(législatives Aisne, voir aussi l'article en lien: les communistes de la 2ème circ. investissent deux candidats clairement PCF, hors des marchandages du Front de gauche)
Conseil national du PCF du 16 janvier 2012
Intervention de Corinne Bécourt, fédération de l’Aisne
Les communistes ont un rôle déterminant à jouer dans la période dans les luttes contre la politique patronale, les plans d’austérité, la super-austérité qui se prépare, sous l’égide de l’Union européenne, qu’elle que soit la majorité élue en 2012.
Notre objectif, c’est d’élever le niveau de la riposte des travailleurs.
C’est dans cette priorité politique que rentre la nécessité de battre la droite et de déjouer l’opération Marine Le Pen destinée à détourner la colère populaire.
C’est aussi pour cela que nous ne devons pas laisser d’illusions sur une nouvelle alternance électorale à « gauche », même avec une gauche « dans sa diversité ».
La référence affichée de Mélenchon, c’est 1981 avec Mitterrand et la gauche plurielle avec Jospin dont il était ministre.
1997-2002 : c’est l’expérience qui a fait le plus reculer notre Parti dans le gouvernement qui le plus privatisé.
Pour 2012, nous devons être clairs dès maintenant. Le débat ne peut pas être esquivé dans les rangs du Parti.
Hollande est aligné sur l’Europe du capital : c’est sa cohérence politique, c’est un constat. Pour moi, il faut annoncer que nous ne participerons pas à un gouvernement
PS, que nous ne rentrerons pas dans une nouvelle majorité derrière le PS.
De son côté, Mélenchon indique, tactiquement, à titre personnel, qu’il ne participera pas à un prochain gouvernement socialiste. Il en a déjà bien profité… Ce serait grave que le PCF apparaisse être en retrait sur lui.
Ma conviction, c’est que ce dont le pays a besoin, c’est d’un PCF renforcé sur la base de son identité.
Le Front de gauche, paraît-il, attire beaucoup de socialiste. Je ne sais pas si c’est une bonne chose.
En tout cas, nous ne pouvons pas accepter qu’il supplante peu à peu l’organisation communiste, comme certains dirigeants le demandent explicitement dans des appels publics. Jamais les communistes ne l’ont décidé.
Dans ma fédération, l’Aisne, certains voudraient faire prévaloir le Front de gauche et ses accords politiciens sur le PCF et le respect de nos statuts. C’est grave !
Les communistes de la 2ème circonscription, le Saint-Quentinois, ont voté. Conformément aux statuts du Parti, ils se sont prononcés à une forte majorité pour des candidatures PCF aux législatives clairement identifiées, ancrées dans les luttes, les entreprises, les quartiers, dont celle de l’élu communiste de Saint-Quentin.
Il est inadmissible que la direction fédérale bafoue elle-même les statuts du Parti, qu’elle essaie d’aller à l’encontre de la décision des communistes pour imposer les marchandages du Front de gauche. J’ai la confirmation ici que le malaise est quasi-général dans les fédérations.
C’est dangereux pour l’avenir du Parti. C’est révélateur sur le Front de gauche.
Les communistes de la circonscription ne laisseront pas démobiliser. Le maire de Saint-Quentin, c’est Xavier Bertrand !
Les luttes qu’ils animent pour l’emploi et les salaires, contre la précarité, les expulsions, la fermeture programmée de deux écoles s’intègrent encore plus dans la montée de la riposte générale. Elles sont les meilleures armes contre le capital, les politiciens à son service, le FN.
Pour que les électeurs puissent relayer ces luttes, pour que le Parti se renforce, il faut que tout le PCF soutienne les candidats que les communistes ont choisis.
commenter cet article …