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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 13:04

Grèce : malgré le jeu de l’alternance, le parti des luttes, le KKE, consolide ses positions



Le premier ministre conservateur sortant, M. Karamanlis ne s’y est pas trompé en convoquant des élections anticipées.

Son gouvernement ne bénéficiait plus d’une légitimité populaire suffisante pour continuer la politique de casse sociale et économique, même prétextée par la crise. Le scrutin ne la lui a pas rendue.

 

Son parti, « Nouvelle Démocratie », a chuté de 42 à 34%, par rapport aux élections de 2007, et perd la majorité au Parlement.

Il passe donc la main à son rival et partenaire, le Parti socialiste, PASOK de M. Papandreou qui progresse de 38 à 44% des voix et disposera d’une majorité et d’une légitimité nouvelle pour continuer, avec plus ou moins de nuances, la politique conforme aux orientations de l’UE et du Traité de Lisbonne.

 

En Grèce, le système de l’alternance présente quelques traits caricaturaux dont la succession à la tête des deux principaux partis, sur trois générations maintenant, des chefs de deux dynasties familiales, signe de la permanence d’un clientélisme politique à tous les niveaux de la société.

 

La montée de la protestation sociale, les nombreuses luttes ouvrières, la révolte étudiante, la colère devant les incendies qui ont ravagé le pays et leurs causes, ont marqué la situation politique des deux dernières années.

L’alternance à « gauche » ne peut pas être son débouché politique. Mais, au sein même du mouvement social, elles peuvent compter sur le Parti communiste grec, KKE, pour porter une perspective politique et la construire.

 

Le KKE est parvenu à maintenir ses positions aux législatives, reculant très légèrement de 8,15% à 7,53% des voix et de 22 à 21 députés. Le vent, entretenu par les media, de l’alternance, du « vote utile » n’a pas emporté le KKE. Il n’a absolument pas effacé les importants progrès précédents (5,9% en 2004).

 

Au contraire, sur la durée, sa ligne de rigueur politique, de défense sans compromis électoraliste du monde du travail et de la jeunesse, ses positions constantes contre l’UE du capital et l’impérialisme, son travail toujours renouvelé pour l’intervention des masses dans la vie politique (loin des discours sur la fumeuse « démocratie participative ! »), permet au KKE de consolider ses positions, y compris électorales, localement comme nationalement.

 

Les tenants du pouvoir en Grèce n’avaient pas besoin de leurs forces d’appoint potentiel qu’ils n’ont pas poussées politiquement et médiatiquement dans la campagne.

Les Verts, montés en épingle ces dernières années, restent en dessous du seuil des 3% qui permettent l’entrée au Parlement : 2,6% contre 1,1% en 2004.

La coalition de « gauche » (Syryza), sorte de « Front de gauche », rassemblant des « communistes repentis » (Synapsismos), des mouvementistes, des trotskystes, des alternatifs… soutenu par le Parti de la gauche européenne, malgré ses nombreux élus locaux obtenus grâce au PASOK, recule de 5,1% à 4,5%, toujours plus loin des 15% que leur promettaient les sondages fin 2008 lorsqu’il fallait canaliser le mouvement des jeunes.

Plus inquiétant, l’extrême-droite orthodoxe gagne deux points à 5,6% contre 3,8% en 2004.

 

Communistes français, nous adressons à nos camarades grecs du KKE nos vives félicitations pour le résultat obtenu, nous savons, au prix d’efforts incessants.

L’exemple du KKE constitue un immense encouragement pour les communistes.

Il montre qu’un parti communiste historique, peut redévelopper, dans son pays, son organisation sur une ligne révolutionnaire conséquente, comme le parti de classe et de masse, au service des travailleurs dans la lutte des classes.

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