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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 07:52

Hommage de Roland Weyl à son camarade et confrère Pierre Kaldor qui vient de mourir à l'âge de 97 ans, publié dans l'Humanité du 9 mars 2010.

Pierre Kaldor, avocat aux côtés des opprimés

Roland Weyl, avocat


À quatre-vingt-dix-sept ans, Pierre aura jusqu’au bout été fidèle à lui-même, fidèle à ses engagements, fidèle à son exceptionnelle synthèse de dévouement et de modestie.

Il avait à peine vingt-deux ans lorsqu’en 1935 déjà il assistait Marcel Willard dans la défense de Georges Dimitrov devant les tribunaux nazis. Arrêté et condamné à cinq ans de prison en 1939 pour son activité de communiste, il s’évadait pour reprendre le combat clandestin dans le Mouvement national judiciaire et faisait partie du groupe de quatre qui, avec Marcel Willard, Joe Nordmann et Solange Bouvier Ajam, allait, revolver au poing, occuper le ministère de la Justice et faire prisonnier le ministre de Vichy, le sinistre Gabolde…

La paix revenue, pendant un demi-siècle avocat des opprimés et des victimes du colonialisme, plus particulièrement aux côtés des peuples d’Afrique, il allait pendant les soixante-cinq ans écoulés être et rester un actif du Secours populaire après en avoir été le secrétaire général à la Libération, un actif de l’Afaspa (Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique) dont il était le président d’honneur, et plus récemment l’un des membres les plus assidus de notre association Droit solidarité. Avocat honoraire au barreau des Hauts-de-Seine, il en était encore un membre actif et vigilant de la commission des droits de l’homme.

En Allemagne, on porte aujourd’hui le deuil de celui qui fut l’animateur victorieux de la bataille contre les berufsverbote, les interdits professionnels, qui prétendaient chasser de la fonction publique, et notamment de l’enseignement, ceux et celles qu’on suspectait de sympathies communisantes.

Toutes nos pensées fraternelles sont aujourd’hui avec Charlotte, que sa passion musicale l’avait fait rencontrer dès avant la guerre quand elle participait à la Chorale populaire de Paris, qui pendant plus de soixante-dix ans partagea ses peines et ses joies et fut si souvent son indispensable soutien (jusqu’à avoir eu un rôle décisif dans son évasion de Clairvaux), et à notre camarade François, son fils, qui a pris son relais parmi nous et dans le combat judiciaire aux côtés des victimes des injustices sociales.


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commentaires

E
<br /> Cette nouvelle m'attriste.<br /> <br /> J'ai connu Pierre au sein de l'AFASPA. il était encore présent sur notre stand lors de la dernière fête de l'Huma.<br /> C'était un communiste sincère et humble qui, malgré une vie héroïque, ne se mettait jamais en avant.<br /> <br /> Un exemple à suivre.<br /> <br /> <br />
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