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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 20:19
Candidats étiquetés PCF sur les listes PS-MODEM : les communistes devant des choix révélateurs !


La politique de main tendue des dirigeants du PS au Modem se confirme de jour en jour au fil de la campagne des municipales. Elle varie, c’est sa propre logique, selon les situations locales et les opportunismes électoraux.

 

Dès le 1er tour, à Grenoble, Grasse, Roubaix, Dijon, Montpellier, Lyon, comme dans de nombreuses petites villes, demain au 2ème tour à Tours, à Paris…, les chefs de file du PS se proposent d’ouvrir leurs listes aux candidats du Modem.

 

Delanoë affiche sans ambages le cadre de cette alliance : il ne s’agit pas d’un rapprochement électoral de circonstance mais d’un souci d’élargir sa majorité au centre (en vue des présidentielles ?) sur la base de convergences d’idées. Pour les deux parties, le concept droite/gauche doit être dépassé pour mieux préparer l’alternance. La recomposition politique est en marche, comme en Allemagne ou en Italie.

 

Dans les villes concernées, le principe « d’union de la gauche » au plan municipal, issu des initiatives de rassemblement progressiste émanant du PCF depuis 1965, est de toute évidence caduc. Le Modem, c’est la droite, la droite libérale et pro-UE, dans ses propositions présentes comme dans sa filiation historique : MRP, Centre des démocrates de Lecanuet, UDF de Giscard.

 

Pourtant les dirigeants et encore davantage les élus du PCF refusent d’en tenir compte.

 

A Grenoble, à Montpellier, à Roubaix, à Lyon… tous les prétextes sont bons pour justifier la présence de candidats communistes sur les listes PS-Modem. Il faudrait être présents sur les listes pour « tirer à gauche » le PS tenté par le « diable Modem ».

 

Surtout, il faudrait garder des places sous peine de disparaître ! Être élus, tenir des places d’adjoints, continuer à cogérer (à des postes subalternes) les politiques au service des puissances d’argent locales, voilà ce qui devrait prédominer. Enferrés dans cette pratique, les élus estampillés PCF sont incapables d’en sortir. A Dijon, les camarades de la section du PCF ont décidé de refuser l’affiliation au PS-Modem et de présenter une liste, mais les quatre élus sortants préfèrent en place sur la liste de M. Rebsamen. C’est une caricature.

 

Exister, ce serait uniquement conserver des places d’élus, même au prix de toutes les compromissions ! Pour des communistes fidèles à leur engagement, c’est le contraire ! Nous existons parce que nous jouons un rôle actif dans la lutte des classes et seulement en conséquence nous arrachons des élus. La mutation-démolition du PCF est poursuivie à son terme, suivant l’expérience de la participation gouvernementale 97/2002 et le congrès de Martigues: « privilégier la présence dans les institutions en toute circonstance sur l’action dans l’action dans les luttes ».

 

Dans toutes les villes concernées, les communistes réagissent. A Dijon, donc, les camarades ont refusé la collaboration avec le Modem et présentent leur liste conformément aux statuts et malgré les sortants PCF locaux. A Roubaix et à Grenoble, des communistes s’expriment (voir appel) contre les alliances contre-nature. A Paris, des camarades de plus en plus nombreux, exigent le retrait des candidats étiquetés PCF des listes PS en cas d’alliance avec le Modem (voir la résolution votée par le PCF XXème et les déclarations du PCF XVème). L’opération de séduction de Delanoë en direction du centre-droit traduit une ligne politique pour 2012. Elle correspond à la politique libérale de sa municipalité, de collusion avec les trusts notamment immobiliers. Plus que jamais la question de la gravité de l’effacement du Parti communiste est posée.

 

Ne laissons pas minimiser la question des listes PCF-PS-Modem ! Il s’agit d’une question nationale. Au CN du 8 février, la direction du PCF, notamment par la voix de Marie-George Buffet, a décidé de cautionner les alliances avec le Modem, malgré plusieurs oppositions.

 

Nous ne pouvons accepter non plus l’amalgame entre ce que représente le PS et le Modem. Le prétexte est fumeux. Le Ps, il l’a montré, mène bien souvent une politique de droite. Il n’en est pas moins identifié comme un parti politique de gauche, à tort ou à raison par son histoire. Combattre « la dérive libérale du PS », en jouant au moins localement de ses contradictions, est incompatible avec l’acceptation de l’alliance avec le Modem.

 

Le Modem, formation politique précaire, à géométrie variable, est doublement un révélateur dans la période. Révélateur de l’orientation « social-libérale » d’un PS qui laisse faire ses contre-réformes antisociales à Sarkozy avant de prétendre aux postes dirigeants en 2012. Révélateur d’une direction du PCF qui renie la raison d’être de notre parti en acceptant toutes les combinaisons politiciennes.

 

Comme l’écrivent les camarades de Roubaix : « pas en notre nom !».

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