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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 19:24

Que l’arbre ne nous cache pas la forêt !

blog de Jacques Cros


freche_cros.jpgLe dernier dérapage de Frèche avec ses propos sur Laurent Fabius semble avoir mis le feu aux poudres chez plusieurs socialistes. C’est vrai qu’ils font suite à une série de prises de positions qui sont pour le moins inquiétantes, notamment l’emploi de l’expression « sous-hommes » pour désigner certains de nos concitoyens. Sa justification de l’idéologie colonialiste avec son projet d’un musée de la présence française en Algérie était déjà dans cette optique.


Mais ce qui me paraît l’essentiel c’est l’engagement du parti socialiste, et plus généralement de la social-démocratie, même quand ses tenants ne sont pas encartés au PS, dans la construction d’une Europe ultralibérale. Si on voulait se situer par rapport à cette donnée on dépasserait les petits jeux politiciens auxquels se livrent des personnels politiques en quête de places. Alors reconnaissons que ce qui est en cause dans le mécontentement perceptible à propos du président sortant et candidat à sa propre succession c’est, par delà son autoritarisme et ses diverses déclarations, parfaitement condamnables au demeurant, son acceptation et celle de ses amis d’un système économique et social en fin de course.


Oui, plutôt que de camoufler les problèmes de fond derrière les excès de langage de Frèche, posons les vraies questions, celles de la crise d’un monde à bout de souffle parce que construit sur une logique, celle de la recherche du profit le plus grand dans le temps le plus bref, qui a atteint ses limites. Mettre à la place du roi Georges, Paul, Pierre ou Guillaume (ou Hélène voire René) pour diriger la Septimanie ne règlerait pas grand-chose si on n’affrontait pas la réalité de cette crise, dans son ampleur et sa nature.


Frèche n’est certainement pas plus raciste que la moyenne des Français – il serait d’ailleurs plus sioniste qu’antisémite – mais il se place dans un registre idéologique et dans des renoncements qui nourrissent, suivant les cas, racisme anti-arabe, racisme anti-black ou antisémitisme. Dans tous les cas des tendances xénophobes.

De grâce arrêtons de faire du cas Frèche la question des questions et analysons la situation politique et répondons aux exigences de rupture qui frappent à la porte de l’histoire. Ne réduisons pas le débat à une discussion byzantine sur la phrase « Ce mec, il a une tronche pas très catholique », même si elle est difficilement acceptable dans la bouche d’un président de région. Il y a mieux à faire, le plus urgent c’est de reconstituer un parti révolutionnaire mis à mal par des années de gestion des affaires de la bourgeoisie via ses alliances électorales avec le parti socialiste ou ses ersatz.

 

Jacques Cros

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 20:14

Les régionales illustrent la supercherie du « Front de gauche » et la poursuite de la stratégie de décomposition du PCF

 

 

S’il y en a un qui ne manque pas d’air, c’est bien Mélenchon ! On n’est pas surpris, il aurait tort de se gêner mais quand même ! « Je suis écœuré par cette négociation sans fin sur les régionales » pleure-t-il. « J’avais mis ma candidature à disposition mais apparemment ça ne permet pas de régler les problèmes que je croyais qu’on pouvait régler ». Et il ajoute (toujours sur Canal+) : « Le temps de la cuisine est en train se s’achever, on va passer à table ».

 

Lui et son PG vont être gavés !  

 

5 têtes de liste régionales sur 22, 19 têtes de liste départementales, 50 élus potentiels et en plus le beau rôle : le « Front de gauche », qui se confond si aisément avec le « Parti de gauche » est vraiment une aubaine pour ces transfuges du PS !

Sans parler des plus d’un million d’euros dont le PCF leur aura permis de disposer, entre les campagnes des européennes et des régionales, pour lancer leur mouvement.

 

Mais il y a à manger aussi pour les plus petits groupuscules. La « Gauche unitaire », avant-garde du NPA dans le « Front de gauche », peine à trouver des candidats pour occuper la petite dizaine d’élus qu’on lui offre.

L’organisation est tellement insignifiante que, pour la faire vivre, son chef, Christian Piquet, proposé tête de liste en Midi-Pyrénées, a dû être embauché, après son départ du NPA, comme assistant au Parlement européen par un élu PCF.

Certains membres de la tendance des « refondateurs » ont créé un groupe extérieur la « FASE » (Fédération de quelque chose) pour lorgner des positions qu’ils n’auraient pas en tant que PCF. De même qu’un mercenaire de la « Mutation » façon Robert Hue, Jacques Nikonoff, écarté d’ATTAC pour soupçon de fraude électorale, tente de capter quelques places pour son « MPEP ».

 

Il y en a d’autres prétendants à la soupe mais arrêtons les sigles indigestes !

 

S’il y en a qui ont toutes les raisons d’être écœurés, c’est bien les militants communistes.

Le Parti est englué depuis des mois dans ces marchandages. D’avance, il est sûr de perdre quasiment la moitié de ses sièges. Les militants sont bafoués dans leur choix, se voient imposer des têtes de liste d’organisations insignifiantes localement, concurrentes du PCF, voire anticommunistes, derrière lesquelles on les invite à se ranger.

 

Dans ce charivari politicien, les media se font les gorges chaudes des déchirures et des difficultés du Parti, dindon de la farce.

Dans plusieurs régions, on va trouver des « communistes » sur 2 ou 3 listes différentes, sans qu’il y ait de liste présentée par le PCF.  

En Ile-de-France, Hue va avec le PS Huchon. Les refondateurs placent leurs pions partout avec Gatignon et Perreux chez Cohn-Bendit. Pour obtenir que Pierre Laurent, successeur annoncé de Marie-George, soit chef de file en titre du « Front de gauche », il a fallu céder 5 têtes de listes départementales sur 8. Etc.

Dans plusieurs régions pour sauver leurs places, éventuellement pour assumer et défendre un bilan, les élus sortants restent sur les listes d’union avec le PS.

Au moins, c’est plus clair !

 

Cette situation est lamentable, encore davantage au regard du développement des luttes dans ce pays. Mais qui d’autre en est responsable sinon l’équipe dirigeante du PCF, même si elle doit l’assumer dans la douleur !

En marge du 34ème congrès, fin 2008, elle imposait la stratégie du « Front de gauche », téléphonée avec Mélenchon.

 

Les projets de remise en cause de l’existence même du PCF après le naufrage de la candidature de la « gauche antilibérale » aux présidentielles de 2007 se sont heurtés au rejet massif des communistes avant la conférence nationale de décembre de 2007.

Par la suite, les communistes se sont prononcés sans ambiguïtés pour le maintien et le renforcement du PCF et ont évacué le mot « métamorphose du parti » du 34ème congrès.

 

Après les « collectifs antilibéraux » de 2006, le « Front de gauche » a été le moyen de poursuivre la stratégie de dilution, d’effacement, disons maintenant de décomposition du PCF, de ce qu’il représente avec sa théorie, sa forme d’organisation révolutionnaires, son histoire.

Malgré le semi échec électoral des européennes de 2009, le procédé reste à l’ordre du jour, toujours à l’occasion d’un rendez-vous électoral rendu électoraliste.

 

Paradoxalement, malgré le spectacle affligeant de la préparation des listes des régionales, le « Front de gauche » est encore tactiquement présenté comme une porte de sortie à la crise dont il est l’instrument: sur la base du poids restant des directions et d’une véritable supercherie !

 

Le « Front » est présenté comme une alliance permettant de s’émanciper du PS.

Mais une alliance, ça suppose un contenu et des partenaires clairement identifiés. Là, l’expression de « Front de gauche » aux élections, la « gauche » tout court, tiennent lieu de programme, régionalement comme nationalement. Et les partenaires sont des groupuscules créés sur mesure.

 

S’émanciper du PS ? Bien sûr, l’idée peut tromper comme la démagogie sans bornes de ceux qu’aucune responsabilité devant le monde du travail ne retient.

Mais avec le petit « éléphant » depuis 30 ans du PS (originaire du POI-PT), depuis 18 ans sénateur PS, Jean-Luc Mélenchon ? De qui se moque-t-on ?

 

S’il fallait encore des exemples : en Languedoc-Roussillon, on laisse des socialistes, repentis ou non, mener la campagne prétendument anti-Frêche (Revol, Ariès).

En Ile-de-France, la stratégie « Front de gauche » est la reproduction de l’expérience de la liste de la « gauche populaire et antilibérale » de 2004 qui a mené ses élus, « alternatifs », « personnalités » ou PCF à rentrer docilement dans l’exécutif de l’ultra (social-)libéral Huchon.

 

Le « Front de gauche », ce n’est pas sortir la direction du PCF de la satellisation au PS, c’est amener le PCF à se diluer dans un ensemble social-démocrate.

Ce qui se proclame la « gauche de la gauche », transfuges à venir du NPA compris, n’est autre que la resucée de cette « petite gauche » toujours dirigée historiquement contre le PCF.

 

Aux camarades, notamment jeunes, qui pourraient être abusés dans des débats internes confus qui tournent souvent aux jeux de rôle, parce qu’ils n’ont pas pu connaître localement le PCF de classe et de masse, affirmons aussi que ce n’est pas à partir d’une combinaison électorale politicienne que l’on construit le rassemblement politique qu’attendent ceux qui luttent.

La campagne des européennes, menée hors des préoccupations du mouvement social (ex : la lutte contre la loi Bachelot), en gommant les positions du NON de 2005 (avec le maastrichien zélé Mélenchon !), en a déjà fait une démonstration.

 

On entend déjà certains dirigeants, spécialistes du fraisage des angles, inviter les communistes déroutés à s’investir maintenant dans la campagne du « Front » comme si de rien n’était. « D’accord, c’est pas vraiment ça qu’on veut, mais maintenant allons-y ! ». Assez de ces formules aussi lénifiantes que dangereuses pour le parti ! Allons aux luttes !

 

Invitons plutôt les communistes à s’investir pendant la campagne (suivant les réalités régionales) sur ce qui devrait fonder le vote communiste, concernant les régions, par exemple contre la marchandisation des transports ou la réforme des lycées, ou concernant les questions d’alternative nationales, comme les retraites.

 

Sinon l’étape suivante se limitera à de nouveaux marchandages avec le PS et Europe-écologie entre les deux tours. Avec le refus de l’alliance avec Bayrou comme seul garde-fou mais point de celle avec Cohn-Bendit [comment nos députés peuvent-ils encore siéger avec l’anticommuniste Mamère à l’Assemblée!].

Ensuite, on partira pour 2 ans de concurrence entre candidates et candidats de la « gauche de la gauche » pour les présidentielles de 2012 pour mieux rentrer dans le schéma d’alternance à « gauche ».

 

Non, l’effacement du PCF dans le « Front de gauche » n’est pas une fatalité.

 

Si la direction ne le fait pas : les communistes peuvent s’opposer à l’OPA du maastrichien Mélenchon sur le PCF !

On entend parfois que le PS n’en finit pas de se diviser. Il serait plus juste de dire que la social-démocratie se multiplie entre un pôle à la mode « Europe écologie » et un pôle de « gauche », le « Front de gauche » phagocytant le PCF.

 

Non merci !

 

Dans plusieurs régions, les directions départementales du PCF ne se sont pas laissé effacer, en particulier dans le Nord-Pas-de-Calais.

Dans beaucoup de régions, la supercherie du « Front de gauche », est démasquée par les entourloupes des négociations. Les doutes sont levés.

 

Souvent aussi, des camarades avaient préparé l’avenir en défendant, aux conférences régionales, la proposition de listes de rassemblement présentées par le PCF.

 

Surtout, nous appelons les camarades individuellement à prendre conscience que les communistes massivement sont prêts à ne plus se laisser entraîner.

 

De congrès en congrès, les mises en garde des camarades qui ont défendu les textes alternatifs « Remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes » puis « faire vivre et renforcer le PCF » se vérifient. Au minimum 40% des communistes n’ont pas suivi la ligne suicidaire de la direction au 34ème congrès.

 

L’opposition de fond d’une majorité des camarades, aussi de beaucoup de communistes écartés dans les faits du parti, de militants syndicaux en attente du soutien politique révolutionnaire conséquent, à la ligne de décomposition de l’acquis historique irremplaçable que représente le PCF s’accroît.

C’est elle qui a obligé les « liquidateurs » à reculer en 2007 et 2008, à trouver de nouvelles formules pour continuer d’entraîner ce que représente le PCF vers le réformisme.

 

Il y a là des points d’appui sérieux qu’il est indispensables de faire vivre comme toujours plus d’organisations du PCF, fédérations, sections, cellules, de militants l’entreprennent en prenant leurs responsabilités dans les luttes, pour mettre en échec la Loi Bachelot, la loi antipostale, la casse des retraites, l’abandon de l’industrie etc.

 

C’est le sens, entre autres, de la démarche impulsée en 2009 par l’appel du 19 mars 2009 « Faire vivre et renforcer le PCF ».

 

Ceux qui pensent que le PCF est dépassé ont le droit de le penser. Pas de le détruire !

Ceux qui pensent que plus que jamais c’est l’organisation dont les travailleurs, le peuple ont besoin pour combattre et vaincre le capitalisme, doivent le défendre et se le réapproprier.

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 16:18

La souveraineté des communistes confisquée par le « Front de gauche ».

 

Pourquoi nous ne participons pas au vote faussé pour la candidature de Pierre Laurent. Par PCF Paris 15.

 

Les tractations entre les composantes du « Front de gauche » battent leur plein pour la répartition des têtes de listes régionales et départementales pour les élections régionales de mars 2010. L’Huma est obligée d’en témoigner.

 

La direction du PCF semble entièrement captivée par ces négociations qui découlent directement de son choix de poursuivre la stratégie du « Front de gauche ».

 

De bonne guerre, après avoir fait ses offres de service à Cohn-Bendit il y a 15 jours, puis semble-t-il essayé de débaucher son vieil ami Julien Dray, Mélenchon fait monter les enchères et réclame 23 têtes de liste départementales, 6 têtes de listes régionales dont celle de l’Ile-de-France pour lui-même (situation au 18 décembre).

Des élus PS sortants, non retenus par le PS cette année, essaient aussi de se raccrocher au Front de gauche pour garder une place quand ils sont recalés par Europe-écologie.

 

Pour donner un semblant d’existence au troisième partenaire, la « Gauche unitaire », qui ne compte que quelques adhérents par région, la direction du PCF veut lui céder une tête de liste régionale (Midi-Pyrénées !) et trois départementales. Il semble même qu’elle soit obligée de rémunérer actuellement Christian Piquet depuis son départ et son licenciement de la LCR/NPA (comme assistant au Parlement européen).

 

Tout cela a de quoi dérouter les communistes.

D’autant plus que, malgré le vote des communistes, dans plus d’une dizaine de départements, les élus PCF sortants iront sur les listes PS dès le 1er tour dans des régions où le vote en a décidé autrement.

Ou encore que d’autres comme le maire de Sevran, Stéphane Gattignon ou le vice-président du Conseil général du Val de Marne, Jacques Perreux, rejoignent Bové et Europe-écologie.

 

La recomposition politique visant à effacer le PCF s’accélère. Les régionales en sont une nouvelle étape. Et tout est fait pour que les communistes s’égarent et ne puissent pas défendre leur parti.

 

Ainsi la direction demande aux communistes d’Ile-de-France de voter ce 18 décembre 2009 pour ratifier la candidature de Pierre Laurent comme tête de liste régionale.

 

Mais le problème, c’est que la direction du Parti les a dessaisis du choix avec le Front de gauche. Peut-être, même si les amis de Mélenchon font durer le suspens, le PG a-t-il fini par accepter le nom de Pierre Laurent (non sans faire remarquer que l’étiquette PCF faisait perdre des voix). Mais cela ne relève pas de la décision des adhérents du PCF, seulement des tractations au « sommet ».

 

Le vote qu’on nous propose ne vise à rien d’autre qu’à donner l’illusion que l’on tient compte de l’avis des communistes. Nous n’y participerons pas (si des votes nous arrivent, nous les transmettrons cependant).

 

Les camarades des régions où l’on impose comme têtes de liste des inconnus issus de la social-démocratie ne sont guère invités à se prononcer. Comme nous en Ile-de-France sur les têtes de liste départementales alors que l’on nous annonce 5 têtes de liste non communistes sur huit listes départementales dont celle de Paris. De qui se moque-t-on ?

 

En lots de consolation, pour essayer encore de tranquilliser les camarades, Christian Favier, président du Conseil général du Val de Marne devrait conduire la liste du Front dans son département et Marie-George Buffet celle de Seine-Saint-Denis.

Nous nous souvenons malheureusement que le même procédé avait été utilisé en 2004 dans les listes franciliennes anticipant sur le « Front de gauche », dénommées « Gauche populaire et citoyenne ». Marie-George avait prêté son nom, avait été élue au second tour dans la liste de Seine-Saint-Denis, après fusion avec le PS, mais avait aussitôt démissionné et laissé la place à une socialiste.

 

En Ile-de-France, encore plus nettement qu’ailleurs, avec l’expérience de 2004 le Front de gauche apparaît pour ce qu’il est.

 

Il a été présenté comme une forme d’émancipation du PS. C’est tout le contraire.

L’alliance avec une partie, soi-disant « dissidente » de la social-démocratie, canalise les voix et apporte une caution de « gauche » au social-libéralisme, dans la perspective unique d’une alternance en 2012.

En l’absence, comme l’ont fait remarquer plusieurs au dernier Conseil départemental de Paris, de tout programme commun pour les régionales, la base politique, le Front de gauche ne peut être que la prolongation de la ligne adoptée par les élus sortants de la « gauche populaire » comme du PG : le suivisme et la collaboration derrière le social-libéral Huchon.

 

Quant à l’effacement du Parti, dans la forme (candidatures) et sur le fond (positionnements et absences de positionnement), il est plus net que jamais.

 

Cette démarche paralyse le PCF et l’action des communistes dans une période de fort développement du mouvement populaire.

 

Dans notre section, comme dans bien d’autres, nous n’avons pas l’intention de nous résigner. Nous continuerons à porter en 2010 les combats communistes. Sur les questions régionales comme nationales, pour la défense et la reconquête des services publics nationalisés, pour les transports franciliens contre la mise en concurrence et la privatisation rampante de la RATP et de la SNCF, contre la réforme du lycée et le démantèlement de l’éducation nationale, pour la convergence des luttes sur l’hôpital, l’industrie ou les retraites…

 

Autant de lutte que le vote communiste devrait permettre de relayer, suivant la raison d’être de notre parti.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 20:53

Source: http://tarn.pcf.fr/Regionale-2010-Le-debat.html

Régionale 2010 : Contribution de J.Hernandez membre du Bureau Fédéral PCF 81

 

Contribution au débat de Jo Hernandez membre du bureau fédéral PCF 81

Depuis quelques semaines, un débat s’est instauré dans nos assemblées sur la stratégie de rassemblement pour les élections régionales de 2010. Ce débat de stratégie porte, sur l’union, sur la nature du Front de gauche, sur les rapports avec la social-démocratie. Il porte dans le fond sur les conditions politiques du changement dans les réalités d’aujourd’hui. Il porte sur l’appréciation de ce que la crise bouleverse et pose comme exigence de changement avec la perception massive de la faillite du libéralisme et de mise en cause du capitalisme.


11 novembre 2009

Le problème, n’est pas avec ou sans la social-démocratie, le PS en l’occurrence. On n’y échappe pas quand se pose la question des majorités telle qu’elle est posée aujourd’hui elle est réduite au deuxième tour.

S’agit-il, de viser à ce que le front de gauche devienne majoritaire dans un rééquilibrage de la gauche, en espérant évacuer la question des alliances avec le PS ? Ou bien s’agit-il de constituer une majorité en Midi-Pyrénées avec les autres forces de gauche, à partir du rapport de forces issu du suffrage universel ? Si c’est cela qui est visé, compte-tenu de la nature des élections régionales, qu’est-ce qui justifie l’exclusion à priori de la possibilité de listes de toute la gauche au premier tour.

Certains d’entre nous, ont un discours contradictoire, l’offre politique voté à 82 % par le Conseil National lance un appel « à toutes les forces, à toutes les femmes et les hommes de gauche représentatifs des courants politiques et progressistes (…) pour que puisse s’exprimer dans les élections de la manière la plus forte et la plus claire possibles la volonté de politiques et de majorités régionales résolument ancrées à gauche ». Cela s’adresse à tous les partis. Donc du PS au NPA ? Et au paragraphe suivant le texte propose « que ce travail débouche, autour d’objectifs et de projets clairs, sur la constitution de listes de front de gauche et large rassemblement au 1er tour, (…) à partir mais très au-delà des trois forces qui sont rassemblées à l’élection européenne ( PCF, PG et gauche unitaire) ».

En réponse à la puissante aspiration à l’unité, soulevée par beaucoup de communistes, nous répétons que le front de gauche vise à un rassemblement de toute la gauche. Et bien ! Dans les faits et dans les argumentations apportées par les inconditionnels du Front de Gauche nous faisons le contraire. Nous nous inscrivons dans la logique de la gauche de la gauche et à mes yeux il s’agit d’un « changement de nature du PCF ».

Il ne s’agit pas de refaire « l’union de la gauche », ou de reconduire purement et simplement ce qui s’est fait, ni de s’enfermer dans une construction coupée des réalités populaires. Il y a une autre stratégie possible que celle qui est proposée.

La crise profonde que traverse notre pays nous donne l’occasion de rassembler toute la gauche, sans exclure personne à priori. Mettre en place des majorités qui disent, comment elles vont répondre aux attentes populaires. Nous sommes- nous posé la question, comment allons nous répondre dans le cadre spécifique de notre région, aux revendications de la plate-forme commune syndicale unitaire, à l’exigence portée par le référendum sur la poste, aux luttes concrètes dans les entreprises du département ( Dynamic) et dans les bassins d’emplois, comment amener la majorité de gauche issue des urnes à aller vers la création d’un Fond Régional pour l’Emploi et la Formation. Voilà qui serait vraiment nouveau, qui permettrait de faire face efficacement à la crise, et de répondre au besoin d’unité et de changement. Bien entendu, ce n’est pas acquis d’avance. Mais chacun serait devant ses responsabilités, non pas dans des logiques d’appareil, mais face à ce qui monte réellement dans le pays.

La stratégie proposée a des implications qui vont bien au-delà des élections régionales. Chacun doit en mesurer la portée et la gravité. Elle va nous conduire à substituer de fait le front de gauche au Parti communiste français dans le champ politique et électoral, y compris à la présidentielle 2012. C’est la disparition pure et simple du Parti Communiste Français.

JH

 

Pour info, le bulletin de vote en Midi-Pyrénées tel qu'il est présenté par la Fédération du Tarn:

 

Régionale 2010 : propositions pour le vote des 19-20-21 novembre 2009

Les 101 délégués des huit départements de Midi-Pyrénées ont décidé d’un bulletin de vote pour la consultation des communistes des 19,20,21 novembre.


17 novembre 2009

Les propositions qui sont faites aux communistes prennent en compte le débat existant dans la région comme dans la fédération. A noter que nos délégués du Tarn, reflètent en cela la diversité des opinions émises lors des réunions de section et du Conseil départemental, se sont exprimés sur les 3 options soumises au vote :

- Majoritairement ( 64%), la conférence régionale propose de faire de l’offre politique nationale la base de la construction de notre projet régional. C’est-à-dire d’un Front de Gauche (PCF,PG,GU) ouvert et unitaire dès le premier tour.

Deux propositions alternatives sont aussi proposées au vote :

- Une liste avec le Front de Gauche, le PS et le mouvement syndical et associatif.

- Une liste à l’initiative du PCF, ouverte au mouvement social et associatif, au monde du travail.

Pour ce qui est du chef de file régional, la conférence régionale n’a pas fait de proposition celle-ci sera proposée le 10 décembre 2009. Il en sera de même pour les chefs de liste départementaux. A ce sujet, nous proposons de lancer l’appel à candidature.

C’est à partir de ces éléments, mais aussi de bien d’autres, que nous proposons aux communistes de notre département de s’exprimer sur le bulletin de vote qui est commun à l’ensemble des 8 départements.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 10:37

Conférence régionale du PCF en Rhône-Alpes 14 novembre 2009 – interventions de Dominique Negri (38) et de Marie-Christine Burricand (69)

Intervention de Dominique NEGRI au nom des délégués de la section de Saint-Martin-d’Hères, fédération de l’Isère

D’abord, je déplore les conditions peu démocratiques dans lesquelles la consultation des communistes est organisée dans le Parti.

Les communistes ont disposé d’à peine quelques jours pour prendre connaissance de « l’offre politique » du CN et se prononcer sur elle dans les sections. Autant dire que l’immense majorité sera tenue à l’écart. Le mode de désignation des délégués à cette la Conférence régionale a relevé de la cooptation par les directions départementales. Seules 13 sections sont représentés sur 24 en Isère, et ce sans aucun lien avec leurs nombres d’adhérents cotisants.

Pour ceux qui ont pu les lire, le texte « d’offre politique » et le rapport de MG. Buffet ne fournissent pas, au-delà de phrases vagues ou creuses, de bases réelles, notamment en termes de bilan et de contenu, à la réflexion des communistes. 

J’attire l’attention, que tel que « l’offre » politique le conçoit, les communistes ne pourront pas se prononcer sur la tête de liste de la liste soutenue par le PCF, ni même savoir comment elle sera désignée, tout cela revenant aux tractations futures avec le PG.

De même, les communistes risquent d’être empêchés de se prononcer pour un choix pourtant naturel : une liste de rassemblement présentée par la PCF relayant l’exigence de rupture politique exprimée dans les luttes.

Devant l’absence de stratégie nationale et tous types d’arrangements opportunistes à géométrie variable sont possible selon les régions. Créant ainsi une grande confusion tant chez les communistes que chez les électeurs.

Confusion à l’image de ce qui s’est déjà produit aux conférences régionales déjà tenues  d’un coté l’Auvergne, Corse, Franche-Comté, et Alpes côte d’azur ont décidé à une large majorité de suivre l’offre national, Hte Normadie et basse Normadie moins unanime suivent l’offre, le front de gauche passe juste en Pays de Loire, d’un autre coté le Poitou Charente, fief de S. Royal, la conférence régionale a opté d’une courte majorité à une alliance avec le PS dès le premier tour.

b- Aucune rupture politique possible en restant à la remorque du PS dans les institutions, nationalement comme régionalement.  

Le constat, mis en évidence par la complicité du PS dans la ratification du Traité de Lisbonne en 2008, demeure. Ses orientations ne portent pas de rupture sur le fond avec la politique au service du patronat et du capital. Son absence d’opposition (plan d’aide aux banques, loi Bachelot, loi LRU…) ou son opposition tronquée (acceptation des directives de concurrence par exemple sur La Poste) aux contre-réformes les plus graves du gouvernement le montrent.

Cette analyse doit nous amèner à nous prononcer contre une alliance électorale avec le PS (et les Verts) et la présence de candidats du PCF sur une liste au 1er tour

Si l’on veut battre la droite, il faut s’opposer à toute politique de droite d’où qu’elle vienne.

  c- Contre la poursuite de l’effacement du PCF et de ses positions avec la ligne du « Front de gauche »

Refusons la poursuite de cette stratégie du « Front de gauche » au plan régional ou au plan national comme l’offre politique du CN le propose unilatéralement.

Le « Front de gauche » ne représente pas une émancipation vis-à-vis de la social-démocratie. Au contraire.

Mélenchon est un social-démocrate. « L’offre politique » s’inscrit strictement dans la seule perspective d’une union « majoritaire » dans les institutions.

Le « Front de gauche » ne présente aucun intérêt comme alliance électorale pour ce que doit défendre le PCF.

Les partenaires, « gauche unitaire » et PG, sont des groupuscules qui ne pèsent rien dans le pays. Aux européennes, les listes du « Front de gauche » n’ont pas amélioré les résultats des listes PCF de 2004.

En revanche, les positions de Mélenchon (partisan de Maastricht notamment) ont contribué à brouiller le message des communistes et à laisser de côté, dans l’abstention, une bonne part de ceux qui s’opposent à l’UE du capital.

Les élus régionaux sortants du PG sont tous des ex-adhérents du PS.

Réfléchissons à partir de l’expérience de la campagne pour l’élection des parlementaires de l’UE. La liste du front de gauche a obtenu dans la région 5,35% des voix. De quel gain de voix parlons-nous ? A peine : 0,15%. En effet, au premier tour des dernières élections législative dans la région le PCF a fait 5,20%. Le constat est identique pour nos camarades du sud ouest qui pourtant avaient la pseudo locomotive Mélanchon. Autre constat, ce sont dans les bureaux qui votent traditionnellement pour le PCF que les meilleures scores du front de gauche ont été fait. Je le répète camarade pour quel gain reconduire cette stratégie, si ne devait compter que le calcul électoraliste, vision que je ne soutiens pas.

Rajoutons que les militants communistes ont fait l’essentiel de la campagne électorale. Dans beaucoup de départements, ils l’ont fait seuls les autres petites organisations n’existant pas. Nos camarades ont été jusqu’à importer ces organisations pour tenir leurs réunions, est-ce sérieux, pour un Parti de militants comme le notre ?

Les communistes ont porté la campagne et ils l’ont fait dans notre région pour une liste effaçant leur parti, pour une tête de liste non communiste et pour obtenir une seule élue non membres du PCF.

Comment accepter de reconduire une stratégie identique pour les régionales aboutissant à moins de conseiller régionaux communistes. Ceux qu’aucun de nous ne veut j’en suis sure.

Actuellement nous avons 15 élus communistes soit 10% des sièges au conseil régional.

4 élus du Parti de Gauche qui comptent bien avoir des places en positions éligibles.

Si le front de gauche devait encore s’ouvrir à d’autres forces quelques soient. Ces dernières voudront également des places.

Pour obtenir 19 sièges avec autant de communistes il faudrait doubler les voix.

Regardons  le « Front de gauche » pour ce qu’il est le nouvel instrument, après les collectifs antilibéraux, pour poursuivre la stratégie d’effacement de l’identité du PCF et de ses positions, de transformation en une deuxième mouvance social-démocrate, complémentaire du PS. Le NPA pourrait rapidement, aux lendemains des régionales, rentrer dans ce schéma de recomposition sur la base de la disparition progressive du PCF et de la captation de son héritage.  

Refusons résolument cette perspective qui prive le monde du travail, les couches populaires de la seule force historique conséquente pour affronter la politique au service du capital.

d- Pour des listes de rassemblement présentées par le PCF, en particulier en Rhône Alpes

 Les élections régionales devraient être l’occasion de relayer pendant la campagne et lors du vote l’exigence de rupture politique exprimée avec force dans les luttes. Elles doivent contribuer à développer ce mouvement pour gagner de premières victoires et non à alimenter des combinaisons politiciennes en vue de 2012.

Le programme régional doit, en cohérence, partir du bilan sans fard de la participation des élus PCF, porter des contenus de résistance à la politique du gouvernement.

Notamment pour les services publics, en particulier les transports, principale attribution des régions, pour refuser d’accompagner le processus de marchandisation-privatisation, en promouvant la défense et la reconquête du monopole public SNCF. En France, les régions ont dépensé 800 millions d’euros pour l’acquisition de TER à la place et pour la SNCF. Ce transfert de budget est-il normal ?

Nous devons nous opposer totalement au développement de l’Europe des régions et au projet de réforme territoriale qui lui correspond.

Pour cela, nous devons nous opposer à toute tentative d’étendre les prérogatives des régions, contre l’échelon démocratique national, son relais départemental et les communes.

Nous opposer par exemple totalement à toute régionalisation de personnels de l’éducation nationale, au détournement de fonds régionaux pour faire des cadeaux au patronat, ou encore pour financer le logement en acceptant le désengagement de l’Etat et le démantèlement du modèle de financement du logement social.

En cohérence, nous estimons que les régions doivent s’opposer à toute hausse des impôts locaux pour compenser les cadeaux accordés nationalement aux plus riches et au patronat.  

d- Pour Conclure :

Je propose une liste de rassemblement présentée par la PCF relayant l’exigence de rupture politique exprimée dans les luttes.

Une tête de liste communiste attendu par tous les camarades, pour rassembler les militants communistes qui retrouveront la fierté de faire une campagne électorale pour leur Parti, le PCF.

Je demande aujourd’hui qu’au-delà de la décision que nous arrêterons par rapport à l’offre politique nationale nous offrions la démocratie à tous les communistes de la région en leur proposant sur le bulletin de vote le choix d’une liste de rassemblement présentée par le PCF.

 

Intervention de Marie-Christine BURRICAND, délégation de la section de Vénissieux, fédération du Rhône

 

Il y a une arlésienne dans ce débat, celle d'une liste de large rassemblement présentée par le PCF , ouverte et conduite par un communiste. Cette proposition n'est ni dans le rapport, ni dans les discussions, ni dans le sondage mis à notre disposition.
Quand les communistes ont-ils décidé qu'ils ne présenteraient plus de candidats sous leur couleur aux élections? Jamais à ma connaissance.
Du coup, le doute est largement permis sur l'offre nationale du Front de Gauche, de quoi s'agit-il exactement ? S'agit-il de sortir de l'alliance obligée avec le PS dont beaucoup de communistes ne veulent plus et de construire les conditions d'une gauche de gauche, de combat, avec la remontée de l'influence du PCF, occupant l'espace libre aujourd'hui pour la trans formation révolutionnaire, pour un PCF populaire, comme l'ont montré les élections municipales et cantonales de 2008 ?
Ou bien est -on en train de réaliser ce que réclament depuis plusieurs années certains communistes, l'alliance de la gauche de la gauche pour aller vers une nouvelle force politique sans le dire ?
Ouest-on tout simplement dans une démarche opportuniste, la recherche d'une solution à court terme qui viendra finalement au second tour au secours d'un PS en difficultés ?
Je prends date et je donne rendez-vous: Yaura t-il des candidats du PCF aux législatives et à la présidentielle de 2012. J'invite en tous cas les communistes à y travailler, pas avec le Front de gauche, mais avec le PCF.

Je note notre incohérence sur le bilan des régions que nous dirigions avec le PS. Nous savons d'expérience que le bilan profite ou pénalise d'abord la majorité de la majorité sortante. Vouloir positiver le bilan et partir avec le front de gauche, c'est brouiller les pistes. Comment parler de rupture quand nous reconduisons pour l'essentiel les sortants sans même mixer avec des candidature nouvelles?

Je note que le Front de gauche, c'est une double soustraction: moins d'élus communistes et moins pour l'influence du PCF qui ne se mesurera pas.

En conclusion :


Les communistes doivent pouvoir se prononcer sur tous les éléments, donc sur la possibilité d'une liste de large rassemblement présentée par le PCF

Dans tous les cas, une tête de liste PCF ancrée dans la bataille contre la réforme des collectivités locales et pour la souveraineté nationale et une majorité nette membres du PCF sur la liste.
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 20:40

Après le 2nd tour des cantonales et municipales, le résultat le plus important des élections pour ceux qui luttent contre la politique au service du Medef reste la remontée du PCF à 8,82%

Déclaration PCF Paris 15

Sarkozy, Fillon et leur gouvernement ne peuvent plus se prévaloir d’un soutien du pays à leur politique. C’est un résultat important pour s’opposer à la poursuite, déjà annoncée, de leur programme antisocial de contre-réformes structurelles.

Les résultats du 2nd tour des élections municipales et cantonales ont confirmé et amplifié le désaveu de l’UMP. L’UMP et ses alliés perdent de nombreuses mairies de grandes villes et plusieurs conseils généraux.

Le PS est le principal gagnant en terme de sièges. Mais le vote s’inscrit toujours dans la logique de l’alternance. On doit parler d’un vote sanction par défaut.

Du point de vue électoral, le PS profite du très haut niveau de l’abstention, 35% en moyenne, atteignant 40 à 50% dans les grandes villes et du recul de la droite. Avec 26% au 1er tour des cantonales, il reste stable par rapport à 2004.

Du point de vue politique, le PS n’a opéré aucune inflexion sur ses positions de la campagne présidentielle. Il ne conteste pas sur le fond les contre-réformes du pouvoir. Ses parlementaires viennent de permettre à Sarkozy de ratifier le nouveau traité européen. La politique de main tendue au Modem, fusion dans ne nombreuses villes, appels du pied de Ségolène Royal, Martine Aubry ou Bertrand Delanoë, souligne ces orientations. Le PS et ses dirigeants, renforcés par les élections locales, ont les yeux rivés vers 2012.

Le deuxième tour ne doit pas effacer le résultat le plus important du 1er : la nette progression du PCF. Les candidats communistes ont enregistré 8,82% aux élections cantonales et obtenu de très bons résultats aux municipales, dans les villes où ils conduisaient des listes « d’union de la gauche », mais aussi en particulier dans les villes où ils affrontaient des listes PS. Le résultat du PCF aux cantonales, en léger retrait par rapport à 2001 (-0,9%) est en progression par rapport à 2004 (+0,9%). Sur 50% du territoire, le PCF rassemble 1.150.000 voix alors Marie-George Buffet n’en a recueilli aux présidentielles que 707.000 dans tout le pays.

Ce résultat représente un grand encouragement pour les communistes et un point d’appui important pour les salariés, retraités, jeunes pour les luttes à venir.

Le redressement du PCF est parti de la base. Les électeurs ont retrouvé l’utilité du vote communiste dans chaque campagne locale. Les candidatures PCF, identifiées comme telles et se distinguant du PS et de la « gauche » indéterminée, ont porté l’engagement des militants communistes dans les luttes locales comme nationales, contre le traité de l’UE, pour une véritable alternative politique.

Le résultat apporte un démenti manifeste à tous ceux qui, y compris dans les rangs de la direction du Parti, veulent enterrer le PCF et se répandent sur son déclin « inéluctable ».

Il invalide la ligne d’effacement, d’affadissement de ses positions et d’inféodation au PS, poursuivie par la direction du PCF.

Les élections ont rendu encore plus pressante l’exigence d’une rupture avec cette stratégie suicidaire. Déjà, en décembre, lors de l’Assemblée nationale extraordinaire du Parti, la direction du PCF a dû reculer sur son ordre du jour de disparition du PCF et de transformation en « nouveau parti ».

Aux élections, les participations, acceptées ou prétendument subies, à des listes PS-Modem, avant le 1er tour ou entre les deux tours, ont suscité un vent de réprobation salutaire de tous les communistes qui refusent que l’on passe de l’union de la gauche à la caution du social-libéralisme et à une recomposition politique qui élimine la gauche révolutionnaire.

L’union sans condition, pour préserver quelques places, est apparue d’autant moins tolérable que le PS s’est livré dans bien des villes et départements à une entreprise ouvertement anticommuniste, en particulier en Seine-Saint-Denis. Le PS s’est évertué à faire perdre au PCF villes et cantons. Que font aussi les députés communistes dans le même groupe parlementaire que Noël Mamère qui coalise depuis 1989 droite et socio-démocrates contre les communistes à Bègles et dont l’amie Voynet se félicite d’avoir éradiqué le communisme à Montreuil avec l’appui de la droite ?

Le PS aime le PCF faible et soumis. Les communistes le veulent fort et combatif ! Encouragés par le 9% des voix, les communistes peuvent relever la tête !

La raison d’être anticapitaliste du PCF est plus actuelle que jamais. Il a présenté plus de candidats que les partis gauchistes réunis ne comptent d’adhérents, LO et LCR (qui bénéficient d’une étonnante complaisance médiatique). Comment accepter, aujourd’hui comme hier, qu’ils se sustentent de l’affaiblissement du principal et du plus conséquent parti historique du monde du travail en France ?

Les batailles s’annoncent contre la casse du contrat de travail, de l’hôpital public, de l’éducation nationale, du logement social… contre la nouvelle étape du démantèlement de la retraite solidaire par répartition… Pour les mettre en échec, le pays aura besoin d’un parti communiste fort ! Dans nos quartiers et nos entreprises, nous répondons présents. Rejoignez-nous !

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 02:10
L´importance de faire remonter le vote communiste, inséparable de son contenu.

Par Camille Marques, conseillère d'arrondissement, membre du Conseil Départemental du PCF Paris



L´anticommunisme ne connaît pas de déclin ! La campagne politique et médiatique sur le thème du « déclin inéluctable » du PCF se déchaîne. Certes, le résultat à la présidentielle de Marie-George Buffet, candidate de la « Gauche populaire et antilibérale », redevenue secrétaire du Parti après l´élection, contribue à la nourrir.

Dans le Monde daté du 4 Juin, un éditorialiste écrit que « le PCF est condamné à disparaître ou à se renier ». Décidément, certains prennent leurs rêves pour des réalités.

Pour moi, il y a une nécessité, que l´arrivée au pouvoir de Sarkozy rend encore plus sensible : la remontée du PCF, non seulement aux élections mais comme force organisée dans nos entreprises et nos quartiers. Elle ne se fera pas en se « reniant ». Au contraire, elle se fera en faisant vivre tout ce qui a fait l´efficacité du PCF au service du plus grand nombre, du monde du travail, de la Nation : sa théorie révolutionnaire, marxiste, sa forme d´organisation de masse centrée sur ceux qui ont le plus intérêt à combattre le capitalisme, maintenant mondialisé.

En 1997, 8 ans après la chute du Mur de Berlin, mon Parti avait progressé et obtenu 10% des suffrages aux législatives. Après 5 ans de participation à un gouvernement de « gauche plurielle» qui a loyalement servi les affaires du patronat, Robert Hue n´a obtenu que 3,37%. Aux régionales de 2004, dans le Nord-Pas-de-Calais, sur la base de l´affirmation de l´identité communiste et du refus de collaborer avec le social-libéralisme, nos camarades ont obtenu 12% des voix. En 2007, sous une appellation impossible à identifier, sur un programme consensuel placé sous le but de « rassembler institutionnellement de toute la gauche », Marie-George a obtenu le résultat que l´on sait et qui menace l´avenir de mon Parti.

Il est temps de réagir comme des milliers de camarades le font, de sympathisants et d´électeurs l´appellent de leurs voeux. Je suis convaincue que beaucoup dans les luttes actuelles ou à venir sont en attente du PCF.

Nous sommes le seul Parti qui dit NON à l´UE du capital. Que les dirigeants de la « gauche antilibérale » cessent de prétendre en notre nom être « farouchement pro-européens » ! Communistes, nous ne sommes pas là pour calculer notre place en 2012 comme le font Mme Royal, MM. Bayrou ou Delanoë, nous sommes là pour participer à organiser les luttes, leur donner une perspective politique.

C´est ce qui fait le sens du vote communiste, son utilité, parce qu´il correspond, non à une posture électoraliste, mais à une réalité dans le rapport de forces, dans le rapport de classe. C´est le sens de mon engagement avec mes camarades de la section du 14ème arrondissement.

Aux législatives du 10 juin, la direction parisienne du PCF a décidé de désigner arbitrairement, sans assemblée de section, en écartant les élus municipaux communistes, les candidats dans les circonscriptions correspondant au 14ème. Dans ces conditions difficiles, vu le court laps de temps, nous n´avons pas jugé utile de le contester.

Que ces candidats choisissent à l´avenir de disparaître ou de renier le nom du Parti sous l´étiquette duquel ils se présentent, je ne le sais pas. En tout état de cause, les communistes du 14ème restent maintenant et demain à la disposition des salariés et des habitants de l´arrondissement pour combattre du local au national la politique au service du MEDEF et de la mondialisation capitaliste.
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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 16:15
1,93% : le résultat d’une stratégie suicidaire.

Communistes, défendons et
reconquérons notre parti !



 
Déclaration, le 24 avril 2007, à l’occasion du CN du PCF

Steph-presidentielles-2.jpg Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas laisser dire que l’échec cuisant de la candidature de Marie-George Buffet à la présidentielle représente une nouvelle « défaite historique » pour le PCF et tout ce qu’il représente dans notre pays. Tout simplement parce que c’est faux.

Le 1,93% ne sanctionne pas le PCF, mais au contraire la stratégie d’effacement du PCF, de négation de l’identité communiste poursuivie et aggravée à l’occasion de l’élection.

La direction du PCF a placé les communistes devant le fait accompli. Elle porte l’entière responsabilité d’un résultat lourd de conséquences pour le Parti et pour le pays et ne saurait maintenant se réfugier sous l’excuse du rouleau compresseur du « vote utile » que contredit le résultat de Besancenot.

Pendant six mois, elle a embourbé les communistes dans les querelles politiciennes des « collectifs antilibéraux », avant de déboucher, à reculons, sur la candidature de Marie-George, non comme candidate communiste, mais comme candidate d’une « gauche populaire antilibérale » que personne n’a pu identifier. Marie-George s’est mise en congé de sa responsabilité au PCF.

L’élimination méthodique de la référence communiste de la campagne a semé le trouble parmi les électeurs et les camarades. Sa réintroduction dans les derniers jours, sans doute pour « limiter les dégâts » annoncés par les sondages désastreux, a été trop tardive et timide pour changer quelque chose.

Ce n’est pas qu’une question de nom. Les orientations de campagne ont tourné le dos au contenu et à ce qui fait l’utilité du vote communiste.
En faisant du rassemblement de « toute la gauche » dans les institutions la condition du changement, la « gauche populaire antilibérale » a nourri elle-même la logique du vote utile à ses dépens. Elle s’est évertuée à réhabiliter le schéma politicien de l’alternance et la « gauche du oui », à contre-courant de la dynamique des luttes et de sa recherche de perspective politique.
Elle a dévalorisé la portée du NON du classe de 2005 en s’inscrivant dans la perspective de renégociation de la constitution de l’UE, au nom070424-Col-Fab-Itw-Manu.jpg d’un illusoire « traité constitutionnel des peuples », le directeur de campagne allant même jusqu’à se déclarer « farouchement pro-européen » à la télévision. Dans cet état d’esprit, comment proposer une voie efficace pour combattre par exemple la marchandisation du gaz et de l’électricité au 1er juillet ?

La « gauche populaire » s’est détournée des positions communistes fondamentales et d’un programme de rupture anticapitaliste. Des mots comme « nationalisations », « propriété publique des moyens de production et d’échange», défense et rétablissement des monopoles publics, semblaient tabous, alors même que le cas d’Airbus les remettait à l’ordre du jour dans l’opinion publique.

Elle s’est aussi désolidarisée publiquement de la révolution cubaine, pourtant socle de tout le mouvement émancipateur en Amérique latine.

Nous accusons la direction du PCF d’avoir privilégié ses projets de recomposition politique au nom d’un « rassemblement antilibéral » en écartant les possibilités réelles de renforcement du parti.

Le développement de grandes luttes depuis 2002, la mise en échec du CPE, le NON majoritaire à la « constitution » européenne, le rejet croissant de la mondialisation capitaliste et de ses effets, toute la situation sociale appelait à une candidature clairement communiste, sur des propositions communistes.

La direction a refusé de permettre aux communistes, y compris au Conseil National, de se prononcer sur ce choix d’évidence. C’était la condition de la remontée de notre influence électorale. Nous en sommes plus convaincus que jamais.

La direction du PCF est désormais disqualifiée et sa stratégie est à nue. L’ensemble des choix opérés depuis 10 ans d’abord au nom de la « Mutation », maintenant du « rassemblement antilibéral » portent la disparition du PCF.

Le résultat désastreux du 22 avril ne doit pas servir de prétexte à une nouvelle fuite en avant.

Le « rassemblement antilibéral » et l’opération politicienne des « collectifs » ont fait la démonstration qu’ils représentent l’inverse du rassemblement du monde du travail pour combattre la politique au service du capital.

Nous dénonçons toute opération de recomposition politique « à gauche », avec des franges de la social-démocratie, supplantant le PCF, comme en Italie ou en Allemagne, à l’image du Parti de la gauche européenne.

Nous dénonçons aussi toute tentation de réduire le PCF à un syndicat d’élus satellisé au PS, aussi « radical » que le Parti radical de gauche.

Pour les communistes, l’heure doit être à la défense et à la reconquête de leur parti, acquis irremplaçable du mouvement ouvrier dans notre pays.

Dans l’immédiat, nous appelons les communistes à s’engager pour faire barrage à la droite de Sarkozy et à imposer pour les élections législatives des candidatures communistes sur un programme communiste dans toutes les circonscriptions.

La direction devra rendre des comptes. La question n’est pas de tenir un congrès extraordinaire organisé dans la précipitation et dont elle tirerait à nouveau toutes les ficelles. Les communistes ont besoin d’un congrès mettant à l’ordre du jour le bilan de toute la Mutation depuis au moins le 30ème congrès de Martigues et engageant tous les communistes, y compris les 85% des effectifs de 1994, que la « Mutation » a écartés du parti.

Dans les semaines et mois qui viennent, nous appelons les communistes à faire vivre même contre la stratégie de la direction. Nous appelons à reconstituer sur des bases de lutte, dans les entreprises et les quartiers, les organisations du Parti, cellules, sections abandonnées par la « Mutation ». C’est la seule façon pour les communistes de se réapproprier cet outil indispensable pour mener le combat contre la mondialisation capitaliste. La situation politique, le mouvement populaire l’exigent. Les lendemains d’élections s’annoncent durs pour le monde du travail.

Le monde du travail, les victimes de l’exploitation capitaliste, le pays tout entier ont plus que jamais besoin d’un parti communiste qui forge son action et des propositions dans la lutte des classes. Ils n’ont pas besoin d’une nouvelle mouvance social-démocrate.

Faisons vivre l’expression et l’organisation communistes ! Préservons l’avenir du PCF. Assumons nos responsabilités de communistes !

Pour notre part, membres du Conseil national du PCF, élus sur la liste alternative, sur la base du texte de congrès « Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes », nous nous mettons à la disposition des communistes dans cet objectif.


Stéphane AURIOL, fédération de Paris, collectif PCF-RATP-Bus
Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris, section Paris 15ème
Fabienne DEBEAUVAIS, fédération de la Somme, section d’Amiens
Claude FAINZANG, fédération de Paris, section Paris 19ème
Contact : 01 48 28 60 05, pcf15@wanadoo.fr


Lien vers la version italienne 
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4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 11:52

"Cesser de jouer à ce Monopoly où toutes les cases sont la propriété des capitalistes."

Par Jacques Damiani et Alain Depoilly,  Réseau communiste de Fontenay-sous-Bois.

Aujourd’hui, dans l’élection présidentielle, une question se pose à tous : que devient le Parti communiste français ? 

La situation révèle a confusion idéologique engendrée par la mutation du Parti, ses dirigeants s’éclatent dans tous les sens. D’un côté les communistes refondateurs, qui appellent à soutenir la candidature de José Bové, de l’autre les communistes dits unitaires qui appellent en principe à ne soutenir personne pour la présidentielle, mais qui pour les élections législatives constituent un mouvement (Gauche unie antilibérale) qui aura pour objectif de présenter des candidats dans chaque circonscription. Pour finir, les communistes dits officiels, Marie-George Buffet et la quasi-totalité des élus, qui se présentent à l’élection présidentielle sous l’étiquette de la gauche populaire antilibérale.

 
Dans tous les cas de figure, le Parti communiste disparaît du paysage électoral pour toutes les élections à venir. Mais pas seulement, les communistes refondateurs et unitaires remettent en cause sa forme d’organisation en parti, au profit de celle d’un mouvement, association, réseau, plus apte disent-ils à unir les forces de gauche antilibérale. 

Si nous nous engageons dans cette voie, ce n’est plus une union où chacun peut garder son identité et sa capacité de décider et d’agir dont il est question, mais bien d’une fusion. 

Des questions se posent aussi aux communistes dits officiels, qui se présentent sous l’étiquette gauche populaire antilibérale (contre la volonté de la gauche antilibérale qui présente un candidat) : est-ce la meilleure façon de défendre l’identité communiste ? N’est-ce pas rajouter à la confusion, que de laisser penser qu’entre une candidature de la gauche antilibérale et une candidature communiste, il n’y a aucune différence ?

 
Nous sommes un certain nombre d’adhérents du Parti communiste à penser qu’il y a une différence. Une candidature antilibérale, ce n’est pas une candidature anticapitaliste et encore moins une candidature communiste. L’antilibéralisme conteste uniquement certaines conséquences du capitalisme, pas ses causes. Aussi, nous pensons que notre Parti ne doit pas disparaître du paysage électoral, non pour des raisons de boutiquier, qui feraient passer l’intérêt de leur Parti avant celui du peuple de gauche, mais au contraire parce que le peuple de gauche a besoin d'un parti qui remet en cause, non seulement le libéralisme, mais aussi les bases du système capitaliste. Le communisme ne peut pas se dissoudre dans l’antilibéralisme. 

Il faut tenir compte de la leçon de la dernière élection présidentielle. 

Les travailleurs, les salariés qui chaque jour voient leurs conditions de vie se dégrader, attendent de nous communistes autre chose que des calculs électoralistes où des aménagements au système capitaliste. Ils attendent que nous soyons porteurs d’espoir, d’un projet de société qui ne ferme pas leur entreprise, moderne, efficace, rentable ; par pure spéculation financière. Ils attendent que leur santé, l’éducation de leurs enfants, leur retraite ne soient plus sacrifiées pour maintenir les taux de profits des actions en Bourse ou des fonds de pension étrangers. Ils attendent que l’Europe ne leur impose plus l’ultralibéralisme et d’être citoyen d’une nation sans pouvoir. Ils entendent changer les bases de la société, pour ne plus jouer à ce Monopoly où toutes les cases sont la propriété des capitalistes. 

Aussi, il faut que le Parti communiste redevienne ce qu’il était, un parti révolutionnaire, qui a le courage de dire qu’il ne peut y avoir de pouvoir politique sans pouvoir économique et qu’il ne peut y avoir de pouvoir économique sans propriété économique. 

Nous voulons redonner un sens au mot et au vote communiste. La gauche (antilibérale, anticapitaliste) est actuellement divisée, parce qu’on a voulu la fusionner dans un même mouvement antilibéral. Or, cette gauche a des approches différentes pour remettre en cause la société capitaliste. En conséquence, personne n’a voulu se mettre derrière personne, cela était prévisible. L’échec de cette fusion met en évidence que c’est uniquement en constituant une véritable union où chacun garde son identité, en se battant les uns à côté des autres (CPE, référendum) que nous pourrons battre la droite. Cette véritable union ne passe pas par l’effacement du Parti communiste, voire par sa disparition, comme certains le souhaitent. En effet, les travailleurs, les salariés ont besoin de l’union de la gauche antilibérale et anticapitaliste pour battre la droite, mais cette union a besoin d’un Parti communiste fort. 

Pour que notre Parti puisse jouer son rôle de parti révolutionnaire au service des citoyens, il faut qu’il sorte 
de cette mutation-fusion-liquidation. Mais il faut aussi qu’il reste uni. Par conséquence, pour maintenir l’unité et pour ne pas nous tirer une balle dans le pied : Nous appelons à voter pour Marie-George Buffet.

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 16:25
Avant, après les élections, nous ne nous mettrons pas « en congé » du PCF!


Menons une campagne communiste !



Rarement depuis longtemps, la nécessité de l’activité et de l’organisation communiste n’était apparue aussi fortement.

Pourtant, à quelques semaines de l’élection présidentielle, un grand nombre de communistes sont en proie au doute et au désarroi, comme ceux, plusieurs millions encore, pour qui le PCF représente le parti du monde du travail, du combat contre le capitalisme.

Nous considérons que la stratégie d’effacement du PCF et de ses positions, prolongée envers et contre tout à l’occasion des élections par la direction, est à l’origine de cette situation. Au-delà des élections, elle menace l’avenir du Parti, son existence même.

Il ne serait pas trop tard pour que la direction corrige le tir. Mais il est décisif, pour le scrutin comme pour la suite, que les communistes le fassent eux-mêmes dans leurs cellules et sections, leurs entreprises et leurs quartiers.


De nouvelles conditions existent pour déployer les idées communistes. La volonté de rupture dans le pays après 25 ans de politiques au service du patronat et de la mondialisation capitaliste est manifeste. Le 29 mai 2005, à 55%, le peuple a mis en échec l’UE du capital. Les luttes n’ont cessé de s’amplifier ces dernières années. Elles persistent sans « trêve électorale ». Le capitalisme est même discrédité dans les sondages.


Le gouffre est béant entre l’absence de perspective électorale et cette aspiration au changement. Sarkozy parvient même à en capter une part par un populisme effréné, rivalisant avec celui de Le Pen, alors même que sa « rupture » n’est que l’aggravation de la politique du gouvernement actuel. Bayrou arrive à se présenter comme une voie de sortie au système de l’alternance UMP/PS, mais se situe précisément en son centre. L’affirmation par Mme Royal, dans son « pacte présidentiel », de son ancrage social-libéral alimente directement la « dérive générale à droite ».


Quel que soit l’élu(e), les lendemains d’élections s’annoncent durs pour le monde du travail : marchandisation totale de l’électricité et du gaz dès le 1er juillet, nouvelle contre-réforme des retraites, réintroduction rapide de la « constitution » européenne, pour ne citer que ces points communs aux trois favoris.


Nos responsabilités de communistes n’en sont que plus grandes. Le théorème de Chotard, ancien vice-président du patronat nous revient en tête: « on ne fait pas la même politique selon que le PCF représente 20% ou 10% des voix ».

En 1997, notre parti était remonté, bien après la chute du mur, à 10%. En 2002, après 5 ans de participation à un gouvernement de gestion « loyale » des affaires du capital et de « mutation », il est tombé à 3,37%.

Encore moins en 2007 ? Les sondages, qu’il faut certes relativiser, sont très mauvais pour pour Marie-George Buffet. Sa candidature refuse de s’afficher comme communiste et de porter le vote communiste. Nous pensons que les deux choses sont intimement liées.


L’élimination méthodique du sigle PCF sème le trouble parmi les électeurs et les camarades.
Marie-George s’est « mise en congé » de sa responsabilité au PCF. Elle se défend dans les media d’être la candidate du PCF.
La campagne se déroule sous l’appellation d’une « gauche populaire antilibérale » que personne n’identifie.

Qu’est ce qui peut bien le justifier ?


Nous avons dénoncé et combattu la stratégie des collectifs « antilibéraux » qui a paralysé le Parti pendant 6 mois. Depuis décembre, l’échec est patent, encore davantage avec la candidature de Bové, qui se réclame du même programme que Marie-George.
Les éructations anticommunistes de certains « partenaires » ont profondément choqué les communistes. Le soutien de certains « notables » communistes à Bové accentue la confusion.
Persévérer maintenant dans cette impasse est une absurdité sauf à penser, comme nous sommes de plus en plus nombreux à le redouter, que l’objectif véritable est de préparer une recomposition politique avec des franges de la social-démocratie, peut-être dès les législatives.
Cette recomposition de la « gauche », à l’allemande ou à l’italienne, va de pair avec la poursuite de la décomposition organisée du PCF depuis la « Mutation ». Quitte à faire perdre des voix à la candidate.

Le choix de l’effacement du PCF et de ce qu’il représente est un contresens. Il ne s’agit pas que d’une question de nom ! L’absence d’un positionnement communiste clair, assumant nos positions fondamentales risque de peser très lourd.

Cette « gauche antilibérale » fait du rassemblement de la « gauche » dans les institutions, au gouvernement, la condition du changement politique immédiat. Comment l’imaginer avec ce PS qui a fait outrancièrement campagne pour le OUI ? Le peuple a déjà donné et le Parti aussi. Le mouvement populaire, les luttes exigent une alternative politique dans laquelle nous devrions nous situer prioritairement. Dans l’immédiat, cette orientation de campagne nourrit de façon désastreuse le vote « utile » en faveur de Royal, sinon de Bayrou pour faire barrage à Sarkozy voire à Le Pen.

La « gauche antilibérale » fait glisser naturellement le « NON de gauche » vers la « gauche du OUI ». Demain vers le « OUI de gauche » ? On peut le redouter.
Elle se place ouvertement dans la perspective de renégociation de la constitution de l’UE, au nom d’un illusoire « traité constitutionnel des peuples ». Dans cette perspective, la dévalorisation du NON de classe français conduirait à minorer les possibilités de mise en échec des politiques antisociales, et contribuerait à pousser certains électeurs dans les bras de l'extrême-droite.
On est loin du programme communiste de rupture.
Les mots « nationalisations », « propriété publique des moyens de production et d’échange», défense et rétablissement des monopoles publics, semblent être devenus tabous.


Ces choix mènent le PCF dans le mur.
Les communistes ont été écartés des décisions, mis à chaque étape devant le fait accompli. Nous les appelons à réagir, à mener, comme certains le font déjà dans leurs entreprises et leur quartier, une campagne communiste, assumant nos positions fondamentales.
Avant comme après les élections, ne nous mettons surtout pas en congé du Parti ! Faisons le vivre, faisons vivre, revivre nos cellules, sections, fédérations !

Nous sommes nombreux, communistes avec ou même sans carte, à partager cette analyse, cette conviction, cette détermination. La question du vote à la présidentielle ne nous offre aucune solution satisfaisante.

Malgré la stratégie de la direction du Parti et même à son corps défendant, Marie-George Buffet est perçue comme la candidate communiste. Des camarades considèrent que le seul moyen d’exprimer un vote communiste est d’utiliser le vote Marie-George Buffet. Ils entendent aussi ne pas aggraver la division de l’électorat communiste et ne porter aucune responsabilité d’un mauvais résultat qui servirait de prétexte pour enterrer le PCF.

Pour d’autres camarades, il ne faut nourrir aucune ambiguïté et ne donner aucune légitimité à cette nouvelle étape du processus de liquidation du Parti, pour mieux être en état de le défendre ensuite.

Dans tous les cas, nous appelons à porter pendant la campagne des présidentielles comme des législatives, dans l’action militante, le contenu du vote communiste en rapport avec les luttes qui se développent. Notamment sur les priorités suivantes :
  •   Briser le consensus en nous opposant à toute tentative de renégociation
    et de réintroduction de la « constitution » de l’UE.
  •   Porter la bataille pour les salaires et le pouvoir d’achat sans aucune concession à l’idéologie de la « baisse du coût du travail », l’exigence d’une augmentation immédiate du SMIC à un niveau juste économiquement et socialement pour une vie décente : 1500 euros net. Relèvement de l'ensemble des grilles de salaires du privé et du public.
  •   la défense et la reconquête de la Sécurité sociale et de son financement solidaire, avec en priorité la suppressions des exonérations de cotisations sociales patronales.
  •   la défense du statut du travail, de l’emploi stable, l’adoption de mesures interdisant ou dissuadant la précarité.
  •   l’arrêt du démantèlement des services publics et des privatisations par le rejet de la politique de mise en concurrence au nom de l’Europe, la défense des statuts des personnels, notamment des régimes spéciaux de retraites, rempart contre le démantèlement de l’ensemble du système de retraite par répartition et de la protection sociale.
  •   le refus de la politique de désindustrialisation du pays, la mise en avant de la nécessité d’une grande politique de relance de l’industrie et de la recherche appuyée sur un secteur public nationalisé renforcé, l’adoption de mesures contre les délocalisations.
  •   la (re)nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie exigence à laquelle le cas d’Airbus donne une large écho.
  •   des moyens supplémentaires pour l’école publique et la défense sans concession de la laïcité
  •   un plan d’urgence pour une politique sociale du logement en rupture avec les politiques de réduction des financements et d’encouragement à la spéculation en cours depuis 10 ans.
  •   une action internationale de la France dans le sens de la paix et de la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, notamment au Proche-Orient celui du peuple palestinien, la sortie de la France de l’OTAN et le rejet de toute intégration dans un bloc impérialiste européen, au moment où la menace d’une attaque impérialiste contre l’Iran se précise.

Le monde du travail, les victimes de l’exploitation capitaliste, le pays tout entier ont plus que jamais besoin d’un parti communiste qui forge son action et ses propositions dans la lutte des classes. Ils n’ont pas besoin d’une nouvelle mouvance social-démocrate.


Faisons vivre l’expression et l’organisation communistes ! Montrons l’utilité du vote communiste. Préservons l’avenir du PCF. Assumons nos responsabilités de communistes !
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