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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 10:38

LE COMMUNISME EST L’AVENIR DE L’HUMANITÉ

Texte adopté par la section de Béziers du PCF; en débat au sein des sections du Sud et Ouest Biterrois.

L’heure de vérité est arrivée. La famine menace dans les jours à avenir les populations de 40 pays. Plus de 2 milliards d’êtres humains vivent avec moins d’un Euro par jour. Les guerres du pétrole ravagent l’Irak, l’Afghanistan, la Tchetchénie, la Palestine...

Plus de 65 000 transnationales capitalistes et leurs 800 000 filiales s’affrontent dans la jungle éco­nomique, pillent sans vergogne ni état d’âme, les richesses issues du travail et de la nature, régentent le monde pour les profits de leurs dirigeants.

Les forces du capitalisme mondialisé prétendent réduire le monde à une marchandise. L’existence de la vie sur la planète est mise en cause par ce mouvement destructeur d’accumulation du capital. Sur la terre entière les partisans du capitalisme et l’ensemble de leurs alliés honteux ferment les portes de l’avenir. Il n’y aurait plus de futur commun.

En France, le pouvoir d’achat de la majorité de la population est en chute libre. En 20 ans la part des richesses stérilisées  dans les profits capitalistes est passée de 40 % à plus de 50 %. Pour la première fois depuis la décennie 50 la jeunesse n’espère plus une vie meilleure que celle de ses aî­nés. La bourgeoisie classe dominante proclame sans fard son objectif: en finir avec toutes les soli­darités construites au long de l’histoire. La contre révolution est à l’œuvre.

En France, comme dans l’ensemble des pays capitalistes développés l’abstention massive des tra­vailleurs manuels et intellectuels, des exploités est le fait marquant de toutes les consultations électorales. Dans nos quartiers populaires elle touche de 60 à 70 % des électeurs.

De dures luttes comme contre le CPE sont parfois victorieuses mais nous ne proposons plus une perspective politique mobilisatrice, enthousiasmante. Résistance et révolte, sursauts politiques comme l’apport de gauche au succès du NON au référendum tentant d’accélérer le processus d’in­tégration de l’Europe capitaliste, si nécessaires, ne suffisent pas!

Pourtant, pour l’instant victorieuse, la bourgeoisie ne doit sa puissance qu’à la faiblesse des ex­ploités. L’échec de la construction du socialisme en URSS et dans le «camp socialiste», l’incapa­cité à dégager une réalité autogestionnaire, à se défaire des réflexes bureaucratiques de domina­tion et de soumission pèsent lourd.

C’est cependant à partir de la réalité française que nous pouvons retrouver le chemin des victoires politiques, modifier radicalement ce qui rend notre projet de jour en jour plus inaudible depuis quarante ans. Le courage et le dévouement des militants ne sont pas en cause. La responsabilité est dans nos choix stratégiques d’alors, véritable contre sens, dont la condamnation est aujourd’­hui rendue compréhensible par l’évolution historique.

Quarante ans de prééminence donnée aux résultats électoraux immédiats, au maintien à n’importe quel prix de positions institutionnelles, démarche maintenant étendue aux scrutins organisant l’Europe capitaliste, à des abandons théoriques, politiques et idéologiques ont ramené le mouve­ment communiste français, PCF en particulier, au statut de copie du parti social démocrate domi­nant associé à tous les niveaux à la gestion des affaires du capital. La «mutation» plonge loin ses racines ! L’objectif unique d’un débouché électoral dans le cadre de l’union de la gauche est un échec, constatable et constaté par une majorité de communistes comme des citoyens.

N’étant plus contrainte sur sa gauche par un mouvement révolutionnaire puissant, la social démo­cratie s’effondre en Europe, patine et s’installe dans le bipartisme en France, renonce à son nom, à des objectifs autrefois proclamés. 

Rien de tout ceci n’est fatal.

L’esprit de mai 68 reste majoritaire, la révolte, la résistance aux injustices, ce qui existe encore d’organisation de classe, ce qui naît dans les luttes, reste une base solide pour relancer la perspec­tive révolutionnaire en France et dans le monde.

La permanence de l’idéal communiste est une caractéristique nationale. L’idéologie dominante ne peut complètement effacer l’expérience théorisée des exploités.

Un autre projet politique est possible.

Il faut en finir avec la confusion et l’esprit de capitulation qui règnent depuis trop longtemps dans les rang de ceux qui déclarent défendre les exploités. Seule la lutte anticapitaliste clairement défi­nie permettra à l’ensemble des travailleurs et à la grande majorité du peuple de se rassembler et de vaincre. C’est en retrouvant les idées et connaissances construites, au cours du développement des luttes de classes, du marxisme, que le Parti communiste jouera à nouveau le rôle pour lequel il existe.

Portons toute l’attention nécessaire à l’esprit des premières lignes du Chapitre II du «Manifeste du parti communiste». Les communistes ne recherchent aucun monopole de la lutte pour la transfor­mation de la société. Ils entendent simplement y contribuer avec tous ceux qui y ont intérêt, à éga­lité de devoirs et de droits, et en tirant les leçons des erreurs commises, dans la fraternité si chère au cœur des travailleurs et de tous ceux qui portent haut le rêve de la justice sociale.

Il n’y a pas de mystère de la mondialisation et de la globalisation: seule la concentration capita­liste supranationale et le gigantisme des fortunes privées portent toute la responsabilité de la frac­ture sociale. L’affrontement dans la «jungle de la guerre économique» pour «conquérir des parts de marché» organise le pillage. Ce sont elles qui détruisent de plus en plus l’économie notamment par les OPA, les restructurations, les délocalisations et l’investissement non productif. Avec leurs valets dans les gouvernements et les institutions européennes et mondiales, elles sont res­ponsables. C’est cette force capitaliste supranationale qui détruit les potentialités de chaque homme, de chaque nation, de chaque civilisation. Aujourd’hui tous les peuples de la planète peuvent concevoir et réaliser un développement matériel et culturel extraordinaire grâce à l’accu­mulation des connaissances humaines, à la réduction des gaspillages et des pollutions, à la révolu­tion informatique qui n’en est qu’à ses débuts.

L’obstacle peut être franchi.

Le naufrage de la pensée capitaliste comme celui de la pensée social démocrate est patent. Dans un combat de plus d‘un siècle l’opposant au marxisme cette dernière n’a cessé de prédire que la paix sociale descendrait sur terre par la concentration capitaliste et que le «socialisme» survien­drait de lui même. Le contraire s’est produit.

Nous devons en tenir compte pour trouver la voie de la libération de l’exploitation capitaliste. Les travailleurs et la grande majorité du peuple ont besoin de la souveraineté sur l’outil de travail, d’une mobilisation autogestionnaire autour d‘objectifs conduisant à la libération de la servitude fruit de la société capitaliste et son remplacement par une société autogestionnaire qui seule permettra l’épanouissement social et culturel de l’homme vers le communisme.

Au moment où le sentiment de défaite demeure difficile à supporter nous réaffirmons notre confiance en l’avenir et dans les capacités combatives que recèlent les forces unies des tra­vailleurs et des peuples.

Il n’y a pas de forteresse imprenable.

Reprenons le cours du savoir partagé entre tous: économique, politique, historique, la philosophie matérialiste n’a pas fini de fonder notre engagement. Reprenons le cours de la construction quoti­dienne du Parti de classe et de masse dont ont besoin les exploités face au capitalisme mortifère.

L’ensemble du salariat, donc 95 % du peuple ont besoin d’une organisation au plus près de leur vie, de leur travail, dans le quartier, à l’entreprise, consacrée à l’action politique libératrice de l’i­déologie dominante aidant chacun à prendre conscience des antagonismes profonds, irréductibles qui existent entre les détenteurs du capital, dont le but est le profit immédiat maximum, et ceux qui n’ont pour richesse que la vente de leur force de travail.

La peur de la vérité, c’est le renoncement à la révolution. La révolution sera un passage décisif pour l’accès de la majorité aux  pouvoirs et aux connaissances nécessaires au devenir autogestion­naire de l’humanité.

Nous appelons tous les communistes de cœur et de raison à se rassembler, à débattre et à décider eux même de l’avenir du communisme et de leur Parti. Ceux qui prédisent sa fin en seront pour leurs frais comme depuis 1848, comme depuis 140 ans.

UN PARTI COMMUNISTE DE MASSE ET DE CLASSE EST NÉCESSAIRE AUX SALARIÉS FRANÇAIS.

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