le point, non pas de prolonger la contribution allemande à cette sale guerre, mais autant que possible de l’aggraver en renforçant les effectifs des troupes engagées. « Ils font fi des recommandations de la quasi-totalité des experts et ne tiennent aucun compte de l’expérience. Plus on accroît les troupes en nombre, plus se développe la résistance afghane. Toute extension de la zone des combats amène des progrès territoriaux des Talibans, qui contrôlent maintenant 80% du pays (50%, il y a deux ans). »

 

Toutes les promesses du gouvernement sur la mise en œuvre d’une « approche globale » comprenant des aspects civils (reconstruction) se sont révélées de la poudre aux yeux et ont fini de s’évanouir avec l’attaque aérienne du 4 septembre sur des camions citernes. L’Afghanistan et le régime de Kaboul sont plus éloignés que jamais de la stabilité, de la reconstruction, de la légitimité démocratique. Le pouvoir est dans les mains des barons de la drogue, des seigneurs de la guerre et des politiciens corrompus font constater Braun et Strutynski.

 

La population d’Afghanistan ne demande rien de plus que la fin de la guerre et de l’occupation étrangère. En Allemagne aussi, de façon constante depuis des années, une majorité de la population réclame la fin de l’intervention guerrière de la Bundeswehr. Le Bundestag, dans sa grande majorité, n’en a pas tenu compte jusqu’à présent.

 

Pour cette raison, le Mouvement de la paix entend établir, à travers de nombreuses initiatives de votation, que la majorité au Bundestag ne dispose en aucun cas de l’approbation de la population.

La population sera invitée à répondre à cette question : « êtes-vous pour la prolongation de l’intervention de la Bundeswehr en Afghanistan ? » Les résultats de la votation qui sera organisée du 20 au 28 novembre seront amenés aux députés avant le vote du Bundestag. Ils seront communiqués publiquement le jour du vote du Bundestag.

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 11:46

Elections régionales en Ile-de-France 14 et 21 mars 2010 :

 

Motion d'explication de l'option n°2 du bulletin de vote pour la consultation interne des 19, 20 et 21 novembre

 

Pour une liste de rassemblement présentée et conduite par le PCF, ouverte à des acteurs des luttes.

 

 

La campagne et le scrutin des élections régionales doivent être l’occasion de porter nationalement et régionalement le puissant mouvement des luttes contre la politique du pouvoir, de gagner des positions régionales pour les relayer. Le vote communiste, l’expression des positions communistes, le renforcement du PCF en sont l’instrument privilégié.

Les orientations largement sociales-libérales et la perspective enfermée dans l’alternance en 2012 des forces social-démocrates du PS, d’Europe-Ecologie excluent une union derrière elle. Le « Front de gauche » avec le PG et la GU, petites formations de dissidents du PS et du NPA, ne représente pas une alliance électorale intéressante dans notre objectif. Au contraire, il est de nature à continuer de brouiller l’expression communiste, à diluer l’identité de notre parti, à le plonger dans des querelles politiciennes stériles en vue de 2012 dans le fil des collectifs antilibéraux de 2006/7, de la « gauche populaire et antilibérale », de Bouge l’Europe. Aux européennes de 2009, il n’a pas permis d’améliorer les résultats du PCF en 2004 et de détourner de l’abstention la majorité des électeurs du NON du référendum de 2005.

Le bilan appelle à une rupture avec les choix fait en Ile-de-France depuis 2004.

Au plan national, les 20 régions à majorité de gauche n’ont pas été des points de résistance à la politique du pouvoir. Elles ont accompagné au contraire le développement de la logique « libérale » de l’Europe des régions, le processus de marchandisation des services publics, etc. En Ile-de-France, le président PS de la Région, Jean-Paul Huchon, s’en inspire ouvertement. Il multiplie les déclarations de guerre à l’Education nationale, qu’il veut régionaliser, aux entreprises nationalisées de service public qu’il veut mettre en concurrence, mais dans le même temps les cadeaux au patronat.

En 2004, dans la Région, le PCF avait soutenu la liste de la « gauche populaire et citoyenne » précurseur du « Front de gauche ». Cette stratégie a amené l’élection par l’électorat communiste de presque une moitié d’élus non membres du PCF, un large effacement du point de vue communiste au Conseil régional, une participation active dans l’exécutif régional et une caution à la gestion loyale par Huchon des affaires du patronat dans la région. 

 

Pour toutes ces raisons, nous nous prononçons pour le lancement d’une liste clairement présentée et conduite par le PCF en 2010, porteuse des positions communistes, notamment

la défense et la reconquête des services publics, des monopoles publics, des entreprises nationalisées, en particulier dans le cadre des prérogatives régionales la RATP et la SNCF

le rejet de la réforme territoriale, de « l’Europe des régions » qui l’inspire.

le rejet de la conception du « Grand Paris », non seulement de ses aspects institutionnels mais des aménagements conçus dans l’intérêt de la finance et des multinationales. 

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 17:57

Analyse et compte-rendu du PCF Paris 15

 

 

La conférence régionale du PCF en Ile-de-France des 14 et 15 novembre était entièrement prévisible.

Les quelque 350 participants avaient été soigneusement choisis par les directions départementales, peut-être trop bien au vu du résultat caricatural : 94% d’approbation de « l’offre de la direction nationale pour le Front de gauche.

Les adhérents sont maintenant appelés à plébisciter à leur tour ce choix entre le 19 et le 21 novembre. En toute ignorance de cause !

Car de véritable débat dans le Parti avec les communistes sur la stratégie aux régionales, il n’y en pas eu et il n’y en aura pas avant le vote interne.

Prudemment, la direction a annulé le Conseil national de fin septembre qui devait lancer la discussion.

Après le CN des 24 et 25 octobre, les communistes ont disposé de quelques jours pour prendre connaissance de « l’offre politique » avant désignation des délégués à la conférence régionale. Maintenant ils ont 4 jours pour se prononcer sur ses conclusions, par ailleurs toujours aussi troubles.

La conférence régionale a donné lieu à un interminable verbiage destiné à escamoter les questions de fond que notre unique délégué, avec 2 autres camarades des sections de Paris 5ème et de Meaux ont été presque seuls à soulever.

D’abord sur le bilan des régions de gauche à participation communiste. C’est devenu une formule rituelle notamment des élus sortants : « on ne gagne pas les élections sur des bilans ». On doit conclure qu’on les gagne sur des promesses que l’on n’est pas obligé de tenir !

Il y a une réalité que la direction du Parti, en particulier en Ile-de-France, ne veut pas entendre, ne veut surtout pas que les communistes entendent : c’est que les élus de la liste de la « gauche populaire et citoyenne » en 2004, conçue exactement suivant le principe du Front de gauche, ont cautionné jusqu’au bout, au sein de l’exécutif avec leurs vice-présidences, toutes les orientations sociales-libérales de la majorité du Président PS, Jean-Paul Huchon.

Nous avons pris, les premiers, l’initiative de propager très largement depuis août les conceptions politiques de Huchon exprimées dans son livre de 2008 (voir en lien). Elles sont si « énormes », si outrancières dans l’approbation du libéralisme et de l’Europe des régions, qu’enfin, le rapport introductif de la Conférence régionale les a citées.

Mais en oubliant la participation active des élus du Front de gauche (PCF, PG, alternatifs, divers…) !

Sur les rapports avec le PS à l’avenir, la conférence régionale, comme « l’offre politique » s’efforcent de tromper sur la marchandise. Le « Front de gauche » est présenté comme une façon de s’émanciper du PS, mais pour mieux construire des majorités dans les institutions derrière lui, autant dire pour ratisser plus large à gauche, aux régionales puis en vue d’une nouvelle alternance stérile en 2012.

Quelles sont les conditions d’une participation éventuelle au prochain exécutif régional après les élections ? Il n’y en a pas !  Des esprits fumeux vont même jusqu’à prétendre que négocier un accord sur les contenus avec le PS, ce serait s’enchaîner ! Non, il faut pouvoir continuer à tout se permettre comme depuis 2004, sans contrôle des communistes.

Très drôle : pour essayer de démarquer le « Front de gauche » de la social-démocratie, la tribune de la conférence a proposé de mettre sur le bulletin de vote une case pour une liste d’union de toute la gauche dès le 1er tour. Mais problème : comme l’a judicieusement fait remarquer le camarade de Meaux à l’assistance, il faudrait qu’au moins un délégué l’ait proposé. Aucun de ceux qui collaborent avec le PS dans les institutions n’a bien entendu voulu se mouiller et se discréditer ! Il a fallu qu’une déléguée quasi inconnue se dévoue !

Il faut dire aussi qu’en Ile-de-France, contrairement à d’autres régions, les sondages garantissent un score au dessus de 5% permettant la fusion avec le PS et Europe-écologie et qu’une répartition des places a eu lieu en 2004.

C’est de nouveau, comme d’habitude, sur les questions de candidatures que le débat s’est avivé.

Autant les communistes sont privés de débat de fond, autant les débats entre composantes du Front de gauche, même complètement groupusculaires, font rage et autant ils sont abreuvés de prises de position personnelles dans les media, notamment l’Huma.

Il y a de quoi complètement s’y perdre.

Il y a d’un côté Robert Hue qui s’affiche avec Peillon, le Modem et Huchon et qui devrait être candidat dès le 1er tour sur sa liste.

D’un autre côté, il y a le maire de Sevran, Stéphane Gattignon, maire PCF mais qui conteste la raison d’être du PCF depuis vingt ans, qui annonce qu’il figurera sur la liste d’Europe-Ecologie.

Il y a aussi Mélenchon qui évoque sa candidature en Ile-de-France comme chef de file, histoire d’ajouter au trouble des communistes.

Il y a encore Patrice Braouezec qui fait don de sa personne comme chef de file du Front de gauche dans notre région parce que, en somme, il est communiste, un peu mais pas trop et que donc il peut mieux incarner le Front de gauche. Parmi ses soutiens, on trouve Jean-Jacques Karman d’Aubervilliers dont la seule cohérence est de changer tout le temps de camp (on voit quel crédit accorder à de tels « opposants » de « gauche » au processus de disparition du Parti).

Dans tout ce micmac, apparaît au grand jour la nature et l’objectif du « Front de gauche », dans la suite des collectifs antilibéraux, de la candidature de la « gauche populaire antilibérale » de MG.Buffet en 2007 : au nom d’un pseudo rassemblement, il s’agit d’accélérer l’effacement et la décomposition du PCF.

Avec ses alliances à géométrie variable au plan national, avec ce que nos propres partenaires vont dénoncer comme des compromissions avec le PS, avec un tel spectacle, notre parti, le PCF, sortira encore un peu plus discrédité des élections régionales. D’autant plus que les préoccupations institutionnelles et politiciennes l’écarte des fronts de lutte et de ses positions fondamentales.

Pour les communistes désorientés, mais qui veulent que leur Parti continue d’exister et se renforce, la direction tend une fausse perche. Elle les invite à peser dans le Front de gauche pour que Pierre Laurent, futur secrétaire national, soit tête de liste du Front en Ile-de-France. Implicitement, c’est essayer l’impliquer les communistes attachés à leur parti au processus qui le saborde.

A la conférence, à peu près un quart des délégués, défendant plus ou moins Braouezec se sont prononcés pour que la tête de liste régionale ne soit pas un dirigeant communiste. Dans l’autre sens, défendant Pierre Laurent, la tribune a fait ajouter au bulletin de vote sur la case « front de gauche » cette phrase étonnante : « Considérant la place et l’influence du PCF en Île de France, les communistes proposent que la tête de liste soit issue du PCF dans une conception de campagne collective et à plusieurs voix. »

Destinée à rassurer trompeusement les communistes, cette phrase devrait susciter une réaction de bon sens : mais pourquoi donc si l’on veut une tête de liste communiste, la direction du PCF se place-t-elle elle-même dans la situation de ne pas l’avoir ?

Le choix de bon sens pour ces élections serait logiquement de présenter et de conduire une liste PCF largement ouverte aux acteurs des luttes. C’est ce qu’ont défendu notre camarade du 15ème (voir son intervention) et un camarade du 5ème. C’est l’option que nous défendons depuis le début.

La direction régionale, en Ile-de-France, comme dans d’autres régions, a décidé de la laisser apparaître (avec un intitulé déformé) sur le bulletin de vote. Ne pas le faire l’aurait déconsidérée et elle peut escompter influencer suffisamment le résultat du vote pour minimiser cette position naturelle.

Pour prendre une précaution de plus dans ce sens, elle a strictement rejeté que le bulletin de vote soit accompagné de quelques explications des partisans de cette option, spécialement en Ile-de-France où elle ne veut certainement pas qu’on montre que le Front de gauche existe déjà depuis 2004.

Conscients du contexte antidémocratique, en cohérence avec nos positions exprimées en Assemblée, nous appelons les camarades à voter pour des listes de rassemblement présentées et conduites par le PCF.

Plus que jamais, nous voulons tout faire pour contribuer à ce que les communistes, à cette nouvelle étape intermédiaire du processus de disparition du PCF, se réapproprient leur parti, prennent dans leurs fédérations, leurs sections, leurs localités la responsabilité de le faire vivre et de le renforcer.

C’est pourquoi notre ordre du jour prioritaire de la semaine est la préparation des grands mouvements programmés la semaine prochaine : grève des postiers, des enseignants, etc…

L’essentiel n’était pas à la conférence régionale !

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