Elections cantonales : voter, faire voter communiste !
Partout où ce sera possible.
Les élections cantonales auront lieu dans la moitié du pays en même temps que les municipales. Elles n’auront pas la même signification. Du fait du mode de scrutin et du rôle des conseils généraux, la diversité des situations locales joue moins qu’aux municipales.
Le résultat de chaque parti sera mesuré nationalement, en particulier celui de notre parti, le PCF. Le vote communiste sera doublement important pour l’avenir.
Il permettra d’exprimer un rejet total de la politique au service du MEDEF accélérée par Sarkozy, un rejet dénué des ambiguïtés de la « gauche » qui attend l’alternance en 2012 et vient de permettre la ratification du traité de l’UE, version Giscard-Sarkozy.
Il permettra de marquer, après les législatives, que le Parti communiste français, outil politique historique du monde du travail en France, continue d’exister et d’être utile, ancré dans l’ensemble du pays, malgré la stratégie meurtrière qui a amené au 1,9% de Marie-George Buffet aux présidentielles, avant le congrès de la fin de l’année.
En 2001, le PCF avait réuni plus de 10% des voix sur les mêmes cantons, plus de 1,2 millions de voix sur la moitié de la France (alors que MG. Buffet n’en a rassemblé que 700000 sur tout le pays). C’était la dernière élection avant le vote sanction subi par R.Hue en 2002 de la participation au gouvernement de la « gauche plurielle ». La comparaison 2001/2008 devra être mesurée en tenant compte de ces chocs produits entre temps.
Mais sera-t-elle entièrement possible ? Depuis toujours, le Parti présente des candidats partout où il le peut. Ce ne sera pas le cas cette année. Des centaines de milliers d’électeurs ne pourront pas voter communiste.
Dans quelques cas, petits cantons à faible influence, les fédérations auront eu du mal à trouver des candidats. C’est dommage.
Mais surtout la liste des départements où les directions départementales du PCF ont préféré s’aligner dès le premier tour derrière le PS s’allonge : Somme, Corrèze, Seine-et-Marne… Plutôt que de présenter des candidats partout, elles soutiennent le candidat PS ou de « gauche » sauf dans une petite minorité de cantons où le candidat de « gauche » est adhérent du PCF. Comme ça, même pas besoin de mener une campagne responsable sur nos positions ! Sous l’aile du PS, on garde les places ! Mais on efface l’identité du Parti et on le discrédite.
Tous les prétextes sont bons pour se justifier comme pour ceux qui se retrouvent dans une liste aux municipales avec le Modem, à Grenoble avec les anciens membres du cabinet de Carignon ! Il n’est pas vrai que l’union sans principe et sans identité soit le gage du plus grand rassemblement « républicain » à gauche au second tour.
Dans ces fédérations, des communistes refusent, heureusement, ces diktats des directions qui annoncent une perspective de satellisation définitive derrière la social-démocratie.
Cette dernière ne fait pas de cadeau. En Seine-Saint-Denis, le « lieutenant » de Fabius, Bartolone s’est lancé dans l’éradication du PCF du département pour « faire entrer le 93 dans le 21ème siècle ». Cette agression suscite une saine réaction. Les élus sont amenés à (re)définir ce qui fait la spécificité d’une gestion communiste, à revaloriser l’héritage de décennies d’action locale au service des travailleurs et des habitants. Des dizaines de communistes dans chaque ville, parfois à l’écart depuis des années à cause de la ligne du Parti, sont de nouveau sollicités, « reprennent du service » face à cette provocation. Faisons tout pour qu’elle soit mise en échec !
Ensuite la réflexion salutaire devra être poursuivie et des leçons devront être tirées, dans toutes les fédérations comme au plan national!