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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 17:00
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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 21:14
Pour l’avenir, pour la vie – arrêtons la guerre contre l’Iran ! – Communiqué du PC d’Israël

Les communistes israéliens lancent un appel à la mobilisation pour mettre en échec la guerre contre l’Iran préparée par le gouvernement israélien.

Communiqué du Parti communiste d’Israël

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

120816_CP_Isr.jpgNetanyahu et Barak embarquent les Israéliens et les peuples de la région dans une guerre d’une intensité inédite et aux périls et sans précédent. Même les responsables de diverses agences de renseignement, anciens et actuels, adressent des mises en garde publiques contre le déclenchement d’une guerre contre l’Iran qui sèmerait la destruction et le chaos en Israël. Néanmoins et en dépit des critiques et de l’opposition exprimées par la population et de leaders mondiaux de premier plan, Netanyahu et Barak continuent de défendre des lignes d’action dangereuses, et pourraient entraîner toute la région vers des destructions terrifiantes.

Nous actons, avec beaucoup d’inquiétude, que Netanyahu et Barak battent tous les records en termes d’aventurisme politique et sécuritaire, et qu’ils soumettent la vie de citoyens israéliens, Juifs et Arabes, à de terribles destructions. L’utilisation préméditée par le gouvernement israélien des souffrances d’habitants d’Israël (à la suite de la réaction éventuelle à l’agression israélienne) afin d’entraîner d’autres puissances et forces dans la guerre est particulièrement cynique.

Défendre cette aventure périlleuse et sanglante est aussi destiné à écarter la question de la paix israélo-palestinienne de l’ordre du jour en Israël et dans la région, ainsi qu’à esquiver les revendications de justice sociale en Israël. Au lieu de s’occuper de ces questions, le gouvernement d’Israël propose un agenda militariste et nationaliste. Les efforts de Netanyahu pour influencer, par ses manœuvres bellicistes, les élections aux États-Unis est aussi très préoccupant.

Le danger est certes terrible – mais rien n’est écrit à l’avance. Il est essentiel, et encore possible, d’empêcher la guerre. En ce moment critique, nous lançons un appel aux partis d’opposition, personnalités politiques, intellectuels, universitaires et journalistes, aux mouvements et forces de la société israélienne et même aux éléments sensés de l’establishment israélien, pour agir ensemble contre les manœuvres de guerre. Nous en appelons à développer une large mobilisation et des actions publiques contre la guerre.

Le Bureau politique appelle tous les organisations du Parti, la Jeunesse communiste israélienne (Banki-Shabiba) et le Hadash, tous les adhérents et sympathisants du Parti, à faire de la question de la lutte contre cette guerre régionale une priorité absolue.

Nous exhortons les militants des mouvements de protestation sociale à prendre clairement position contre la guerre, en partant du fait qu’au-delà des ravages qu’elle causera, une guerre régionale ira à l’encontre du changement et la justice sociale en Israël. Une guerre régionale et la justice sociale ne peuvent pas coexister.

Nous appelons les forces de gauche et les autres forces progressistes de la région et du monde entier à porter haut la voix de l’opposition à la guerre et à organiser des manifestations de masse afin de mobiliser l’opinion publique et les gouvernements du reste du monde contre la guerre que préparent Netanyahu et Barak contre l’Iran.

L’avenir des peuples de la région, y compris des citoyens d’Israël, ne reposera pas sur d’épouvantables guerres d’annihilation et d’agression mais bien au contraire – sur une paix stable et générale au Proche-Orient dont le cœur est la paix israélo-palestinienne – qui doit être instaurée sur la base de l’Initiative de paix arabe et des résolutions de l’ONU.

Les guerres ne peuvent éradiquer les armes nucléaires – seul un accord général de démilitarisation, en termes de dispositifs nucléaires et d’armes de destruction massive, de l’ensemble du Proche et du Moyen-Orient le permettrait. A cet égard, nous demandons au gouvernement israélien de signer le traité de non-prolifération des armes nucléaires.

Pour l’avenir, pour la vie – arrêtons la guerre !

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 15:31
88ème militaire mort en Afghanistan : la mort, la guerre, l’hypocrisie impérialistes, jusqu’au bout. Sans fin ?

de Pcf Paris 15, 12 août 2012- Dossier: « Troupes françaises hors d’Afghanistan »

Un 88ème militaire français a été tué en Afghanistan le 7 août 2012, laissant une veuve et trois orphelins. Le mort a eu le droit à une cérémonie à Paris et à un discours présidentiel le 11 août dans l’Isère.

Là encore, nouveau président mais pas changement. François Hollande a repris les mêmes expressions que celles de Nicolas Sarkozy, mélangeant compassion, grandiloquence, mais surtout réaffirmation, sans aucune autocritique, de la politique d’intervention militaire française dans le monde.

120812_Hollande_Afg1-2.jpgSelon François Hollande : « La France se bat, non pas pour son influence dans le monde, non pas pour ses intérêts, mais au nom de valeurs et de principes. C’était le sens de la présence de la France en Afghanistan. Elle avait été décidée au lendemain de l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 qui avait frappé les Etats-Unis d’Amérique. …
Il s’agissait à l’époque d’en terminer avec un régime lié à Al Quaïda et qui abritait Ben Laden. A l’égard de forces obscures qui menaçaient la sécurité du monde. Nous avions un but, un seul : permettre aux Afghans de prendre souverainement en charge leur propre destinée. Cette mission est aujourd’hui accomplie.
 »

Quel beau bilan en effet ! 11 ans de guerre d’occupation ont détruit, tué partout dans le pays. La résistance nationale, menée par des « talibans », ceux-là qui tenaient le régime précédent, n’a cessé d’enregistrer des victoires politiques et militaires. Le pouvoir intronisé par les Américains est totalement fantoche et ne se distingue que par sa corruption sans égale. Quant à Ben Laden, il a été tardivement liquidé, dans sa résidence pakistanaise, alors que l’administration américaine avait déjà décidé le retrait.

Dans la campagne électorale, gauche et droite se sont disputées la primeur de la sortie des troupes françaises de cette guerre impopulaire. En réalité, l’une et l’autre n’ont fait que s’inscrire docilement dans le calendrier de retrait fixé par les Etats-Unis.

Hollande ne se prévaut aujourd’hui du retrait auquel il se serait « engagé » que pour mieux justifier de nouvelles interventions. Notons que le militaire dont on vient de célébrer les obsèques n’aurait pas fait partie des 2000 qui rentreront normalement d’ici la fin de l’année, mais des 1000 autres qui comme lui, major et « conseiller militaire », resteront encore.

Rien des objectifs officiels de la guerre en Afghanistan n’a été atteint mais était-ce les vrais objectifs ? Evidemment non.

Le lobby militaro-industriel occidental s’est gorgé de centaine de milliards de dollars. La guerre est le principal moteur de la « croissance » US ! L’Afghanistan aura aussi coûté aux contribuables français entre 5 et 10 milliards d’euros.

Les puissances impérialistes occidentales ont poursuivi leur travail de déstabilisation d’une zone géostratégique majeure, carrefour du transport du pétrole. Ils ont fait une démonstration de forces non loin de la Chine et de la Russie. L’Afghanistan, après l’Irak, avant la Syrie ? Mêmes si les conditions afghanes se sont avérées particulièrement retorses.

Voilà les véritables raisons pour lesquelles la France a fait la guerre alignée derrière les Etats-Unis avec les autres pays de l’UE pour défendre, n’en déplaise à M. Hollande, les intérêts de l’impérialisme français liés à ceux du capitalisme US et UE.

La mise en scène toujours plus accentuée des obsèques des soldats français tombés en Afghanistan appelle la réflexion. Le pouvoir redoute visiblement l’opinion publique. Prépare-t-il ou du moins n’exclut-il pas, après la coûteuse opération libyenne de 2011, l’engagement de troupes sur de nouveaux théâtres d’opération ?

Dans son discours du 11 août, devant la dépouille du soldat français, François Hollande, affirme : « Cette semaine encore, nos forces déploient un groupement médico-chirurgical dans le nord de la Jordanie. J’en ai ainsi décidé sur la proposition du ministre de la Défense. Au plus près de la frontière avec la Syrie, pour venir en aide aux réfugiés mais aussi aux combattants… » : Aveu que la France intervient déjà du côté d’un belligérant.

Plus que jamais, communistes français, nous voulons agir contre la guerre impérialiste, casser le consensus des forces politiques derrières les « interventions » hypocrites, coûteuses et meurtrières.

L’intervention en Afghanistan derrière les Etats-Unis a été décidée en 2001 par Chirac et la gauche « plurielle ». Son intensification et sa prolongation ont reçu l’accord de la droite et de la gauche parlementaires. Elles surenchérissent maintenant sur la forme d’une intervention en Syrie. Aucune véritable contestation nationale de la guerre en Afghanistan n’a été organisée en France, malgré des initiatives, comme la pétition lancée en 2008 pour le retrait d’Afghanistan émanant de plusieurs organisations du PCF, dont la nôtre, à l’appel d’Henri Alleg.

Plus que jamais, nous appelons et contribuons à des actions nationales pour :

-          Le rejet de toute forme d’ingérence française à l’étranger, notamment en Syrie, l’arrêt immédiat de toutes les interventions militaires françaises en cours hors de France, le retour en France de tous les militaires français « en mission » à l’étranger, la sortie unilatérale de la France de l’OTAN et des politiques extérieures de l’UE.

Hollande finit son discours en se référant à « la force de l’âme française » vantée par Clémenceau pour accompagner des millions de jeunes à la grande boucherie de 14-18. Nous préférons une autre citation : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels » (Anatole France).

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 22:18

Hiroshima, Nagasaki : 67 ans après, ne jamais laisser banaliser l’existence et la prolifération de l’arme nucléaire !

Pcf  Paris 15ème, 9 août 2012


Il y a 67 ans, les autorités des Etats-Unis faisaient usage de la bombe nucléaire. En quelques secondes, les villes japonaises d’Hiroshima le 6 août 1945, puis de Nagasaki le 9 août, furent rayées de la carte de l’Humanité : 150.000 morts. A des kilomètres à la ronde, des femmes, des hommes et des enfants sont atrocement blessés. Ceux qui n’ont pas succombés ont porté et portent encore les séquelles horribles des brûlures et des radiations.

120809_nagasaki.jpg La commémoration annuelle de ces crimes ne saurait être réduite à un rituel. C’est un appel pressant à l’éradication de l’arme atomique sur toute la planète.

C’est un appel plus que jamais renouvelé, car depuis 1945, malgré l’horreur, les armes nucléaires sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus puissantes, de plus en plus sophistiquées, présentes dans les arsenaux de plus en plus de pays.

C’est un appel à l’élimination de l’arme nucléaire dans tous les pays et non pas simplement un appel au rejet de son usage. Les théories hypocrites échafaudées par les puissances nucléaires ne sont pas acceptables, telles celle de la dissuasion ou celle de l’équilibre de la terreur. La seule assurance de ne pas utiliser la bombe atomique, c’est de ne pas en avoir.

En 1945, la « démocratie » américaine a prétendu utiliser la bombe pour accélérer la reddition d’un Japon exsangue. Elle ne cache plus qu’il s’agissait d’intimider l’URSS. Les puissances impérialistes peuvent toujours trouver de telles raisons pour engager le pire. Pourquoi dépensent également des dizaines de milliards de dollars par an pour élaborer des bombes nucléaires aux effets de plus en plus précis, adaptés à différents types de guerre, donc de plus en plus utilisables ?

On ne peut que s’inquiéter, avec les manifestants japonais, de la présence officielle cette année à la cérémonie de Hiroshima des ambassadeurs des Etats-Unis et de France, dont les Etats, chacun à leur niveau, continuent de développer leur programme militaire nucléaire.

L’anniversaire d’Hiroshima et Nagasaki est aussi un appel mondial à ce que chacun agisse dans son propre pays.

En France, un des premiers actes symboliques du président nouvellement élu a été de visiter un sous-marin lanceur « d’engin nucléaire » pour proclamer que sa politique antisociale d’austérité ne toucherait pas les 4 milliards (officiels) de crédits militaires nucléaires annuels.

Le consensus politique en faveur de l’armement nucléaire s’étend dans notre pays. Tous les principaux candidats à la présidentielles de Hollande et Sarkozy à Mélenchon et Le Pen se prononcent pour la poursuite de la bombe atomique en France.

Communistes, nous ne voulons ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’OTAN, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’UE, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’impérialisme national.

Nous prenons position et militons pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France, contribution à l’élimination de la bombe nucléaire dans le monde.

De Hiroshima et de Nagasaki parlons-en dans les écoles, dans les villes et les villages, dans les entreprises !

62 ans après l’Appel de Stockholm, la lutte pour « l'interdiction absolue de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination massive des populations » est malheureusement toujours d’actualité.

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 07:51
Pour la paix en Syrie, agir contre l’entreprise impérialiste d’asservissement et de dissolution du pays

Vivelepcf, 24 juillet 2012


Les événements de Syrie sont dramatiques. La situation de guerre, longtemps confinée à quelques villes, semble s’étendre à l’ensemble du pays. Il y a déjà des milliers de morts. Cela risque de n’être qu’un début.
Début 2011, un mouvement pacifique et légitime s’est développé porteur d’aspirations sociales et démocratiques. Il a été réprimé d’une façon inacceptable avant une libéralisation politique relative et bien trop tardive.
Les Etats-Unis, ses alliés européens de l’OTAN, Israël, ainsi que des dictatures du Golfe et la Turquie s’en servent comme prétexte à une ingérence massive, attisant la guerre, avec comme modèle et perspective, un scénario à la libyenne ou à l’irakienne, des dizaines de milliers de morts, une décomposition du pays, la fin de sa souveraineté, le pillage de ses richesses.
En France, nous ne pouvons pas l’accepter, nous ne pouvons rester sans rien faire.

 Ce qui se passe en Syrie, c’est bien une guerre et non la répression d’une révolte populaire. Elle oppose deux forces armées, celle du régime en place d’une part, celle, d’autre part, structurée progressivement depuis des mois à partir d’éléments disparates et puissamment équipée par les puissances impérialistes qui ont intérêt à sa chute voire à l’éclatement de la Syrie. Les armes affluent via l’Arabie Saoudite et le Qatar. La Turquie sert de base arrière.

Une propagande mondiale est mise en œuvre pour justifier l’entreprise de déstabilisation de la Syrie. La télévision qatarienne Al Jezira inonde le monde arabe. La propagande est caricaturale en France. Elle n’est pas sans rappeler, par son outrance, celle qui précéda les guerres du Golfe.

Mais même les observateurs, lointains, « des droits de l’Homme », basés depuis des décennies à Londres ou à New York, à qui l’impérialisme a conféré un contrôle mondial totalitaire de « l’information », commencent à être obligés de reconnaître la situation de guerre. Il est ainsi maintenant avéré que le journaliste français Gilles Jacquier a été tué en janvier par un tir d’obus des « rebelles ». Les morts des « massacres » sont unilatéralement imputés à la cruauté du régime mais il se vérifie qu’ils ont été victimes aussi bien des armes et des crimes des uns que des autres, de l’horreur de la guerre. On ne peut plus cacher que, dans la population ou parmi les réfugiés, l’adhésion politique à la « rébellion » (ou au régime) est aussi faible que le refus de la guerre et l’inquiétude pour l’avenir du pays sont grands.

120724_Bacahr_Sarko.jpgComme d’habitude, la démocratie a bon dos.  Ceux qui font semblant de découvrir que le régime, dont Bachar El Assad a hérité de son père, est un régime autoritaire, fondé entre autres sur un appareil répressif, prennent l’opinion publique pour des imbéciles. Ce sont les mêmes, qui tel Sarkozy sur la tribune du défilé du 14 juillet 2008, place de la Concorde, faisaient hier encore l’accolade au président syrien. Dans la croisade anti-syrienne pour la « démocratie » figurent, sans que cela n’émeuve les « amis de la démocratie » de sordides dictatures obscurantistes comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite…

Les forces impérialistes occidentales ont changé de stratégie vis-à-vis de la Syrie.

Après la disparition de son allié soviétique en 1991, elles avaient cherché à renforcer leur influence, en s’accommodant du système en place, sans se soucier, ici comme ailleurs, de liberté politique, mais en forçant la « libéralisation » de l’économie du pays. Le peuple l’a payé d’une remise en cause d’une partie ses acquis sociaux et d’une nouvelle montée de la corruption.

A la faveur du mouvement de protestation populaire comme dans d’autres pays arabes en 2011, l’impérialisme a trouvé le moyen politique de tenter d’abattre l’Etat syrien.

Les « révoltes arabes » lui ont déjà permis d’intervenir militairement en Libye et de faire éclater la république pétrolière dans l’intérêt de ses multinationales. En Tunisie et en Egypte, l’impérialisme a adroitement accompagné la substitution au pouvoir des dictatures d’hier par de nouvelles équipes dirigeantes islamistes ultra-réactionnaires, qui préservent au mieux ses intérêts et ceux des capitalistes locaux et ne laissent aucun espoir de libéralisation démocratique réelle, encore moins d’amélioration des conditions d’exploitation des travailleurs. Au Barheïn, il a laissé son allié saoudien écraser la révolte populaire par les armes.

En Syrie, dans ce contexte global, à défaut de possibilité, pour l’instant, si près d’Israël, d’intervention militaire directe, l’impérialisme a œuvré par la propagande, par l’action des services secrets, par l’action extérieure massive. Le travail de déstabilisation et d’organisation d’une opposition armée s’est révélé long et laborieux. Les groupes d’opposition politiques sont très divisés et peu représentatifs, en dehors des islamistes, notamment les bourgeoisies émigrées. Le régime El Assad, échaudé par la situation de ses voisins, a fait des concessions politiques comme la fin de l’état d’urgence et tenue d’élections pluripartites. Sa cohésion, construite sur des décennies de dictature, reste grande.

L’entreprise impérialiste et ses relais locaux se sont employés à détourner le mouvement social, légitime et pacifique, l’aspiration à une libéralisation politique, pour établir un climat de violence, à provoquer la réaction l’appareil répressif d’El Assad, à exacerber, par le sang, les divisions religieuses historiques, à dévoyer un par un des cadres du régime, à inonder d’argent et d’armes les candidats potentiels à la rébellion. Indéniablement, leur plan avance maintenant plus rapidement. Vers quelle perspective ? La plus sombre pour le peuple syrien.

Pourquoi la coalition impérialiste associant l’Occident, USA, UE, Israël, la Turquie, les dictatures du Golfe veut-elle détruire l’Etat syrien ? C’est le dernier Etat du monde arabe à affichage laïque et socialiste, non aligné historiquement sur l’impérialisme occidental. Il se situe géographiquement sur les routes du pétrole. Il possède la dernière armée non asservie à l’impérialisme occidental. La Syrie a été un point d’appui décisif dans la mise en échec en 2006 de la guerre israélienne au Liban. L’Etat colonialiste, fer de lance de l’impérialisme, ne le tolère pas et exige sa destruction. Pour la Turquie, dirigée par des islamistes, c’est aussi l’occasion d’étendre sa zone d’influence économique à ses portes, de renforcer la pression sur le peuple Kurde.

Le risque est maintenant réel d’un scénario à l’iraquienne avec décomposition de l’Etat, éclatement du pays, affrontements intercommunautaires, captation des richesses et paupérisation générale. Il n’y a pas d’illusion à avoir, c’est le choix de l’impérialisme. La « paix » en Irak depuis 2004 a fait entre 115.000 et 140.000 morts violentes. En Syrie, dans les années 20, les colonialistes français avaient déjà échafaudé un plan de partition du pays entre zones sunnite, alaouite etc.120725_Syrie.jpg

La Russie, animée par ses seuls intérêts géostratégiques et économiques, s’efforce d’empêcher cette perspective, de rendre possible une transition politique qui maintienne une certaine cohésion et indépendance du pays, sous protectorat conjoint des puissances impérialistes.

L’urgence, c’est l’arrêt du processus de guerre. En France, nous pouvons agir pour la paix en Syrie.

François Hollande et Laurent Fabius se sont empressés mettre leurs pas dans ceux de Sarkozy, Hollande envisageant même une intervention militaire directe. La France confirme son rôle d’éclaireur de l’impérialisme américano-européen. Les leçons des expéditions derrière l’OTAN, décidées par les gouvernements successifs, en Afghanistan, en Irak et en Libye, dramatiques pour ces pays, lourdes pour le nôtre, ne suffisent donc pas !

Nous condamnons ces positions graves des gouvernants français. Nous demandons que la France exclue et condamne toute intervention militaire, sous l’égide de l’ONU ou non. Nous demandons qu’elle agisse, notamment à la tribune de l’ONU, pour :

-          Un cessez-le-feu immédiat et l’ouverture de pourparlers entre les parties en guerre

-          L’interdiction, sous peine de sanction, de toute livraison d’armes à l’un ou l’autre des belligérants

-          La condamnation de toute intervention politique étrangère en Syrie.

-          La défense des droits élémentaires de la femme et de l’homme en Syrie comme dans tous les pays de la région, dont l’Arabie Saoudite.

-          La restauration de l’intégrité territoriale de la Syrie avec l’évacuation par Israël du Plateau du Golan illégalement annexé.

-          Pour une reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale, clef de la paix dans toute la région.

La paix en Syrie passe par l’arrêt de l’ingérence impérialiste.  L’avenir de la Syrie passe le respect du droit de son peuple syrien de lui-même et des richesses de son pays. Il passe par la paix. 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 13:49

Briser le consensus en faveur de la « dissuasion » nucléaire ! (Mélenchon inclus)

Vivelepcf, 5 juillet 2012

 

A peine élu, François Hollande a tenu à marquer symboliquement sa décision de poursuivre intégralement le programme nucléaire militaire français. Le 4 juillet 2012, il a plongé à bord du sous-marin nucléaire lanceur de bombes, « le Terrible », en rade de Brest.

120705_Hollande_Sous-marin.jpgGiscard avait fait pareil en 1974. En 1995, suscitant une protestation planétaire, Chirac avait décidé de poursuivre les essais nucléaires à Mururoa jusqu’à la mise au point des essais en laboratoire.

Les présidents se succèdent. La politique militaire nucléaire demeure, toujours avec le même discours doctrinaire sur la « dissuasion nucléaire, élément de notre sécurité » et avec les mêmes phrases nationalistes : « tenir le rang de la France ». 

3,5 milliards d’euros par an, somme officielle, continueront donc d’être prélevés pour les armes atomiques sur les dépenses publiques et sociales, malgré la politique d’austérité et les discours sur les déficits publics. C’est la lourde contribution du peuple français à l’arsenal nucléaire de l’impérialisme occidental dans l’OTAN, à celui de sa composante européenne, l’UE.

Les pressions sont très fortes pour qu’aucune contestation politique ne s’élève dans les rangs des partis de gouvernement, de droite bien sûr, mais aussi de gauche.

Côté PS, il y a quelques jours sur une chaîne de télévision, l’ancien premier ministre, Michel Rocard, a eu cette réflexion de bon sens : les milliards d’euros pour les bombes nucléaires « ne servent strictement à rien ». Il a dû se rétracter en soutenant qu’il avait sorti une « boutade ». Comme on le croit !

Côté « écolo », le fossé est béant entre la condamnation obsessionnelle du nucléaire civil, destiné au développement de l’activité humaine, et la discrétion sur le nucléaire militaire destiné à détruire et à tuer.

Côté Front de gauche, Mélenchon n’a pas cette retenue. Converti au discours écologiste ambiant contre le nucléaire civil, il reste un farouche partisan de la dissuasion nucléaire à la française. Le 1er février 2012 sur France Inter, il l’a exprimé directement : pas question de désarmement français en attendant celui des Américains et des Russes ! Pourquoi ? Parce que, selon Mélenchon, « nous, les Français, nous ne menaçons personne, ni n’agressons personne ». Et la Libye, la Côte d’Ivoire, L’Afghanistan ? Mélenchon pousse, dans la même émission, sou soutien à l’impérialisme militaire bleu-blanc-rouge jusqu’à saluer en Serge Dassault « un grand industriel efficace » à l’occasion de l’annonce de la vente d’avions Rafale à l’Inde (aux frais du contribuable français…).

Communistes, nous ne pouvons que dénoncer l’ensemble de ces positions. Brisons ce consensus!

120705_mvt_paix_nucl.gifNotre parti, le PCF est revenu peu à peu dans les années 90 à l’analyse qui lui avait fait condamner en 1960 le lancement du programme militaire atomique français par De Gaulle, dans la suite de son engagement pour l’Appel de Stockholm à partir de 1950.

En 1975, déjà pour biffer un point de divergence, fondamental, avec la social-démocratie, dans le cadre du programme commun, la direction du PCF en 1975 avait changé de position. Elle était rentrée dans la fable de la force de dissuasion nucléaire, « élément de l’indépendance nationale ». Ce revirement avait suscité une profonde incompréhension chez nombre de camarades.

En 2012, quelle que soit la position de Mélenchon et du Front de gauche, engageons-nous  pleinement dans la bataille pour l’abolition de l’arme nucléaire et le désarmement nucléaire unilatéral de la France !

 

Ci contre, affiche du Mouvement de la Paix - 2012

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 17:46

LE PCF DOIT PRENDRE L’INITIATIVE D’UNE MANIFESTATION DE VRAIE PROTESTATION CONTRE L’INTERVENTION MILITAIRE - IL N'Y A PAS A MANIFESTER AVEC LE PG ET EUROPE-ECOLOGIE SUR CE SUJET!

 

Article pour vivelepcf, 24 mars 2011

 

Mélenchon enfonce le clou. Le 10 mars 2011, il votait au Parlement européen une résolution invitant les Etats membres à se « tenir prêts » à une intervention militaire contre la Libye. Le 20 mars, approuvant les frappes aériennes, il se demande dans le Nouvel Obs s’il faut remercier Nicolas Sarkozy. « La politique menée est conforme à l’intérêt de la France » renchérit-il dans Libération.

 

Comme ils ont condamné les guerres du Golfe, la guerre en Yougoslavie, les communistes dénoncent l’intervention militaire française en Libye. Ils continuent à réfléchir selon la grille d’analyse anti-impérialiste, au-delà des pressions et manipulations de l’idéologie dominante. Dans quel but les Occidentaux bombardent-ils la Libye ? Pour obtenir, pour leurs multinationales, des conditions encore meilleures pour l’exploitation du pétrole qu’avec Kadhafi, qu’ils soutenaient il y a encore peu, comme ils s’arrangent pour que rien ne change sur le fond dans les autres pays arabes. Aucune force politique progressiste et populaire n’est suffisamment structurée pour tirer profit de cette intervention en Libye. Les exemples afghan et irakien montrent combien ce type de guerre écrase encore davantage les peuples.

Nous vous renvoyons à des articles plus complets publiés sur ce site.

 

Comment serait-il possible de concilier les positions contradictoires de Mélenchon avec celle des communistes ?

Mélenchon insiste : « J’ai voté la résolution au Parlement européen [comme Mme Vergiat, ex-Ps que le Front de gauche a propulsée députée européenne] en accord avec la direction du PCF, en accord avec mon collègue eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric » (Libération 22 mars).

Samedi 26 mars est organisée une manifestation à Paris, au nom d’un certain « Collectif de solidarité avec le peuple libyen », avec le soutien d’associations comme la Ligue des droits de l’Homme, et de partis dont Europe Ecologie, le Pg mais aussi le PCF.

Il n’est pas question de condamner l’intervention mais « d’être vigilants devant l’escalade de guerre et sur tous les dévoiements de la résolution 1973 votée par le Conseil de sécurité de l’ONU ».

Il s’agit aussi de demander la « reconnaissance du Conseil de transition intérimaire », présenté comme « seul représentant légitime du peuple libyen ».

 

Sur ce point, les organisateurs ont déjà été exaucés par Nicolas Sarkozy et Hilary Clinton. Rien n’est moins avéré que la légitimité de ce Conseil autoproclamé, rassemblant notables de différents clans et l’ancienne monarchie, dirigé par celui qui est resté ministre de la justice de Kadhafi jusqu’en février 2011.

 

La direction du PCF doit être beaucoup plus claire en toute circonstance. Au Parlement français, nos représentants ont tenu un discours ferme, démasquant les buts de guerre réels des puissances impérialistes occidentales. Mais, au Parlement, nos députés étaient malencontreusement absents lors du vote. Un communiqué de la direction nationale, le 18 mars, est très timide, se bornant à mettre en garde contre les « risques d’une logique de guerre » et se demandant si « toutes les possibilités d’aide directe ou par les Etats arabes à la rébellion ont été vraiment étudiées » avant l’intervention militaire. Maintenant, on appellerait à manifester avec Europe Ecologie et le PG.

 

Nous ne pouvons pas nous retrouver dans la même situation qu’en 1999, au moment de la campagne des élections européennes. Dans la liste « Bouge l’Europe », préfiguration du « Front de gauche », la direction du PCF avait placé une moitié de non communistes dont la plupart des têtes de listes se sont prononcées pour les bombardements en Yougoslavie.

 

Mélenchon, dans une déclaration reprise par l’édition internet de l’Humanité (23 mars), insiste sur le mandat de l’ONU qui couvre l’intervention. La même chose, les mêmes destructions avec l’OTAN, Mélenchon n’aurait pas pris !

Il ne nous fera pas croire qu’il est naïf au point de ne pas avoir vu que les Etats-Unis dirigent les opérations, que la France de Sarkozy et la Grande-Bretagne de Cameron agissent en toute connivence avec eux.

Il sait tout autant que le vote du Conseil de sécurité correspond à un état du rapport de force et des intérêts propres des puissances chinoise et russe.

 

Mélenchon se situe bien loin de l’intérêt des peuples.

On perçoit derrière sa position la volonté partagée de ce Maastrichien de promouvoir une Europe-puissance, également sur le plan militaire.

C’est une première tromperie de laisser imaginer qu’elle puisse être plus qu’autonome de l’OTAN. C’est une deuxième tromperie de laisser imaginer que l’action militaire d’un ensemble de pays capitalistes puissent œuvrer pour la liberté des peuples et la paix.

 

L’ancien président du PGE et président du groupe GUE-NGL, Lothar Bisky, a également voté la résolution guerrière du Parlement européen. De même, la CES a affiché son appui à la Commission européenne et à la « haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ».

 

Les communistes français dénoncent et combattent la guerre impérialiste. C’est un engagement fondateur de leur parti.

La direction du PCF ne doit laisser aucun espace de doute sur nos positions, malgré les sirènes européennes, la CES ou le PGE, l’opportunisme des Mélenchon, Vergiat et cie.

 

Pas question de participer à la manifestation du 26 mars !

Le PCF doit prendre ses responsabilités pour organiser une manifestation exprimant clairement l’opposition à l’intervention militaire française en Libye.

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 12:14

Nous reproduisons ci-dessous l'analyse anti-impérialiste des camarades de la section du PCF Paris 15 condamnant l'intervention militaire française en Libye. (en PDF).

 

Il y a quelques jours, nous dénoncions également pour notre toute perspective d'intervention militaire : Contre toute intervention militaire en Libye !

 

Nicolas Sarkozy et le gouvernement ont décidé de faire intervenir les forces militaires françaises contre la Libye. Le Parlement ne sera consulté, après coup, que le 22 mars.

 

Avec gravité, communistes, nous condamnons ces actes de guerre, lourds de périls pour le peuple libyen, pour notre pays, pour la paix en Méditerranée et dans le monde.  

 

Nous ne rentrerons pas dans le consensus des partis dominants de droite et de « gauche » qui acceptent de faire de notre pays le valet de l’OTAN et de l’UE, de l’impérialisme américano-européen.

 

Les travailleurs et les peuples de plusieurs pays du monde arabe se soulèvent contre les dictatures, pour la justice sociale. 

Voilà comment les gouvernements des Etats-Unis, des pays de l’UE et de la France réagissent :


-          En Tunisie, la ministre française des affaires étrangères proposait en janvier d’envoyer des forces de sécurité pour aider « notre ami Ben Ali » à maintenir l’ordre.

-          En Egypte, prenant les devants, le gouvernement américain a fait évincer « notre ami Moubarak » (déplacé dans une de ses résidences secondaires) pour mieux maintenir le contrôle de l’armée et des possédants sur le pays.

-          Au Barheïn, le roi tire sur les révoltés. L’armée du régime le plus obscurantiste de la région, l’Arabie Saoudite de « nos amis les rois du pétrole », envahit le petit pays. Les occidentaux se contentent d’exprimer une inquiétude.  

-          Au Yémen, « notre ami le président Saleh » fait tirer sur la foule depuis des semaines : les Etats-Unis observent et cherchent une équipe de remplacement.   

 

Y-a-t-il quelque chose de différent dans les motivations occidentales pour intervenir en Libye ? Absolument pas ! Les mêmes intérêts exactement sont à l’œuvre. Que ceux qui dépliaient le tapis rouge pour vendre des Rafales à Kadhafi, il y a quelques mois encore, ne nous jouent pas la partition de la solidarité entre les peuples !


La différence en Libye, c’est qu’il y a beaucoup de pétrole, que c'est un pays peu peuplé, dont la population active est composée à 50% de travailleurs immigrés surexploités, exclus de la rente pétrolière.

 

Ces derniers jours, le gouvernement américain a hésité. Peut-on continuer à s’arranger comme avant avec Kadhafi ou bien, l’opportunité existe-t-elle de démembrer le pays, de traiter avec des partenaires plus faibles et accommodants pour les intérêts des multinationales ?

Sarkozy s’est empressé de reconnaître le « Conseil transitoire », composé d’anciens ministres de Kadhafi, de représentants de divers clans, dont les monarchistes. 

 

Visiblement, l’impérialisme américain a fini par opter pour la deuxième solution. Mais il a pris la précaution de laisser le soin d’agir à ses satellites britanniques et français (Sarkozy a réintégré notre pays dans le commandement militaire de l’OTAN !). Peut-être faut-il aussi préserver l’image d’Obama.

 

Souvenons-nous ! On n’a jamais retrouvé les armes de destruction massive au nom desquelles l’OTAN (sans la France alors !) a envahi l’Irak. Bush prétendait délivrer l’Irak de son dictateur mais se promettait en même temps de « renvoyer ce pays au Moyen-âge ». C’est fait !

Le peuple libyen, ses aspirations démocratiques, n’ont rien à gagner des frappes aériennes occidentales. Elles menacent de faire rentrer la Méditerranée, le monde arabe dans un dangereux et incontrôlable engrenage guerrier.

L’alignement sur l’impérialisme américain a déjà coûté la vie à 54 soldats français en Afghanistan où l’opération militaire grève le budget français de 700 millions d’euros par an.

 

Communistes, nous recherchons les moyens les plus efficaces de mobilisation pour exprimer notre refus de l’intervention militaire française en Libye.

 

Pas un sou, pas un homme, pas un avion pour la guerre impérialiste !

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 19:14

Mélenchon/PCF/Libye : il faudrait savoir qui défend quelle position !

 

Dans un récent article, nous avons constaté et dénoncé le vote de deux élus du Front de gauche au Parlement européen, Jean-Luc Mélenchon et Marie-Christine Vergiat en faveur d’une résolution invitant les Etats de l’UE à se « tenir prêts » à une forme d’intervention militaire en Libye.

Un article de Jacques Fath dans le supplément « Communistes » de l’Humanité du 16 mars 2011 confirme « l’opposition totale de la direction de notre parti, le PCF, à toute intervention militaire ».

Mais sur son blog, Jean-Luc Mélenchon affirme qu’il a « fixé son vote en accord avec la direction du PCF ». Les deux députés européens, membres du PCF, étaient absents.

 

Il faudrait savoir ! Mélenchon et ses concitoyens du PG ont la fâcheuse tendance à s’approprier les voix et la légitimité du PCF pour défendre leurs propres positions, souvent fondamentalement différentes, sinon de celles des plus ardents partisans du « Front de gauche » dans le PCF, de celles qu’ont toujours défendues les communistes, en l’occurrence l’anti-impérialisme.

 

Ces désaccords, sur des questions aussi importantes ne sauraient être occultés.

Une répartition des positions dans un « Front de gauche » attrape-tout, tiré vers la droite, est inacceptable.

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 14:41

Contre toute intervention militaire en Libye !

 

Deux députés européens « Front de gauche » votent au contraire une motion appelant l’UE « à se tenir prêt » à une intervention en Libye.  

 

Vivelepcf – 14 mars 2011

 

Le 10 mars, Sarkozy et Cameron annoncent qu’ils se proposent de frapper de « façon ciblée » la Libye. Le même jour, le Parlement européen votent, à une grande majorité, une motion appelant les gouvernements de l’UE à se « tenir prêts » à intervenir en Libye.

Cette motion s’en tient à la création d’une « zone d’exclusion aérienne », en cas de mandat de l’ONU.  Cela signifie bien déjà une intervention militaire pouvant aller jusqu’au bombardement des bases de défense antiaériennes libyennes.

Comme Sarkozy, le Parlement européen demande que soit reconnu et soutenu le « Conseil provisoire libyen ».

 

Communistes, nous ne pouvons que condamner cette perspective guerrière.

 

Depuis des années, la France et les autres pays européens figurent parmi les 1ers fournisseurs d’armes et investisseurs de la Libye de Kadhafi. On se souvient des tapis rouges étalés en son honneur par Sarkozy en 2007, notamment dans l’espoir de lui faire acheter des avions Rafales.

La contestation populaire contre la dictature a commencé – seulement commencé - à changer la donne en Libye. 

Les impérialismes, d’abord l’OTAN et ses relais européens pensent à utiliser la situation pour renforcer leur position dans cet important producteur de pétrole. Le « Conseil provisoire », peu identifiable, dirigé par d’anciens ministres de Kadhafi, s’est mis à la tête de la révolte populaire à défaut d’organisations progressistes structurées. Il pourrait constituer un partenaire bien plus accommodant que Kadhafi pour les puissances occidentales. Un démembrement, avec ou sans maintien partiel de Kadhafi, du pays pourrait être le moyen de renforcer les intérêts des grands groupes capitalistes.

 

Il n’y a pas à voir d’autres objectifs aux interventionnistes européens, surtout pas humanitaires ou démocratiques. En janvier encore, on le sait, l’ex-ministre Alliot-Marie proposait d’aider Ben Ali à maintenir l’ordre en Tunisie…

Les Etats-Unis, d’autres pays d’Europe, restent en retrait sur les déclarations européennes. La possibilité d’un rétablissement militaire et politique rapide du pouvoir de Kadhafi invite à ne pas abattre d’un coup les anciennes cartes.

 

Cette analyse ne peut que conduire les communistes à refuser toute intervention militaire étrangère en Libye, y compris l’établissement d’une « zone d’exclusion aérienne ». Les précédents des guerres en Irak ou en Afghanistan sont édifiants quant aux conséquences tragiques pour les peuples des menées militaires impérialistes, de l’escalade guerrière, même auréolés des plus beaux prétextes. Elle constituerait aussi un nouveau précédent de violation du droit international.

 

La direction du PCF, dans un communiqué, a mis en garde contre « les risques d’engrenage guerriers avec les propositions de Sarkozy ».

 

Mais, au Parlement européen, les députés du « Front de gauche », Marie-Christine Vergiat et Jean-Luc Mélenchon (élus grâce aux voix communistes aux élections de juin) se sont associés à la motion émanant des groupes de droite, socio-démocrates, écologistes. Le député allemand de « die Linke », président du groupe GUE-NGL et ex-président du PGE, Lothar Bisky a fait de même, ainsi que les députés portugais du Bloc des Gauches et grecs de Synpsysmos, respectivement organisations du PGE qui combattent les partis communistes dans leur pays.

A l’inverse, la plupart des députés communistes des pays d’Europe ont voté contre. Les deux députés du PCF étaient absents. 

Sur une question aussi grave, on mesure une fois de plus de quel côté pèse sur le PCF et les partis communistes la stratégie du « Front de gauche », celle du PGE.

En 1999, la même stratégie de dilution du PCF était déjà à l’œuvre avec la liste « Bouge l’Europe » aux élections européennes qui panachait un candidat membre du PCF et une personnalité de « gauche ». On s’était retrouvé, en pleine campagne électorale, avec un candidat sur deux favorables aux frappes aériennes en Yougoslavie !

 

La solidarité avec les peuples, avec les travailleurs en lutte contre les dictatures, dont celle de Kadhafi, ne viendra pas des Etats impérialistes qui l’ont soutenues et les soutiennent dans leur propre intérêt.

 

 

 

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