Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

A LA UNE

NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 20:57

Déclaration de 5 secrétaires fédéraux du PCF, communiquée à la presse le 12 avril 2010. Plusieurs sections et cellules du PCF s'y associent déjà.

 

 

Le prochain congrès du PCF doit se tenir en décembre 2010

 

Une déclaration de 5 secrétaires fédéraux du PCF

 

 

 

L’exécutif national du PCF a fait voter par le Conseil national des 27 et 28 mars 2010 la tenue d’un congrès extraordinaire les 18, 19 et 20 juin prochains.

Le CN du 16 avril devra en acter les modalités.

Il est d’ores et déjà annoncé que l’on fera le point sur « la mise en œuvre » de l’orientation stratégique du Front de gauche, que l’on ouvrira la réflexion sur les échéances électorales à venir, que l’on adoptera une « feuille de route » sur les transformations de notre parti, que l’on procédera au changement de secrétaire national.

 

Tout cela fait beaucoup pour un congrès « d’étape » : en réalité, c’est l’ordre du jour d’un vrai congrès qui est prévu, alors qu’au 34e congrès, il n’était alors question, à cette occasion, que de procéder au remplacement de la secrétaire nationale.

 

Nous sommes soucieux de la vie démocratique de notre parti. Nous savons que l’organisation d’un congrès du parti pour que la discussion parte de nos organisations de base (cellules, sections), nécessite du temps si l’on veut vraiment qu’il se déroule dans des conditions démocratiques, avec la participation réelle des communistes à la réflexion et à l’élaboration de la décision.

 

C’est impossible avec le calendrier proposé, alors même que les résultats obtenus lors des élections régionales soulignent la nécessité d’un débat approfondi sur les choix stratégiques et les contenus.

 

Les communistes en expriment le besoin dans les fédérations et les sections. Sans le temps nécessaire, les communistes auront l’impression que l’on tranche à leur place.

 

On ne peut pas, pour nous, dire, de manière aussi caricaturale que dans le rapport du dernier Conseil national, que le "Front de gauche s’ancre et s’enracine", que sa démarche est un succès, alors que notre parti perd la moitié de ses élus et que nous ne parvenons pas réellement à incarner le vote sanction contre la politique du pouvoir, ni le relais politique des luttes !

Nous sommes, entre autres, confrontés au défi d’une abstention populaire massive. La reconquête de l’électorat populaire, l’action en direction du monde du travail, doivent être vraiment au centre de nos préoccupations.

L’analyse de la société, de ses mutations, de ses violences, du désespoir, du repli sur soi mais aussi des résistances, des solidarités, des potentialités d’interventions citoyennes, celle des recompositions politiques et de nos rapports aux autres formations de gauche, et au mouvement social, celle du rôle et de la place du PCF dans ce contexte est indispensable et mérite de prendre le temps nécessaire, d’autant que la tentation demeure chez certains d’utiliser le Front de gauche pour avancer dans le sens de l’effacement du PCF.

La question de la perspective politique d’ici 2012 comme celle de l’indépendance du Parti sont toujours autant posées.

 

Tenir un congrès bâclé et organisé dans la précipitation donnerait comme signe en direction des communistes, dans cette situation complexe et difficile pour le Parti, celui que les choix stratégiques et la ligne politique ne seraient que l’affaire de quelques initiés.

 

Aussi, nous demandons le report du congrès « d’étape » de manière à permettre l’implication réelle des communistes. C’est une nécessité pour la cohésion et le renforcement du Parti.

D'autre part, un congrès en décembre 2010, année du 90eme anniversaire du congrès fondateur du PCF, aurait une forte portée politique pour réaffirmer l'attachement très majoritaire des militants communistes de poursuivre le PCF dans les conditions actuelles de la lutte des classes.

 

L’urgence, c’est bien aujourd’hui de mettre le parti en ordre de marche pour la bataille des retraites, de mettre toutes nos forces dans le combat idéologique sur ce sujet. Avec la gravité de la crise et de ses conséquences pour notre peuple, notre parti doit être à l’offensive dans tous les domaines notamment celui de la réforme des collectivités territoriales.

Notre peuple a besoin d’un parti communiste rassemblé dans l’action, plus que jamais à l’écoute des préoccupations populaires, bref, d’un parti révolutionnaire dans la France du XXIe siècle.

 

 

 

 

Sylvain Dalla Rosa, secrétaire de la fédération des Ardennes

 

Hervé Poly, secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais

 

Frédéric Bernabé, secrétaire de la fédération de Haute-Saône

 

Eric Jalade, secrétaire de la fédération du Tarn

 

Alain Bolla, secrétaire de la fédération du Var

Partager cet article
Repost0
1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 15:43

En 2007, Marie-George Buffet n’a pas eu besoin d’un congrès pour se mettre en congé du secrétariat national.

 

Depuis la publication des travaux du Conseil national du PCF des 27 et 28 mars dans le supplément « Communistes » de l’Huma, l’incompréhension gagne parmi les communistes. Comment peut-on justifier de convoquer un congrès extraordinaire, s’étalant sur trois jours à la mi-juin, en laissant à peine quelques semaines aux adhérents pour le préparer ? En pleine bataille sur les retraites, alors qu’il y a tant besoin de débats stratégiques de fond.

 

Une des raisons invoquées par l’équipe dirigeante est la nécessité de remplacer au plus vite Marie-George Buffet comme secrétaire nationale puisqu’elle a exprimé le choix de se retirer de cette responsabilité.

 

Des camarades commencent à faire remarquer qu’en 2007, elle n’a pas eu besoin d’un congrès du PCF pour « se mettre en congé » de ce poste et devenir la candidate aux élections présidentielles de la « gauche populaire et antilibérale ». Ils ont raison.

 

Elle l’avait annoncé dans un communiqué de presse puis le Conseil national l’a entériné le 5 janvier 2007. Voici les termes du rapport de Michel Laurent : « Nous devons tout d’abord tenir compte de la décision politique de Marie-George Buffet de suspendre sa fonction de secrétaire nationale du Parti communiste français. Elle propose que son intérim soit assuré collectivement. »

 

Pourquoi ne pas faire de même cette année, en attendant qu’un prochain congrès, préparé dans des conditions respectant l’expression démocratique des communistes, procède à l’élection statutaire d’un nouveau secrétaire ?

 

Le remplacement de Marie-George Buffet ne justifie pas la convocation du congrès.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 09:01

Conseil national du PCF – 27 et 28 mars 2010

 

Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris, dans le débat sur la tenue d’un congrès extraordinaire, dimanche 30 mars (ce débat ne fera pas l’objet de résumés d’intervention dans le supplément « Communistes » de l’Huma)

 

Un congrès, c’est quelque chose de sérieux pour les communistes, pour le Parti communiste français. Même un congrès extraordinaire, même un congrès « d’étape ».

 

Surtout s’il doit durer trois jours et embrasser autant de questions qu’on nous le propose. Aussi bien sur la situation politique en général que concernant le Parti en particulier, il y a bien une exigence de débats approfondis parmi les adhérents. C’est le moins que l’on puisse dire. On ne peut pas dire que la stratégie du Front de gauche s’impose d’elle-même.

 

Donc vraiment, ce n’est pas sérieux, ce n’est pas responsable de décider d’un congrès du PCF aussi précipité. Deux mois, c’est à peine le temps entre la réunion du CN du 16 avril qui va lancer le processus du congrès et le 17 juin quand sa phase finale doit débuter. Autant dire qu’il se fera sans les communistes.

 

Convoquer ce congrès aujourd’hui, c’est, de la part de l’équipe dirigeante, qu’elle le veuille ou non, donner un signal de défiance en direction des communistes, un signe qu’elle veut faire passer une stratégie en force, notamment en vue de 2012.

 

Le congrès d’étape servirait à faire acter la poursuite de la stratégie du Front de gauche sans même que la question soit mise en discussion.

[Remarques. 1. Le texte de résolution finalement adopté par le CN le montre bien. 2. Rappelons que, contrairement aux affirmations du rapporteur, le 34ème congrès n’a pas décidé du « Front de gauche » mais du principe « fronts » et que le partenariat avec Mélenchon s’est conclu, juste quand il a quitté le PS, alors que la phase de discussion de notre congrès était achevée dans les sections].

 

Le congrès d’étape servirait à forcer la poursuite de « transformations », notamment statutaires, du Parti dans le sens de la « métamorphose » refusée au 34ème congrès. La présentation qu’a faite Patrice Bessac hier, absconde comme plusieurs l’ont fait remarquer, montre qu’il existe un projet déjà bien ficelé. Pourtant la commission créée spécialement l’an dernier sur le sujet ne s’est réunie qu’une seule fois officiellement.

 

Un autre calendrier est possible.

Tout le monde comprend que le congrès ordinaire, qui devrait avoir lieu en décembre 2011, soit avancé en juin 2011, au vu de l’échéance électorale. D’accord.

Mais rien n’oblige à tenir un congrès extraordinaire en juin 2010, de surcroît au moment de la bataille pour les retraites.

Puisque l’on évoque les décisions du 34ème congrès, une n’a pas été tenue de façon satisfaisante. Chaque année doit être convoquée une assemblée des animateurs de section. Le 5 décembre 2009, cette réunion a été complètement bâclée (pour cause de préparation des élections et de tractations laborieuses avec le Front de gauche). Pourquoi ne pas tenir sérieusement cette réunion à l’automne 2010 en lui donnant l’ordre du jour adéquat ?

 

Le Conseil national doit adopter un calendrier qui respecte les communistes et tiennent compte des priorités des luttes.

 

[Remarques.

Claude Fainzang, notamment, a aussi demandé un report de la date du congrès extraordinaire dans son intervention de samedi.

Cette autre proposition de calendrier a été rejetée très largement par le CN avant le vote sur la résolution.

Certains ont évoqué la nécessité de tenir un congrès pour acter le remplacement de Marie-George Buffet par Pierre Laurent. Y a-t-il besoin d’un congrès de trois jours pour cela avec un ordre du jour si chargé ? Cela ne peut-il pas attendre ? Il est bien imaginable de désigner Pierre Laurent par exemple « coordinateur national » en attendant le congrès normal].

Partager cet article
Repost0
28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 16:06
Partager cet article
Repost0
7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 19:18

Juin 2010 : un congrès extraordinaire expédié en deux mois ?

 

Les lecteurs de l’Humanité Dimanche daté du 7 janvier 2010, dont les membres du Conseil national du PCF, pourront lire et apprendre que le « 35ème congrès du Parti communiste français » figure sur l’agenda de juin 2010.

 

Statutairement, c’est pourtant le CN qui doit le décider et la question n’y a pas été abordée.

 

Le Comité exécutif doit savoir que les communistes seront engagés dans la campagne des régionales et dans les luttes d’ici fin mars.

Cela laisse deux mois et demi au mieux pour la préparation du congrès extraordinaire.

 

C’est sans doute un temps suffisant pour acter le remplacement annoncé comme secrétaire national par Pierre Laurent de Marie-George Buffet qui souhaite se consacrer à d’autres fonctions. Certes les statuts de 2001 stipulent que le secrétaire national est élu directement par le congrès. Mais cela seul vaut-il l’investissement?

 

Sinon que veut-on régler en 2 mois ?

Ces « transformations » du parti qui complétaient au 34ème congrès la « métamorphose », mot abandonné devant le rejet des communistes. La commission créée ad hoc s’est à peine réunie. Ce serait un vrai coup de force.

 

S’agit-il alors d’inscrire dans le marbre d’un congrès la ligne stratégique du Front de gauche en vue des élections présidentielles et législatives de 2012 ?

Ce serait plus encore qu’un coup de force !

La préparation politicienne, lamentablement laborieuse, des listes pour les régionales du « Front de gauche » suscite, dans toutes les régions, la colère et l’exaspération des communistes, l’incompréhension de beaucoup de ceux qui se reconnaissent dans le parti.

 

La stratégie du « Front de gauche » se dévoile : c’est le choix de laisser « plumer la volaille communiste » par une branche dissidente de la social-démocratie pour parfaire la « mutation-disparition » du PCF.

 

La crise du Parti s’accentue devant les incohérences, les tensions qui se développent, plus gravement encore avec son éloignement du terrain des luttes.

 

Une remise à plat totale de cette stratégie d’effacement du PCF et de ce qu’il représente est plus que jamais nécessaire.

 

Mais il y a tout à redouter qu’un congrès précipité vise à maintenir la même ligne destructrice, de plus en plus désavouée, même au prix d’un rafistolage.

 

Ce n’est pas ce dont ont besoin les communistes et le pays.

 

 

Partager cet article
Repost0