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NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 11:42

IL S'AGIT DU TEXTE PROPOSE PAR LA DIRECTION SORTANTE (deuxième partie). NOUS LE PUBLIONS DANS SA VERSION  ORIGINALE DELIVREE AUX MEMBRES DU CN. POUR INFORMATION. NOS CAMARADES INTERVIENDRONT POUR EXPRIMER NOTRE TOTAL DESACCORD AVEC CETTE PROPOSITION.



DEUX FILS ROUGES DE NOTRE DEMARCHE :

-          DEMOCRATIE ET INTERVENTION CITOYENNE.

Dans tout ce que nous allons entreprendre, nous voulons mettre la démocratie, l’intervention et la participation active des citoyens au cœur de la construction du changement. Face aux dérives autoritaires et à la confiscation des pouvoirs de décision qui caractérisent les processus de mondialisation actuels, la participation des citoyens aux décisions devient une exigence universelle, une condition de la construction d’une autre mondialisation humaine et solidaire, à tous les échelons, France, Europe et monde.

Placer sans attendre cette souveraineté du peuple au centre de notre  pratique et de nos actes politiques, doit devenir une marque de fabrique de notre démarche, de notre identité communiste d’aujourd’hui.

Il s’agit d’un levier formidable, comme l’ont montré aussi bien la campagne pour le « non », que les élections municipales ou la conduite démocratique de nombreux mouvements sociaux.

Dans les élections municipales, l’élaboration des projets et des listes, la conduite des campagnes et aujourd’hui des gestions ont marqué cette originalité. Les élus communistes sont un point d’appui essentiel pour faire vivre cette démarche qui vise à redonner en toutes circonstances du pouvoir  aux citoyens. La conquête d’un nombre grandissant de ces élus est un de nos objectifs.

Nous chercherons à pousser en toute occasion cette démarche participative dans la vie politique, avec l’atout que constitue le fait d’être un parti de militants et d’élus sur le terrain.

-          UNITE DES EXPLOITES ET DES DOMINES.

Nous voulons aussi faire reculer en toutes circonstances les divisions qui affaiblissent le salariat et le mouvement populaire. Combattre toute forme d’exploitation, d’oppression, de domination suppose de rassembler toutes celles et tous ceux qui en sont victimes, dans la lutte pour s’en libérer.

Or, les conditions de cette lutte se sont considérablement modifiées. La mondialisation rapproche les humains en même temps que la domination capitaliste aiguise les antagonismes, divise les exploités. L’affirmation de l’individu est l’enjeu d’un affrontement sur le sens du collectif. Le renouvellement du monde du travail avec le doublement du nombre des femmes salariées depuis les années soixante et le développement du secteur des services, les nouveaux modes d’organisation du travail rendus possibles par les nouvelles technologies de l’information, l’explosion de la précarité, de la parcellisation, des emplois à temps partiels, la mise en concurrence exacerbée à l’échelle européenne et mondiale ont brouillé les repères anciens.

 

Pourtant la domination du capitalisme mondialisé est le fait d’une classe sociale, celle des grands capitalistes,  qui a conscience d’elle-même, et qui exerce son pouvoir sur l’immense majorité par des choix politiques.

 

Face à elle, il ne s’agit donc pas de courir après la « conscience de classe » telle qu’elle s’exprimait dans la culture ouvrière d’antan. En donnant à la lutte des classes son contenu contemporain,  nous voulons aider à construire l’unité de toutes celles et ceux qui ont intérêt à s’émanciper des dominations actuelles, la conscience de leur intérêt commun à partir de leurs différences de situation – ouvriers, employés, femmes et hommes salariés de toutes catégories, précaires, intellectuels, travailleurs sans papiers, sans-emploi, paysans, étudiants, retraités –, de leurs engagements multiples, de l’affirmation de leurs aspirations à l’autonomie et à l’épanouissement individuel. C’est un nouveau défi, quand tant de salariés estiment, parfois pour le regretter, que leur avenir se construira non pas avec les autres, mais contre les autres ou tout au moins en se protégeant d’eux.

 

 

UN DEBAT INDISPENSABLE SUR LES GRANDS AXES DE TRANSFORMATION

La réussite du changement passe par  une confrontation d’idées et de projets,  publique, permanente, exigeante, dans la population comme entre les forces sociales et politiques. La question des moyens, des ruptures  auxquelles il faudra procéder pour  parvenir à changer réellement la vie dans le monde tel qu’il est, des réformes structurantes auxquelles la gauche ne pourra se dérober est incontournable. Pour les forces de gauche, ne pas affronter ce débat, c’est miner leur crédibilité, car c’est sur cette question que bute le changement.

Voilà pourquoi nous mettons en débat trois grands axes de transformation que nous jugeons nécessaire. Ces réformes sont à nos yeux des issues possibles aux immenses blocages du système actuel, des alternatives à ses logiques destructrices. Ce n’est donc pas une perspective lointaine que nous remettons  à plus tard,  encore moins un idéal inaccessible. Nous savons qu’une société ne se transforme pas d’un bloc. Nous voulons faire avancer des changements ici et maintenant.

 

Quels sont à nos yeux les trois grands axes de changement incontournables ?

 

1.      UN NOUVEAU MODE DE DEVELOPPEMENT.

Notre projet, c’est d’abord dans tous les domaines la promotion d’un nouveau mode de développement, qui soit à la fois durable, soutenable, renouvelable sur le plan écologique ; générateur de nouvelles solidarités sociales, d’épanouissement individuel et d’émancipation humaine ; démocratique et citoyen sur le plan politique, dans la gestion des villes comme des territoires, dans celle des lieux de production comme de consommation et de services.  

Cela suppose notamment de promouvoir :

-un véritable droit à la qualité de la vie, qui s’affirme dans un rapport plus accessible, plus équilibré, plus raisonnable, plus maîtrisé avec la nature ; dans la protection de grands biens communs de l’humanité comme l’eau ou l’énergie des dérives de la marchandisation ; dans un droit à la ville et à des territoires solidaires, qui englobe la qualité du logement, de l’urbanisme, des transports, des équipements scolaires, culturels, de santé, de loisirs, des espaces verts, la qualité de l’air, de l’eau, de l’urbanisme ; dans une autre conception de la consommation, moins inégale, plus responsable socialement, moins soumise à la rentabilité ; dans une alimentation de qualité appuyée sur des agricultures respectueuses des territoires.

- un nouveau mode de production, avec de nouveaux pouvoirs pour les salariés, un nouveau type de croissance (et non la décroissance) qui repense les contenus de celle-ci : comment produire, en faveur de qui et pour répondre à quels besoins ? Une politique industrielle et énergétique qui, appuyée sur une grande politique publique de recherche, mette l’innovation au service de productions nouvelles, utiles socialement, capables de relever les défis d’un développement écologique, plus économe en énergies et en ressources.

- une société de partage informationnel qui diffuse les savoirs et les cultures, favorise la diversité, l’échange, la mise en commun, libère les capacités créatrices des individus ; une société qui réhabilite la science et le progrès des connaissances en assurant sa maîtrise sociale effective.

- de nouvelles solidarités de progrès social, qui fassent reculer les inégalités, n’opposent pas les salariés entre eux, mais soient construites sur des droits, garantis pour tous, tout au long de la vie à l’emploi, à la formation, à de bons salaires, au logement, permettant par l’accès au savoir et à la culture le développement des capacités de chaque être humain.

-une conception du travail  débarrassée de ses aliénations, qui fasse reculer les précarités et les inégalités, favorise les créativités, reconnaisse les qualifications, où les travailleurs retrouvent du pouvoir sur la conception et la finalité du travail. 

-une protection sociale étendue à tous les âges de la vie, de la naissance au grand vieillissement, qui assume l’accès de tous aux progrès de la santé comme un choix de civilisation partagé ; une reconnaissance nouvelle des droits de la jeunesse à l’autonomie dans l’accès  à la formation, au logement, à l’emploi, à la culture  dès  la sortie du système éducatif secondaire.

-des financements nouveaux et élargis pour tous ces progrès sociaux qui mettent à contribution la masse croissante des capitaux et des revenus financiers et favorisent ainsi leur réorientation vers le développement humain.

-une maîtrise sociale et démocratique des marchés, comme outil essentiel d’un nouveau mode développement.

Cette nouvelle maîtrise publique des marchés, aujourd’hui dominés par le capitalisme financier, est une condition d’un mode de développement respectueux des droits sociaux et des défis écologiques. Cette maîtrise passe notamment :

-une autre gestion de la production et du marché des biens de consommation courante, donnant des droits de regard et des pouvoirs d’intervention aux salariés dans les entreprises et aux consommateurs dans la cité.

-une appropriation publique et sociale des biens communs de l’humanité,   une maîtrise publique du développement avec une conception étendue, renouvelée et démocratisée de pôles, de services et d’entreprises publics.

-un marché du travail où domine progressivement la sécurisation des parcours d’emploi et de formation, à l’opposé de la précarisation actuelle, allant progressivement vers un dépassement des aliénations du salariat actuel.

-une maîtrise publique des marchés financiers, du crédit et de la monnaie, avec notamment la création de pôles publics bancaires et de fonds d’investissements publics décentralisés, et une bataille acharnée pour réorienter l’action de la BCE.

 

2.      UNE SOCIETE DE LIBERTES, UNE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE

-Libertés, égalité, fraternité

Notre projet, c’est celui d’une société d’individus libres, autonomes et solidaires entre eux. Nous ne voulons ni d’une société de caserne, ni d’une  jungle où règne le chacun pour soi.

Nous croyons à l’initiative et à une créativité libérée. Nous croyons à la pleine égalité des droits et refusons toutes les dominations.

 Nous voulons mener de front combat anticapitaliste et combat féministe. Nous agissons en faveur d’une égalité réelle pour les femmes fondée sur des conquêtes nouvelles pour leur émancipation, sur de nouveaux droits, de nouveaux rapports entre les femmes et les hommes, loin de la logique de domination patriarcale pesant sur leur vie publique ou privée.

Nous croyons à la diversité et refusons toutes les discriminations. Nous croyons à la fraternité et refusons tous les racismes. Nous croyons à la culture, à son potentiel d’émancipation, d’ouverture à l’autre et refusons toutes les censures. Nous croyons aux potentiels de la révolution numérique et informationnelle qui peut mettre en partage les savoirs, la culture et l’information, et refusons les prétentions capitalistes à les enfermer dans les logiques de marchandisation.

Nous croyons à une société de libertés, au respect des individus, de leur dignité parce qu’elle est le chemin d’une émancipation  partagée.

-Des pouvoirs nouveaux pour une démocratie citoyenne et participative

Notre projet, c’est l’exigence démocratique poussée jusqu’au bout. Nous refusons la présidentialisation et la pipolisation de la vie politique, les dangers de pouvoir personnel qu’elles comportent. De surcroît, à l’heure du progrès des connaissances, de la diffusion des savoirs et de la circulation accélérée de l’information, ce sont des conceptions archaïques. Nous refusons aussi que les salariés continuent d’être exclus des principaux pouvoirs de décision économiques au profit d’actionnaires tout-puissants qui se moquent de l’intérêt général.

Révolutionner la démocratie, c’est promouvoir trois grandes réformes :

-la démocratisation de nos institutions, de nos modes d’élection, du rôle du Parlement, de l’élaboration des lois ; la création d’un statut de l’élu qui permette dans toutes les assemblées élues de démocratiser l’accès à la fonction d’élu et de revaloriser son rôle.

-la promotion à tous les niveaux  d’une démocratie participative dotée de réels pouvoirs d’intervention accessibles en permanence à tous les citoyens .

-la création d’une véritable démocratie sociale qui développe de nouveaux droits et pouvoirs pour les salariés et leurs syndicats dans les entreprises et les territoires, qui repense  le rôle et la responsabilité des entreprises dans l’intérêt général. Il s’agit d’engager un processus de démocratisation sociale et économique d’ensemble qui mette en cause la concentration des pouvoirs dans les mains d’actionnaires, de fonds, de puissances financières toujours plus importants et toujours plus éloignés du contrôle démocratique.

Ces trois grands axes de démocratisation doivent être poussés jusqu’au niveau des institutions et des pouvoirs de l’Union européenne, ainsi qu’au niveau des grandes instances internationales.

 

3.      REFONDER L’EUROPE ET CHANGER LE MONDE

-Changer l’Union européenne en profondeur, en refonder les principes.

Notre projet, c’est celui d’un changement de cap très profond des politiques et de la conception de l’Union européenne, jusqu’à la mise en chantier d’un nouveau traité fondateur de l’Union européenne.

Les forces politiques qui ont piloté les traités successifs de l’Union, en l’enfonçant dans un processus néo-libéral et atlantiste, ont conduit la construction européenne dans une impasse. Les « non » français, néerlandais, et irlandais attestent d’une véritable crise de légitimité des choix actuels. Le traité de Lisbonne est caduc et les dirigeants actuels ne sont porteurs d’aucune réponse réelle durable à cette situation. Ils verrouillent le débat, au risque de nourrir le  rejet pur et simple de l’idée européenne.

Pourtant, le besoin d’Europe , d’une construction donnant des atouts à chacun des peuples pour faire face aux nouveaux enjeux du monde, leur apporter des réponses est pressant. Les politiques actuelles de l’Union sont un verrou pour le changement, mais obtenir leur réorientation, créer de nouveaux rapports de force à ce niveau, pourrait en faire au contraire un levier pour le changement.

Des luttes nouvelles expriment ces besoins et se développent. La convergence des forces de transformation n’a rien d’automatique. Les coordinations syndicales se renforcent. Le travail de la GUE au Parlement européen, du PGE qui regroupent désormais vingt partis et 11 autres observateurs sont des cadres précieux que nous voulons développer. Nous voulons agir dans la durée et à une échelle nouvelle, en lien avec toutes les forces européennes qui le souhaiteront.

De premiers objectifs rassemblent que nous voulons pousser, contre la généralisation des précarités et des dérégulations sociales, pour de nouvelles sécurités et droits sociaux ; pour une Europe de paix, contre les logiques de guerre et d’Otanisation ; contre la directive de la honte ; pour une profonde démocratisation de la conception de l’Union et de ses institutions.

Au-delà, la crise de légitimité actuelle, inédite dans l’histoire de la construction européenne, confère une grande responsabilité au PCF et aux autres forces disponibles pour ce combat en France et en Europe, pour reconstruire l’ambition d’une Europe démocratique, sociale et pacifique, et initier dans ce sens une bataille de longue haleine pour la mise en chantier de grands principes d’un nouveau traité fondateur. Cela suppose d’imaginer des formes d’implication citoyenne inédites dans chaque pays et à l’échelle de l’Union sur ces enjeux européens.

Les élections européennes de 2009 seront l’occasion d’amplifier cet effort.

 

-Un monde solidaire pour garantir la paix

Dans chaque domaine, il devient désormais indispensable d’agir du local au mondial. Les batailles contre les délocalisations, pour faire de l’eau un bien commun sont des exemples éloquents de ces liens nouveaux entre toutes les échelles de batailles.

Paix et développement sont désormais les deux faces d’un même combat, car inégalités de développement, concurrences exacerbées, logiques impériales et rivalités de puissance fournissent les ingrédients permanents d’un dangereux cocktail fauteur de guerres.

Nous voulons unir contre les logiques de guerre, pour une solution  durable au conflit israélo-palestinien, pour la relance du combat pour le désarmement, pour la transformation des grandes institutions internationales, la promotion de maîtrises publiques et collectives et de principes de multilatéralisme à l’opposé des stratégies prédatrices, unilatérales et hégémoniques du capital.

 

ETRE A L’INITIATIVE POUR DE NOUVELLES DYNAMIQUES POLITIQUES A VOCATION MAJORITAIRE

Mettre en débat les grandes transformations nécessaires et se donner les moyens politiques de leur réalisation sont les deux faces d’un même problème. Pour favoriser de nouvelles dynamiques populaires, ne pas laisser les forces sociales et politiques de gauche dans le désarroi où elles se trouvent, des initiatives politiques s’imposent.  Nous proposons d’agir dans les directions suivantes :  

 

-AMPLIFIER TOUTES LES RIPOSTES   

Face à un  pouvoir et un patronat qui frappent aussi brutalement contre le monde du travail, et qui parient sur le découragement des forces de résistance, la première des exigences est de rendre espoir à notre peuple, donc ne pas laisser le gouvernement et le patronat poursuivre leur travail de destruction, de ne pas banaliser la moindre atteinte à la dignité de notre peuple,  la moindre injustice, la moindre remise en cause de nos libertés et de nos avancées sociales.

 

Amplifier toutes les ripostes, jusqu’à les rendre victorieuses, est la première des exigences auxquelles nous voulons consacrer toutes les forces du Parti communiste, de ses militants, de ses élus. En favorisant les mobilisations et les rassemblements les plus larges, nous voulons arracher toutes les améliorations possibles  et  remettre en cause l’orientation ultralibérale que veulent imposer Sarkozy et le Medef.

Riposter, c’est faire face à la domination idéologique de la droite, d’autant que ce matraquage fait des dégâts et qu’une partie de la gauche fait sienne les idées de renoncement. C’est le sens de notre campagne « la Bourse ou la vie », que nous voulons amplifier, parce qu’elle lie les questions les plus quotidiennes, comme le pouvoir d’achat, aux racines de la domination financière. C’est une campagne essentielle, à partir de laquelle nous voulons intervenir sur toutes les questions, du local au mondial, en démasquant la réalité du raisonnement ultralibéral et en portant nos propositions alternatives.

Comme parti politique, nous considérons que la responsabilité des partis de gauche est directement engagée. La passivité ou le sectarisme, alors que la droite charge sabre au clair, sont des éléments favorisant le découragement au sein du mouvement populaire, ouvertement visé par le pouvoir actuel. Nous agissons et nous continuerons d’agir pour que la gauche soit un des acteurs de la résistance à cette offensive destructrice.

Pour notre part, nous considérons que le plus grand nombre d’hommes et de femmes de progrès doivent pouvoir agir ensemble, et que tout doit être fait pour rassembler dans la riposte les citoyens, les salariés, les intellectuels, les forces politiques et sociales qui le souhaitent. 

 

-DES CONSTRUCTIONS MAJORITAIRES POUR LE CHANGEMENT.

Nous le savons, de la seule riposte, pourtant indispensable, ne découlera pas le rassemblement sur des choix politiques alternatifs. Il faut s’atteler, à l’appui de ces luttes,  à cette construction en sachant  qu’elle n’a d’avenir qu’en intégrant dans le  contenu même de son élaboration, l’objectif d’être portée et garantie par une dynamique populaire majoritaire.

Des leçons de nos expériences passées.

Cette dynamique est celle d’un mouvement populaire qui prend conscience des obstacles qui se dressent devant lui pour les lever, assume le caractère pluraliste de cette construction et en arbitre les débats. « Primauté au mouvement populaire », avons-nous affirmé depuis les années 80, après l’échec d’alors de  l’union de la gauche, et de son gouvernement auquel nous avions participé.

Aujourd’hui, il nous faut tirer les leçons de nos tentatives successives pour permettre une réelle  appropriation populaire des objectifs et des conditions du changement, expériences qui nous ont fait éprouver la très grande difficulté de ce défi. Nous avons en effet beaucoup tenté depuis vingt ans, dans un contexte il est vrai très difficile, marqué par la vague néolibérale qui a bouleversé le champ politique, emporté une partie de la gauche et décrédibilisé la politique elle-même. Nous avons changé beaucoup de nos conceptions et de nos pratiques, mais aussi tâtonné et commis des erreurs. Nous n’avons pas toujours accordé cette « primauté «  à nos actes et à nos décisions politiques

 L’expérience de la gauche plurielle a ainsi été marquée à plusieurs reprises par une surdité de notre part vis-à-vis du mouvement social et progressiste. L’expérience du rassemblement antilibéral, après la victoire du « non », a été marquée à chacune de ses étapes par un rétrécissement de sa représentativité dans le peuple de gauche. La dynamique populaire a largement fait défaut. Nous n’avons pas su prolonger la dynamique de 2005 en proposant, immédiatement après la victoire du « non », un objectif, un cadre et une méthode susceptibles d’éviter la confusion qui a marqué l’échec de cette tentative. Confusion nourrie par des divergences entre plusieurs des composantes de ce rassemblement et  notre parti sur les finalités mêmes de cette construction.

A l’inverse, le formidable travail citoyen lors de la campagne du « non »,  notre travail sur les listes et les projets municipaux ont mis en évidence l’efficacité d’une démarche d’appropriation populaire réussie. Nous tirons notamment de toutes ces expériences une conviction renforcée que rien n’est plus efficace que de mettre l’essentiel de nos efforts au service de l’intervention populaire et citoyenne. Et que la condition première en est de ne jamais perdre ou laisser s’amoindrir notre pleine autonomie d’expression et d’action.

 

La crise d’alternative à gauche.

C’est donc par un processus démocratique d’amplification de l’intervention du peuple, des citoyennes et des citoyens, favorisée par un effort constant et des initiatives politiques de notre Parti que nous voulons recréer les conditions d’une alternative de changement, du rassemblement de la gauche sur un projet de transformation mobilisateur. Notre objectif demeure une majorité, un gouvernement, une présidence de la République qui impulseraient une politique de gauche porteuse de grandes réformes transformatrices.

Aujourd’hui, cela paraît inaccessible. La crise et les divisions de la gauche sont une des forces du pouvoir sarkozyste, qui s’emploie d’ailleurs à les aggraver. Alors que les élections locales de mars 2008 ont été un succès pour elle, une victoire de la gauche aux élections nationales demeure improbable, tant la crise d’alternative que vit la gauche est patente. Et cela concerne toutes les forces de gauche, dont aucune ne peut prétendre à elle seule reconquérir le pouvoir.

Chaque force est confrontée à ce défi. La conversion définitive du PS au social-libéralisme est ouvertement revendiquée en son sein, mais ce choix social-libéral, l’alliance avec le centre, seraient des impasses. Ils décrédibiliseraient encore la perspective de changement, boucheraient la voix au rassemblement des forces de gauche (pour le Parti communiste, la participation à des majorités ou des gouvernements est impossible si cela ne permet pas des améliorations réelles dans la vie de notre peuple), et rendraient hautement improbable la victoire sur une droite mobilisée et rassemblée.

Le Parti communiste refuse et refusera cette voie du renoncement. Sous cette variante du social-libéralisme. Ou sous celle de sa contrepartie d’extrême gauche qui, en affirmant que le débat est clos, qu’aucun effort ne rendra possible un rassemblement de la gauche, ferme par avance la porte à toute perspective de changement.

Nous sommes pleinement conscients de la très grande difficulté que nous rencontrons nous-mêmes face à cette question de la crédibilité d’un rassemblement majoritaire des forces de gauche rendant possibles de réelles transformations. Sinon comment expliquer que les électeurs nous aient placés au plus faible niveau électoral de notre histoire lors de la présidentielle de 2007 ?

Mais il n’est pas vrai que la question soit tranchée. Le peuple de gauche a fait la victoire du non en 2005. Son vote lors des élections locales de 2008 et tant de luttes où se retrouvent  des hommes et des femmes de toutes les sensibilités de la gauche témoignent de la persistance des valeurs de gauche, et d’une critique croissante du libéralisme, même à l’heure de la confusion des repères. Nombreux sont celles et ceux, y compris dans l’électorat socialiste que les débats et les évolutions actuels du PS désarçonnent, qui souhaitent un projet combatif et audacieux.

Voilà pourquoi nous parions sur leur intervention, la relance d’un débat de projet mieux ancré dans les enjeux contemporains, la confrontation d’idées, la ténacité dans la volonté de rassemblement de toutes celles et ceux qui souhaitent amorcer de nouvelles dynamiques, refaire émerger du neuf à gauche.

 

-UNE GRANDE INITIATIVE DE RASSEMBLEMENT

Notre démarche suppose donc une construction populaire permanente, pour discuter, élaborer et porter des projets de changement jusqu’à leur réussite ; une construction unitaire permanente avec des cadres, des fronts, des alliances adaptés aux contenus portés et aux échéances affrontées ; la volonté continûment affichée d’inscrire ces constructions dans le cadre d’une transformation durable de la société et du monde.

C’est pourquoi nous  proposons d’ouvrir dans la durée un cadre de débat et d’élaboration politiques inédit : de créer partout où c’est possible, dans les quartiers et sur les lieux de travail,  dans les ripostes engagées, des lieux de rencontre où, quelques soient leurs formes,  les citoyens, les salariés, avec toutes les forces politiques et sociales qui le souhaitent, avec des intellectuels, des créateurs, les acteurs du mouvement social, puissent se rencontrer, s’informer, se confronter et construire ensemble les fronts les plus larges possibles visant des objectifs politiques précis. Il s’agirait de travailler à faire naître une véritable dynamique politique nationale d’élaboration d’un nouveau projet politique de transformation.

Ces espaces pourraient prendre des formes diversifiées, évoluer en fonction des besoins et des possibilités du processus initié. L’essentiel, c’est leur objectif : animer en permanence une dynamique populaire et citoyenne la plus large possible pour construire les réponses aux questions posées, dans la vie, par les luttes sociales et démocratiques : quelles réformes une politique, des institutions, un gouvernement de changement devraient-ils promouvoir ? Et les imposer dans le débat politique.    

Ces espaces doivent devenir le lieu d’un véritable bouillonnement démocratique où toutes les idées visant au changement pourront s’exprimer et se nourrir les une les autres. Et où celles et ceux qui le souhaitent pourront prendre ensemble des initiatives politiques (de travail, de luttes, de débat et de batailles d’idées, d’éducation populaire…) et créer pour cela les formes (comités populaires, collectifs, fronts…) permettant de les mener à tous les niveaux, du local au national et au-delà, avec l’objectif de faire grandir des exigences et de gagner.

Pour y contribuer, le Parti communiste proposera et prendra lui-même les initiatives permettant aux formations de gauche d’exposer et de confronter leurs analyses et leurs objectifs, les points communs et les différences, et aux citoyens d’apporter à ce débat et de contribuer à ses évolutions.

L’ambition est celle de la construction progressive d’un Front populaire et citoyen qui pourrait lier le développement de cette dynamique citoyenne et l’objectif d’une union de forces politiques de gauche susceptibles de prétendre construire dans notre pays une majorité de changement.

Ce processus impliquerait des étapes, des rendez-vous qui devront être définis pour mesurer l’avancement de ce travail et lui donner de nouvelles impulsions.

Dans cette démarche, nous pensons que ni l’action des forces politiques représentatives, ni la dynamique citoyenne et populaire – liées par leur objectif, mais autonomes l’une de l’autre – ne doivent être chapeautées par quelque cartel que ce soit. Les partis qui le veulent concourent – et c’est notre choix – à faire vivre ces lieux de citoyenneté , à donner toute l’ampleur possible aux fronts d’idées et de luttes qui s’y forment.

Ce travail politique n’est pas pré-déterminé par la question des alliances ou des fronts électoraux, car ce serait réduire à tout moment le champ des acteurs visés par cette démarche, et du même coup la portée de cette démarche.

En revanche, il sera nécessaire de prendre en permanence les initiatives politiques unitaires, d’alliances les plus adaptées, en sachant que notre autonomie, comme celle largement revendiquée des autres acteurs sociaux et politiques, doivent être vécues comme des atouts et non des handicaps.

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 10:44

-LES ELECTIONS EUROPENNES DE 2009

Toute notre bataille pour le changement se joue désormais à la fois à l’échelle de notre pays, de l’Europe et du monde. Les élections européennes doivent être l’occasion de mettre en avant nos ambitions de changement et rassemblement à l’échelle de l’Union.

 Nous pourrions pour cela mener une campagne véritablement européenne, tant dans son contenu que dans la composition des listes, en les composant comme une liste nationale avec des acteurs et des actrices des mouvements sociaux et démocratiques de France et d’Europe, et en coopération avec des partis progressistes de toute l’Europe, du PGE et du groupe de la GUE au -Parlement européen.

-UN NOUVEL INTERNATIONALISME

Face au capitalisme mondialisé, les résistances et les forces alternatives ont besoin elles aussi de d’une vraie dynamique de rassemblements et d’action collective. Nous devons là aussi changer d’échelle. Nous tiendrons à Paris les 15 et 16 novembre une initiative internationale pour réfléchir aux conditions et aux objectifs d’un internationalisme de nouvelle génération. Il s’agit dorénavant avec toutes les forces politiques et sociales engagés dans des luttes contre les dominations de créer des passerelles, de construire ensemble des perspectives, des réponses concrètes, des actions communes ou convergentes.

Les luttes nationales ne sont pas épuisées, loin s’en faut. Le non français l’a montré. En Amérique latine les changements politiques se construisent pays par pays. Mais rapprocher ces forces  au plan mondial, c’est incontestablement se doter d’atouts indispensables pour ouvrir la voie à des changements progressistes  dans la durée.

******************

 

L’AVENIR DU PCF

 

Faut-il, dans ces conditions et avec de telles ambitions, repenser l’avenir du PCF ? Cela nous paraît incontournable. Et si nous voulons le faire de manière efficace, c’est en lien direct avec les exigences du monde actuel et du projet tel que nous le définissons aujourd’hui.

La première des questions à se reposer est simple : faut-il une force politique pour animer ce combat ? Nous le pensons. Penser les bouleversements du monde, quand tant de forces veulent enfermer cette pensée ; faire de la politique une grande affaire populaire et citoyenne quand tout est fait pour éloigner le plus grand nombre de nos concitoyens de la politique ; élaborer des idées d’émancipation quand tout est fait pour les discréditer ; unir des forces de transformation susceptibles de porter un projet politique quand tout est fait pour les diviser, les opposer ; construire des majorités de changement quand l’état de la gauche donne le sentiment que c’est impossible…tout cela appelle une organisation, un parti qui mette en commun et rende efficace l’énergie de toutes et ceux qui veulent contribuer à cette construction.

Dire le besoin de cette force dans les conditions d’aujourd’hui ne suffit pas. Les questions que nous nous posons sur l’avenir de notre parti sont de même ampleur que celles qui nous poussent aujourd’hui à repenser le monde, l’espérance révolutionnaire, les processus de changements, la place qu’ils doivent faire à l’intervention populaire. Nous aussi, nous devons changer d’époque.  

Crise de projet, crise de la politique, crise du communisme… pour relever ces défis, il nous faut aussi nous révolutionner, pour construire, à partir du meilleur de ce que nous sommes, une force porteuse d’avenir, identifiée à un projet d’émancipation du XXIème siècle, unie sur ce projet, une force dynamique, capable de mettre sa créativité politique au service de l’intervention populaire,  de larges rassemblements à vocation majoritaire, ouverte à toutes celles et ceux qui souhaitent s’engager dans ce combat.

Le PCF est-il cette force ? Doit-il se transformer ? Ou faut-il s’engager dans la création d’une autre force politique? Ces questions ont fait l’objet de nombreux débats depuis l’élection présidentielle. Le PCF dispose d’atouts indéniables, d’acquis précieux, que nous ne voulons pas perdre. Il est une force qui compte. Mais son affaiblissement des trente dernières années  montre combien il lui faut se renouveler pour que des millions de nos concitoyens, et notamment la jeunesse, reconnaissent en lui cette force.

Pour répondre aux défis de changement qui s’imposent à nous, nous faisons donc aujourd’hui  un choix : engager de profondes transformations de notre parti pour devenir cette force. La voie de transformations du PCF nous apparaît plus féconde que celle de la recherche de la constitution d’un autre parti aux contours incertains. Certains vont parmi nous jusqu’à parler d’un processus de métamorphose. Pour l’heure, l’important est de s’accorder sur la nature des évolutions nécessaires. Elles pourraient prendre plusieurs directions.

 

Un choix communiste du XXIème siècle.

Nous devons affronter à ce propos une contradiction évidente. Nous pensons que le communisme doit continuer d’être une référence  fondamentale de notre action. Le communisme politique a beaucoup apporté aux combats d’émancipation dans notre pays, et surtout les valeurs de mise en commun, les nécessités objectives de dépassement des exploitations, des aliénations et des dominations  prennent de l’actualité avec les évolutions du monde actuel. Notre visée, repensée à l’aune des enjeux contemporains, conserve toute son actualité.

Mais il nous faut en même temps reconnaître la « crise du communisme » qui brouille fondamentalement notre image. Il ne paraît pas possible de contester les éléments objectifs et subjectifs de cette « crise », notamment : l’échec tragique des expériences qui se sont réclamées du communisme au XXème siècle ; le poids persistant du rapport qui a été le nôtre avec le modèle soviétique ; l’écart considérable qui sépare notre vision du communisme d’expériences, d’ailleurs elles-mêmes fort différenciées, qui s’en réclament aujourd’hui ; les difficultés politiques que connaissent aujourd’hui les partis communistes partout dans le monde, et leur grande hétérogénéïté.

Assumer notre choix communiste aujourd’hui, à partir d’une analyse renouvelée et actualisée du monde, nous renvoie donc au besoin impérieux de confronter ce qui est à dépasser, et ce qui est en train d’émerger pour faire vivre une conception neuve du communisme, en somme une espérance révolutionnaire en prise avec les réalités et les aspirations de notre temps.

Nous devons faire beaucoup plus pour donner sens à notre projet contemporain,  sans en rester aux mots, pour au contraire leur donner du sens dans leur pleine actualité ; pour rendre visible au plus grand nombre, notamment aux jeunes, que la continuité de notre choix s’accompagne de ruptures, fondatrices d’une nouvelle conception du communisme, que nous ne nous reconnaissons dans aucune expérience, passée ou actuelle, qui niait ou nierait les droits de la personne, ne serait pas fondé sur le respect de toutes les libertés fondamentales et la volonté de développer la démocratie comme ressort du développement humain.  Tant que notre démarche communiste ne sera pas perçue pour ce qu’elle est aujourd’hui, mais restera collée aux images du passé, notre combat sera handicapé. Nous devons changer notre image, notamment en nous engageant  à retravailler les symboles qui nous identifient dans la société, et qui pourraient mieux donner à voir le communisme du XXIème siècle qui est le nôtre.

 

 

Un parti ancré dans les enjeux contemporains et le débat d’idées.

De l’analyse du monde que nous esquissons aujourd’hui découle une exigence : il nous faut reprendre avec une vigueur renouvelée et avec constance un travail d’analyse, un effort théorique pour comprendre les bouleversements du monde, saisir ses contradictions. Le mouvement populaire a besoin d’une pensée  créative, imaginative, en perpétuel mouvement. Nous devons y contribuer en faisant de la confrontation d’idées un atout. La pertinence de notre projet est une condition de notre efficacité. L’actualisation de notre projet, son ancrage dans les enjeux contemporains  suppose un éveil permanent aux réalités émergentes, aux innovations, une culture de travail, de débat, de confrontation d’idées, une ouverture résolue à toutes les énergies intellectuelles et militantes qui veulent penser les enjeux de dépassement du système capitaliste.

Nous devons traduire cette volonté politique sans tarder en actes, en repensant progressivement les lieux et les outils de ce travail théorique et intellectuel permanent, en donnant à voir cette ambition  dans la société, en étant beaucoup mieux un lieu où se confrontent toutes les pensées émancipatrices, celles issues de la pensée de Marx, qui nous a fondée et connaît aujourd’hui un renouvellement important dans le monde, et toutes celles qui émergent dans les bouleversements de la pensée et du monde actuels. Ce bouillonnement doit aller de pair avec une meilleure mise en commun des expériences militantes pour construire du savoir et de la pensée.

Nous devons dans le même esprit répondre à la demande d’un travail de formation militant beaucoup plus exigeant. Nous restructurons pour cela un dispositif de formation moderne et adapté à tous les niveaux du Parti.      

 

 

Une force d’action et d’intervention populaire et citoyenne

Pour placer la démocratie, l’appropriation populaire des objectifs et des conditions du changement, les efforts de rassemblement au cœur de notre projet politique, toute notre activité doit être prioritairement tournée vers la mise en mouvement de l’intervention populaire. Parti d’action, impliqué dans la construction des luttes, nous voulons aider cette intervention à se déployer comme mouvement politique. Cela implique un effort de créativité et d’ouverture sur des formes de l’engagement politique dans la société d’aujourd’hui , plus participatives, plus démocratiques, plus diversifiées.

Et parce que nous faisons de  la politisation citoyenne une clé du changement, nous voulons recréer une activité d’une tout autre ampleur dans les entreprises et dans un très grand nombre de quartiers populaires où elle fait gravement défaut, en cherchant à mieux comprendre pour y parvenir les potentiels mais aussi les obstacles nouveaux qui se dressent devant cet objectif. La coordination de notre travail dans ces lieux, entreprises et quartiers populaires, devra être réorganisée et mieux impulsée.       

Tout cela signifie également que nous devons tourner davantage le fonctionnement de toutes nos structures vers l’aide à la créativité et au rayonnement militant de chaque adhérent et de chaque élu : dans leurs lieux de vie et d’activité, dans les structures de proximité ou les réseaux dans lesquels ils agissent, dans les territoires dans lesquels ils sont ancrés.  Nous devons   donner à chacune et chacun les moyens de déployer une action politique qui nourrisse l’action, le débat de propositions, le rassemblement du plus grand nombre.

En retour, l’élaboration de nos orientations doit donner à une grande place à leurs réflexions, à leurs suggestions, à la confrontation et à la diffusion de leurs expériences. La mise en commun de cette activité sans cesse démultipliée doit être sensiblement renforcée pour permettre de lui donner force, sens et efficacité. Les différents échelons de coordination, départemental, régional, national doivent mieux jouer leur rôle en ce sens, en s’appuyant davantage sur la richesse de l’expérience militante.  Les collectifs de travail du Conseil national notamment doivent s’attacher à toujours mieux associer l’ensemble du potentiel créatif militant dans sa diversité d’expériences, veiller à ce que ces expériences et leurs productions soient mises à disposition de tous. Des nouveaux outils de circulation de l’information doivent être mis en place pour cela.

 

 

Une force ouverte et renouvelée.

Devenir le parti porteur de ce projet, c’est devenir un parti bien plus large en nombre et en diversité de forces militantes. Cela ne va pas de soi. Il nous faut décider de donner à cette ambition le sens d’une initiative politique majeure, visible dans la société, en ouvrant le Parti communiste aux femmes et aux hommes de gauche qui cherchent les voies d’un combat plus efficace, aux salariés dans leur diversité d’aujourd’hui, à toutes celles et ceux qui veulent transformer l’ordre actuel sans avoir forcément la même histoire, les mêmes références, la même culture que nous, et en faisant en sorte que ces adhérentes et ces adhérents se sentent pleinement à l’aise dans un parti qui les respecte à égalité avec tous les autres.          

Ouvrir et renouveler  le parti, c’est aussi donner la pleine mesure de notre engagement féministe,  que ne subordonnons plus au combat anticapitaliste. Etre vraiment un tel parti, c’est rompre en notre sein avec un modèle et des pratiques  issus d’une époque où les femmes étaient minorées, voire absentes de la représentation politique, sans parité. La fragilité de nos progrès en la matière doit nous tenir en alerte.

Le parti pris de la jeunesse.

Nous devons décider d’engager un travail d’ampleur, durable, visible avec la jeunesse, qui cherche les voies d’un engagement politique renouvelé, que nous pouvons aider à faire émerger mais qui ne se fera pas sans leur implication directe. La jeunesse précarisée, la jeunesse des quartiers populaires, le jeunesse lycéenne et étudiante sont à la fois très proches des engagements qui sont les nôtres et très éloignés de nos traditions d’engagement politique.  Ce doit être un axe prioritaire du renouvellement et de transformation du parti communiste.  

Un parti impliqué dans la gestion

Le dévouement  et la proximité de nos élus sont reconnus. Mais leur principal atout est de parier sur des conceptions démocratiques renouvelées de l’intervention citoyenne et de l’exercice de leur mandat. C’est un atout indispensable au moment où les contradictions entre exigences de changements et contraintes financières qui encadrent les politiques publiques ne cessent de se resserrer. En ce sens, les élus tiennent une place essentielle dans notre démarche. Ils sont une source d’expériences et d’expérimentations dans les processus démocratiques de constructions populaires et politiques que nous voulons déployer. Ils sont aussi une source d’enrichissements permanents de notre projet, confrontés en permanence à l’exigence de réponses aux attentes de changement. En faire élire chaque fois que c’est possible et les aider à réussir est essentiel.

 

Une force solidaire, un parti d’éducation populaire et de promotion culturelle.

Notre engagement est aussi un engagement éthique, fait de valeurs que nous voulons faire vivre au quotidien. Nous ne sommes pas un parti de l’émancipation pour demain, qui en attendant sacrifierait ses militants comme des soldats pour la bonne cause. Le militantisme désintéressé qui est le nôtre est une source d’épanouissement dont il faut  refuser le dénigrement. La solidarité au quotidien, dans la cité, sur le lieu de travail, la convivialité, l’accès à la connaissance, à la culture, l’éducation populaire, le partage des savoirs sont des dimensions importantes de la vie et de l’activité d’un parti comme le nôtre, de ses rapports à la société.

Un parti démocratique, où les adhérents sont souverains. 

La vie démocratique de notre parti traverse un moment critique. Nous n’avons pas su, dans la dernière période, notamment au niveau de la direction nationale qui est fortement critiquée sur ce point,  allier trois exigences indispensables : le respect de la diversité et la libre expression des opinions dans les débats que nous considérons désormais comme un acquis irréversible ;  le respect des décisions majoritaires ; et l’efficacité dans le travail comme dans l’action.

Des changements doivent être apportés dans ces trois directions : donner à chaque adhérent la réelle maîtrise des débats qui se font jour en les assumant plus clairement et en favorisant par de nouveaux outils la circulation permanente et transparente des idées en présence ; mieux garantir, y compris entre les congrès,  la souveraineté des adhérents pour trancher ces débats quand cela est nécessaire ; mieux assurer la cohérence et l’efficacité du travail des communistes et des directions à tous les niveaux quand les décisions majoritaires sont prises et qu’elles deviennent donc le bien commun des communistes. Le fonctionnement même de la direction nationale devra être modifié en ce sens.

Il convient dès maintenant d‘approfondir la discussion pour savoir si cette nouvelle étape démocratique devra déboucher et comment sur de nouvelles règles de vie pour notre parti.

   
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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 10:08

PAS D’AVENIR SANS PCF ! 34ème CONGRES DU PCF

– RENCONTRE NATIONALE  des 29 et 30 AOUT 2008 A PARIS

1- SUCCES DE PARTICIPATION (19 fédés représentées, 34 sections, 120 camarades)

2- ECHANGES TRES RICHES ENTRE MILITANTS SUR LA SITUATION DU PCF, LA SITUATION POLITIQUE, LE PCF ET L'UE.

3- DES DECISIONS. 34ème CONGRES: lancement d'un texte alternatif dans la recherche de l'unité avec le maximum d'orga du PCF et de camarades. INITIATIVES COORDONNEES DES LA FETE DE L'HUMA. LANCEMENT DE CAMPAGNES D'ACTION COMMUNISTES.

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25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 20:39

Rencontre nationale du 30 août (et soirée débat du 29): rappel et précisions

 

Pas d’avenir sans PCF ! 34ème congrès du PCF 

 

Chers camarades,

 

Nous vous renvoyons à titre de rappel l’invitation à la rencontre nationale des communistes des 30 et 29 août à Paris (une semaine avant le Conseil national des 5 et 6 septembre).

 

Depuis, des camarades de plus de 40 fédérations ont maintenant manifesté leur intérêt avec la démarche proposée en juin pour l’activité du PCF et le 34ème congrès. Des camarades de 16 fédérations ont pour l’instant confirmé leur présence.

 

Programme :

 

La réunion aura lieu au 72 avenue Félix Faure à Paris (métro Boucicaut – en voiture accès depuis la Porte de Versailles ou Balard).

Pour tout renseignement (accès, hébergement), appeler au 06 71 49 86 57 ou au 01 48 56 16 66

 

Le vendredi 29 août :

accueil des participants à partir de 16h00

 

18h30 à 20h30 : échange sur le PCF et l’UE, un des points cruciaux du congrès

(Introduction : rappels des positions du Parti, leur inflexion depuis 1998, l’adhésion à l’idée d’intégration européenne signe d’un virage réformiste, valeur de l’expérience militante de 2005, comment lier internationalisme et opposition à l’UE du capital).

20h30 : buffet fraternel

 

Samedi 30 août :

Préparation du 34ème congrès du PCF. Déclaration de cadrage

9h30 : échange sur la préparation du congrès. Quelle initiative pour la rupture avec la stratégie de Mutation-disparition du Parti. Quel texte alternatif ? La question de l’unité des communistes.

Calendrier d’actions à partir de la Fête de l’Huma.

 

12h45 : déjeuner-buffet

14h30 à 16h30 : expériences de lutte, de vie de nos organisations. Comment progresser dans l’échange et la coordination ?

 

 

 

L’INVITATION DU 12 JUILLET :

 

 

Le 12 juillet 2008,

 

 

Chers camarades,

 

Nous sommes de plus en plus de communistes à être déterminés à ne pas laisser détruire ou disparaître notre parti, le PCF, l’outil historique indispensable dont les travailleurs se sont dotés pour mener le combat de classe.

 

Nous sommes également de plus en plus nombreux à juger que nous devons passer à un nouveau stade d’organisation :

- pour faire vivre notre parti, ses structures de base, gagner un espace de visibilité nationale ;

- pour rompre avec la stratégie d’effacement du Parti, de son identité, de ses positions fondamentales, de son organisation spécifique

 

Malgré les désaveux successifs, l’équipe dirigeante a confirmé qu’elle met toujours à l’ordre du jour la poursuite du processus de mutation-disparition du PCF.

S’il n’est plus immédiatement question de revenir sur « l’existence même » du Parti, mais de le « transformer » radicalement, les conclusions prononcées par MG. Buffet à Tours le 14 juin comme les débats et la résolution du CN des 25 et 26 juin, convoquant le congrès traduisent le maintien de cette visée réformiste. Ils confirment le refus de tout bilan de la dernière période. De plus en plus, l’Europe et le PGE sont utilisés comme prétextes et instruments de nouvelles « transformations » du parti.

 

Les partisans de la poursuite du processus d’effacement comptent sur le verrouillage administratif du congrès et de ses débats, sur leur brouillage, sur la dispersion des oppositions pour franchir le 34ème congrès malgré l’opinion majoritairement exprimée des communistes à la poursuite de cette stratégie. L’insuffisance de la riposte nationale contre la politique du pouvoir, le contresens des déclarations communes avec le PS contribuent aussi à démobiliser les communistes.

 

Face à cela, nous avons besoin de construire, dans la durée, collectivement,  un repère et une forme de coordination nationale, à nous saisir du 34ème congrès pour unir davantage les communistes, leurs organisations tournées vers la lutte.

 

D’autant plus que des organisations extérieures, plus ou moins bien intentionnées, parient sur notre échec au 34ème congrès pour récupérer, ou éparpiller encore davantage, les communistes en déshérence.

 

Le 34ème congrès ne sera pas le congrès « ça passe ou ça casse » pour les communistes, mais le congrès-étape où doit s’affirmer beaucoup plus fortement, de façon plus structurée, face à la stratégie de liquidation, le point de vue et l’organisation communistes.

 

Les délais sont très courts. Nous devons nous tenir prêts à sortir un texte de base commune alternative avant la fin septembre, dans la prolongation et l’amélioration des textes « Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes », « Fiers d’être communistes » et « Colère et espoir » que nous avons présentés et défendus en 2006. Depuis, beaucoup d’autres sections et militants ont manifesté leur volonté de défendre le PCF, grâce notamment à l’appel « Pas d’avenir sans PCF ».

 

Depuis le 13 juin, camarades responsables de plusieurs sections, nous avons fait circuler un texte portant une analyse de la situation du PCF et une démarche pour l’avenir et le congrès. A ce jour, il a été approuvé, avec des amendements, par 14 organisations du PCF, de la cellule à la Fédération. 15 autres l’ont mis en discussion. Des dizaines de camarades ont individuellement exprimé leur soutien.

 

Nous vous le renvoyons avec les modifications et commentaires. Sur la base de ce texte de cadrage, nous proposons de tenir une

 

Rencontre nationale de communistes

 

Vendredi 29 août à partir de 17h00 et samedi 30 août à partir de 9h30,

au Patronage Laïque, 72 avenue Félix Faure (métro Boucicaut).

 

Cette rencontre, à deux semaines de la Fête de l’Huma, à une semaine du CN des 5 et 6 septembre qui doit adopter la proposition de base commune, peut et doit nous permettre de nous accorder et de construire un front unitaire pour l’avenir de notre parti, en lien avec notre action dans les luttes.

 

Ces initiatives ont été décidées après plusieurs assemblées de communistes en Région Parisienne et de multiples échanges avec des camarades de 25 fédérations, sur la base d’un accord. L’une des questions en débat sera de trouver une identification juste, correspondant au rassemblement des organisations du PCF et des communistes que nous sommes.

 

 

Espérant ta présence, te priant de relayer cette invitation, et te souhaitant de bonnes vacances,

 

 

Pour la coordination de préparation de la réunion des 29 et 30 août,

 

 

Le secrétariat de la section du PCF Paris 15

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 12:40

Le PCF et ce qu’il représente attirent les convoitises

Militants communistes, notamment lorsque nous disposons d’internet et que nous avons laissé notre adresse, nous sommes l’objet des sollicitudes de nombreux groupes politiques.

Parmi ceux-ci, un groupe politique intitulé « La Riposte » interpelle certains de nous avec insistance, notamment pour la préparation du 34ème congrès du PCF.

Dans la confusion des repères dans le Parti, suscitée par les abandons de la direction, notre première réaction est de ne rejeter aucune bonne volonté communiste pour participer au redressement de notre parti.

Dans cette préoccupation, nous sommes amenés à rejeter clairement la démarche et les avances des animateurs du groupe « La Riposte ».

Ils ne s’en cachent pas. Ils n’ont rien à voir avec le PCF, sa structure et son histoire.

Organisés en groupe extérieur, ils se définissent, ouvertement, comme l’antenne en France d’un groupe international se revendiquant « trotskyste », basé dans le monde anglo-saxon. Selon la doctrine de leurs inspirateurs directs affichés, les obscurs Ted Grant et Alan Wood, ils font de l’entrisme le fondement de leur pratique politique.

Cette doctrine les a amenés à adhérer au Parti travailliste en Grande-Bretagne et au Parti Socialiste en France. Depuis quelques années, dans la situation de crise traversée par le PCF, ils décident de changer de parti, de passer du PS au PCF.

Si l’on suit leur principe entriste, ce ne peut être qu’en espérant influencer des militants communistes en déshérence. Depuis qu’ils sont au PCF, ils tentent de propager, principalement par internet, indépendamment de toute base militante, des textes susceptibles de convenir aux communistes restés marxistes. Leurs écrits, par exemple sur Cuba, se sont adaptés à leur nouveau parti.

Ils bénéficient d’une complaisance certaine de la part des directions les plus réformistes du PCF, notamment à Paris qui peuvent y trouver un dérivatif, un repoussoir, une entrave à l’union des communistes opposés à la liquidation du PCF. C’est ce que constatent aussi nos camarades italiens de la Refondation communiste dans la préparation de leur congrès où une motion parasitaire de l’antenne italienne du même groupe essaie de faire diversion avec la bénédiction des directions sortantes désavouées depuis les dernières élections.

La raison d’être de notre engagement de communiste, c’est de participer efficacement au combat de classe dans notre entreprise et notre quartier et de défendre l’organisation historique dont nous disposons en France pour le faire : le PCF.

Il est visible que la démarche des initiateurs de « La Riposte » ne s’inscrit pas dans ces objectifs.

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 15:11

 

PAS D’AVENIR SANS PCF ! 34EME CONGRES DU PCF

 

INVITATION – RENCONTRE NATIONALE –

SAMEDI 30 AOUT 2008 A PARIS

 

Précédée le 29 août d’une soirée d’échanges sur le PCF et l’UE

Le 12 juillet 2008,

Chers camarades,

 

Nous sommes de plus en plus de communistes à être déterminés à ne pas laisser détruire ou disparaître notre parti, le PCF, l’outil historique indispensable dont les travailleurs se sont dotés pour mener le combat de classe.

Nous sommes également de plus en plus nombreux à juger que nous devons passer à un nouveau stade d’organisation :

- pour faire vivre notre parti, ses structures de base, gagner un espace de visibilité nationale ;

- pour rompre avec la stratégie d’effacement du Parti, de son identité, de ses positions fondamentales, de son organisation spécifique

Malgré les désaveux successifs, l’équipe dirigeante a confirmé qu’elle met toujours à l’ordre du jour la poursuite du processus de mutation-disparition du PCF.

S’il n’est plus immédiatement question de revenir sur « l’existence même » du Parti, mais de le « transformer » radicalement, les conclusions prononcées par MG. Buffet à Tours le 14 juin comme les débats et la résolution du CN des 25 et 26 juin, convoquant le congrès traduisent le maintien de cette visée réformiste. Ils confirment le refus de tout bilan de la dernière période. De plus en plus, l’Europe et le PGE sont utilisés comme prétextes et instruments de nouvelles « transformations » du parti.

Les partisans de la poursuite du processus d’effacement comptent sur le verrouillage administratif du congrès et de ses débats, sur leur brouillage, sur la dispersion des oppositions pour franchir le 34ème congrès malgré l’opinion majoritairement exprimée des communistes à la poursuite de cette stratégie. L’insuffisance de la riposte nationale contre la politique du pouvoir, le contresens des déclarations communes avec le PS contribuent aussi à démobiliser les communistes.

Face à cela, nous avons besoin de construire, dans la durée, collectivement,  un repère et une forme de coordination nationale, à nous saisir du 34ème congrès pour unir davantage les communistes, leurs organisations tournées vers la lutte.

D’autant plus que des organisations extérieures, plus ou moins bien intentionnées, parient sur notre échec au 34ème congrès pour récupérer, ou éparpiller encore davantage, les communistes en déshérence.

Le 34ème congrès ne sera pas le congrès « ça passe ou ça casse » pour les communistes, mais le congrès-étape où doit s’affirmer beaucoup plus fortement, de façon plus structurée, face à la stratégie de liquidation, le point de vue et l’organisation communistes.

Les délais sont très courts. Nous devons nous tenir prêts à sortir un texte de base commune alternative avant la fin septembre, dans la prolongation et l’amélioration des textes « Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes », « Fiers d’être communistes » et « Colère et espoir » que nous avons présentés et défendus en 2006. Depuis, beaucoup d’autres sections et militants ont manifesté leur volonté de défendre le PCF, grâce notamment à l’appel « Pas d’avenir sans PCF ».

Depuis le 13 juin, camarades responsables de plusieurs sections, nous avons fait circuler un texte portant une analyse de la situation du PCF et une démarche pour l’avenir et le congrès. A ce jour, il a été approuvé, avec des amendements, par 14 organisations du PCF, de la cellule à la Fédération. 15 autres l’ont mis en discussion. Des dizaines de camarades ont individuellement exprimé leur soutien. Nous vous le renvoyons avec les modifications et commentaires. Sur la base de ce texte de cadrage, nous proposons de tenir une

Rencontre nationale de communistes

Vendredi 29 août à partir de 17h00 et samedi 30 août à partir de 9h30,

À Paris, au Patronage Laïque, 72 avenue Félix Faure (métro Boucicaut).

 

Avec l’ordre du jour suivant :

Vendredi 29 août: accueil des participants à partir de 16h00

18h30 à 20h30 : échange sur le PCF et l’UE, un des points cruciaux du congrès

20h30 : dîner fraternel

 

Des hébergements chez des camarades sont possibles. S’inscrire le plus tôt possible, en tout cas avant le 26 août aux numéros ci-dessous.

 

Samedi 30 août :

9h30 : échange sur la préparation du congrès. Quel texte alternatif ? Calendrier d’initiatives à partir de la Fête de l’Huma.

12h00 : point presse

12h45 : déjeuner-buffet

14h30 à 16h30 : expériences de lutte, de vie de nos organisations. Comment progresser dans la coordination et l’échange entre communistes ?

 

Cette rencontre, à deux semaines de la Fête de l’Huma, à une semaine du CN des 5 et 6 septembre qui doit adopter la proposition de base commune, peut et doit nous permettre de nous accorder et de construire un front unitaire pour l’avenir de notre parti, en lien avec notre action dans les luttes.

Ces initiatives ont été décidées après plusieurs assemblées de communistes en Région Parisienne et de multiples échanges avec des camarades de 25 fédérations, sur la base d’un accord. L’une des questions en débat sera de trouver une identification juste, correspondant au rassemblement des organisations du PCF et des communistes que nous sommes.

 

Une permanence est tenue tout l’été : PCF Paris 15 : 01 48 28 60 05  (répondeur), ou 06 76 54 66 62—Emile (jusqu’au 31 juillet puis à partir du 17 août) : 06 10 85 25 10

 

Espérant ta présence, te priant de relayer cette invitation, et te souhaitant de bonnes vacances,

 

Pour la coordination de préparation de la réunion des 29 et 30 août,


Le secrétariat de la section du PCF Paris 15

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 14:28

Déclaration de cadrage pour la préparation du 34ème congrès du PCF – pour la rencontre des 29 et 30 août.

Etat au 12 juillet 2008. Des amendements et réflexions entre crochets, d’autres, avant tout de forme, ont été intégrés.

 

34ème congrès : engageons la reprise en main du PCF par les communistes ! C’est indispensable pour mener le combat de classe !

 

Un spectre continue à hanter les nuits du patronat et du pouvoir capitaliste: celui du seul parti politique qui a donné historiquement à la classe ouvrière, au monde du travail les moyens de remettre en cause leur domination en France, le PCF. Le déferlement anticommuniste, de toutes parts, à l’occasion de l’anniversaire de mai 68 en témoigne.

Le PCF est toujours un repère de résistance pour des millions de salariés, de retraités, de jeunes, face à la droite et à la social-démocratie. Les résultats des dernières élections locales, 9,3% aux cantonales avec des candidats clairement identifiés comme communistes, l’illustrent. Là où les militants maintiennent l’activité communiste dans le mouvement des luttes, dans les localités ou dans les entreprises, le parti retrouve sa crédibilité, parce qu’il reste fidèle à sa raison d’être. L’investissement des communistes dans la campagne pour le NON à la « constitution » européenne l’a également montré en 2005.

Responsables d’organisations du PCF, cellules, sections, militants communistes, nous sommes décidés à ne pas laisser dilapider tout ce que continue à représenter notre parti. Nous refusons de laisser la direction actuelle entraîner le PCF dans la poursuite du processus liquidation.

Après le désastre des présidentielles, elle a cru le moment arrivé de dévoiler sa visée aux yeux de tous, le point d’arrivée du processus de « mutation » brutalement accéléré dans les années 90. S’appliquant à esquiver toute analyse de leur bilan et de leurs responsabilités, tour à tour, les principaux dirigeants, dont Marie-George Buffet se sont prononcés pour la remise en question de l’existence même du PCF.

Depuis, ils n’ont cessé d’être désavoués par les faits. Les adhérents du parti ont massivement rejeté l’ordre du jour initial de « l’assemblée extraordinaire » de décembre 2007 et toute perspective de dissolution. Les élections locales ont contredit la thèse du « déclin inéluctable ». Le même projet de dilution de l’identité communiste en Italie, aboutissant à la « gauche arc-en-ciel » a connu un échec cuisant. [une proposition : La situation allemande, dans un cadre historique différent, suit le même chemin].

Du coup, après s’être démasquée, la direction tente maintenant de brouiller les pistes avant le congrès pour poursuivre la même stratégie. Les dirigeants qui ont approuvé ensemble les mêmes orientations aux derniers congrès se répartissent les rôles : « dépassement » ou « maintien » du PCF avec des « transformations » radicales.

Dans le même temps, la direction poursuit la même ligne politique sclérosante, inapte à dégager la perspective politique, à répondre aux aspirations de ceux qui luttent [une proposition de complément: faite d’absence d’analyse économique du capitalisme, d’immobilisme et du refus de toute formation idéologique – plusieurs réflexions de camarades sur la nécessité et le type de formation dont ont besoin les militants]. Elle continue à déserter le terrain que le PCF devrait occuper et à nourrir l’illusion que des organisations et groupuscules, et autres contrefaçons, pourraient l’occuper.

Il est nécessaire que les communistes, tous ceux qui veulent mener le combat de classe, interviennent pour se réapproprier le PCF, le faire vivre dans leurs entreprises et leurs quartiers, pour se redonner les directions dont ils ont besoin.

Nous voulons contribuer à ce processus de reconquête du PCF. Nous voulons faire du 34ème congrès une étape importante.

Notre premier objectif est de clarifier le débat. Assez de duplicité, de fausses alternatives ! Ceux qui veulent tourner la page du PCF, opérer un congrès de Tours à l’envers, en retournant au réformisme, au plan idéologique ou au plan organisationnel, en recollant au PS ou non, doivent assumer franchement leur position. Nous n’acceptons que des dirigeants tentent d’entraîner les communistes dans une recomposition politique à « gauche », pas plus une « section française du Parti de la gauche européenne » qu’une « gauche démocratique » comme se nomme maintenant le groupe à l’Assemblée nationale. Ceux qui considèrent que le PCF a fait son temps doivent se mettre en accord avec eux-mêmes et le quitter.

Notre deuxième objectif est d’affirmer la nécessité d’une rupture avec les choix engagés depuis la « Mutation » qui portent l’essentiel du dépérissement du Parti, à la perte de 80% des adhérents, aux désastres électoraux. Le PCF doit redonner la priorité au mouvement populaire sur la présence dans les institutions. Il doit rompre avec l’alignement inconditionnel sur le PS et retrouver sa pleine indépendance. Les communistes doivent recréer leurs organisations de base, sabordées par les directions : cellules, sections, tournées vers la lutte.

Ces changements indispensables pour l’avenir du PCF ne pourront évidemment pas venir des directions actuelles. Notre troisième objectif est que les communistes, démobilisés, souvent écartés ou dégoûtés par l’attitude d’une grande partie des directions nationale et fédérales, débattent, se rassemblent et se réorganisent, notamment en saisissant l’occasion du congrès, pour faire vivre ou revivre des cellules, des sections, des fédérations sur une base communiste, une base de lutte.

Nous devons montrer au mouvement populaire, au monde du travail que le PCF ne se réduit pas aux groupes dirigeants actuels, que le PCF ne leur appartient pas et des communistes sont décidés à le reprendre en main.

Nous affirmons que le PCF doit retrouver sa raison d’être pour redonner une perspective crédible de rupture avec le capitalisme, de mise en échec immédiate des politiques à son service.

Le PCF doit reste fidèle à ses grands idéaux, à ses conquêtes théoriques. C’est pourquoi il doit assumer son histoire, y compris ses contradictions et mener une analyse critique des expériences socialistes dans le monde, mais sans se renier.

Il doit renouer avec sa théorie et son organisation révolutionnaires, ses références au marxisme et, [sur un autre plan], au léninisme. Elles ont contribué de manière décisive à ce que le mouvement social, le peuple arrachent de grandes conquêtes sociales, résistent au fascisme, au colonialisme…

A l’heure de la mondialisation capitaliste, actualisées, elles permettent plus que jamais de comprendre et de transformer le monde qu’il s’agisse de l’analyse marxiste de la lutte des classes, de l’objectif du socialisme, de l’exigence de l’appropriation sociale des principaux moyens de production et d’échange, de la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…

La forme d’organisation spécifique du PCF est plus que jamais valable également. Elle a permis à des millions de travailleurs d’intervenir dans la vie politique du pays, directement sur le lieu d’exploitation et de vie, dans les entreprises et les quartiers, cette action étant relayée dans les institutions.

Nous voulons placer cette analyse et cette réflexion au cœur des échanges entre communistes.

Dans les semaines et les mois qui viennent avant le 34ème congrès, nous devons passer à un autre stade de vie politique et d’organisation.

Pour assumer nos responsabilités de communistes, nous proposons :

  • - de réunir autour de nous, approuvant cette déclaration, des camarades pour échanger sur la base des orientations de ce texte
  • - de tenir une réunion nationale, par exemple le samedi 30 août, avec l’objectif de déboucher sur la constitution d’un collectif de liaison et une participation coordonnée à la Fête de l’Huma.
  • - d’envisager entre ces dates et avant le 20 septembre le contenu et les conditions de la rédaction d’un texte alternatif de congrès permettant le rassemblement à partir des orientations de ce texte.
  • - de lancer un appel à l’adhésion et à la réadhésion.
  • - de développer un mode d’échange d’expériences et de propagande [respectueux de la diversité des communistes. Plusieurs réflexions sur la diversité des communistes et les conditions de leur rassemblement]

Des camarades d’une section proposent d’inscrire des axes prioritaires pour le congrès en terme d’organisation, d’orientation et de stratégie :

-  Retrouver une organisation de base sur les lieux d’affrontement de classe, dans les entreprises, les universités, les quartiers. Redonner un pouvoir de décision, d’intervention et de contrôle à la base militante.

- Rompre avec l’alignement sur le PS (qui a pu nous conduire jusqu’à des arrangements avec le Modem, ou, notamment en Seine-Saint-Denis, à nous rallier après les élections locales à ceux qui ont mené une campagne aussi anticommuniste que déloyale). Redonner la priorité au rassemblement populaire dans les luttes sur les accords et arrangements institutionnels.

- Nourrir les luttes d’analyses, de propositions alternatives au capitalisme et contribuer à leur convergence pour mettre en échec dans l'immédiat les contre-réformes de Sarkozy. Il y a urgence sociale. Nous ne pouvons attendre les prochaines échéances électorales.

-  Remettre les nationalisations au cœur de notre programme et l’appropriation des moyens de production en débat.

- Démonter la fatalité de l’UE du capital. Montrer que les textes de l’UE ne représentent pas une contrainte incontournable. Le Non de 2005 a montré que les forces sociales existent, dans le cadre national, pour mettre en échec la politique au service du capitalisme mondialisé, qu’elle soit menée par le gouvernement français, ou prétextée par l’UE.

- Travailler au niveau européen et international avec les partis communistes, progressistes pour coordonner et enrichir les luttes de chacun, dans le respect de l’indépendance de chaque organisation, contre les politiques capitalistes, et pour développer la perspective d’une société socialiste.

Le PGE, favorable à l'intégration dans l'UE, financée par celle-ci et unissant des organisations étrangères à la tradition révolutionnaire ne peut être ce cadre.

Des camarades proposent de reprendre la réflexion, « trop vite arrêtée », sur la construction autogestionnaire.

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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 10:47
Le Conseil national du PCF des 25 et 26 juin a lancé la procédure statutaire de préparation du congrès de décembre.
On remarquera que l'ordre du jour a été modifié par rapport au projet initial soumis au CN.
Au point 2, on est passé de "l'avenir du PCF, ses transformations et l'élection de ses directions" à "l'avenir de la gauche, du communisme, du PCF, la nature et l'ampleur des transformations à opérer, la mission, la composition et l'élection des directions".
La perspective de "remise en cause de l'existence même du parti" évoquée au CN juin 2007, désavouée par l'ANE de décembre, est de nouveau remise en selle.
Les camarades Auriol, Fainzang et Dang Tran ont voté contre la résolution et déploré le choix de certains membres du CN de la faire voter à bulletin secret. Comment des dirigeants du PCF peuvent-ils refuser d'assumer leur choix devant les adhérents?
Les interventions des camarades sont en ligne ci-dessous.

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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 19:16

Le 34ème Congrès et les « documents préparatoires »…

Après la conférence nationale de décembre 2007 la direction du Parti, se disant soucieuse de promouvoir plus de démocratie, s’était engagée à rompre avec le mode de préparation des derniers Congrès et à ne pas soumettre de base de discussion afin de permettre aux délégués de débattre des problèmes et des propositions émanant des adhérents eux-mêmes.

Contrairement à sa promesse, la direction nationale a une fois de plus invité à débattre sur un texte fleuve que peu d’adhérents liront en totalité et comportant encore une multitude de questions qui ne sont pas toutes sans intérêt mais qui empêchent les problèmes essentiels, vitaux, de venir au premier plan.

L’indispensable analyse critique de « la mutation », qui a été la ligne directrice du Parti pendant plus d’une décennie y est, cette fois encore, complètement ignorée. Le débat de fond sur la politique d’union qui a conduit aux 1,93% n’est pas abordé. La nécessité d’un changement de stratégie est reconnue mais posée sous forme interrogative, évoquant plusieurs alternatives possibles, mais à bien y réfléchir la plupart d’entre-elles mènent à la disparition du Parti à plus ou moins court terme. Qui peut croire à la déclaration récente de la secrétaire nationale affirmant que « personne ne veut liquider le Parti Communiste Français » alors que plusieurs articles publiés en bonne place dans l’Humanité par des membres de la direction réclamaient ouvertement sa dissolution.

Les « documents préparatoires » donnent à entendre que la disparition du PCF est peut-être devenue inévitable. Celui-ci serait aujourd’hui confronté irréversiblement à « un problème d’image » et le mot même de « communiste » serait devenu un obstacle insurmontable à son influence.

En réalité ce que les électeurs communistes rejettent et sanctionnent en votant Besancenot, c’est la politique sociale-démocrate de gestion du capitalisme à laquelle la direction du PCF s’est associée à deux reprises et qu’à l’évidence elle cherche à renouveler encore. C’est la notion « d’union de toute la gauche » fondée sur des étiquettes et non sur des contenus réels. C’est les accords d’unions sans principes à des fins électorales. C’est l’effacement de l’identité communiste.

En dépit du révisionnisme des médias, beaucoup de Français savent le rôle joué par le PCF dans le Front Populaire et à la Libération. Ils n’ignorent pas qu’il est le principal artisan des importantes conquêtes sociales et politiques d’alors. Actuellement ils constatent de visu la combativité des communistes dans les luttes pour la défense des acquis des travailleurs.

Les récentes cantonales et municipales ont montré que là où les candidats du Parti se sont présentés sous l’étiquette PCF, ils ont réalisé des résultats honorables. Mais la majorité de la direction actuelle ne veut rien entendre. Elle est engagée dans une fuite en avant irréversible. Elle pense probablement, non sans raisons, qu’elle ne peut pas reconnaître ses erreurs stratégiques sans les assumer, ce qui la conduirait à se démettre.

Cette attitude pousse tous ceux qui aujourd’hui demandent ouvertement la dissolution du Parti à augmenter leurs pressions afin de faire plier l’équipe dirigeante et obtenir que le 34ème Congrès décide la fin immédiate du PCF, suivant en cela « la voie italienne ».

Les communistes qui veulent que le PCF continue ne doivent pas se laisser abuser par les « documents préparatoires ». Ils doivent exiger que le Congrès débatte réellement des causes profondes du déclin du Parti et qu’il décide des changements stratégiques à apporter pour sa redynamisation et sa projection dans l’avenir.

                                                                                                          J. Molina

                                                                                                          J. Molina

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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 06:56

Communistes, nous ne nous laisserons pas déposséder de la préparation du congrès de notre Parti par des directions disqualifiées

Aujourd’hui 14 juin 2008 s’ouvre à Tours la troisième des « rencontres nationales » décidées par la direction dans le cadre de la préparation du 34ème congrès du PCF de décembre prochain, après celles de Paris et de Marseille.

Militants, responsables du PCF, dans nos sections, nous faisons remarquer que les participants ont été désignés arbitrairement par les directions départementales suivant des critères qui échappent aux adhérents. Nous dénions à ces réunions non statutaires et non « décisionnelles » toute validité pour orienter les débats de notre congrès.

Nous n’accepterons pas que le résultat de ces réunions comme les textes des 8 « ateliers », également non statutaires, servent à faire diversion et à éluder le bilan de la stratégie de la direction sortante et ses responsabilités dans les cinglants échecs électoraux et organisationnels de 2007. La question de la rupture avec cette stratégie d’effacement de l’identité du PCF, d’alignement sur le PS, de reniement de nos positions fondamentales et d’abandon de nos structures originales d’organisation doit être placée au cœur du congrès.

Tour à tour, après le désastre de la candidature « antilibérale » aux présidentielles, les principaux dirigeants du parti se sont prononcés pour la remise en cause de « l’existence même du PCF », certains pour son « dépassement », d’autres pour sa dilution dans un ensemble de « gauche ». Ils ont reconnu d’une certaine façon quel était le point d’arrivée de la « Mutation » imposée depuis les années 90.

Ces choix ont été clairement désavoués depuis.

A l’Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007, les délégués des sections du Parti ont rejeté sans ambiguïté toute perspective de disparition du PCF. Les élections locales de mars 2008, notamment les 9,3% obtenus aux cantonales sur des candidatures clairement identifiées comme communistes, ont balayé la thèse du « déclin inéluctable » que des dirigeants avaient reprise. La débâcle électorale des partenaires italiens de la direction du PCF dans le PGE, Parti de la gauche européenne, a également confirmé le contresens de l’abandon de la référence communiste.

Il est inacceptable que ces dirigeants disqualifiés, qui pilotent la majorité des « ateliers » aient encore la prétention de revenir à la charge, de monopoliser le débat en se répartissant les rôles. Certains clans dirigeants, adeptes du « pôle de radicalité » ou nostalgiques de la « gauche plurielle », crient au « verrouillage » de la préparation du congrès. La presse, notamment l’Humanité complaisamment, donnent de l’importance à leurs déclarations.

Pourtant, comme les autres groupes dirigeants qu’ils mettent en cause, ils se sont rangés derrière les mêmes orientations, les mêmes textes, la même stratégie lors des derniers congrès.

Il est temps que tous les communistes se donnent les moyens d’intervenir pour l’avenir du PCF, de réinvestir leur parti, le parti communiste dont le monde du travail et le pays ont besoin pour une alternative politique au pouvoir capitaliste, le seul parti politique, de classe et de masse, qui a tenu tête historiquement au capitalisme et à ses serviteurs en France.

Après le désastre de 2007, il était dans l’ordre des choses que les directions remettent aussitôt leur mandat. Elles ont réussi à esquiver la tenue d’un véritable congrès extraordinaire et le changement nécessaire de ligne politique. Dans les faits, elles poursuivent la même ligne. Face à l’accélération de la politique du pouvoir de casse sociale, économique et démocratique, elles continuent à délivrer un message inaudible, à s’intégrer dans l’ensemble de la « gauche », malgré, entre autres, le soutien du PS au nouveau traité de l’UE, à être incapable de dégager une perspective politique au mouvement, pourtant très élevé, des luttes. Là aussi, il y a une forme de verrouillage de la préparation du congrès. Des éléments parmi les plus dynamiques dans le combat de classe sont tenus à l’écart des débats de ce qui doit être leur parti.

Aujourd’hui, symboliquement dans cette ville, nous exprimons notre refus de toute formule de « congrès de Tours à l’envers » : retour au réformisme, fusion avec le PS, disparition du PCF. Nous affirmons notre soutien à tous les communistes qui dans des dizaines de sections entendent porter une alternative, notamment à l’occasion du 34ème congrès, au processus de liquidation de leur parti et qui entendent le faire vivre et le développer sur la base de son rôle dans la lutte des classes.

Nous serons personnellement de ceux là.

 

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