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NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 19:46
Marchais-parlons-franchement.gif
10 ANS DEJA que le dirigeant du "Défi démocratique" nous a quittés!

Hommage sera rendu à Georges Marchais avec le CN du PCF le vendredi 16 novembre au Colonel Fabien, le samedi 17 à 11H00 au cimetière du Père Lachaise où une plaque sera apposée dans le carré du PCF. Rendez-vous du côté du Mur des Fédérés.
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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 19:35
La direction du PCF ignore le 90ème anniversaire de la Révolution d’octobre : c’est injustifiable.

 

90, ce n’est pas un chiffre aussi « rond » que 100 voire 75 ou 80. Cela n’empêche pas le monde intellectuel au service des possédants de raviver sa campagne et ses publications anti-communistes. La photo ci-contre, prise dans une grande librairie parisienne l’illustre. 
R--volution-octobre.gif

 

La direction du PCF a choisit d’ignorer totalement cet anniversaire. Aucune déclaration politique. L’Humanité s’est contentée pour sa part de publier le compte-rendu d’un échange policé d’historiens dont Nicolas Werth, l’un des auteurs du sinistre « Livre noir » avec Courtois qui vient de récidiver avec un dictionnaire Larousse du « communisme », plutôt de l’anticommunisme. 

 

Cette position de ceux qui se présentent comme la direction du PCF est injustifiable à deux titres.

1- Notre PCF est, qu’on le veuille ou non, lié à 1917 et à sa postérité. Nier ce lien, c’est rejeter une part de notre identité de parti, c’est se renier soi-même.

2- L’expérience révolutionnaire de 17 est toujours une référence indispensable pour tous les révolutionnaires et en particulier les communistes d’aujourd’hui.

 

1- Notre parti, le PCF est profondément ancré dans l’héritage du mouvement ouvrier français. Mais il doit sa constitution aux suites de la Révolution soviétique. Son origine lui est indissociablement liée. Elle a fécondé la tradition socialiste française pour en faire sortir le parti de masse et de classe, implanté au cœur du peuple travailleur et auquel le pays doit tant.

2- Octobre 17, suivi de 4 ans d’âpre guerre contre les puissances impérialistes, représente de façon incontestable une révolution socialiste. Cette expérience révolutionnaire anticapitaliste constitue un précédent unique, inestimable : les relations capitalistes de production, l’exploitation de l’homme par l’homme ne sont pas naturelles, éternelles et immuables.

 

En aucun cas, elle n’est réductible à sa postérité, glorieuse ou parfois sombre, en URSS, « à  l’est » ou dans le reste du monde. Mais, même déformés, bureaucratisés et répressifs, l’URSS et le bloc socialiste ont toujours constitué à la fois un pôle d’opposition à l’impérialisme, une forme de socialisme et un point d’appui pour les anticapitalistes dans la lutte des classes mondiale, en particulier en France mais aussi pour le mouvement émancipateur des nations colonisées. Ces Etats n’étaient pas capitalistes.

 

Ne pas assumer cette histoire, pire, jouer les donneurs de leçons comme ces gauchistes qui reprochent à Lénine d’avoir saisi l’occasion historique de prendre le pouvoir politique mais qui, eux-mêmes n’ont jamais rien fait en France ou dans le monde, c’est se condamner à l’impuissance ou à l’opportunisme. Dans le même temps, la chute, les étapes parfois contradictoires et même tragiques de l’histoire des pays socialistes, nécessitent une analyse poussée de notre part, mais surtout pas un rejet.

 

La réaction des dirigeants du PCF, qui orchestrent la « mutation-disparition » de notre parti, ne peut qu’évoquer, à son échelle, la situation d’une grande partie des anciens dirigeants de l’est, souvent passés directement du PC local au thatchérisme à l’image de feu Eltsine ou du premier ministre hongrois, ancien dirigeant des JC qui cherche aujourd’hui à interdire le Parti communiste ouvrier de Hongrie.

 

En occultant l’anniversaire de 17, ils confirment leur volonté d’effacer l’histoire et l’identité de notre Parti et de renier ses positions. Un des « idéologues » de cette stratégie par exemple, Patrice Cohen-Séat ne vient-il pas d’écrire : « un congrès de Tours à l’envers ? Mais pourquoi pas ! ». Il est logique avec lui-même!

 

Pour les communistes français conséquents, fidèles à leur engagement et à l’histoire de leur parti, jamais peut-être l’expression des révolutionnaires « ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain » n’a été autant d’actualité. La direction actuelle du PCF ne veut peut-être garder que l’eau du bain. Gardons le bébé ! Vive le Parti communiste français ! Vive la révolution d’octobre !

 

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 19:44

Après l’interdiction des Jeunesses communistes tchèques, des menaces d’emprisonnement contre les dirigeants du Parti communiste ouvrier hongrois. 56 partis communistes et progressistes du monde entier appel à la solidarité internationale avec les communistes hongrois. Le PCF fait partie des signataires. Pourquoi sa direction ne le fait-elle pas plus connaître, en commençant par le traduire (ci-dessous une traduction par nos soins depuis le texte anglais)? 
Pour information, le premier ministre Gyurcsany a commencé sa carrière politique comme secrétaire des jeunesses communistes avant de devenir millionnaire après 1990 et d’infliger depuis 2004 en tant que premier ministre une politique ouvertement thatchérienne.

 

Appel commun de 56 partis communistes et progressistes :

Arrêtez la chasse aux sorcières judiciaire et politique contre les communistes hongrois! 

Nous, partis signataires, avons pris connaissance avec vive préoccupation de la menace d'emprisonnement encourue par l’ensemble de la direction du Parti communiste ouvrier hongrois (PCOH) pour « diffamation sur la place publique ». 
Notre conviction est que poursuivre des dirigeants politiques en justice et interdire leurs partis est l'oeuvre de dictatures, non de démocraties. L'acte des autorités hongroises se situe en violation de toutes les normes démocratiques. 
Nous condamnons fermement la persécution politique menée par les autorités judiciaires à l’encontre du PCOH. Elle se place dans la chasse aux sorcières anticommuniste contre les communistes en Europe et contre tous ceux qui combattent les privatisations des hôpitaux et des écoles, les coupes sombres dans les dépenses sociales et les autres formes de la politique néo-libérale.
Nous regardons cette manoeuvre manifeste des autorités hongroises comme une attaque revancharde contre les communistes hongrois. Nous appelons à la solidarité internationale pour la défense des droits civils et politiques du PCOH.
Nous exigeons l'arrêt immédiat de la procédure visant les dirigeants des communistes hongrois.
Nous appelons le Premier ministre Gyurcsany et le gouvernement de la Hongrie à se sortir de l’abîme et à rester fidèles à leurs promesses de garantir la liberté politique, en annulant toutes les charges qui pèsent sur la direction du PCOH.

1er novembre 2007.

 

Les partis signataires : Parti communiste d'Albanie ;Parti communiste d'Argentine; Tribune progressiste du Bahrein ; Parti communiste du Bangladesh ; Parti communiste du Bélarus ; Parti communiste du Brésil [PCdoB] ; Parti du Travail de Belgique ; Parti communiste de Bolivie ; Parti communiste ouvrier de Bosnie-Herzégovine ; Parti communiste de Grande-Bretagne ; Nouveau Parti communiste de Grande-Bretagne ; Parti communiste du Canada ; Parti socialiste des travailleurs de Croatie ; Parti communiste de Cuba ; Parti communiste de Bohême et la Moravie, République tchèque ; AKEL, Chypre ; Parti communiste au Danemark, KPiD ; Parti communiste de Finlande ; Parti communiste français PCF ; Parti communiste allemand DKP ; Parti communiste de Grèce KKE ; Parti communiste ouvrier de Hongrie ; Parti communiste de l'Inde ; Parti communiste de l’Inde [marxiste] ; Parti Tudeh d’Iran ; Parti communiste irakien ; Parti communiste d'Irlande ; Parti communiste d'Israël ; Parti des communistes italiens, PdCI ; Parti communiste jordanien ; Parti socialiste de Lettonie ; Parti socialiste de Lituanie ; Parti communiste libanais ; Parti communiste du Luxembourg ; Parti des communistes, Mexique ; Nouveau Parti communiste des Pays-Bas ; Parti communiste de Norvège ; Parti du Peuple, Panama ; Parti communiste du Pérou ; Parti communiste de Pologne ; Parti communiste portugais ; PKP - 1930, Parti communiste philippin ; Parti de l'alliance socialiste, Roumanie ; Parti communiste de la Fédération de Russie ; Nouveau Parti communiste de Yougoslavie, Serbie ; Parti communiste de Slovaquie ; Parti des communistes de Catalogne, Espagne ; Parti communiste des peuples d'Espagne ; Parti communiste du Sri Lanka ; Parti communiste soudanais ; Parti communiste sud-africain ; Parti communiste de Suède ; Parti communiste syrien ; Parti communiste de Turquie ; Parti du Travail, Turquie [EMEP].

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 13:27
Position commune de partis communistes, ouvriers et progressistes au sujet du Traité de l'UE. (Malheureusement, nous n'avons pas trouvé de version française)

Joint position of Communist, Workers’, progressive and left-wing parties, regarding the European Union treaty, Lisbon 18th of October

 

The Parties that subscribe to this joint statement denounce the real and stated goal of the current reform of the European Union treaties: to recover the essential contents of a previously rejected draft treaty, whilst at the same time seeking to avoid a democratic debate and the expression of the peoples' will, namely through referendums.

This attempt is unacceptable and is a profound disrespect for democracy and for the sovereign will, expressed by the French and Dutch peoples, in the 2005 referendums.

If it were to be ratified in the various countries, this treaty would represent a new qualitative leap in the configuration of the European Union as an economic, political and military block contrary to the interests of the workers and the peoples; a new step towards the institutionalisation of neo-liberalism, the promotion of militarism and a stronger domination by the leading great powers of the European Union already implemented by the cornerstones of the EU building: the Maastricht, Amsterdam and Nice treaties and the Lisbon Strategy.

This treaty is impregnated with neo-liberal policies that will further jeopardise economic and social gains of the workers and the peoples, whether through the liberalisation of markets, the primacy of competition or the monetarist policies that do not take into account growth and employment; or by dismantling and privatising public services, in keeping with the interests of the big economic and financial groups.

This treaty promotes the militarisation of the European Union within the framework of NATO and in coordination with the USA, an increase in military spending, an arms race and the militarisation of international relations.

This treaty counters the interests and aspirations of the workers and peoples of Europe. We say NO both to the new Treaty and to the antidemocratic process that tries to impose it.

The right of each people to have their say on a treaty which has such profound consequences for the present and the future of each of their countries and of Europe must be guaranteed, through a broad and democratic debate and through the expression of the popular will.

With full confidence in the possibility of a different Europe, of cooperation, economic and social progress and peace, the Communist, workers’, progressive and left-wing Parties that undersign this joint position agree to promote a series of actions in their own countries and on a multilateral level, in order to struggle for the rejection of this Treaty and to demand broad and democratic popular debates and the expression of the peoples’ will in the various European Union Countries, namely through referendums.


List of endorsing Parties:

  • Communist Party (Flanders) - Belgium
  • Communist Party (Wallonia) - Belgium
  • Workers’ Party of Belgium
  • Communist Party of Britain
  • Communist Party of Bohemia and Moravia
  • Communist Party of Bulgaria
  • Party of the Bulgarian Communists
  • AKEL (Cyprus)
  • Communist Party of Denmark
  • Communist Party in Denmark
  • Communist Party of Finland
  • French Communist Party
  • German Communist Party
  • Communist Party of Greece
  • Hungarian Communist Workers’ Party
  • Communist Party of Ireland
  • The Workers’ Party of Ireland
  • Party of the Italian Communists
  • Socialist Party of Latvia
  • Communist Party of Luxemburg
  • New Communist Party of the Netherlands
  • Communist Party of Poland
  • Portuguese Communist Party
  • Socialist Alliance Party (Romania)
  • Communist Party of Spain
  • United Left (Spain)
  • Communist Party of People of Spain
  • Party of the Communists of Cataluna
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 13:26
Position commune de partis communistes européens. Le PCF est signataire. Pourquoi ne pas le faire savoir? 

A l’initiative du Parti communiste portugais, 29 partis communistes et ouvriers ont adopté une position commune face au nouveau traité européen, le 18 octobre. Nous la reproduisons ci-dessous.
Le PCF fait partie des signataires. C’est la première fois depuis longtemps que la direction du PCF co-signe un appel international de partis communistes. Une coopération entre partis communistes de différents pays d’Europe se développe à nouveau, à l’initiative notamment des partis portugais, grec, tchèque mais aussi espagnol, allemand…  Jusqu’à présent, sans justification sur le fond, la direction du PCF s’en était tenue à l’écart.
On a pu déplorer ainsi qu’elle ne s’associe pas, dans la dernière période, à des déclarations communes contre la guerre israélienne au Liban, contre le déploiement de bases de missiles américaines en Europe de l’est, contre les sanctions économiques visant Cuba, à propos du 50ème anniversaire de la CEE…
Cette fois la direction du PCF signe. Tant mieux. Mais elle ne fait absolument aucune publicité à cette position commune. Pas un mot dans l’Huma ou sur le site internet du Parti, pas davantage dans Infos-hebdo, destinés aux animateurs de section. On ne trouve même pas de traduction française du texte.
La contradiction s’affirme un peu plus entre la démarche de coopération entre les partis communistes européens et l’engagement dans le Parti de la gauche européenne, le PGE.
Lothar Bisky, futur président du PGE, qui sera officiellement désigné au congrès des 24 et 25 novembre, donnait une conférence de presse au lendemain du sommet de Lisbonne. A nouveau, au nom du PGE, il s’est placé pleinement dans la perspective du développement de l’UE, demandant la tenue de référendums pour que les peuples soient davantage impliqués au processus. Il appelle à une « confrontation critique » avec le traité modificatif dans lequel il « découvre des aspects positifs ». Il salue notamment la présence dans plusieurs phrases de l’expression « économie sociale de marché », qui indiquerait un début de prise en compte d’exigences sociales. Cette formule de « l’économie sociale de marché » est, rappelons-le, un concept central de la RFA capitaliste depuis les années 60… 
Coopération entre partis communistes ou fuite en avant dans le PGE social-démocrate et pro-UE, ne laissons pas la direction du PCF faire le choix à la place des communistes français.  
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 21:48
Grâce à ses militants, le PCF relève la tête!

Plus de 6000 manifestants ont défilé hier de la Place de la République à la Rotonde de la Vilette à l'appel du PCF pour riposter à la politique de Sarkozy. Cette manifestation suivait l'initiative des fédérations du PCF du Nord et du Pas-de-Calais, les "marches pour l'emploi". Plus d'une vingtaine de fédérations du PCF de la moitié nord du pays ont participé à la mobilisation à Paris.

Nous nous réjouissons du succès de cette manifestation. Dans cette période de développement des luttes, elle contribue à porter l'alternative politique à la politique au service du MEDEF. Qui, même "à gauche", combat la remise en cause des régimes spéciaux de retraite et explique en quoi elle prépare la nouvelle étape de casse de l'ensemble du système de retraite par répartition et de nouvelles privatisations? Qui, même à "gauche", fait le lien entre la lutte contre les franchises médicales et la défense du financement solidaire de la Sécurité sociale? Qui s'engage contre le nouveau traité de l'UE du capital pour faire respecter le NON du peuple français de 2005? Qui sinon en premier lieu les militants communistes, dans leurs entreprises et leurs quartiers.

Cette manifestation apporte aussi un démenti flagrant à la campagne menée sur le thème du "déclin inéluctable" du PCF. La question à l'ordre du jour n'est pas de saborder le PCF mais de lui redonner sa raison d'être! Les militants communistes viennent d'en faire une démonstration, devant la direction de leur parti.

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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 21:13

L'Auto-dissolution du Parti Communiste Italien (par Pierre Laroche, PCF Paris V, extrait du blog de la section du 5ème)

Le Parti Communiste Italien, né en 1921, a été dissous par son 20è congrès en janvier 1991. Cette auto-dissolution est l’issue d’un long processus, dont tous les protagonistes n’avaient sans doute pas projeté ni le déroulement, ni la fin. Ainsi, le secrétaire général du PCI, Enrico Berlinguer, qui avait, au lendemain du coup d’Etat de Pinochet au Chili en 73, estimé qu’il n’était pas possible de diriger un pays avec un gouvernement minoritaire ou disposant d’une trop faible majorité, avait-il proposé en 74 pour l’Italie ce qu’il avait appelé un « compromis historique » entre les forces communiste, socialiste, et chrétienne. Cette proposition, loin de faire l’unanimité dans le PCI, avait cependant eu un grand écho dans le pays et, dans l’immédiat, le PCI avait obtenu le meilleur score électoral de son histoire passée et future aux élections de 1976, avec 34,4% des voix. La démocratie chrétienne, qui était également, sous l’impulsion d’Aldo Moro, à la recherche d’un nouveau dispositif politique du pays, s’était ralliée à l’idée de convergence démocratique. Et, peu à peu, le PCI s’était approché d’une participation gouvernementale, ce qui n’avait pas eu lieu depuis 1947. C’est alors qu’Aldo Moro était enlevé puis assassiné en 1978 par les « Brigades rouges ». Bientôt, le PCI, accusé simultanément d’être complice des terroristes et co-responsable de la politique gouvernementale, avait mis fin en 1979 à sa participation à la majorité et tentait une stratégie qui faisait plus de place au mouvement social, alors que le « compromis historique », du moins dans sa mise en œuvre politique sous forme de « solidarité nationale », donnait la prééminence aux rapports entre formations. La mort brutale de Berlinguer, en 1984, contribuait à fragiliser le PCI, son successeur Alessandro Natta n’ayant pas le poids charismatique de Berlinguer.

Offensive patronale

La fin des années 70 et le début des années 80 voient en Italie, dans le contexte d’une forte offensive conservatrice mondiale, le patronat marquer des points sur des questions importantes comme le démantèlement de l’échelle mobile des salaires (accepté par référendum en 1985), le développement de la flexibilité, la concentration des entreprises, en même temps que la valorisation idéologique de l’entreprise, Fiat devenant une sorte d’emblème national, symbole d’un consensus idéologique fondé sur le profit, symbole de stabilité et de sécurité dans un monde de précarité. La politique de la grande entreprise commence ainsi à structurer un consensus majoritaire sur l’impossibilité de réponses indolores à la crise et l’acceptation des mesures d’austérité ; les solutions de la classe dirigeante sont perçues comme salutaires ou inévitables. Cette offensive bénéficie d’un affaiblissement du syndicalisme de classe, résultant des règles de l’unité syndicale qui conduit la CGIL à accepter que ses initiatives soient conditionnées par les autres syndicats.

Questions pour un consensus

Lors du 17è congrès du PCI en 1986, marqué par une forte présence des cadres du parti, Natta prend des distances philosophiques avec le marxisme (le concept de lutte des classes « est un concept que nous utilisons tous de moins en moins », dit-il tout en montrant combien il reste opératoire). Le congrès rejette les amendements qui proposent comme perspective le dépassement ou la sortie du capitalisme ; le PCI se proclame « partie intégrante de la gauche européenne » et « refuse d’anticiper sur les évolutions historiques », déclarant cependant qu’il « n’est pas actuel de penser à une adhésion à l’Internationale socialiste ». Mais des délégués relèvent aussi l’affaiblissement des valeurs de solidarité et d’égalité dans la société italienne, les réactions racistes contre les gitans et les travailleurs immigrés, le recul des valeurs d’égalité entre les sexes. Le PCI ne se présente plus comme parti révolutionnaire porteur d’objectifs transformateurs, mais comme « parti réformateur moderne », comme l’annonce la banderole de la tribune.

Le secrétaire général de la CGIL, principale confédération syndicale,  déclare que s’il vivait en RFA, il serait au SPD. Le Comité central du PCI refuse un amendement de Luciana Castellina qui affirme que « le reaganisme exprime une réponse de longue durée à la crise de l’ordre capitaliste des années 70 ». Giorgio Napolitano, l’actuel Président de la République, alors responsable du secteur « politique étrangère » du PCI, confirme dans une interview du 8 mai 86 au magazine « Panorama » que « l’URSS est à la tête d‘un des 2 blocs politico-militaires », ce qui n’est guère discutable, mais ajoute : « et nous sommes avec l’autre ».

Affaiblissement du PCI et de l’identité communiste 

En 1987, ont lieu des élections législatives anticipées (pour la 5è fois depuis 1968). L’Italie traverse une crise politique mais le président de l’organisation du grand patronat italien (Confindustria) écrit dans « le Figaro » du 15 juillet 87 que « l’Italie est championne, au moins potentiellement, du capitalisme ». Le résultat des élections, avec 26,6% des voix pour le PCI, est, selon le mot de Natta, « une défaite ». A part les élections européennes de 84, toutes les élections depuis 1976 ont été marquées par le tassement de ses voix, surtout dans les secteurs ouvriers et populaires, dans les villes industrielles, dans les zones «« rouges » de Rome. L’insatisfaction des électeurs reporte leurs voix sur certaines formations « radicales » (Démocratie prolétarienne), sur les Verts, mais aussi sur les socialistes et les démocrates chrétiens. Un dirigeant du PCI, Lucio Magri, parle d’ « affaiblissement de l’identité communiste » et Alessandro Natta se demande si l’idée qu’il fallait rassembler ne l’a pas emporté sur le contenu du rassemblement. La majorité gouvernementale de centre droit, forte de 57% des suffrages, est renforcée, le Parti socialiste italien améliore ses résultats : avec 14,3% des suffrages, il retrouve son niveau des années 50. Le président de la Confindustria., toujours dans la même interview au « Figaro » du 15 juillet 87, annonce qu’« il importe que le nouveau gouvernement adopte des règles précises pour l’action économique, la libéralisation des capitaux, la modernisation de l’appareil administratif public… nous avons de bonnes chances d’aboutir ».

Les années 88-89 sont marquées par la volonté d’accentuer et accélérer la restructuration de l’économie et de la société italiennes. Les gouvernements « pentapartites » (socialistes, sociaux-démocrates, libéraux, républicains, démocrates chrétiens), font en sorte d’élargir les espaces politiques et économiques ouverts au capital privé, dans l’enseignement supérieur (au nom de l’autonomie des universités), la recherche, la culture. Le ministre du Trésor, Guido Carli, ancien président de la Banque d’Italie, ancien président de la Confindustria, déclare dans « la Repubblica » du 29 juillet 89, que, pour résorber le déficit de l’Etat, il faut commencer à « céder le patrimoine de l’Etat » : téléphone, banques, assurances, électricité.

Signes prémonitoires et préliminaires

Le PCI opère activement pour un rapprochement avec les partis sociaux-démocrates européens. Giorgio Napolitano, dans « l’Espresso » déclare en décembre 88 que, s’il n’est pas possible que le PCI « s’intègre actuellement dans le groupe socialiste à l’Assemblée européenne, car seuls en font partie des formations appartenant à l’Internationale socialiste ; les choses pourraient être examinées autrement si les conditions devenaient moins contraignantes ».

En 1989, Natta ayant démissionné de ses fonctions de secrétaire général du PCI pour raisons de santé, son successeur, Achille Occhetto, exalte lors du 18è congrès la valeur historique et future du nom de parti communiste « et alors, on ne comprend pas pourquoi nous devrions changer de nom ». Mais il annonce aussi que « si un parti, face à des transformations de vaste portée et face à des faits qui changent l’ensemble du panorama politique global, décidait, de façon autonome et non à cause de circonstances extérieures, de donner vie, avec d’autres, à une nouvelle formation politique, alors oui, il s’agirait d’une chose sérieuse, qui n’offenserait ni la raison ni l’honneur d’une organisation politique ».

Dès le lendemain de la chute du mur de Berlin (9-10 nov. 1989), il commence à parler, hors des instances du parti, d’une initiative importante, justifiée par des raisons italiennes et internationales, non pour changer le nom du parti, mais pour « donner vie à une nouvelle formation politique ». Il soumet cette proposition le 13 novembre 1989 au secrétariat du Comité central, le 14 à la Direction du parti, où elle suscite de fortes oppositions. Le 20 novembre, le Comité central adopte cette proposition qui doit être soumise à un congrès extraordinaire qui ouvrira une phase constituante, pour une organisation dont on ne définira le nom que plus tard et qui, en attendant, s’appelle « la cosa » (la chose) ; on annonce d’emblée qu’elle demandera son adhésion à l’Internationale socialiste, avec pour mission de jouer un rôle d’impulsion pour sortir la gauche européenne de sa crise. La phase constituante doit déboucher sur un congrès. Cette proposition s’adresse aux forces progressistes et de gauche, non  aux partis politiques, mais Occhetto parle des verts, des radicaux, de la gauche souterraine, des socialistes et des démocrates chrétiens de gauche. Effectivement, la préparation de ce congrès a donné lieu à des rencontres, clubs et même à un référendum parmi les lecteurs de l’hebdomadaire « l’Espresso ». Le 19è congrès (mars 1990) se trouve placé devant 3 motions, inamendables, ce que certains délégués ont contesté, et le congrès ne peut qu’enregistrer les votes des sections. Un peu moins de 30% des membres du parti ont participé aux débats préparatoires, ce qui est plus que d’ordinaire, mais peu compte tenu de enjeux de ce congrès. La motion Occhetto l’emporte avec environ 70% des mandats et le PCI s’engage dans la constitution de « la chose ».

Le congrès de l’auto-dissolution

Occhetto, considérant que l’effondrement des systèmes politiques de l’est européen ouvre une nouvelle période historique, estime qu’il faut se débarrasser d’idéologies dépassées, surmonter les divisions historiques du mouvement ouvrier et trouver une réponse à la crise d’identité du PCI, à ses échecs politiques, à ses défaites électorales, à son vieillissement, au relâchement de ses contacts avec le monde du travail. Le 20è congrès (Rimini, 31 janv.-3 fév. 1991) a vu la convergence des « colonels » (c’est ainsi qu’on appelait ses proches) d’Occhetto avec ceux qui se définissent comme relevant d’une « aire réformiste », « à la recherche d’objectifs de liberté et de justice qu’il est concrètement possible de poursuivre ». Ils refusent une stratégie de rupture avec le capitalisme. L’objectif est, pour eux, que le nouveau parti soit capable d’exprimer « une culture et une capacité de gouvernement », de tenir compte des contraintes budgétaires, d’avoir une vision « non étatiste des rapports entre public et privé dans l’économie ».

Parmi les opposants à cette orientation, Nichi Vendola se dit dérouté par le « vide d’analyse et de jugement sur une phase longue, une décennie intense, durant laquelle s’est consommée la défaite historique de la gauche mondiale ». Ces opposants jugent que « suppprimer l’identité des communistes est une erreur gravement dommageable pour toute la gauche […] L’erreur n’a pas été d’être trop communistes. Elle a été au contraire de ne pas avoir développé une critique rénovée des nouvelles formes d’exploitation et de domination ». Pour eux, le tournant engagé avec le  congrès précédent pèche pour 3 raisons :
« a/ l’absence d’une analyse de classe, moderne, de la société
b/ un déplacement de l’axe culturel vers des positions subalternes par rapport  à des idéologies modérées
c/ une idée de la politique de sommet, qui privilégie le recours aux medias et les fonctions de leader ».

D’autre part, ce 20è congrès congrès ayant lieu au moment de la guerre du Golfe, Giorgio Napolitano s’oppose à la demande de retrait des forces italiennes dans le Golfe, objectant que ce ne serait qu’un geste de propagande. Mais beaucoup estiment démentie l’analyse d’Occhetto qui ne voyait dans l’effondrement des systèmes politiques d’Europe de l’est que des possibilités de développement démocratique et la fin de la guerre froide et de la politique des blocs.

Ce congrès est intervenu dans un climat de démobilisation des adhérents : plus de 100 000 adhérents n’ont pas repris leur carte. Mais cette phase constituante a associé de nombreux interlocuteurs extérieurs qui, n’appartenant pas au PCI, décident d’adhérer à la nouvelle formation  (57 000 adhésions).

Le congrès adopte la motion Occhetto par 807 voix, 75 contre, 49 abstentions, 328 délégués étaient sortis de la salle pour manifester leur volonté de faire sécession. Occhetto est difficilement élu secrétaire général. Le Parti démocratique de la gauche était né. Plusieurs opposants continuèrent d’en faire partie, espérant pouvoir y rassembler de nombreux hésitants susceptibles d’être convaincus de la possibilité d’une force communiste dans ce parti.

On conçoit le désarroi des militants et des sympathisants du PCI devant cette disparition du PCI. Le 10 février 1991, quelques milliers de militants se rassemblent à Rome et fondent le Mouvement pour la refondation  communiste, qui deviendra par la suite le Parti de la Refondation communiste.

Les conséquences ne se font pas fait attendre : c’est un recul idéologique et politique global pour le monde du travail. En septembre 1992, la Confindustria fait presque explicitement savoir qu’elle ne se sent plus liée  aux forces qui ont jusqu’alors gouverné l’Italie et qui, effectivement, ont disparu des résultats électoraux (le Parti socialiste, la Démocratie chrétienne, le Parti libéral, le Parti social-démocrate). Achille Occhetto déclare que la gauche rénovée pourra donner « à la crise italienne une réponse que les vieilles classes dirigeantes ne sont plus en mesure d’élaborer ». La CGIL précise un élément de cette réponse, lors de son congrès fin  octobre 1992 :  il en sort un  syndicat défini comme « post-ouvrier », qui en a fini avec « le mythe du rôle central de la classe ouvrière ». Le syndicat doit défendre les travailleurs, les usagers, l’entreprises, les compatibilités. Si l’on ne tient pas compte des compatibilités entre ce qu’on demande  et ce qui est possible, « on aura l’air de Martiens », affirme le secrétaire général : le syndicat doit donc fixer ses propres limites, il ne sert à rien de refuser par principe les mises à la retraite anticipée, la flexibilité, le chômage économique. On voit se dessiner la possibilité d’un nouveau pacte social où les syndicats auraient pour rôle de contenir les éventuels excès des salariés et des entreprises. Au plan politique, l’arrivée de Berlusconi, à 2 reprises président du conseil, marque une régression démocratique importante.
*


Voilà donc comment un grand parti, nombreux, influent, fort d’une longue histoire de luttes (antifascisme, Résistance, « reconstruction » économique et politique après 20 ans de fascisme et 5 ans d’une guerre qui a comporté un changement d’alliance et qui a eu de fortes composantes d’une guerre civile) a disparu après une dizaine d’années de reculs politiques et de reculades idéologiques sur fond de régression sociale. Certains de ses membres ont pu espérer, soit qu’une « tendance communiste » pourrait peser sur l’activité du nouveau parti, soit que le patrimoine du PCI pourrait fructifier dans ce nouveau parti. Il n’en est rien, le nouveau parti est maintenant en train de se joindre à des formations social-démocrates, des formations de centre gauche, voire de centre droit, pour constituer un « parti démocratique » (ou « parti démocrate », à l’américaine : c’est le même mot en italien), avec comme objectif, non pas de changer la société, de briser la domination du capital, mais d’être une force d’alternance contre la droite berlusconienne. Ses actuels dirigeants font savoir leur exaspération quand reparaît le mot d’ordre d’Enrico Berlinguer : être à la fois parti de lutte et de gouvernement.

Si vous ne voulez pas que le parti communiste français connaisse le même  sort, avec les mêmes conséquences désastreuses pour la société et les travailleurs français, il y a urgence à réagir.


Pierre Laroche, PCF Paris 5
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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 16:16

NON A LA LIQUIDATION DU PCF !

 

ASSEMBLEE,

Samedi 27 octobre 2007

De 10h30 à 13h00 au Gymnase Huygens, 10 rue Huygens, Paris 14ème (métro Raspail)

 

Les luttes s’aiguisent. La nécessité de faire vivre notre parti se vérifie encore davantage. Pleinement engagés en tant que communistes, nous constatons une forte attente vis-à-vis du PCF chez de nombreux salariés et militants syndicalistes.

 

On est loin de la vision du parti définitivement « tourné vers le passé » et condamné au « déclin inéluctable » que la direction du PCF présente à nouveau dans le relevé de décisions adopté au CN des 6 et 7 octobre. 

 

Ce CN a confirmé la volonté de la direction de poursuivre jusqu’au bout le processus de mutation-liquidation et de précipiter les choses. La requalification tactique du « congrès extraordinaire » en « assemblée extraordinaire » ne change pas l’objectif et le calendrier.

 

Les 8 et 9 décembre, solennellement devant les media, en présence de 1000 « délégués », elle va engager ce qu’elle veut être la dernière phase du processus jusqu’au congrès de fin 2008. Dans le même temps, complètement disqualifiée elle-même, elle continue à disqualifier le Parti.

 

Communistes décidés à ne pas laisser notre parti disparaître ou devenir une coquille vide, nous devons faire vite.

Beaucoup d’éléments montrent la persistance du PCF et de ce qu’il représente dans le pays. De plus en plus de communistes prennent conscience de la menace et refusent la perspective de disparition du Parti. Nous l’avons vu à la Fête de l’Huma. Mais cette opposition reste très peu visible.

 

Le 27 aura lieu à Paris, à l’initiative des fédérations du PCF du Nord et du Pas-de-Calais une manifestation nationale contre la politique de Sarkozy, en conclusion des « marches pour l’emploi », organisées dans leur région. On peut se féliciter de cette initiative du Parti en tant que tel dans la suite du mouvement qui va démarrer le 18. Elle contredit la direction dans sa stratégie.

 

A cette occasion, plusieurs structures du PCF de Paris, banlieue et province organise une assemblée de 10h30 à 13h00 au Gymnase Huygens, 10 rue Huygens, Paris 14ème métro Raspail. La démarche du texte d’appel « Pas d’avenir sans PCF – Nous ne voulons pas que le PCF se saborde mais qu’il retrouve sa raison d’être » y sera exposée.

 

Tous les communistes et sympathisants qui s’y intéressent sont fraternellement invités.
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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 12:57

Non à la récupération de la mémoire de Guy Môquet

 

Suivant la consigne du Président de la République, le ministre de l’éducation fera lire lundi 22 octobre dans les établissements scolaires la dernière lettre de Guy Môquet avant son assassinat.

 

Guy Môquet, jeune résistant communiste de 17 ans, lycéen au Lycée Carnot dans le 17ème arrondissement de Paris, avait été arrêté le 15 octobre 1940 par la police du régime collaborationniste de Pétain. Il a été fusillé comme otage par les nazis le 22 octobre 1941 à Chateaubriant avec 26 de ses camarades dont Charles Michels, député communiste du 15ème arrondissement.

 

Certains enseignants refuseront de lire la lettre qui n’entre pas dans les programmes scolaires. D’autres la liront en expliquant les circonstances dans lesquelles elle a été écrite. Nous respectons pleinement le choix de chacun.

 

Mais nous n’acceptons pas l’opération de récupération de l’histoire à laquelle se livrent MM. Sarkozy et Darcos.

La dernière lettre de Guy Môquet à sa famille est poignante mais a peu de signification historique en elle-même. Le ministre dans sa circulaire aux proviseurs n’invite pas à la replacer dans son contexte historique, encore moins à réfléchir sur ce pour quoi les résistants ont combattu. Le président Sarkozy s’apprête à servir au journal de 20 heures, avec des trémolos dans la voix, des boniments consensuels pour tenter de s’approprier à nouveau la mémoire de grandes figures progressistes du pays, Guy Môquet après Jean Jaurès, en omettant bien sûr d’évoquer le contenu de leurs combats.

 

Et pour cause. Sa politique renie chaque jour les acquis de la Résistance dont la mort de Guy Môquet et de ses 26 camarades a été un premier jalon. Elle contredit les idéaux de justice sociale, d’égalité, de paix et d’amitié entre les peuples pour lesquels ils sont tombés.

Il est donc important d’effectuer quelques rappels, devant la grossière manipulation politique.

 

- Guy Môquet et ses camarades ont tous été arrêtés par la police de Vichy puis exécutés par les nazis parce qu’ils étaient communistes.

 

- La Résistance, dans laquelle les communistes ont joué un rôle très important, aux côtés d’autres, syndicalistes, gaullistes… est à l’origine des grandes conquêtes sociales et démocratiques de la Libération. Elles sont en particulier issues du Programme du Conseil national de la Résistance, adopté le 15 mars 1944. Les communistes ont joué un rôle décisif dans leur mise en œuvre dans les gouvernements d’après-guerre.

En relisant le programme du CNR, on comprend pourquoi Sarkozy occulte le sens du combat de Guy Môquet.

Tirant les leçons des années 30 et de la guerre, le programme du CNR prévoyait en effet entre autres:

 

1° « l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie » et « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques ». A la Libération, des secteurs fondamentaux de l’économie ont été ainsi nationalisés permettant leur développement au bénéfice de chacun et du pays. Par exemple l’électricité et le gaz par le ministre communiste Marcel Paul avec la création d’EDF et de GDF. Le gouvernement Sarkozy-Fillon s’applique précisément à démanteler ces services publics, à livrer au privé GDF. D’une façon générale, il soumet sa politique au MEDEF.

2° Une sécurité sociale pour tous, pour « assurer à tous les citoyens des moyens d’existence ». La Sécurité sociale, l’assurance maladie, le système solidaire de retraite ont été constitués à la Libération notamment par les communistes, établissant un droit effectif à la santé et au repos des travailleurs à la fin de leur carrière. Le gouvernement Sarkozy-Fillon poursuit au contraire le démantèlement de ces conquêtes sous le prétexte qu’elles ne seraient économiquement pas viables. Comment l’ont-elles été alors dans la France ruinée de l’après guerre ?

« la sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d'atelier ».

Après la tentative de Villepin d’imposer le CPE aux jeunes salariés, le gouvernement Sarkozy-Fillon continue à détruire le droit du travail et le contrat de travail pour établir la « liberté » de licencier que réclame le MEDEF.

4° Le CNR avait décidé d’étendre « les droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales. » Il ouvrait la voie à la décolonisation, sous l’influence notamment du PCF, seul parti à s’être toujours engagé dans les luttes anticoloniales et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Aujourd’hui, le pouvoir tente de réhabiliter l’histoire de la colonisation dont la loi indigne du 22 février 2005 reconnaît un « rôle positif ». Le gouvernement cherche, au nom de « l’immigration choisie », à piller les pays du tiers-monde et notamment d’Afrique de leurs travailleurs qualifiés. Dans le même temps, il multiplie les lois discriminatoires contre les immigrés.

5° Le programme du CNR prévoyait aussi « l’éducation gratuite de qualité pour tous ». Le gouvernement veut supprimer encore 11200 postes dans l’éducation nationale l’an prochain, renforcer la ségrégation sociale en supprimant la carte scolaire…

On pourrait continuer longuement cette liste et ce serait important. Le programme du CNR fait partie, lui des programmes scolaires.

 

Guy Môquet a pu écrire encore quelques mots avant sa mort sur une palissade du camp où il était interné. Ils sont célèbres. « Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir ». Militants communistes, nous nous efforçons de l’être. Mais ces mots ne s’appliquent vraiment pas à Monsieur Sarkozy !

 

NON à la récupération de la mémoire de Guy Môquet !

Défendons et développons les conquêtes sociales et démocratiques

de la Résistance!

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 15:20
MOQUET.jpgGuy Môquet était un communiste !

Poème retrouvé sur Guy Môquet le jour de son arrestation le 15 octobre 1940.

« Parmi ceux qui sont en prison
Se trouvent nos 3 camarades
Berselli, Planquette et Simon
Qui vont passer des jours maussades

Vous êtes tous trois enfermés
Mais Patience, prenez courage
Vous serez bientôt libérés
Par tous vos frères d’esclavage

Les Traitres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d’ici
Pour instaurer le socialisme

 

Main dans la main Révolution
Pour que vainque le communisme
Pour vous sortir de la prison

Pour tuer le capitalisme

Ils se sont sacrifiés pour nous
Par leur action libératrice »

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