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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 08:58
Section du PCF Paris 15ème

130 rue Castagnary

75015 PARIS

01 48 28 60 05

                                                                                                   Au camarade André GERIN

5 avenue Marcel Houël

BP 24

69200 VENISSIEUX

 

 

Paris XV, le 26 mai 2008,

 

 

Cher camarade,

 

Nous jugeons qu’il est nécessaire que tous les communistes qui entendent s’opposer à la liquidation du PCF et participer à son relèvement sur une base de classe, travaillent ensemble.

 

Dans cet objectif, il est impératif de prendre la peine de préciser ce que peut et doit être la démarche commune, notamment dans la période de préparation du 34ème congrès.

 

Dans ce sens, depuis quelques semaines, nous multiplions les échanges avec des responsables d’organisations du parti. Comme Marie-Christine Burricand t’en a informé, nous avons rencontré des camarades de la section de Vénissieux.

 

Le 30 avril, tu as adressé personnellement à notre secrétaire, Emmanuel Dang Tran, une lettre, transmise en copie à un certain nombre de camarades. Tu lui fais part de l’état de ta réflexion sur la situation du PCF et son avenir. Nous avons par ailleurs pu entendre et lire dans les media plusieurs de tes interventions dans la dernière période.

 

Le monde du travail, le pays ont besoin du PCF pour mener la contre-offensive, idéologique et politique, à la mondialisation capitaliste. Pour nous, cette question ne se pose pas. La question qui se pose est celle que les communistes reconquièrent leur Parti, lui rendent sa raison d’être face à la direction liquidatrice.

 

L’expérience nous montre depuis la « Mutation » et le congrès de Martigues, que l’unité des communistes n’est possible que dans leur organisation historique, le PCF.

Par ailleurs, le projet explicite de la direction sortante d’en finir avec la référence communiste a été désavoué par les électeurs aux présidentielles et par les adhérents à l’assemblée extraordinaire de décembre dernier.

 

Pour transformer ce rapport de force, rompre avec la stratégie d’effacement, le reniement des fondamentaux communistes, l’alignement sur le PS, rompre avec les directions qui la conduisent, il est nécessaire que les militants, les organisations du parti qui s’y opposent passent à un nouveau stade de structuration.

 

Ce dont nous avons besoin tient en deux points :

1-     gagner une visibilité nationale. Nous devons donner un point de repère dans le PCF pour tous les adhérents du PCF, pour les communistes qui en ont été éloignés afin qu’ils le réinvestissent et se réapproprient leur parti, pour tous les militants du mouvement social à la recherche d’une organisation politique qui dégage la perspective politique, face au consensus UMP/PS sur les questions principales. 

2-     se donner les moyens de faire vivre, de reconstituer nos organisations du Parti, cellules, sections, fédérations… en alimentant leur bataille idéologique et leur activité dans les luttes.

 

C’est dans ce sens que nous devons poser la question du changement de direction, et non d’abord en terme de personne, de compétition de personnalités comme au PS.

 

Pour nous le congrès doit être une étape dans un processus de reconquête du PCF, très importante dans le rassemblement des communistes pour l’avenir. Mais ce n’est pas « ça passe ou ça casse » comme tu l’écris.

 

Pour faire avancer cette démarche, nous partageons la proposition d’une rencontre nationale avant les vacances d’été. Nous sommes prêts à l’organiser en région parisienne, par exemple le samedi 28 juin.

 

Nous devrons faire de cette réunion un événement national montrant la détermination d’organisations du parti, de militants à rompre avec la mutation-liquidation du PCF. Elle devrait être le moment de cadrer notre démarche par un texte d’appel, annonçant l’établissement d’une coordination nationale, la perspective d’un texte alternatif pour le congrès.

 

Comme tu le vois, nous avons besoin d’une démarche collective et il est de notre responsabilité de veiller à la construire. En toute fraternité, André, nous pensons qu’il n’est plus temps de multiplier les déclarations individuelles. Nous savons qu’il faut se méfier des manipulations des media bourgeois. Mais certaines de tes interventions, notamment l’article du Nouvel Economiste du 11 avril, nous déconcertent comme d’autres camarades.

 

Concernant la possibilité d’une action lors de rencontre prévue par la direction du parti à Tours le 14 juin, dont la symbolique ne nous a pas échappé, nous pensons qu’elle ne sera opportune que si nous sommes en état d’y associer un nombre significatif de camarades.

 

Nous aurons une idée demain, à l’occasion d’une assemblée de communistes de région parisienne, du potentiel de mobilisation.

 

Voilà les éléments que nous voulions soumettre à ta réflexion comme à celle des autres camarades.

 

Amitiés communistes,

 Le secrétariat de section,

 Emmanuel DANG TRAN, Albert BARRE, Josette GAWSEWITCH, Henri DERRIEN


 


En lien :

 

réponse d'André Gérin au PCF Paris 15


lettre de Stéphane Auriol à André Gérin

réponse d'André Gérin à Stéphane Auriol


"Camarade Libéré" - article du Nouvel économiste sur André Gérin

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commentaires

J
Si Maurice Thorez revenait aujourd'hui sur terre, il serait sans doute catastrophé par l'état de l'économie française, PIB composé à 70 ou 75 % de "services", friches industrielles à perte de vue..., et s'écrierait peut-être (pour la seconde fois!!!): "Produire d'abord!!!"<br /> <br /> Tu es peut-être partisan du boycott des élections municipales mais quand o, s'y présente (et qu'on les gagne), il faut s'attendre à rencontrer des patrons et tout le monde n'a pas la chance de rencontrer des industriels qui investissent.
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J
Moi aussi, j'aime bien les citations:<br /> « Aujourd'hui, je considère que les capitaines d'industrie sont nos alliés. Sur Vénissieux et autour de la ville, nous travaillons main dans la main avec les patrons de PME<br /> et avec la chambre de commerce et d'industrie. J'ai des relations étroites avec le représentant du patronat Rhône-Alpes, avec l'UIMM, le conseil économique régional, la CGPME... des relations de travail. » AG<br /> <br /> Je ne pense pas que le grand Maurice se reconnaitrait dans les patouilles du petit André avec l'UIMM...
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J
Le grand Maurice en 1946:<br /> <br /> « Nous avons répété expressément au cours de notre campagne électorale que nous ne demandions pas au peuple le mandat d’appliquer un programme strictement communiste, c’est-à-dire reposant sur une transformation radicale du régime actuel de la propriété et des rapports de production qui en découlent. Nous avons préconisé un programme démocratique et de reconstruction nationale, acceptable pour tous les républicains, comportant les nationalisations, mais aussi le soutien des moyennes et petites entreprises industrielles et artisanales et la défense de la propriété paysanne contre les trusts. »<br /> <br /> http://biosoc.univ-paris1.fr/histoire/textimage/texte35.htm<br /> <br /> <br /> Moi, j'aime bien les citations (au moins de temps en temps) et il me semble qu'au moins historiquement le camarade Gérin a raison!<br /> <br /> La perspective politique aujourd'hui ce n'est pas 1 enfilage de luttes qui devraient peu à peu faire boule de neige mais c'est poser la question d'une union populaire, d'une union de la Nation pour faire face à la catastrophe planétaire qui menace de tout emporter. Dans ce cadre l'appel au PME (sous 1 forme plus élaborée qui reste à déterminer) est 1 élément essentiel d'1 politique communiste dans la France de 2008.<br /> Par ailleurs dans la situation de crise sociale d'aujourd'hui, je vois mal 1 maire, même communiste, faire l'impasse sur l'attrait de sa commune pour les entreprises (si on veut des prolétaires, il faut qu'ils aient du boulot); ce qui ne veut pas dire appeler à des privatisations ou à de la sous-traitance des services municipaux. Dans ce cadre il faut comprendre que l'expression d'1 élu n'est pas similaire à celle des organes du parti (quand ceux-ci fonctionnent...).<br /> Il y a derrière tout ça des débats de fond, notamment sur le rôle d'1 parti d'avant-garde (qui fait bien défaut aujourd'hui).
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G
Les thèmes de discussion que tu évoques sont le reflet de contradictions réelles, présentes dans la réalité sociale, et ne peuvent pas se trancher par la seule discussion, même franche, et il y a fort à parier que les positions resteront inchangées, et qu'on perdra notre salive et notre énergie. Les camarades du quinzième ne me frappent pas par des positions particulièrement "bobo-gauchistes". Et on est toujours le bobo, ou le gauchiste, de quelqu'un. Bref on ne va pas y arriver en posant des préalables, ni d'un coté ni de l'autre. Comme disent les communistes chinois : "le consensus est une bonne chose. Mais c'est lent."
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P
Il n'est pas pour moi question de Messie : je veux simplement que les copains antiliquidateurs arrêtent de tourner en rond avec les prises de position de GERIN dans les domaines où il dérange. <br /> <br /> Qu'on en discute une bonne fois.<br /> <br /> Pourquoi le secrétariat de section du 15ème a t-il publié ce courrier qui aurait dû rester, comme il était rédigé, une correspondance privée ?<br /> <br /> Voilà pourquoi j'ai "défouraillé".<br /> <br /> J'ai écrit par ailleurs que tant que la discussion n'aura pas eu lieu sur les questions de nation, république, laïcité, immigration, on n'avancera pas.<br /> <br /> Rappelez-vous les collectifs antilibéraux et leurs 130 propositions qui faisaient l'impasse sur les mêmes sujets : il n'était pas possible pour les composantes de ces collectifs de tomber d'accord sur une position commune. <br /> <br /> Ils étaient d'accord sur un point "tuer le PCF" mais il y avait ces cailloux dans les chaussures (et aussi des communistes qui ne voulaient pas mourir).<br /> <br /> Nous qui avons en commun la volonté de faire revivre le PCF, arriverons-nous à nous réunir sur toutes ces questions ?
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