Jean-Maurice Martin, de la section de Pau, est signataire du texte alternatif "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps". Son texte a été publié pour la première fois en juin.
Karl Marx, écrivait : « Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience ».
Porter un regard sur la société actuelle, c’est constater l’accroissement du chacun pour soi, phagocyté par la peur et la précarité. Nous avons connu après guerre, une crise majeure importante : mai 1968. Il a semblé qu’à ce moment pouvait se réveiller, la conscience collective, et ancrer la solidarité comme valeur universelle commune. Le capitalisme, un instant déstabilisé, a su réagir, et, en fonction de ses intérêts s’adapter aux phénomènes de société, posant avec obstination, les fondations des années à venir.
Nous pouvons constater qu’aujourd’hui , il en récolte les fruits en imposant radicalement, et, à marche forcée, un changement de civilisation. Les diverses remises en cause, de l’éducation, de la santé, de la culture, de l’environnement, de la recherche et du monde du travail dans son ensemble , en sont les indicateurs.
A cela s’ajoute la main mise médiatique d’où il tire des profits financiers et intellectuels importants.
La manipulation de l’opinion publique est actuellement une des meilleures stratégies du système capitaliste. L’information est arbitraire, souvent faussée, et conditionne : elle est étudiée dans ce sens. C’est avec le plus grand soin que sont programmées toutes les dérives médiatiques. C’est avec le plus grand soin qu’elles sont pensées, même si souvent cela dépasse l’entendement.
L’absence du PCF dans les divers médias en est un exemple, elle participe à son oubli, au bénéfice de formations contestataires, non gestionnaires. Ces formations ne font courir aucun risque au système capitaliste, au contraire elles conditionnent la division au sein d’une même famille.
C’est pour avoir pris ses responsabilités de gestionnaire, à tous les niveaux, Europe, état, régions, département, cantons, communes et surtout pour les avoir assurées avec sérieux, différences, et réussites que, le PCF est attaqué, occulté, voire effacé.
Même si tout ne fut et n’est pas parfait, c’est bien 11000 élus et plus de 100 000 militants qui gèrent, défendent, analysent, l’exception communiste qu’est le PCF.
Si certains avancent « l’hypothèse communiste » dans leur cheminement de pensée, ne peut-on pas dire que le PCF incarne l’exception communiste ? Une exception au fil de son histoire, contestataire, résistante, gestionnaire, une exception malgré tout assumée.
Nul besoin d’exotisme politique, de modèle, le capital porte en son nom ce pourquoi il faut se battre, le pouvoir financier et l’oligarchie qui le détient. Il n’y a pas d’absence d’alternative, l’alternative existe, a toujours existé. Il faut l’affirmer de toutes ses forces. Le repositionnement doit s’opérer dans l’affirmation de l’exception communiste.
Dans ce monde où certaines mutations semblent inéluctables, (environnement, énergie, alimentation), il ne s’agit pas pour le PCF comme en Espagne, Italie, Allemagne de se diluer ou de disparaître. Il s’agit d’exister avec ses idées, ses convictions en tant qu’exception communiste.
Si l’ensemble des pays capitalistes tirent leur force de l’individualisme, essence de l’être humain, transcendé par le pouvoir et l’argent, nous pouvons constater que dans le monde, certains pays, ont fait d’autres choix. Malgré les difficultés qu’ils rencontrent, ils prouvent que des solutions au capitalisme existent.
Ne sommes-nous pas, dans une Europe qui affiche les prémices voire les débuts d’une gestion sociale capitaliste destructrice ? Les ambitions affichées par le gouvernement français à réformer coûte que coûte, avec la bénédiction du grand capital tendent à le confirmer. Dans ce qui devient une dérégulation d’un système collectif en un système individuel, il est plus que jamais nécessaire pour le PCF de conserver cette exception communiste garante des luttes passées et à venir.