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NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 11:00

Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps

« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes » Karl Marx Le Manifeste

Préambule

Nous avons une conviction : faire vivre et renforcer le PCF est une exigence de notre temps.

C'est le mandat clair que se sont donnés les adhérents du Parti lors de l'Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007. Ils ont rejeté l'hypothèse de remettre en cause l'existence du PCF, de le transformer jusqu'à le dépasser, dans la suite des choix stratégiques des derniers congrès.

L'avenir du PCF est aussi la préoccupation d'un très grand nombre de communistes qui se retrouvent aujourd'hui sans carte, de salariés, de jeunes, acteurs des luttes dans l’affrontement de classe.

Les ravages de la mondialisation et de la crise du capitalisme, l'accélération de la politique de casse sociale et démocratique dans notre pays, la menace renouvelée de guerre impérialiste, renforcent la raison d'être de notre parti. Les crises financières répétées éclairent les contradictions d'intérêts entre les détenteurs du capital et les salariés.

Oui, l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes !

A tous les communistes, au monde du travail, à tout le pays, le 34ème congrès doit donner un signal fort : celui de la reconquête idéologique et organisationnelle du PCF.

Le texte de base commune proposé par la direction sortante du parti ne répond pas à ces exigences. Il acte la  volonté des communistes de continuer le PCF mais n'engage pas les ruptures nécessaires avec les stratégies des précédents congrès. Il transforme le PCF en une coquille vide.

Nous récusons la fatalité de l'affaiblissement de notre parti. La campagne des communistes pour le NON au traité constitutionnel, leur action dans les luttes montre que le PCF retrouve sa crédibilité dès qu’il joue son rôle. Les élections municipales et cantonales ont montré les capacités de résistance et de reconquête des communistes.

Mais sortir des 1,93 % des présidentielles, reconquérir l’influence du PCF, c'est accepté de faire le bilan des stratégies suivies depuis Martigues, de la mutation aux collectifs antilibéraux en passant par la gauche plurielle.

C’est assumer notre théorie marxiste, toujours pertinente pour comprendre le monde et le transformer.

C'est lever toute hypothèque d'une nouvelle force politique, nous engager sans ambiguïté pour continuer le PCF dans les conditions présentes et le renforcer.

C'est sortir d'une alliance à tout prix  avec le Parti socialiste qui nous tient lieu depuis trop longtemps de stratégie et de projet et qui nous enferme dans l'alternance et le renoncement .

C'est assumer notre originalité, notre identité communiste, notre caractère révolutionnaire et populaire, notre choix de classe.

C'est le pari de la révolution dans un pays capitaliste développé.

C'est se libérer du piège d'une construction européenne supra-nationale, renouer avec l'internationalisme en travaillant avec les partis communistes et progressistes du monde entier.

C'est reconstruire nos organisations de proximité, cellules et sections, prioritairement dans les quartiers populaires et les entreprises, privilégier le potentiel humain et politique des militants qui doivent avoir le dernier mot.

Sur toutes ces questions, le 34ème congrès doit permettre la confrontation d'idées et que les communistes se prononcent.

L’enjeu de ce congrès est de maintenir et renforcer l’outil qu’est le PCF en nous adressant à tous les militants communistes dans leur diversité pour qu'ils affirment ensemble le choix d'une stratégie de rupture avec le capitalisme dans la perspective du communisme.  

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 10:35

Mondialisation capitaliste
et résistances des peuples

L’impérialisme guerrier

Depuis la chute des pays socialistes au début des années 90, les Etats-Unis ont cherché à imposer leur hégémonie à l’ensemble de la planète : première guerre du Golfe, guerres de Yougoslavie… Il ne s’agissait pas seulement de calculs géopolitiques, mais d’un nouvel essor du capitalisme, basé sur des guerres localisées, en vue de capter de nouvelles sources de matières premières et de nouveaux marchés.

Après les événements du 11 Septembre, les Etats-Unis et leurs alliés ont franchi une nouvelle étape en prétendant mener une « guerre de civilisation » contre le « terrorisme » (Afghanistan, Irak). A l’ennemi communiste d’hier, ils substituent l’islamisme. L'objectif reste identique : renforcer la mainmise de l’impérialisme partout dans le monde.

Mondialisation ou exploiter plus pour accroître les profits

Le capitalisme a su profiter du développement des nouvelles technologies pour augmenter ses capacités d’exploitation. La « mondialisation » n’est qu’une phase d’approfondissement et d’aggravation de l’impérialisme. Le progrès des modes d’exploitation ne doit pas masquer l'essentiel: la baisse tendancielle du taux de profit, qui force le capitalisme à intensifier l’exploitation du travail pour dégager une plus-value toujours plus importante. L’augmentation numérique constante de la classe ouvrière au plan international en est la preuve.

Le capitalisme en crise

La crise financière qui vient d’éclater n’arrive pas dans un ciel serein. Depuis un an, des émeutes de la faim éclatent partout dans le monde à cause de la spéculation sur les matières premières et les denrées alimentaires. La crise est due à la déconnexion entre un système financier et boursier qui s’est emballé (au profit des détenteurs du capital) et l’économie réelle. Cette crise montre que le socialisme comme perspective politique et le marxisme n’ont jamais été autant d’actualité. Ils sont la seule alternative au capitalisme qui, par nature, est un système prédateur.

Notre rôle de communistes n’est pas de créer l’illusion qu’un monde nouveau est en train de se construire grâce au développement des nouvelles technologies, mais de pointer la logique du système capitaliste, qui survit en mondialisant ses crises structurelles.

Notre rôle est aussi de convaincre qu’un autre monde est possible, à condition d’une rupture radicale avec le capitalisme.

Les résistances à l'oeuvre pour un autre monde

Après l'effondrement de l'Union soviétique, beaucoup ont cru au triomphe définitif du capitalisme.

Pourtant depuis quelques années, le socialisme refait surface dans différents points du globe.

Ainsi, plusieurs pays d’Amérique Latine se sont engagés dans des expériences progressistes. Elles reposent toutes sur la reconquête de la souveraineté nationale grâce à la nationalisation des banques et des grands secteurs de l’économie, et la reconstruction de sociétés visant à garantir l’accès à l’alimentation, la santé, l’éducation au plus grand nombre.

Cuba qui fêtera l'an prochain ses cinquante ans de socialisme malgré le blocus, a servi de point d’appui aux pays d’Amérique latine écrasés par l’impérialisme américain.

Dans plusieurs pays (Chypre, Grèce, Inde, Népal), des partis communistes renaissent ou regagnent en influence.

La situation actuelle ouvre au PCF la possibilité de retrouver une solidarité internationale active dans le respect des expériences de chaque peuple et en combattant les ingérences impérialistes qu'elles soient militaires ou dites « humanitaires ».

L'Union Européenne : un outil de domination des peuples pour le capital

Machine de guerre contre l'emploi, les services publics, les droits des salariés et les acquis populaires, l'Union européenne révèle cruellement aux peuples sa véritable nature : permettre aux capitalistes de réaliser le maximum de profits dans le cadre d'une concurrence sans limite.

Structure supra-étatique, elle impose ses choix économiques commerciaux et politiques aux Etats membres. 

Le passage à l'euro, outil de contrainte monétaire au service du capital, a encore accru la pression sur les peuples.

Mais ceux-ci ne sont pas dupes. Ainsi en France, l'euro est largement identifié comme responsable de la hausse des prix et de la baisse du pouvoir d'achat.

A trois reprises, en 2005 pour la France et les Pays-Bas et en 2008 pour l'Irlande, des peuples ont refusé de perdre leur souveraineté nationale au profit d'un processus constituant qui vise à les priver de toute décision et ont ainsi exprimé leur colère et le rejet de ce cadre européen maastrichtien.

Ils ont aussi fait La démonstration que le cadre national reste le plus favorable à l'expression de la souveraineté populaire alors que la construction européenne en éloignant les citoyens des décisions, casse les résistances.

Dans ce contexte, il est impensable qu'après avoir constaté l'échec de sa propre stratégie en France, la direction nationale veuille nous faire croire que la seule solution à la situation serait de se projeter à l'échelle de l'Union Européenne dans le PGE en agitant le leurre de "l'Europe sociale".

 

La crise de la France

La revanche de la bourgeoisie

Nicolas Sarkozy a clairement annoncé que son élection sonnait comme une revanche sur le programme du Conseil National de la Résistance et Mai 68.

C’est une politique de classe au service du patronat, plus déterminé que jamais à récupérer ce qu'il avait du lâcher depuis le Front populaire.

Les Français constatent tous les jours la dégradation de leurs conditions de vie et la baisse de leur pouvoir d'achat.

Ils subissent un véritable recul de civilisation, touchant les besoins de base ; le logement, la santé, l'éducation.

Les chômeurs sont culpabilisés et la pauvreté criminalisée. La précarité de l'emploi devient la règle. La guerre menée contre les salaires freine l’activité, fait exploser les besoins d’assistance et creuse une dette qui engraisse les spéculateurs au profit du capitalisme financier. Les entreprises maintiennent leurs profits à coup de restructurations, chômage technique, délocalisations.

Le code du travail censé protéger les travailleurs est gravement remis en cause.

Les libertés fondamentales sont attaquées frontalement.

Tous les grands secteurs publics sont privatisés ou en passe de l'être : l'eau, le gaz, l'électricité, les transports, la Poste. Les inégalités d’accès aux services se creusent et génèrent une véritable ségrégation sociale parce que les tarifs flambent.

L’industrie française est sacrifiée pour les profits : puisqu’il est plus profitable de produire là où les salaires ne coûtent rien, les industriels ferment allègrement les sites de production pour délocaliser, sans que les gouvernements successifs y trouvent rien à redire. Quant à l’agriculture et à la pêche, elles sont sacrifiées sur l’autel de l’Union européenne, qui détruit les producteurs locaux pour permettre aux industriels de l’agriculture et de la pêche de faire main basse sur les ressources et les marchés.

Les grandes entreprises françaises accentuent leur internationalisation. Le mouvement mondial de la concentration capitaliste touche de plus en plus l’économie du pays. La prise de contrôle d’Arcelor par Mittal en est un exemple.

Dans le même temps, le capitalisme français tend à se financiariser, mouvement qui reflète un nouveau stade de la course au taux de profit maximal à court terme. Des groupes financiers, des fonds de pension étrangers, continuent à s’emparer du capital d’entreprises françaises.

 

La guerre menée contre les salaires freine l’activité, fait exploser les besoins d’assistance et creuse une dette qui engraisse les spéculateurs au profit du capitalisme financier. Les entreprises maintiennent leurs profits à coup de restructurations, chômage technique, délocalisations…

Le gouvernement en rajoute à chaque occasion, du paquet fiscal pour les plus riches, au rachat des dettes bancaires de la crise financière.

Entre 1983 et 2006, la part des salaires dans le PIB a chuté de 9,3 %, soit entre 120 et 170 milliards qui sont passés du travail vers le capital chaque année!

Le renoncement de la gauche

La politique de Sarkozy n'a pas rencontré de réelle opposition de la part d'une gauche réformiste, déconsidérée par ses renoncements gouvernementaux et prisonnière du carcan économique de la banque centrale européenne et de l’union européenne.

Ce n'est pas d'une crise de la gauche qu'il faut parler mais bien du glissement à droite du PS, du renoncement du PCF à porter un projet communiste. Parler, comme le fait la direction nationale, d’une « politique de gauche » est une impasse stratégique. Ce dont nous avons besoin face à Sarkozy et au MEDEF, c’est d’une politique de rupture.

En tant que communistes, nous devons mener un combat idéologique sans complaisance pour refuser la déculpabilisation de l’argent, le triomphe de l’individualisme, la régression sociale présentée comme une fatalité de notre époque. En un mot, nous devons maintenir l’espoir.

Fracture sociale et politique

Malgré des luttes importantes des travailleurs, malgré les combats des communistes (CPE, retraites en 95, référendum sur la constitution européenne, actions contre les fermetures d'entreprises, pour la défense des services publics…), le monde du travail ne voit pas d’alternative politique crédible. Sarkozy surfe habilement sur des décennies de compromis d’une « gauche de droite », semant la confusion dans les discours, débauchant sans vergogne symboles et dirigeants…

Cette crise politique est une véritable fracture sociale, les milieux populaires étant enfermés dans l’abstention ou le vote plébiscitaire. Les ségrégations urbaines, sociales, économiques renforcées sont le creuset des replis identitaires et intégristes. Des forces antirépublicaines de toutes origines jouent à la guerre des civilisations.

L'urgence : construire et renforcer les résistances, rassembler les exploités

Aidons les résistances populaires à grandir et à retrouver leur capacité politique!

Pour cela, il faut sortir de la confusion des idées et  aider à reconstruire l'unité populaire au coeur des luttes et des difficultés quotidiennes.

Pour y parvenir, le Parti Communiste doit faire un bilan de sa stratégie et assumer sa part de responsabilité dans la situation. 

Si nous voulons redevenir un parti d’opposition efficace, un parti de propositions, un parti de transformations, on ne peut pas se contenter de dire « pour la gauche plurielle nous avons fait preuve de surdité », « pour le rassemblement anti-libéral, la dynamique populaire à largement fait défaut ». Nous devons réaffirmer qu’il existe un clivage net entre la droite et la gauche, et que le PS porte une grave responsabilité en cherchant à l’effacer. C’est une ligne de démarcation claire entre le Parti communiste et le Parti socialiste.

Le « nous avons fait des erreurs » n'est pas acceptable. Qui est ce « Nous » ? Sûrement pas la majorité des communistes qui se sont écartés du parti, non pas parce qu'ils se sentaient moins communistes, mais parce que leur parti leur semblait s’en éloigner. Ce sont les militants qui ont réaffirmé en décembre leur choix de continuer le PCF quand tant d’appels les poussaient à le diluer dans un parti de gauche.

En tout état de cause, le Pcf doit retrouver sa fonction tribunitienne, appeler à repenser la révolution, à conquérir des pouvoirs économiques, financiers et médiatiques, face aux dogmes de la pensée libérale qui prétend que le capitalisme est la « fin de l’Histoire ».

Communistes : assumer notre histoire
et continuer le combat aujourd’hui

En 1920, au Congrès de Tours, le courant révolutionnaire a adhéré à la troisième internationale et a créé le PCF tandis que le courant réformiste minoritaire restait à la SFIO. Cette division entre ceux qui veulent changer radicalement la société et ceux qui veulent l'améliorer par des réformes reste d'actualité.

Dès sa création, le Parti communiste s’est organisé dans les entreprises et s’est doté de cadres ouvriers. Il est devenu un outil d’expression politique du monde du travail indépendant, en lien avec les milieux intellectuels, artistiques, scientifiques.

Un parti à l’apport incomparable

Son apport dans la société française est d’une richesse incomparable. Il est le premier parti anticolonialiste de France, appelant dès 1924 à l’arrêt de la guerre du Rif. Il a été de tous les combats anticolonialistes : contre les guerres d’Indochine, d’Algérie, la répression coloniale dans les pays d’Afrique du Nord et d’Afrique Noire… et de tous les combats anti-impérialistes : contre l’occupation de la Ruhr en 1923, la guerre d’Espagne en 1936-1938, contre la guerre du Viêt-nam, le régime d’apartheid, le régime sioniste, la première guerre d’Irak en 1991…

Il est le seul parti à s’être immédiatement dressé contre l’envahisseur nazi dès 1940, le premier à avoir organisé la lutte armée, en la combinant à l’action politique. Le courage de ses militants, son rôle de premier plan, expliquent qu'il ait été le premier parti de France après la guerre.

Le Parti communiste est le parti des grandes victoires ouvrières : le Front populaire, les acquis de la Libération – nationalisations de 1945 dans le secteur industriel et bancaire, instauration de la Sécurité sociale, statut de la fonction publique –, ceux de 1968, ceux de 1981-1983 ...

Il a été le parti du courage politique, refusant la constitution de la 5ème République en 1958, le Traité Maastricht, ou le Traité constitutionnel européen en 2005.

Il a connu pourtant un affaissement électoral continu, accéléré après 1995. L’effondrement des pays de l’Est a ébranlé de nombreux communistes, l’arrogance idéologique de la droite et de la nouvelle gauche depuis le célèbre « vive la crise » a désarmé les militants progressistes.

Rompre avec l’histoire communiste et le marxisme ?

La guerre sociale menée par le patronat dans l’entreprise, par la bourgeoisie dans les quartiers populaires, contre les services publics, nous a fortement affaiblis, écartelés entre une insertion institutionnelle encore forte mais de plus en plus isolée de son enracinement populaire, et une absence de perspective politique. Avec la mutation, puis les collectifs antilibéraux, la direction a cherché des réponses dans la rupture avec l’histoire communiste et le marxisme. Le résultat est l’émiettement des communistes égarés par des décisions de congrès qui les laissent sans armes idéologiques et sans organisation.

La période 1997-2002, avec la participation du Pcf au gouvernement de la gauche plurielle, a renforcé la marginalisation politique. Au lieu d’être une force de contestation, le Parti communiste a avalisé de graves mesures anti-sociales (« réforme » de la sécurité sociale, Traité de Lisbonne avec l’ouverture des services publics à la « concurrence »…)

Le Pcf vit une véritable crise de crédibilité. Mais les communistes ont affirmé à plusieurs reprises, dans la diversité de leurs approches, leur choix de continuer le PCF.

Le 34e congrès doit tirer les leçons des échecs de ces dernières années, de l’urgence d’une réponse communiste à la crise du capitalisme, de la renaissance d’un point de vue communiste dans différents pays du monde, il peut être le congrès historique qui renouvelle le choix de 1920 dans les conditions du XXIème siècle.

Nous voulons sortir de ce congrès avec un Parti communiste fiers de ses valeurs et de ses idéaux, offensif dans ses propositions de changement de société, et combatif en direction des classes populaires.

 

Reconstruire l'organisation du PCF

L’aspiration de notre peuple, particulièrement des classes sociales les plus victimes de l’exploitation, à intervenir dans la vie politique s’exprime fortement. Les luttes qui se développent, pour les salaires, les retraites et la sécurité sociale, les services publics… revêtent de plus en plus nettement un caractère d’intérêt général. Elles portent une contestation du capitalisme de même que le vote du 29 mai 2005 contre le projet de « constitution » européenne.

Dans le même temps, une « crise de la politique » se manifeste bien : celle de la politique politicienne, des formations qui enferment la vie politique dans le jeu de l’alternance institutionnelle pour mettre en œuvre à tour de rôle des choix allant dans le sens des mêmes intérêts. Après le quinquennat, la dernière réforme des institutions a accentué la dérive vers la personnification du pouvoir, allant jusqu’au développement d’une politique spectacle malsaine.

L’organisation originale du PCF

La forme d’organisation originale du PCF apparaît plus valide que jamais, donnant la priorité à l’action politique dans les luttes, à l’intervention directe des travailleurs, sans se détourner des institutions.

Le choix de la direction depuis le 30éme congrès de délaisser la vie des cellules, d'abandonner leurs activités structurantes jusqu'à la remise de la carte, puis de les supprimer au 31ème congrès.

Ce choix a fortement contribué à un affaiblissement sans précédent des effectifs du parti, particulièrement dans les quartiers populaires et les entreprises, conduisant contrairement à l'objectif annoncé à un recul de l'ouverture et de la diversité dans notre organisation.

Nous réaffirmons que la cellule est le coeur de la vie du PCF, le lieu où les militants seront maîtres de leurs choix et de leurs initiatives.

La cellule  permet à chaque adhérent d’être impliqué dans l’action et l’élaboration de la politique de l’ensemble du parti. C’est aussi un lieu d’échanges humains et de fraternité qui met au centre l’épanouissement de la personne humaine, la réflexion politique et la formation.

Le congrès doit de fixer l'objectif de recréer des cellules, en priorité dans les quartiers populaires et les entreprises.

La section doit retrouver son rôle d’impulsion de la vie des cellules. Le retour de l’autonomie financière des cellules et des sections est une condition de la souveraineté des communistes.

L’expérience depuis les derniers congrès révèle un déficit démocratique croissant. Avec la perte de souveraineté et le recul des organisations de base, l’abandon du centralisme démocratique a laissé place à un renforcement du centralisme tout court. Des choix fondamentaux comme celui de s’inscrire dans les « collectifs antilibéraux » pour l’élection présidentielle ont été imposés d’en haut.

Le Conseil national ne reflète pas la diversité militante et les processus conduisant aux décisions restent opaques.

Des débats nécessaires au congrès

Concernant l'organisation du parti, le congrès devra débattre des points suivants:

- L'autonomie des organisations du parti par rapport aux institutions

- La nécessité de la formation idéologique des communistes

- La bataille pour une presse communiste indépendante

- le bilan de l’adhésion du PCF au PGE et l’absences de contacts avec de nombreux partis communistes

Dans la suite du mandat de l’Assemblée extraordinaire de décembre 2007, notre 34ème congrès doit sortir avec un large appel au renforcement du PCF, une campagne d’adhésion ancrée sur le mouvement des luttes.

Il faut des communistes plus nombreux et pleinement communistes, c'est-à-dire organisés !

 


 

 

Notre stratégie de rassemblement
populaire et électoral

La stratégie de « sommet » à gauche pour battre la droite s’est traduite par deux participations gouvernementales en vingt-cinq ans et par deux échecs. Celles-ci se sont soldées par :

Un affaiblissement considérable du mouvement ouvrier et revendicatif

Une montée en puissance du Front National dès 1984 et de l’abstention dans les milieux populaires

Un recul électoral du PCF jusqu’à l’effondrement du 22 avril 2007

 

La direction du Parti communiste s'obstine néanmoins à poursuivre cette stratégie suicidaire qui a conduit, entre autres, à gommer l'identité communiste et à lier notre sort au PS, au prix du renoncement à tout ce qui fait l'apport original du courant révolutionnaire dans la société et la vie politique française.

 

Cette stratégie a fait son temps. C’est une réponse rabougrie à la question de l’union et de la mise en mouvement des classes populaires. Elle divise plus qu’elle ne rassemble, décourage les milieux populaires, les forces militantes, accentue la délégation de pouvoir et finit par désespérer le peuple de la politique.

Soyons clairs, ce n’est pas la question de notre éventuelle « participation » à un gouvernement de gauche qui doit être systématiquement remise en cause mais le fait que celle-ci découle d’un choix stratégique qui conditionne les orientations politiques du PCF.

Il faut rompre avec cette stratégie : notre action ne peut pas s’enfermer dans la perspective de préparer en 2012 une nouvelle alternance électorale derrière le PS.

Le PCF n'a pas disparu du paysage politique. A preuve les 10 % de voix que ses candidats ont obtenus aux élections cantonales, en 2008. Mais son image et sa lisibilité nationale ne cessent de s'étioler.

La crise financière qui s'ouvre, nouvelle phase gravissime de la crise du capitalisme, pose la question du rassemblement populaire, du rassemblement du peuple de France, avec une acuité nouvelle.

Cette volonté de rassemblement s'exprime localement dans des luttes plus nombreuses, plus opiniâtres et plus diversifiées. Elle s'était exprimée nationalement lors du vote NON à la constitution européenne. Mais elle se heurte à la fin de non recevoir du Parti socialiste, tout entier orienté vers une politique de gestion du capitalisme.

L'expérience des collectifs antilibéraux a été menée par certains avec l'espoir de substituer à l'alliance avec le PS une alliance à la gauche de la gauche, par d'autres par opportunisme électoral. Coupés des préoccupations des classes populaires et incapables de rassembler au-delà de quelques groupes restreints, l'expérience s'est terminée par un échec.

De fait, dissoudre le PCF dans une gauche de la gauche est un leurre.

Toutes les expériences menées jusqu’à présent –Gauche unie espagnole, gauche arc en ciel en Italie, ont démontré leur nocivité.

La responsabilité historique du Parti communiste n'en est que plus importante. Il est grand temps d'opérer un changement radical pour mettre en oeuvre une stratégie qui repose sur la conscience politique du mouvement populaire.

Cela nécessite que le PCF présente ses propres candidats aux élections sur la base d’un projet de société et d’un programme populaire de rupture.

Cela ne remet pas en cause les éventuelles  alliances électorales nécessaires, y compris avec le PS, à condition qu’elles nous aident dans le rapport de forces, qu’elles ne nous détournent ni de nos orientations fondamentales, ni du rassemblement populaire et que notre parti préserve toujours son entière indépendance politique.

Plus que jamais, le Pcf doit mettre en œuvre un rassemblement populaire anticapitaliste, avec l’objectif d’unir les travailleurs autour d’un projet de société remettant en cause les fondements du système capitaliste, c’est à dire une stratégie d’union à la base qui s’appuie sur les luttes, avec pour perspective politique la rupture avec le capitalisme.

 

Un congrès pour décider
de luttes et d'actions

 Un projet pour la France

Par ses propositions, ses actions, sa bataille idéologique, le PCF peut contribuer à faire grandir et converger les luttes, à faire reculer la droite et le patronat sans attendre 2012. Il peut ainsi faire vivre au quotidien dans les quartiers populaires et les entreprises son programme de transformation sociale en rupture avec le capitalisme.

Nous proposons de rassembler les communistes sur une stratégie claire, avec les propositions suivantes :

Le PCF s'engage à :

Défendre, développer, améliorer tout ce qui est  facteur d'égalité, de justice sociale et de démocratie: services publics, sécurité sociale, éducation nationale, logement social, énergies. Nous devons disputer sur ce terrain des services publics et de la solidarité la modernité et l'efficacité face au chacun pour soi, aux fonds de pension américains et au boursicotage.

Combattre la pauvreté et la précarité en augmentant substantiellement les salaires, les minima sociaux, pensions, retraites et indemnités chômage. C'est urgent pour des millions de femmes et d'hommes qui ne s'en sortent plus, c'est faire reculer le capital.

Arrêter la casse de l'emploi en empêchant les licenciements et les délocalisations 

Obtenir de nouvelles conquêtes sociales et démocratiques qui s'en prennent directement aux pouvoirs du capital et de la grande bourgeoisie dans les entreprises, la finance et les institutions: appropriation sociale des moyens de production et financiers, droits nouveaux pour les salariés, transformation des institutions;

 

Se libérer du carcan de l'Union Européenne, affirmer la souveraineté nationale, développer les coopérations

Alors que la possibilité de transformer l'union européenne apparaît de plus en plus impossible au peuples, ne faut il pas se poser la question d'en sortir pour en faire éclater le cadre impérialiste et travailler à de véritables coopérations entre pays basées sur le respect des souverainetés populaires? Le 34ème congrès devrait  en tous cas engager le débat sur cette question qui devra être tranché par un référendum populaire.

Il est urgent d'arrêter le processus de construction d'une entité européenne  supranationale entièrement dévouée aux marchés et sur laquelle les peuples n'auraient pas de prise. Pour le droit des peuples contre l'empire européen, nous disons :

Non application des directives européennes qui entravent la liberté de la France

Abrogation des traités européens, notamment Maastricht et traité constitutionnel simplifié

Affirmation de la primauté de la souveraineté nationale

Refus de tout élargissement de l'Union Européenne

Le Parti Communiste doit présenter aux élections européennes de 2009 des listes  porteuses  de la colère contre l'Union européenne et de la volonté de coopérations nouvelles entre pays européens à partir du cadre national.

Arrêtons de nous fondre et nous confondre dans les institutions européennes et tournons nous vers les partis communistes européens!

Solidaires des peuples, actifs pour la paix

L'internationalisme est au coeur de nos engagements et nous sommes solidaires des combats de libération nationale, des luttes et résistances des peuples qui se sont libérés du capitalisme et sont assaillis par l'impérialisme.

Le PCF doit reprendre le drapeau de la solidarité internationale et de la lutte pour la paix. Nous nous battons pour:

le respect des souverainetés nationales tant économiques que politiques

la construction d'un nouvel ordre international basé sur la justice sociale et le respect du droit international

des coopérations avantageuses pour les pays en voie de développement qui leur permettent de sortir de la misère et de la soumission

le refus des ingérences impérialistes militaires ou dites humanistes

Non intégration de la France dans l'OTAN

le retrait des troupes françaises d'Afghanistan

 

Le PCF doit renouer avec les partis communistes du monde, dont certains ont connu récemment un progrès de leur influence. Nous proposons de travailler à la construction d'un nouveau cadre international d'échange et de coopération entre les peuples outil indispensable à une solidarité communiste active.

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 18:45

34ème congrès - texte alternatif : dernière étape ! Allons-y !

 

Chers camarades,

 

Nous avons choisi de nous donner le temps du rassemblement des communistes décidés à faire vivre le PCF sur une base de classe. Nous faisons bien.

 

Un processus est engagé depuis juin pour la préparation du 34ème congrès. La rencontre nationale des 29 et 30 août à Paris a marqué une étape de son développement, la Fête de l’Humanité une autre.

 

Des dizaines de nouveaux camarades, des cellules, des sections du PCF s’associent au projet de texte alternatif à la base commune de la direction pour le congrès. Nous recevons des courriers et des appels dans ce sens chaque jour.

 

D’autres comme la fédération du Pas-de-Calais ont finalement choisi, pour des raisons internes, de ne pas le faire en tant que tel, tout en manifestant leur accord avec l’analyse.

 

Les débats dans les sections soulignent les insuffisances, les ambiguïtés et en fait les dangers du texte de la direction  pour l’avenir du PCF à un moment, l’éclatement de la crise financière du capitalisme et les nouvelles attaques du pouvoir en France, où sa raison d’être est encore plus évidente.

 

Le 3 octobre, le groupe technique désigné à la Fête de l’Huma pour rédiger le texte alternatif s’est réuni à nouveau. La réunion a été concluante.

 

Caroline Andréani, Marie-Chistine Burricand, Emmanuel Dang Tran et Alain De Poilly, conformément au mandat qui leur a été donné, ont jugé nécessaire de poursuivre jusqu’au bout la rédaction du texte.

 

Les textes rédigés par les uns et les autres ont été confrontés et un travail de mise en cohérence et d’harmonisation a été confié d’ici le 6 octobre au Réseau « Fiers d’être communistes » du Rhône et à la section du PCF Paris 15ème.

 

Continuons d’ici là à collecter des présignatures, le plus possible (largement au-delà des 200 nécessaires dans les statuts) !

 

Nous pouvons être optimistes parce que notre démarche est sérieuse et rigoureuse et que nous sommes tous décidés à nous tenir à l’écart des ambitions personnelles, des calculs d’appareil et des bricolages circonstanciels.

 

Pour les camarades d’Ile-de-France ou de passage, nous rappelons l’organisation par le Réseau communiste de Malakoff et la section du PCF Paris 15ème d’une assemblée lundi 6 à 18h30 au 36 de la rue Savier à Malakoff.

 

Nous ferons le point de la suite de nos initiatives et disposerons des formulaires définitifs de signature.

 

Fraternellement,

 

Pour le PCF Paris 15ème,

 

Albert Barré

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 17:44
INVITATION—Préparation du 34ème congrès du PCF

(ATTENTION A L’ADRESSE INHABITUELLE)

Cher(e) camarade,

On en est à l’étape de la finalisation du texte alternatif pour le congrès dans le cadre retenu à la fête de l’Humanité, par l'équipe qui y a été désignée. Le temps de l’unité a cédé la place à l’urgence. Le texte et les signatures sont à déposer avant le 10 octobre.

Il sera disponible sur internet à partir du 6 octobre sur internet et le soir sur papier. D’ores et déjà, des pré-signatures sont collectées sur la base du texte issu de la rencontre nationale que nous avons organisée les 29 et 30 août.

Nous te proposons de faire le point sur l’ensemble des aspects de la préparation du congrès et des initiatives que nous pourrons tenir lors d’une:

 

ASSEMBLEE DE COMMUNISTES

Lundi 6 octobre 2008

à partir de 18h30, au Local Réunion

36 rue Savier à MALAKOFF

(métro Malakoff Plateau de Vanves))

 Espérant ta présence,

Fraternellement

Pour le collectif d’organisations du PCF,

Le secrétariat de la section du PCF Paris 15

Le réseau communiste de Malakoff

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 08:45

Il y aura un texte alternatif de large unité au projet de base commune proposé par la direction sortante.

Sa préparation a été décidée à la fin de l’été et à la Fête de l’Huma par des représentants d’un grand nombre
de directions d’organisation du PCF dont, pour l’instant, la fédération de la Haute-Saône, les sections de Béziers, Vénissieux, Paris 15
ème, de Jarny (54) etc… de multiples cellules et autres camarades.

Pour nous tous, il apparaît que le projet de base commune ne correspond pas à la nécessité de mettre au centre du congrès le maintien et le renforcement du PCF. Le texte proposé, fade et creux, ne permet pas de poser la question de la rupture avec les choix des congrès précédents d’effacement de l’identité communiste, d’abandon de la perspective du socialisme, de sa théorie marxiste, de son organisation dirigé vers monde du travail et des milieux populaires. Le contresens des choix stratégiques qui ont privilégié la présence dans les institutions à la lutte des classes, qui ont mis le PCF à la remorque du PS, ne peut pas être levé avec le texte de la direction sortante. Le retour nécessaire aux fondamentaux théoriques du Parti pour être efficaces dans les luttes n’est pas mis à l’ordre du jour.

Sur la base de ce constat partagé, de chaque expérience locale, un groupe de travail a été constitué pour rédiger très rapidement le texte de congrès qui devra être cosigné par au moins 200 camarades avant le 10 octobre.

La direction de la Fédération du Pas-de-Calais avait décidé de s’associer à la rédaction du texte. Tout en continuant à partager la même analyse, elle s’est finalement ravisée suite à des débats internes.

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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 07:22

Résultats 28 septembre 2008 : le KPÖ a obtenu 1,3% en Styrie, 0,8% au plan national, la coalition de « gauche » un résultat insignifiant, inférieur à 0,1%. L’extrême droite bondit de 15 à 29%. Le SPÖ passe de 35,3% à 29,7% ; le parti conservateur de 34 à 25%.


Ci-dessous l'interview, avant le scrutin, de Manfred Eber, tête de liste du Parti communiste autrichien (KPÖ) dans la région de Styrie, parue dans le quotidien allemand Junge Welt. Traduction par vivelepcf.

 

La Styrie est une région industrielle du sud-est de l’Autriche comptant 1,3 million d’habitants. C’est la seule où le Parti communiste autrichien conserve une influence significative au plan local, avec des résultats aux élections municipales entre 12 et 20% par exemple dans la capitale Graz (250.000 habitants). La fédération de Styrie du KPÖ s’oppose depuis plusieurs années à la stratégie de la direction fédérale du Parti. Elle refuse ainsi l’alignement sur les positions du PGE et de ses principaux initiateurs en Europe (NDT).

Pour les élections nationales du 28 septembre 2008, les communistes de Styrie ont présenté leur propre liste.

« Pour nous, il n’y a pas de tabou sur la question de l’UE »

 

 

 

- Dimanche, l’Autriche va élire son parlement, le Nationalrat. Le parti social-démocrate, SPÖ, semble, derrière son nouveau président Werner Faymann, avoir redécouvert sa conscience sociale dans la campagne électorale. Que faut-il retenir de son programme en cinq points ?

 

Dans ces cinq points, il est question de réduire la TVA sur les produits alimentaires, de supprimer les frais d’inscription pour les études, d’augmenter l’argent pour les soins, d’introduire une 13ème aide familiale et de prolonger la réglementation en faveur des travailleurs effectuant des travaux pénibles. Ce sont des pas dans la bonne direction. Mais au regard du renchérissement du coût de la vie, c’est très insuffisant. Le Parti communiste d’Autriche (KPÖ) en Styrie, va au-delà et se prononce pour la suppression des taxes sur les loyers, les médicaments et les soins. Les personnes qui ne vont pas bien doivent effectivement être soulagées. Nous considérons également qu’un contrôle des prix des produits alimentaires de base et de l’énergie serait une mesure nécessaire et efficace. Mais elle est bloquée par tous les partis représentés au Parlement.

Dans le même temps, nous réclamons des mesures fiscales qui fassent passer à la caisse le capital financier : des impôts sur la fortune, une imposition des fondations, la réintroduction d’un impôt sur les successions et les donations.

 

Qu’y a-t-il d’autre dans le programme du KPÖ ?

 

Nous pointons les conséquences de la politique de privatisation des dernières années, des dernières décennies, notamment leurs répercussions négatives pour les salariés, confrontés à une intensification de la pression au travail, aux suppressions d’emploi, à l’augmentation du temps de travail.

Mais la dégradation de l’offre de service s’est dégradée aussi aux dépens de l’ensemble de la population, par exemple avec la privatisation partielle de la poste. Nous sommes pour l’arrêt immédiat des privatisations et pour des « déprivatisations » dans les secteurs les plus importants de la vie économique, comme dans les banques et assurance, mais aussi dans l’industrie.

Par ailleurs, nous poursuivons notre travail fondamental de critique de l’UE. Un retrait de l’UE n’est pour nous, contrairement à tous les autres partis, pas un tabou.

 

Au plan fédéral, le KPÖ ne se fait pourtant pas du tout remarquer comme parti de la protestation sociale.

 

En Styrie en tout cas, le KPÖ est le parti de la protestation sociale.

 

Le KPÖ de Styrie a réussi ces dernières années à ramener vers la gauche le mouvement de protestation qui était allé vers la droite. Mais en ce moment, le très à droite Parti libéral d’Autriche (FPÖ) a de nouveau le vent en poupe. Comment l’expliquez-vous ?

 

Le FPÖ a connu une crise profonde à la suite de sa participation au gouvernement entre 2000 et 2006 et de scandales internes. Elle a abouti à une scission. Le KPÖ a pu en tirer profit en Styrie grâce à sa politique dirigée vers les travailleurs et à la popularité de Ernest Kaltenegger, conseille municipal de Graz en charge du logement. Maintenant, le FPÖ reprend visiblement des forces et a vu à toutes les dernières élections ses résultats progresser. Il va faire très bonne figure également aux élections nationales.

 

Entre le KPÖ de Styrie et la direction fédérale du KPÖ existent d’importantes différences de vue. Comment cela se traduit-il dans la campagne électorale ?

 

Le KPÖ de Styrie n’est pas représenté à la direction fédérale du KPÖ et agit, pour l’essentiel, de façon indépendante. Nous conduisons notre propre campagne électorale, qui se différencie sur le contenu sur bien des questions du KPÖ fédéral. Alors que celui-ci réclame un l’institution d’un revenu minimal d’existence, sans conditions, nous défendons en Styrie la diminution du temps de travail, le plein emploi, la coopération avec les syndicats et une assurance sociale de base dirigée vers la réponse aux besoins. Il y a également des différences dans l’attitude par rapport à l’UE. Les prestations sur ce sujet de la tête de liste fédérale du KPÖ dans les médias nationaux mais aussi dans les médias de Styrie n’ont certainement pas aidé.

 

A côté du KPÖ, se présente au plan national une liste intitulée « La Gauche ». Pourquoi le KPÖ ne s’y est-il pas joint ?

 

Il a eu des discussions à tous les niveaux. Le KPÖ fédéral s’est décidé rapidement pour des candidatures indépendantes. La prétention de « La Gauche » de constituer une large alliance électorale à gauche du SPÖ et des Verts ne s’est pas réalisée et se limite à Vienne à quelques organisations de gauche et d’extrême gauche. En Styrie, nous avons un bon rapport avec elle mais pour des raisons d’organisation, elle n’a pas été en mesure de se présenter ici.

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 10:16
34ème congrès: la Fédération du Pas-de-Calais défendra un texte alternatif et tiendra toute sa place dans son élaboration.

Extrait du rapport du Comité fédéral du PCF 62 du 18 septembre. Le rapport a été approuvé.


...

Quelques mots maintenant sur le 34ème congrès

Il y avait au dernier comité fédéral avant l’été quelques impatiences, mais il fallait bien attendre les textes proposés par le CN pour se fixer une opinion et nous avons eu raison d’attendre.

Pour rappel, depuis l’annonce du congrès, le débat tourne surtout autour d’une question sensible, celle du changement de nom et de la création d’une nouvelle formation politique, voire pour certaines versions, d’une fusion avec d’autres, les antilibéraux ou les socialistes, ou une partie d’entres eux.

Bref, et la direction nationale n’y était pas insensible, l’heure était plutôt à la liquidation et la rupture avec le passé.

De l’assemblée générale des sections fin 2007, aux ateliers décentralisés cette année, les communistes ont eu l’occasion de se rencontrer nationalement et de s’exprimer.

Ce débat a évidemment aussi traversé les fédérations et sections.

Il en découle que dans la proposition de base commune, la direction nationale a au moins tranchée une question sous la pression des communistes.

Le texte confirme donc la nécessité de préserver le PCF même si cela s’accompagne d’une autre nécessité d’engager un processus pour le transformer, mais la formule est floue et il n’y a surtout aucun sens de donner à cette transformation.

Les communistes, et nous y sommes pour beaucoup dans le Pas de Calais, arrachent donc un succès aux refondateurs et auprès de la direction en maintenant le PCF et son NOM.

Ce n’est pas sans conséquence, le 34ème congrès ne sera pas celui de l’autodestruction du Parti en tant que tel.

Cela étant dit, il nous faudrait pas tomber  dans l’autosatisfaction, maintenir l’outil et le nom de donnent pas la garantie de sortir de l’impasse où nous sommes.

Le Parti peut très bien continuer à se vider de lui-même et disparaître s’il n’y a pas un choc dans le contenu, une politique de reconquête des classes populaires.

De ce point de vue, la base commune n’apporte aucun changement, aucune orientation nouvelle, une analyse fade et beaucoup de questions sans réponses.

Il y a plusieurs causes au déclin du PCF, mais nous savons très bien que la question du rassemblement, la question des alliances, l’expérience de la gauche plurielle, bref les choix stratégiques d’être avant tout un Parti de gouvernement sans pouvoir, nous ont été fatals.

Or, au delà de la base commune, qui n’apporte pas de véritable réponse, sauf à préciser qu’on ne peut pas se passer du PS, toute l’attitude de la Direction depuis la rentrée reste figée au passé : être à la remorque du PS.

Pour preuve, un discours à l’Huma qui ne parle que de la gauche et pas du communisme et qui se termine par :
- un appel à l’ensemble de la gauche
- un comité de liaison permanent avec le PS. Pourquoi faire ?
- une direction inquiète de la préparation du congrès du PS
- une pétition commune sur la Poste
- un appel à manifester ensemble le 27

Tous le discours et les gestes sont dirigés vers le PS.

C’est si vrai que Marie-George Buffet, dans son discours, oublie de parler au peuple, aux salariés.

Nous entrons donc maintenant dans la phase concrète du congrès où il faudra se prononcer.

Dès les 1ères heures de la mutation, notre fédération s’est rassemblée dans une très large majorité sur ses orientations qui, pour résumer, préservent les fondamentaux, ce qui n’exclut pas d’évoluer, de se moderniser.

Les sections sont invitées  dans un 1er temps a organisé des assemblées générales pour débattre du congrès, une assemblée générale départementale est prévue le 15 octobre à Grenay pour rassembler les premières idées qui se dégagent au sein de notre fédération.

 Le Comité Nationale a fixé au 10 octobre la limite de dépôt de textes alternatifs pour soumettre au vote des adhérents l’ensemble des textes officiels ( base commune et textes alternatifs) le 20 octobre.

Les délais sont courts mais cette consultation n’était pas prévue avant le comité national de septembre.

Après réflexion, si nous ne sommes pas signataires d’un texte alternatif (deux cent adhérents  dix fédérations), nous sommes condamnés à nous prononcer sur la base commune ou à être à la remorque d’autres textes alternatifs sans avoir participer à leur contenu.

Cette situation serait un net recul pour notre fédération qui a été la première et la seule à proposer un texte alternatif qui a recueilli 25 % (les statuts nous interdisent depuis cette possibilité).

Nous avons par la suite travaillé collectivement avec d’autres à des textes alternatifs, on ne part donc pas de rien.

Il ne s’agit pas de se compter, mais de peser dans le débat national, et si possible de rassembler notre fédération à partir de son expérience, de ses particularités, sur les mêmes orientations.

Je propose donc de soumettre à la direction fédérale avant le dépôt du 10 octobre, un projet de texte alternatif en cours de réflexion avec des communistes de divers départements avec quelques principes :
- pas de chapelle
- un texte rassembleur qui va à l’essentiel et qui soit lisible pour beaucoup de communistes.

Je précise pour ceux qui tiennent à la légitimité que le texte qui sera retenu pour le congrès sera le texte majoritaire de la consultation d’octobre et que ce texte, qu’il soit la base commune ou alternatif, sera soumis aux amendements.

J’ajoute qu’on ne veut pas opposer un texte à un autre - celui de la direction – mais mettre en débat notre vision de ce que doit être le PCF aujourd’hui, le projet de société, la stratégie de reconquête.

Pour ce débat pluriel, nous n’avons pas d’autres choix qu’un texte alternatif.

 

...
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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 13:08
RASSEMBLER LES COMMUNISTES SANS PERDRE UNE MINUTE !

15 septembre 2008


Le temps nous est compté !

Le Comité de la section de Béziers s’est réuni lundi 15 septembre 2008 et a débattu de la situation politique après la grande réussite populaire de la fête des trois sections du Biterrois à La Plantade (prés de 1700 participants) les 6 et 7 septembre qui nous conforte dans notre volonté de rassembler tous les communistes. Il a pris connaissance du rapport présenté par ses trois délégués à l’assemblée de communistes du 29 et 30 août à Paris ainsi que l’ensemble des informations qui nous sont parvenues après la fête de l’Humanité.
Le contenu du projet de base commune adopté par la majorité des présents au dernier Conseil National du parti est inacceptable, est dépourvu de rigueur, ne comporte en particulier aucun élément d’analyse des années de «gauche plurielle». Ce texte ne nous convient pas. Il implique une réponse mobilisatrice adressée à l’ensemble des communistes, l’heure n’est pas à marquer clivages ou différences d’appréciation issues des histoires propres de nos organisations locales mais à rassembler une majorité communiste lors du Congrès.

Sur la base de son expérience, de ses réflexions et actions la section de Béziers souhaite que ce texte bref reste explicite sur deux aspects :

- Le rappel de notre utilisation de la théorie marxiste enrichie du travail critique du siècle passé, car seule celle-ci garde validité pour combattre efficacement la crise actuelle du capitalisme et ce dernier.
- Notre refus de disparaître dans «la gauche» que ce soit idéologiquement à chaque initiative de l’actuelle direction ou politiquement avant même les premiers tours d’élection !

Dans cet esprit et dans la continuité de nos engagements et prises de position depuis des années, nous nous retrouvons dans la plupart des comptes rendus des différentes rencontres et débats organisés pour remettre en place un véritable Parti Communiste.
La rédaction et la diffusion rapide d’un projet de texte de base alternative de rassemblement des communistes est impérative et permettra par la poursuite du débat politique d’envisager la suite pour la victoire de l’action communiste lors du 34 ème Congrès.


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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 15:00

34ème congrès du PCF : s’opposer pour construire. Nous avançons !

 

Nouvelle étape : le dépôt, avant le 10 octobre, du texte alternatif au projet de base commune de la direction sortante

 

 

 

Continuons à accorder la méthode aux objectifs.

 

Voilà quatre mois qu’avec d’autres organisations du parti et camarades, nous avons lancé notre préparation du 34ème congrès.

 

A la veille de la rencontre de Tours le 14 juin, nous soumettions à la réflexion un premier texte. Tout l’été, nous avons multiplié les échanges notamment avec les camarades signataires de l’appel « Pas d’avenir sans PCF » initié avant l’assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007 avec la Fédération de la Haute-Saône.

 

Après amendement, le texte de juin est devenu le texte de cadrage de la réunion nationale que nous avons organisée les 29 et 30 août à Paris.

 

Réunissant sur deux jours 120 camarades de 19 fédérations et 34 sections, dont cinq membres du Conseil national, plusieurs dirigeants actuels ou passés d’organisations du Parti, cette rencontre a débouché sur deux décisions :

 

-          Celle de passer à un nouveau stade dans la coopération et l’échange de matériel militant, allant jusqu’à mener les campagnes nationales que la direction du Parti se refuse à lancer. La première concrétisation de cette décision est le tract-pétition pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, rédigé pour la fête de l’Huma, sur la base de la réflexion de Henri Alleg. Des milliers de signatures ont déjà été collectées.

-          Celle de défendre un texte alternatif au 34ème congrès devant la volonté clairement identifiée de la direction sortante du Parti de poursuivre la stratégie d’effacement du PCF et de sa raison d’être dans la lutte des classes en France, malgré son bilan accablant. A également été décidé de contacter le plus possible d’organisations du Parti et de camarades disposés à déposer ensemble ce texte alternatif. Retravaillé plusieurs fois collectivement, un appel est diffusé depuis la Fête de l’Huma : « Nous voulons faire vivre le PCF pour mener le combat de classe. Nous défendrons un texte alternatif au 34ème congrès ».

 

L’adoption par le CN de son projet de base commune de congrès les 5 et 6 septembre n’a pu que nous conforter dans nos décisions. Ce texte, vague et creux, esquive tout bilan et ouvre bien la voie à la continuation de la même stratégie suicidaire.

 

Le même week-end, des camarades sont allés à la rencontre des communistes réunis à Sanary-sur-mer en « Université d’été ». Ils ont constaté une forte identité de vue avec les camarades présents organisés dans le PCF (3 fédérations avec une forte représentation du Var et du Rhône). En revanche, il s’est avéré impossible d’envisager un travail en commun pour le congrès avec des groupes extérieurs sous peine d’arriver à une situation de blocage. Déjà à Vénissieux en septembre 2007, alors que les quatre cinquièmes des participants se prononçaient pour le maintien et la reconquête du PCF, aucune coordination efficace n’avait pu émerger de la rencontre. L’unique réunion du groupe de liaison désigné n’a pas abouti, suite au refus de certains de s’engager dans la préparation de l’Assemblée extraordinaire du PCF. Aujourd’hui, ces camarades, malgré l’échec reconnu de leurs expériences de groupes associatifs, voudraient s’engager vers la création d’une mouvance communiste hors du PCF, notamment à l’occasion de l’échéance électorale des européennes. C’est incompatible avec notre objectif de faire vivre, de défendre le PCF et ses organisations et de lui rendre sa raison d’être. 

 

A la Fête de l’Huma, s’est tenue une rencontre informelle au stand du Pas-de-Calais. Nous en retenons deux éléments positifs :

 

-          Sur la base de leurs réalités locales et de leur propre réflexion, des dirigeants notamment de la Fédération du Pas-de-Calais (JC.Danglot) et du Réseau du Rhône (Vénissieux) arrivent, aux mêmes conclusions que les participants à la rencontre nationale des 29 et 30. A. Gérin est allé dans le même sens lors de la rencontre.

-          Décision a été prise de travailler à un texte alternatif ensemble. C’est maintenant l’affaire de nous tous !

 

La réunion à la Fête, même informelle, a permis de fixer certains points :

 

-          Le texte alternatif que nous allons produire s’inscrit dans un processus de reconquête du PCF par les communistes qui dépasse largement le congrès lui-même. Nous voulons donner un signal fort aux communistes, avec ou sans carte, aux salariés en lutte que le PCF ne se réduit pas à sa direction atone, décidée à continuer, dès le congrès passé, à tourner le dos à ce qui fait la raison d’être de notre parti, jusqu’à envisager, dit-elle, de le « métamorphoser ». Il ne s’agit donc pas d’un texte de témoignage, ou d’une sorte de manifeste, se limitant au congrès.

-          Le texte alternatif que nous allons produire doit donc être un texte situé dans le temps. Aussi court que possible, il est nécessaire, comme nous l’avons rappelé, qu’il s’inscrive dans la réalité du Parti d’une part, faisant le bilan que la direction refuse d’assumer, dans celle de la lutte des classes en France d’autre part. Rappeler les « fondamentaux » est essentiel mais ne trouve son sens que s’ils servent à des propositions de rupture immédiate en lien avec le mouvement des luttes. La nécessité de l’indépendance totale d’idée, d’action et de structure du PCF au service des travailleurs doit être soulignée en toute circonstance, comme condition du rassemblement.

Le résumé, qui devra nécessairement précéder le texte envoyé à tous les communistes, doit le rappeler.

-          Mettre en cause la stratégie des directions sortantes, c’est mettre en cause les directions et c’est nécessaire. Mais il faut partir du fond politique et surtout ne pas réduire les choses à des questions de personnes. Tous les participants à la rencontre de la Fête ont affirmé leur refus de se ranger derrière un « sauveur suprême » et de tomber dans la personnalisation de notre démarche et nos idées, piège que nous tendent déjà les media et la direction du Parti.

 

Dans les courtes semaines qui nous séparent de la date limite de dépôt du texte le 10 octobre, mobilisons-nous en poursuivant la méthode suivie jusqu’à présent !

 

A la fin de la réunion de la Fête, un collectif informel s’est trouvé désigné pour rédiger le texte. Son rôle ne saurait être que purement technique. Nous avons communiqué le document issu de la rencontre des 29 et 30 août. Il reste notre point de repère.

 

Le plus régulièrement possible, nous soumettrons l’évolution de la rédaction du texte.

 

Vu les courts délais, nous incitons chaque camarade à commencer à collecter des pré-signatures autour de lui.

Les mois qui viennent peuvent et doivent nous permettre de réunir, fédération par fédération, des communistes décidés à le rester, à se donner les moyens de sortir de l’isolement, de faire revivre sur des bases de classes cellules, sections…

 

Nous vous tiendrons informés de toute évolution. Merci de communiquer contributions, comptes-rendus de réunions qui pourraient être redistribuées.

 

Continuons !

 

Fraternellement,

 

 

Pour le secrétariat du PCF Paris 15,

 

Albert Barré et Emmanuel Dang Tran (présents à la rencontre de la Fête de l’Huma)

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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 13:10

Clarifier la position du PCF : une exigence pour mobiliser et obtenir le retrait des troupes d’Afghanistan

 

Samedi 20 septembre se sont déroulés dans plusieurs villes du pays des rassemblements et des manifestations contre la présence de troupes françaises en Afghanistan. A Paris, la manifestation a rassemblé de l’ordre de 3000 à 4000 personnes. C’est une première étape avant la discussion le 22 à l’Assemblée nationale.

Le refus de la guerre impérialiste est partagé par un bien plus grand nombre de Français, par une majorité dès lors que ses conséquences se font jour. Les initiatives de pétitions, telles que celle que plusieurs organisations du PCF ont initiée après la rencontre communiste nationale des 29 et 30 août, en s’appuyant notamment sur l’analyse de Henri Alleg, le montrent par leur succès.

Sur un sujet aussi grave, il est de la responsabilité, historique, du PCF de s’engager pleinement, de lancer une campagne nationale. La signature d’appels communs, les interventions à l’assemblée sont une bonne chose mais ne suffisent pas.

 

Il est indispensable également de bien clarifier la position défendue.

Au dernier Conseil national, une note du secteur « défense nationale » du Parti a été distribuée. Elle pose question et est même inquiétante, d’autant que la position du secteur international ne la contredit pas.

On peut notamment y lire les passages suivants sous le titre : « Afghanistan, faire cesser la dérive meurtrière alimentée par les Usa et l’OTAN, développer une stratégie politique sous l’impulsion de l’ONU » (dérive ?).

"Le théâtre afghan est aujourd'hui un bourbier.

Devant la gravité de la situation, il n'y a rien d'offusquant à ce que certains se posent la question du retrait des troupes françaises. Mais à quoi conduirait cette option? Faut-il laisser un régime taliban se réinstaller en Afghanistan, puisque ces forces reprennent de la crédibilité dans la population? La réponse est évidente. Donc il n'est pas possible d'occulter la dimension sécuritaire du dossier afghan.

Le retrait pur et simple des forces françaises serait une erreur. Ne laisserait-il pas, en définitive, face à face des adversaires, talibans et administration Bush, dont la guerre semble être un mode d'existence...

 

L'urgence est donc à bâtir une stratégie globale, où les dimensions politiques guident les actions militaires, économiques, humanitaires avec l'objectif de permettre un développement du dialogue inter-afghan, d'institutions démocratiques représentatives, d'un processus socio-économique permettant au peuple afghan de répondre à ses besoins et d'exploiter ses ressources. Il s'agit de casser la course de vitesse entre "guerre au terrorisme" et "contre-attaque pour la libération du pays" qui se renforcent mutuellement.

 

Ce n'est pas dans le cadre actuel qu'une telle stratégie peut être bâtie et acceptée par tous les acteurs susceptibles d'y prendre part d'une manière positive.

 

- La France ne devrait-elle pas se saisir de la double opportunité qui s'offre à elle, en tant que membre du Conseil permanent de sécurité et en tant que présidente en titre de l'UE pour saisir la 62ème session de l'ONU qui s'ouvre mi-septembre en présence de nombreux chefs d'Etat pour proposer une telle perspective?

- Au lieu de se laisser enfermer dans une impasse meurtrière, alimentée par les USA et l'OTAN, la France ne peut-elle pas faire valoir une solution politique divisant les forces influencées par les talibans les plus radicaux?

- Dans une telle démarche, la présence militaire de la France serait évidemment d'une tout autre nature et correspondrait aux besoins de sécurisation du pays et d'aide au développement d'un régime politique plus légitime.  Elle faciliterait le désengagement militaire de notre pays et le retour de nos troupes. "

 

Les passages soulignés le sont par nos soins. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la position exprimée ne correspond pas aux revendications des manifestants du 20 septembre. « Impasse meurtrière alimentée par l’OTAN » ? : non ! impasse de toute intervention militaire qui ne peut qu’enfoncer le pays dans le chaos ! Défendre l’idée d’une présence militaire française pour la « sécurisation du pays », c’est cautionner, quelles que soient les intentions affichées, le discours de Sarkozy derrière l’OTAN.

Comment nourrir par ailleurs l’illusion qu’une action militaire de la France et de l’UE, puissances capitalistes, subordonnées aux USA ou même autonomes, puissent être autre chose qu’une intervention impérialiste ?

Il y a bien urgence à clarifier les positions du PCF et à se dégager des analyses qui conduisent à ce texte, notamment sur l’Europe militaire et « l’Europe puissance ». Le PCF, depuis 1920 et la guerre du Rif, c’est le parti de la paix, de l’opposition à la guerre impérialiste !

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