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NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 09:09

Jean-Luc Mélenchon aurait toute sa place dans le gouvernement Ayrault


Vivelepcf, 22 mai 2012


Jean-Luc Mélenchon évoque fréquemment le combat « homérique » qu’il a dû mener en 2000 pour obtenir un poste de ministre délégué du gouvernement Jospin et non un simple secrétariat d’Etat. Les marchandages entre courants du PS ont alors fonctionné à plein.120523_Jospin_Melenchon.jpg

 

Changement de configuration en 2012 : Mélenchon jure qu’il ne répondra pas à la main tendue de François Hollande et ne rentrera au gouvernement, du moins le dit-il « à titre personnel » sans engager le PG et encore moins les autres composantes du Front de gauche. Il avait dit aussi qu’il ne se présenterait pas aux législatives… Volontiers cynique, il déclare qu’il a déjà assez profité de la « sinécure » que le PS lui a ménagée : 24 ans sénateur, 3 ans ministre...

Mais politiquement, on ne comprend pas comment il peut justifier ce choix sinon comme une posture tactique.  Mélenchon aurait toute sa place au sein du gouvernement Ayrault.


Même s’il s’est fait plus discret ces derniers mois et s’est davantage référé à Mitterrand (nous n’avons décidemment pas le même Panthéon !) qu’à Jospin, le gouvernement de gauche « plurielle » reste son modèle.

Citons Mélenchon dans le texte: « Le gouvernement Jospin a été sans équivalent, non seulement sur le Vieux continent, mais surtout jusqu’à la vague récente des révolutions démocratiques en Amérique latine, dans le monde entier. Jospin a eu la politique la plus à gauche du monde au moment où il gouvernait. » Ou encore, Mélenchon de vanter le « caractère hors du commun de cet homme [son ancien camarade de l’OCI trotskyste] et de son orientation politique » (extraits de « En quête de gauche » - 2007, p 186 à 188).

 

A lire Mélenchon, on ne comprend pas pourquoi les électeurs ont à ce point sanctionné Jospin en 2002 et, par ailleurs, ont désavoué la participation du PCF à son entreprise de casse sociale.

 

Aujourd’hui, on ne voit vraiment pas l’obstacle politique à l’entrée de Mélenchon dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le « social-libéral » Moscovici est ministre de l’économie. Delors ne l’était-il pas en 1981 ? Mais sinon ?

 

Tous les créneaux du discours de Mélenchon sont occupés.

Fabius, qui avait appelé à voter non à la « constitution » européenne comme lui, Maastrichien comme lui, est ministre des affaires étrangères. Le ministre délégué aux affaires européennes, Bernard Cazeneuve, a aussi mené campagne pour le non.

Michel Sapin, qui échange depuis des années avec des dirigeants du Front de gauche dans des clubs comme « Gauche avenir », est ministre du travail. Fabius, Sapin, Mélenchon faisaient partie de la même promotion gouvernementale nommée par Jospin le 27 mars 2000.

Arnaud Montebourg, égérie de la gauche interventionniste et de la 6ème République, tout comme Mélenchon, est ministre du « redressement productif » (plutôt des aides publiques aux entreprises). Avec Benoît Hamon, les complices de l’aile gauche du PS sont bien placés.

La présence à de bons postes de Christiane Taubira ou de Nadjet Belkacem prive aussi Mélenchon du terrain politique de la défense de la « diversité ».

 

Que reste-t-il au Front de gauche pour se distinguer à gauche du PS ?

 

La direction du PCF, quant à elle, a commencé logiquement à se ranger derrière le nouveau pouvoir. Pierre Laurent a adressé ses félicitations à Ayrault pendant que l’Humanité a fait du zèle en saluant l’absence « d’opportunisme dans la carrière de l’élu de Loire-Atlantique mais son goût du travail collectif » (édition du 16 mai 2012).

 

La période où Mélenchon pouvait se différencier par ses formules oratoires est terminée. Après le soutien « sans conditions » en rase campagne à Hollande, 5 minutes après le résultat du 1er tour, il n’est plus temps de traiter le nouveau président de « capitaine de pédalo ». Et il devient de plus en plus difficile, malgré quelques surenchères gratuites, de masquer à quel point le programme du Front de gauche est partagé, combiné avec celui du PS. Il s’applique à faire passer la gauche social-démocrate comme allant dans le bon sens, comme faisant de son mieux de façon réaliste, dans un contexte défavorable. C’est flagrant sur l’UE. Le Front de gauche s’applique, en refusant de remettre en cause Maastricht, à valoriser les tentatives de renégociations des nouveaux accords budgétaires mimées par Hollande.

 

Donnant un gage de plus au PS, le Front de gauche s’engage à ce que ses députés ne votent pas de motion de censure contre son gouvernement (Mélenchon – 20 mai 2012). Certains d’entre nous se souviennent des débats animés dans le PCF entre 1988 et 1993 qui avaient amené notre parti à voter par deux fois la censure contre Mitterrand-Rocard-Bérégovoy et leur politique de destruction des acquis sociaux. Cette possibilité est exclue d’avance avec le Front de gauche !

 

La supercherie Mélenchon, après leur déception du 1er tour des présidentielles, commence à se dégonfler. Les tenants de l’opération Front de gauche le redoutent et ils prennent des dispositions.

 

Nous saurons peut-être plus tard qui a imaginé de présenter Mélenchon dans le Pas-de-Calais contre Marine Le Pen : Pierre Laurent comme c’est prétendu officiellement? Mélenchon lui-même ? Le PS directement ? En tout cas, le coup politicien est habile dans cette situation.

 

Il permet de maintenir la médiatisation de Mélenchon, de nationaliser la campagne législative du Front de gauche, dans la suite des présidentielles, avec sa personne comme identifiant.

En se transformant en superman anti-Le Pen, en utilisant le FN comme repoussoir et faire valoir, Mélenchon et le Front de gauche se donnent une image de radicalité, « front contre front », sans se découvrir sur leur espace d'accord sur le fond avec le PS.

 

Peu importe qu’il s’agisse seulement de transférer une circonscription acquise au PS depuis 50 ans d’un socialiste à un autre. Une grande partie du PS de la circonscription d’Hénin-Beaumont soutient d’ailleurs Mélenchon dont Ségolène Royal a salué le « combat républicain ».  

Peu importe que cela accorde une publicité supplémentaire à Mme Le Pen. 

Peu importe que cela ridiculise un peu plus la « révolution citoyenne » réduite à un seul personnage en France qui se tient prêt pour le poste suprême en … 2022 !

 

Mais pour le PCF et pour le pays, le choix du Front de gauche se confirme lourd de signification.

A quelques nuances près et de très rares exceptions, Mélenchon est omniprésent sur le matériel de campagne dans les 541 circonscriptions de métropole. Comme s’il était candidat partout ! Pour la 6ème république annoncée rompant avec la personnification de la politique, il faudra repasser…

Plus que jamais pour la direction du PCF, le choix est celui de l’effacement. Le motif électoral, électoraliste, est ouvertement avancé, notamment pour le Pas-de-Calais: se cacher derrière Mélenchon va faire gagner des voix, peut-être des sièges !  

Etre identifié comme communiste mais en refusant d’assumer des positions communistes conduit effectivement à l’expérience du 1,9% de Marie-George Buffet en 2007. Mais la voie de sortie, ce devrait être de les assumer !

Face à l’extrême-droite, comment imaginer que les numéros de bateleur de Mélenchon soient plus efficaces que l’action militante et le glorieux héritage des communistes de la Fédération du Pas-de-Calais ? Ils les dévalorisent !

Le soufflé Mélenchon/Front de gauche ne peut que se dégonfler, tôt ou tard. Son rôle de rabatteur de la social-démocratie et de canalisateur du mouvement social ne correspond pas à l'aspiration au changement que certains, beaucoup, ont cru y retrouver.


Pour les communistes, les réalités des luttes, de la lutte des classes, doivent reprendre le dessus, au-delà des brumes électorales, des calculs politiciens, de l’obligation minimale, sans illusions, de battre la droite. Le temps est à tenir nos positions communistes, à développer nos organisations sur des bases de lutte.


Sans attendre, préparons la riposte, entreprise par entreprise, quartier par quartier, à la politique de super-austérité que prépare Hollande sous l’égide de l’UE.

Faisons vivre et renforçons le PCF ! Assumons nos responsabilités !

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 11:27

Repris du site de la section du PCF de Mantes-la-Jolie: http://pcfmanteslajolie.over-blog.com/

Quand Jean-Luc Mélenchon appelait de ses voeux la candidature de ...."tonton"

C'était en septembre 1987. Sous couvert d'un discours très à gauche, Jean-Luc Mélenchon affirme son désaccord avec la direction nationale du Parti socialiste qui veut attendre la décision personnelle de François Mitterrand de se représenter ou non.

Sur l'air de "le Parti n'a pas à attendre la décision d'un homme seul pour se prononcer", il appelle le PS à décider dès aujourd'hui que son candidat sera ... François Mitterrand!

Un bon candidat, "ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle "Tonton" croit-il bon de préciser.

 

Le bon candidat "Tonton" entendra l'appel sans varier sur le fond (c'est lui qui décidera avant la position du PS). Le 22 mars 1988, il annoncera sa candidature au nom de "La France unie" qui "ne veut plus se déchirer".

 

C'est ce qu'on appellera alors "l'ouverture" avec la nomination au gouvernement, notamment, d'anciens ministres de Giscard, Lionel Stoléru, ancien secrétaire d'Etat aux "travailleurs manuels" ou Olivier Stirn. Nomination éphémère que cette dernière puisque dans les mois qui suivirent Stirn fut obligé de démissionner suite à un scandale. Certains chômeurs qui avaient participé à une initiative très médiatique avaient été rémunérés pour cela.

 

Jean-Luc Mélenchon n'imagine alors aucune raison de démissionner du PS (même pendant les épisodes de la première guerre en Irak ou du référendum sur le traité de Maastricht. C'est vrai qu'il l'approuva chaudement).

Non seulement Mélenchon n'est pas né au moment de la création du Front de Gauche mais il n'est pas tombé ... de la dernière pluie.

Vous trouverez, ci-dessous, les liens vers les archives INA (Institut national de l'audiovisuel) concernant ces deux déclarations:

 

APPEL À CANDIDATURE MITTERRAND : INTERVIEW JEAN-LUC MELENCHON, SÉNATEUR

Actualités régionales Ile de France - 09/09/1987 - 01min50s

Le jeune sénateur de l'Essonne, Jean-Luc MELENCHON, entend incarner la nouvelle génération du PS. Il est bien décidé à imposer une nouvelle candidature du président Mitterrand aux prochaines élections présidentielles. Il s'agit d'un de ses premiers passages à la télévision.

http://www.ina.fr/presidentielles/les-candidats/video/PAC01001602/appel-a-candidature-mitterrand-interview-jean-luc-melenchon-senateur.fr.html

 

FRANÇOIS MITTERRAND "JE SUIS CANDIDAT À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE"

JA2 20H - 22/03/1988 - 02min29s

En direct sur le plateau du journal de 20h, François MITTERRAND répond "oui" à la question d'Henri SANNIER concernant sa candidature à l'élection présidentielle.

http://www.ina.fr/politique/partis-politiques/video/I04281857/francois-mitterrand-je-suis-candidat-a-l-election-presidentielle.fr.html

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 16:25

MELENCHON sur France 3: « Faire aussi bien que F. MITTERRAND ! »

 

Notre camarade Noël Collet a retranscrit une partie du journal de 13h00 de France 3 du 20 novembre 2011. On y voit et entend Mélenchon faire l’éloge de son inspirateur Mitterrand. C’est édifiant.

 

 

RETRANSCRIPTION – France 3 -  dimanche 20 novembre 2011 - journal de 13h

 

En fin de journal, une séquence d’archive est projetée où Mélenchon, jeune, porte la barbe ; le journaliste lui demande s’il faut un Mitterrand aujourd’hui:

 

« François Mitterrand, il a apporté la preuve notamment pendant les événements de novembre et décembre derniers qu’il a cette capacité d’écoute, d’attention à ce qui est nouveau dans la société française. Pas besoin d’un walkman sur la tête. Il y a une confiance, une sympathie à l’égard de F. Mitterrand, très forte, très profonde. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « tonton » ».

111127_melenchon_barbichu.jpg 

Interviewé par France 3 aujourd’hui:

 

JLM : « J’avais à la main, dans cette séquence, le cartable d’ouvrier de mon beau-père. Quand j’étais sénateur, ce cartable m’accompagnait partout, parce que c’était une trousse à outils et je voulais montrer mon lien avec cette classe ouvrière qui a fait ma vie ».

 

Le journaliste questionne : « Est-ce qu’il manque un François Mitterrand à gauche aujourd’hui ? »

 

JLM : « IL FAUT SUIVRE SON CONSEIL. IL FAUT FAIRE AUTRE CHOSE AUTREMENT, DISAIT-IL ; NOUS VOICI A PIED D’ŒUVRE. »

 

Le journaliste : « François Hollande n’est pas François Mitterrand ? »

 

JLM : « F. Mitterrand, l’essentiel de son œuvre a été le Programme commun, les 110 propositions, notamment la proposition n°38 qui préconise un référendum sur le nucléaire. Ça n’a pas été fait. C’est le moment de le faire. Il a uni la gauche : les communistes, les socialistes, les écologistes. C’est ce que l’on fait au Front de gauche, non ? Bienvenue au Front de gauche ! TACHONS DE FAIRE AUSSI BIEN QUE FRANCOIS MITTERRAND ET MÊME MIEUX ! »

 

 

Commentaires de Noël Collet:

 

« Il faut un sacré toupet pour présenter Mitterrand comme le créateur du Programme commun. L’essentiel a été construit par le PCF (Dans la stratégie continue de l’union, l’union, l’union, les élections au détriment de l’action). Quant aux 110 propositions, il n’en a tenu aucune. Il devait supprimer les agences d’intérim : elles ont crû à tous les coins de rue ! C’est depuis son avènement, que l’on a du « Cac 40 » à toute heure !

Faire aussi bien que Mitterrand ? Démolir la sidérurgie, la métallurgie lourde (Le Creusot), la construction navale (La Ciotat), privatiser les PTT, Air France, la Snecma (avec l’accord de R. Hue, MG. Buffet, JC. Gayssot) etc, etc… Ca promet.

 

MITTERRAND avait pour projet de PRENDRE 3 MILLIONS DE VOIX AU PCF : lors de la réunion de l’Internationale Socialiste qui a suivi la signature du Programme commun, on lui a reproché cette signature. Il a indiqué : « sur 5 millions de voix communistes, 3 millions peuvent voter socialiste ».

MELENCHON veut passer la deuxième couche ! Il reste encore un petit million de voix PCF.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 11:58

Mélenchon à un communiste à la Fête de l’Huma : « dégage ! »

 

Edt pour vivelepcf

 

Des reporters de Canal + ont suivi longuement Jean-Luc Mélenchon dans les allées de la Fête de l’Humanité. Ils sont presque les seuls journalistes à rendre compte de la vérité, au-delà de la mise en scène.

Non, Mélenchon n’a pas été « ovationné », « adoubé », « reçu comme chez lui », « acclamé » par les communistes sinon par l’équipe dirigeante du PCF. Il n’a pas davantage reçu « l’onction du peuple communiste ». Les journalistes non avertis, ou peu curieux, ont dû traverser la Fête au milieu de la garde rapprochée de Mélenchon et de la direction du PCF suivant un parcours fléché…

Les militants communistes, eux, notamment ceux qui ont pendant des jours monté et tenu les stands, ont vu le décalage entre cette version officielle et la profondeur du doute qu’inspire à un grand nombre de camarades et de sympathisants le politicien social-démocrate qu’on leur a imposé avec le « Front de gauche ». Le malaise avait déjà été manifeste même au Conseil national du PCF où les 3 et 4 septembre le nom et la campagne de Mélenchon ont à peine été évoqués.

Aussi le reportage de Canal + dépasse-t-il l’anecdote quand il montre le profond mépris de Mélenchon pour les communistes. Un camarade, particulièrement peu agressif, désignant même Aubry par son prénom « Martine » veut poser une question à Mélenchon. Voilà le dialogue :

 

- Le militant : "Je voudrais savoir s'il y a un débat ou si c'est juste pour la télé ? Il y avait Martine, elle ne s'est pas exprimée et on ne sait pas ce qu'elle est venue faire à la Fête de l'Humanité..."

- Mélenchon: "bon, redescends,  s'il te plaît. Dehors !".
- Le militant : "Non, pourquoi je redescendrais ?"
- Mélenchon : "Si tu es un militant, tu es discipliné !"
- Le militant : "Non, attends, tu vas pas me faire la leçon !"
- Mélenchon : "Si, je te la fais. Dégage !"

 

L’anecdote est d’autant plus tristement comique que le Parti de gauche a fait de l’inversion du « Casse pov’ con !» de Sarkozy son fonds de commerce sur ses autocollants et affiches depuis des années (avec pour résultat calculé de réduire toute perspective à l’élection de 2012). Mélenchon lui, c’est « dégage », dit avec sa grossièreté censée « faire peuple », à un communiste, à la Fête de l’Humanité, à la Fête des communistes, comme en terrain conquis.

 

On aurait tort de croire à un dérapage de Mélenchon. Il a très bien compris depuis le départ combien la direction du PCF a besoin de lui pour tenter de poursuivre le processus d’effacement, de métamorphose du PCF en un parti de gauche comme les autres.

 

Et on ne voit pas pourquoi, dans sa logique politicienne, il n’en profiterait pas au maximum, sans faire le moindre cadeau à ceux qui lui déroulent le tapis aujourd’hui et qu’il n’a eu de cesse, ex-trotskyste, social-démocrate, que de combattre hier.(VIDEO - 14'30)

 


 

PS : le reste du reportage de Canal + est tout aussi édifiant. On y voit Mélenchon faire du pied à ses amis socialistes, en tant que socialiste lui-même. Les candidats aux primaires du PS se pavanent à la Fête de l’Huma, sauf Hollande chargée de jouer l’aile droite. Bises ici, bises là. On voit les amis socialistes de Mélenchon le railler gentiment et laisser entendre la profonde connivence qui les associe et les associera… Mais quel choix a fait la direction du PCF !    

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 09:38

Pourquoi JL. Mélenchon n’est pas notre candidat.

 

Les communistes qui vous distribuent ce tract ont pris acte de la ratification en juin de la décision de la direction du PCF de se ranger derrière le social-démocrate Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. Chacun d’entre nous à son niveau de responsabilité respecte le choix des communistes de son organisation et s’investit dans les luttes politiques de 2011 et 2012. Nous faisons remarquer cependant que le programme soi-disant « partagé » a été élaboré, après coup, strictement sans les communistes et que le congrès ordinaire du PCF a été annulé.

Nous sommes d’autant plus autorisés à réaffirmer publiquement, au-delà du vote, que Jean-Luc Mélenchon n’est pas notre candidat.

La crise du capitalisme met encore davantage en évidence la nécessité du projet de société révolutionnaire que porte le mouvement communiste. La contestation de la politique de casse sociale à l’œuvre, en voie d’aggravation au nom de la « dette publique », ne cesse de grandir. Nous y avons contribué pendant le mouvement puissant contre la casse des retraites qui s’est déjà trouvé enfermé dans la perspective électorale d’alternance.

Le choix de JL. Mélenchon, socialiste, maastrichien, ne correspond pas au rôle politique que devrait jouer notre parti. En termes d’alliances, son Pg ne représente rien dans le pays.

Sa stratégie est étroitement électoraliste. Avec Mélenchon, le choix est fait de se préparer à une nouvelle « gauche plurielle » alors que battre la politique au service du capital nécessite de mettre à mal le consensus des forces de l’alternance UMP/PS. Avec Mélenchon, le choix est fait de s’inscrire dans l’intégration européenne et dans la continuité de l’euro, armes de destruction du capital contre les acquis sociaux et démocratiques nationaux, les résistances des peuples. Avec Mélenchon, le processus d’effacement du PCF, de ses positions historiques, de sa forme d’organisation, s’aggrave dans le « Front de gauche ».

Dans cette période, nous ferons tout notre possible pour faire vivre et renforcer le PCF selon sa raison d’être dans la lutte des classes. Nous ressentons la nécessité de faire grandir des propositions de rupture fondamentales, hors de la démagogie et de la surenchère électorales des uns et des autres, entre autres la sortie de la France de l’OTAN, un programme de nationalisations démocratiques, la rupture avec l’UE du capital et la sortie de l’euro. Dans nos entreprises, nos quartiers et nos campagnes, nous ne faillirons pas à notre engagement.

Contact : vivelepcf@orange.fr - http://vivelepcf.over-blog.fr/v

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 18:08

Mélenchon ne passe pas à la section du PCF Jarny (54)

 

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration du Bureau de la section du PCF du Jarnisy dans la Fédération de la Meurthe-et-Moselle.

110831_Melenchon_Chassaigne_univ_ete_2011.JPG(photo – Mélenchon en visite à l’université d’été 2011 du PCF en compagnie d’André Chassaigne)

 

Elections 2012 : déclaration du Bureau de la section du PCF du Jarnisy

En 2012, il n’y aurait donc pas de candidat communiste à l’élection présidentielle ?

Le vote des adhérents qui s’est achevé le 18 juin 2011, et qui intronise Jean-Luc Mélenchon comme candidat aux élections présidentielles de 2012 de la coalition électorale dénommée « Front de Gauche » (Marque déposée du Parti de Gauche), est la conséquence logique des tractations et accords tenus au sommet entre le groupe dirigeant le PCF et les états-majors du PG et le groupuscule Gauche Unitaire. Dans leur principe et sur la forme, ces accords bafouaient le principe de la souveraineté des organisations de base du Parti Communiste Français, socle élémentaire de la démocratie interne du Parti.

La section du PCF du Jarnisy a depuis le début contesté la légitimité de ce processus.

Il est indéniable que le contenu des débats vifs qui se sont tenus lors de la conférence nationale du PCF du début du mois de juin a contrarié les plans du groupe dirigeant le PCF puisque ce dernier s’est vu contraint d’accepter le principe d’une primaire, ce malgré les efforts inédits déployés tous azimuts pour démoraliser les adhérents et leur faire accepter la candidature de J.L. Mélenchon par un véritable coup de force. Le résultat de cette primaire qui semble en apparence faire la part belle au nouveau cheval de course de la direction du PCF, c'est-à-dire au très mitterrandien  J.L. Mélenchon, révèle en fait une fracture profonde au sein du PCF, fracture ou divisions dont le direction du parti porte l’entière responsabilité.

Au niveau national, la candidature d’A. Chassaigne remporte la majorité des votes dans de nombreux départements dont la Meurthe-et-Moselle

Cette fracture n’est pas uniquement une conséquence de la stratégie d’accords au sommet qui préside toujours au fonctionnement de la coalition électorale dénommée « Front de Gauche ». Elle naît du malaise réel causé par les orientations du leader du Parti de Gauche en matière de politique intérieure et de politique internationale, orientations qui font la part belle à la démagogie, à l’opportunisme et au bellicisme de circonstance, des caractéristiques qui s’opposent aux fondements du communisme français.

Le « programme partagé », sorte de programme de gouvernement censé cimenter la démarche électorale dudit « Front de Gauche » n’est finalement partagé en Meurthe-et-Moselle que par une infime minorité de militants peu impliqués dans le mouvement syndical et social.

 

C’est peu dire, mais la démarche globale du « Front de Gauche », trop découplée des mouvements sociaux et essentiellement mue par les appareils politiques ne fait recette ni parmi les militants syndicaux, ni parmi la masse des travailleurs et des classes populaires touchés de plein fouet par la crise capitaliste et la politique du gouvernement Sarkozyste.

Conscient des enjeux actuels, le bureau appelle tous les adhérents du PCF de Meurthe-et-Moselle à entrer dans l’action:  

-pour sortir le PCF de l’ornière de ce cartel politicien qu’est le « Front de Gauche »

-pour empêcher la transformation formelle de ce dernier en parti politique social-démocrate qui signerait le véritable arrêt de mort du PCF

-pour redonner sa couleur révolutionnaire au Parti communiste français en Meurthe-et-Moselle, dans la lignée des héros anonymes de la République des Conseils de 1918, du Front populaire antifasciste de 1936 et concrétisée au niveau national par les réalisations du Conseil National de la Résistance aujourd’hui mises en pièce par le régime Sarkozyste.

Le bureau de section, prend acte de la désignation du socialiste J.L Mélenchon et annonce qu’il ne soutiendra pas cette candidature aux prochaines élections présidentielles (mais laisse le libre choix aux adhérents de faire ou non la campagne)

  

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 20:58
"Productifs" de tous les pays, unissez-vous ?


Envoyé par Gautier Weinmann (PCF 62)


 

Décidément, avec la crise financière, les masques tombent !

Le projet de société du PS est dévoilé : faire l’austérité à la place de la droite, comme en Grèce ou au Portugal.

Du côté du Front de Gauche, on propose un peu plus de taxation de ceci, un peu de rachat de titres de cela : braves gens, faites votre marché !

Dans Le Monde, notre candidat Jean-Luc Mélenchon se félicite que « Europe Ecologie-les Verts, qui dénonce comme nous (sic !) l’oligarchie ou la politique de la BCE » ou encore de la « résistance précieuse » du socialiste (bourgeois) Arnaud Montebourg.

On croit rêver !

Puis il a cette déclaration sur tous les plateaux télé : face à la crise, « ce ne sont pas les marchés qu’il faut rassurer (encore heureux !), ce sont les producteurs, c’est-à-dire les entreprises et les salariés  » (ex : Les Quatre vérités sur France 2 le 11 août).

Tiens donc ! Entreprises, salariés, même combat ?

« Producteurs de tous les pays, unissez-vous », le nouveau slogan de la social-démocratie mondiale !

Un candidat communiste aurait plutôt tendance à sortir du cadre et à annoncer : « les producteurs, ce sont les salariés, tout est à nous, le capitalisme doit cesser ! ».

La finance parasitaire ne sort pas d’autre chose que du mode de production capitaliste : Karl Marx dénonçait un mode de production capitaliste qui a « fait surgir une nouvelle aristocratie de la finance et une nouvelle catégorie de parasites sous forme de faiseurs de projets, lanceurs d’affaires et directeurs purement nominaux ; en un mot, tout un système de filouteries et de tromperies ayant pour base le lancement de sociétés, l’émission et le commerce d’actions ».

Jean-Luc Mélenchon est la coqueluche des grands médias : fondamentalement, il les rassure. Après tout, la finance exagère, tout comme les agences de notation, protégeons la production et tous les productifs qui vont avec !

Et puis, le leader de l’« extrême (Front de) gauche » est bien dans l’air du temps : les ultra-riches ne se disent-ils pas prêts à payer un peu pour que tout continue comme avant ? Le financement des États par la BCE ne commence-t-il pas à être défendu par les économistes du système eux-mêmes ?

Les communistes qui regardent ce jeu politicien doivent se dire : pour combien de temps encore les idées révolutionnaires seront absentes du débat politique national ?

Gautier Weinmann

 

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 01:25

L’écœurant Mélenchon et le mépris des peuples

 

vivelepcf 22 août 2011

 

« Les Français ne vont pas se laisser dépouiller comme des Grecs ! » : Jean-Luc Mélenchon n’a pas trouvé de meilleure conclusion à son interview sur I-Télé le 18 août 2011 que cette formule xénophobe. (lien vers l'émission)

C’est affligeant.

Il reprend le rôle qui échoit dans bien des pays, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande… à la presse de la droite populiste, aux partis nationalistes qui s’évertuent à montrer du doigt les peuples du sud de la zone euro, accusés de toutes les tares. De même que dans les pays du sud de l’Europe, ceux du nord sont taxés par la même presse « d’égoïsme ».

A défaut des immigrés, diriger la colère populaire vers les autres peuples est une vieille méthode des classes dirigeantes.

Dans son populisme revendiqué, Mélenchon s’autorise tous les écarts, même ceux-là.

 

Le mépris des peuples n’est pas nouveau chez lui. Pour la direction, il varie selon son intérêt politicien du moment. Quand il roulait ouvertement, avec son parti le PS en 1992, pour l’Europe supranationale du capital, il n’avait pas hésité déjà, au nom de son parti, à dénigrer le vote des Danois contre le Traité de Maastricht. Aujourd’hui, c’est les Grecs.

Ce mépris des « grands petits peuples » le ramène invariablement au consensus dominant sur la centralité « des relations étroites franco-allemandes » dans l’esprit des « fondateurs de l’Union européenne » (in son livre, « Qu’ils s’en aillent tous », page 118). Une UE, fondée sur l’alliance des principaux impérialismes européens : voilà la belle idée de Mélenchon !

 

Communistes, nous avons une autre conception de la politique que la démagogie électoraliste, fût-elle teintée des couleurs du « Front de gauche » et des positions radicalement opposées sur l’UE.

 

Notre idée de la politique, internationaliste, nous réunit aux luttes déterminées et courageuses du peuple grec, mené par un parti communiste conséquent, contre aussi bien ses capitalistes nationaux que contre leurs alliés de l’UE, de la BCE et du FMI.

Elle nous réunit aux luttes des travailleurs danois contre la remise en cause de leurs acquis sociaux, de leur souveraineté nationale, aux travailleurs allemands contre la sape de leurs salaires et pensions.

Partagée, elle a réuni nos camarades et les travailleurs des autres pays à notre rejet de la Constitution européenne en 2005.

 

Mélenchon n’a décidément rien avoir avec nous. Ce n’est pas un « allié ». C’est un politicien écœurant d’opportunisme et de populisme.

 

Pour nous, c’est clair : Mélenchon c’est non ! Nous laissons à ceux qui, à la direction du PCF l’ont intronisé, le soin d’assumer ses positions.

Pour notre part, nous ne laisserons rien passer de Mélenchon parce que nous voulons défendre, faire vivre et renforcer le PCF dont le peuple aura tant besoin avant comme après 2012.

 

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