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NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 17:06

Le PCF dans un « parti de la gauche » avec Mélenchon : non merci !

 

Jean-Luc Mélenchon a choisi de quitter le PS le soir du vote interne sur les motions de congrès et vient d’annoncer la création d’une nouvelle formation politique : le « parti de la gauche ».

 

Il n’en est pas à son premier changement de sigle. Avant de rejoindre le Parti socialiste, il militait à l’OCI, ancêtre du trotskyste Parti des travailleurs. PT, PS, PG : demain ?

 

Le moment choisi par M. Mélenchon surprend. Il quitte le PS au moment ou la motion qu’il soutenait, celle de Benoît Hamon, obtient un résultat inespéré et influence toute l’évolution du Parti. En 2005, ou en février 2008 lors du vote par les parlementaires PS pour Traité de Lisbonne, l’occasion était plus propice pour une rupture. Mais peut-être est-ce maintenant le dernier moment pour justifier un départ, alors qu’il est probable que la « sociale-libérale » Ségolène Royal ne sera pas finalement élue secrétaire du PS.

 

Le nom choisi du nouveau parti de Mélenchon fait directement référence à d’autres exemples européens, en particulier à l’exemple allemand « Die Linke », parti issu de la fusion entre le Parti de socialisme démocratique (PDS) avec le groupe constitué autour de l’ancien leader social-démocrate Oskar Lafontaine.

Ce schéma a ses partisans en France, notamment au sein de notre parti, le PCF, déjà intégré au « Parti de la Gauche européenne » avec « die Linke ». Francis Wurtz a ainsi aussitôt salué la décision de Mélenchon et exprimé le souhait de partir avec lui aux élections européennes. Il n’est pas le seul.

 

Mélenchon multiplie, pour sa part également, les avances en direction du PCF. Le quotidien « La Marseillaise » daté du 15 novembre relate par exemple ses propos : « Si l’on ne peut demander au PCF de se saborder, il est permis de penser qu’il convient de passer par un front de gauche », une étape comme il y en a eu en Allemagne.

 

L’exemple de « die Linke » ne peut que nous faire réfléchir et alerter notre vigilance de communistes attachés à l’avenir du PCF et de ce qu’il représente. L’association avec le social-démocrate Lafontaine a représenté la dernière étape de la mutation du PDS, lui-même issu du Parti communiste allemand, en parti ouvertement réformiste et pro-UE de « gauche ».

 

Mélenchon cherche-t-il à jouer le même rôle que Lafontaine contre une position de dirigeant politique national que le PS ne peut pas lui offrir ? La direction sortante du PCF cherche-t-elle à utiliser Mélenchon pour continuer à entraîner notre parti dans une recomposition à « gauche », à diluer son identité et à parachever sa mutation réformiste ?

 

Nous avons toutes les raisons de le redouter et de mettre en garde nos camarades contre un tel scénario. Ce qui ne signifie pas que nous rejetions toute alliance selon les circonstances.

 

D’abord nous ne sommes pas en Allemagne. Même s’ils suivent globalement la même ligne politique, le PS et le SPD (parti social-démocrate allemand) ne représentent pas le même positionnement historique. Le SPD gouverne avec la droite de Merkel. Le PS se définit et est perçu, malgré son passif, comme un parti de « gauche » et il s’apprête à gauchir son discours d’ici 2012, comme il sait le faire.

Mélenchon n’a pas non plus la carrure de Lafontaine, ancien premier dirigeant du SPD.

Et le PCF est un parti historiquement ancré dans l’ensemble du territoire français, avec une très forte identité historique, et non un parti régional ayant déjà rompu avec le communisme comme l’était le PDS.

 

Autant dire qu’il n’y a probablement pas de place pour un second parti social-démocrate en France à « gauche » du PS et le PCF, tant qu’il gardera ce nom, même avec des positions floues, ne pourra pas être le noyau d’un parti social-démocrate.

 

Mais l’essentiel pour nous est ailleurs. Fondamentalement, même si cette évolution paraissait avoir des chances politiciennes de réussir, en tant que membres du PCF, nous ne pouvons pas l’accepter. Tout simplement parce qu’elle trahit notre engagement : nous ne voulons pas devenir un parti réformiste, dériver vers l’accompagnement du capitalisme.

 

Nous nous situons dans l’héritage du choix de nos camarades en 1920 de rompre avec le réformisme de la SFIO pour devenir un parti révolutionnaire, un parti de classe et de masse. Continuer à transformer le PCF en parti réformiste, en parti institutionnel comme les autres est un choix que nous combattons au nom précisément de notre engagement.

Nous n’avons aucune raison de l’accepter davantage au nom d’une alliance avec un politicien comme M. Mélenchon, même s’il devait jouer momentanément une partition gauchiste.

 

Notre priorité reste plus que jamais de « faire vivre et renforcer le PCF », une condition de rassemblement pour mettre en échec et gagner des ruptures avec la politique au service du capital.

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 14:28

Les perspectives politiciennes portées par la « base commune » restent toujours aussi inacceptables.

 

Réflexions de la Commission du texte de la section du PCF Paris 15ème pour le 34ème congrès.

 

17 novembre 2008 

 

La base commune de discussion adoptée par le Conseil national sortant porte une cohérence que notre section rejette. Derrière le flou des formulations, l’esquive de tout bilan et l’absence d’une analyse sérieuse de la situation politique traduisent la volonté de la direction sortante de poursuivre les choix stratégiques d’effacement du PCF et de son identité, malgré les résultats désastreux que l’on sait.

C’est précisément pourquoi notre section a été partie prenante de l’écriture et du dépôt du texte alternatif « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps » pour lequel se sont prononcés les adhérents de la section lors du vote des 29 et 30 octobre.

Nous ne nous sommes pas trompés.

Le vote des communistes à peine passé, des dirigeants du parti sont aussitôt ressortis du bois. Dans une contribution collective, comme en 2007 après les présidentielles, ils remettent à l’ordre du jour la remise en cause de l’existence même du PCF, s’appuyant logiquement sur le texte de base commune, sur la « métamorphose » du Parti qu’il propose.

D’autres clans dirigeants avaient exprimé un choix similaire dans un texte collectif précis, qu’ils se sont gardés de soumettre au vote, préférant laisser passer la base commune du CN. De façon parfaitement anormale, ce texte a été envoyé avec les documents du vote.

D’autres dirigeants enfin jouent maintenant les effarouchés devant ces perspectives de « dépassement » du PCF. Mais on trouvera meilleurs « gardiens du temple » que ceux qui, sans critique, se sont rangés, quand ils ne l’ont pas écrit eux-mêmes, derrière le texte de base commune, après avoir mis en œuvre les orientations qui ont sapé l’influence du Parti ces dernières années.

Comme le dit M.Mélanchon, juste sorti du PS et désireux d’entraîner le PCF dans une recomposition politique, on ne peut pas demander au PCF de se saborder. Enfin pas tout de suite…

D’ores et déjà, alors que le congrès ne s’est pas exprimé, le CN décide déjà des contours de la campagne et des listes dans lesquelles le PCF se retrouvera aux élections européennes.

 

Nous nous opposons frontalement à tous ces scénarios, compatibles, de disparition progressive du PCF, qui évoluerait en une coquille vide, et de ce qu’il représente dans un ensemble recomposé de « gauche » indéterminée, toujours arrimé au PS.

Voilà ce que le texte de base commune du CN sortant, maintenant projet de résolution du congrès, rend possible et prépare. Il porte le contraire de l’unité des communistes et du parti.

Malgré la confusion entretenue, il n’a obtenu, uniquement comme base de discussion, que l’approbation de 22000 adhérents, représentant 16% des effectifs revendiqués, parmi lesquels nombreux sont ceux qui n’acceptent pas davantage la perspective de dilution du Parti que nous.

 

Dans l’immédiat, comme toutes les organisations du parti, nous préparons la suite du déroulement du congrès, notre assemblée de section, le congrès départemental, le congrès national.

 

Il n’est pas question pour nous de rentrer dans la logique de la base commune. Ce texte n’est pas amendable sur le fond. Il serait illusoire et dangereux d’essayer de le rendre plus acceptable marginalement.

 

C’est dans ce sens que sont proposés les « amendements » ci-dessous. Ils remettent tous en cause la cohérence du texte et visent à créer les conditions du débat sur les questions stratégiques principales qu’esquive le texte.

 

 

34ème congrès du PCF – Section du PCF Paris 15

 

Propositions d’interventions sur le texte de congrès,

 

 

Texte de base : la version disponible sur le site du PCF en 25 pages, malheureusement sans numérotation des lignes…

 

 

INTRODUCTION :

 

C’est un condensé de tout l’irrecevable du texte :

- refus de mettre à l’ordre du jour la question de l’échec des stratégies des derniers congrès,

- affirmations fumeuses visant à montrer que, puisque « nous avons changé de monde et d’époque », il faudrait continuer à changer, à « refonder » le Parti, dans la suite de la Mutation à l’œuvre depuis Martigues.

- perspective politique pensée uniquement dans la « gauche », hors de toute analyse du développement de la lutte des classes.

 

Aussi, nous proposons de supprimer intégralement le texte de cette introduction et de lui substituer le préambule du texte alternatif « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ».

 

PREMIERE PARTIE :

 

Cette partie est presque entièrement à réécrire.

 

Elle rentre en plein dans le discours fumeux sur le « une nouvelle époque, un autre monde ». Tout est « nouveau » ou « transformé », même le FMI ou la Banque Mondiale, comme s’ils avaient jamais été autre chose que des instruments du « processus de domination » (page 4).

 

Tout au contraire, l’analyse de la crise financière actuelle montre la permanence du capitalisme comme système d’exploitation et des dangers de l’impérialisme pour la planète. Il n’y a pas un « capitalisme financiarisé à outrance » (page 3) avec la « contre-offensive néo-libérale » (page 4) mais le capitalisme tout court.

 

La suite de cette partie est d’une grande faiblesse et ne répond pas à l’analyse marxiste sérieuse de la situation nationale et internationale dont les communistes ont besoin. En particulier, le développement des luttes en France et la perspective politique qu’elles recherchent n’est pas pris en compte.

 

PARTIE SUR LES « GRANDS AXES DE TRANSFORMATIONS »

Les mêmes remarques valent que sur l’ensemble de ces pages. Certains points précis permettent plus facilement de susciter le débat.

 

Sur cette partie, nous proposons des amendements de fond sur le projet :

 

Page 12 :

 

Dans « Un nouveau mode de développement. », dans le 3ème § « un nouveau mode de production » :

 

AMENDEMENT. Ajouter en fin de § : « Nous faisons nôtre la revendication de la renationalisation intégrale de GDF et d’EDF, de leur fusion et de la reconquête de leur monopole public sur la production, le transport et la distribution du gaz et de l’électricité sur le territoire national ».

 

AMENDEMENT (complémentaire) : « Nous demandons la nationalisation du groupe Total ».

 

Page 13 :

 

A la fin du § « des financements nouveaux… »

 

AMENDEMENT. Ajouter : « En premier lieu, nous nous battons pour rendre pleinement à la Sécurité sociale sa ressource naturelle, la part socialisée des salaires et pour mettre fin au scandale des exonérations de cotisations sociales patronales qui auront coûté à la Sécu et à l’Etat 32 milliards d’euros en 2008 ».

 

A la fin du § « maîtrise publique » :

 

AMENDEMENT. Ajouter « Elle passe par la renationalisation des institutions publiques financières privatisées depuis 1986 ».

 

Page 14 :

 

AMENDEMENT, dans le § « démocratisation de nos institutions », ajouter après « lois » :

« en remettant en cause l’élection du Président de la République au suffrage universel et la coïncidence des élections présidentielles et législatives issue du quinquennat ».

 

Dans le § « création d’une véritable démocratie sociale ».

AMENDEMENT, ajouter après « territoires » : « à l’opposée de la conception gouvernementale du « dialogue social », nouvelle formule de la collaboration de classe ».

 

Pages 14 et 15 : Europe

 

AMENDEMENT : supprimer le 1er§ et remplacer par :

« Notre projet, c’est celui de développer des coopérations mutuellement avantageuses, pour chaque peuple, pour la paix, entre pays d’Europe, à l’opposé des traités successifs de l’UE qui n’ont, depuis l’origine, été conçus que dans l’intérêt des puissances d’argent et dans une logique atlantiste. »

 

Dans le § 2 :

AMENDEMENT : supprimer la 1ère phrase et le mot « désenchantement ».

 

Après le §2, ajouter :

AMENDEMENT : « Cette situation offre des possibilités renouvelées de résistance au plan national, comme au niveau international, au processus d’intégration européenne qui cherche à écraser les acquis sociaux et démocratiques de chaque peuple, les bases réelles de leur coopération. »

 

Dans le §3 :

AMENDEMENT : supprimer « le besoin d’Europe, d’une construction » et remplacer par « l’exigence de coopérations ».

 

Page 15 : « un monde solidaire pour garantir la paix »

 

3ème§ :

AMENDEMENT. Modifier et ajouter après « nous voulons unir contre les logiques de guerre » :

«  Nous voulons agir pour une solution juste et durable à la question palestinienne, pour en finir avec l’occupation et la colonisation, pour l’édification d’un Etat palestinien indépendant, à côté de l’Etat d’Israël, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-est comme capitale et la reconnaissance du droit au retour des réfugiés. Nous voulons agir pour … »

 

AMENDEMENT : en fin du 3ème §, ajouter :

« Dans cet objectif, nous renouvelons notre soutien et manifesterons notre solidarité avec les expériences progressistes menées dans le monde, notamment dans en Amérique Latine, les expériences socialistes à Cuba, au Venezuela et en Bolivie ».

 

AMENDEMENT. En fin du 3ème §, ajouter :

« Dans cet objectif, nous refusons le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN et demandons la sortie unilatérale de notre pays de cette organisation comme de la politique européenne intégrée de défense et de sécurité sous son égide ».

 

AMENDEMENT. en fin du 3ème§, ajouter :

« Dans l’immédiat, nous engageons une campagne pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan ».

 

 

PARTIE A PARTIR DE LA PAGE 16 : être à l’initiative pour de nouvelles dynamiques politiques à vocation majoritaire

 

Page 17 : « les constructions majoritaires pour le changement »

 

Dans « Des leçons de nos expériences passées » : POSER LA QUESTION DU BILAN DES CHOIX DE LA DIRECTION

 

AMENDEMENT : ajouter après le 1er§ : « Nous faisons le constat que les expérimentations de nouvelles formes de rassemblement, engagées depuis 1994, notamment les « forums », les « espaces citoyens », puis à la suite du congrès de Martigues en 2000, ont échoué et ont ramené notre parti à une stratégie d’alliances au sommet enfermée dans le cadre institutionnel ».

 

Dans la 1ère phrase du 3ème§ :

AMENDEMENT : supprimer « à plusieurs reprises » et ajouter après la phrase : « Notre parti a été perçu comme la caution du social-libéralisme et a perdu une grande part de sa crédibilité ».

A SUIVRE

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 00:11

Préparation du 34ème congrès du PCF à Béziers

 

Compte-rendu de la réunion organisée par la section de Béziers du PCF, le 14 novembre, avec le camarade Emmanuel DANG TRAN, 36 ans, responsable de la section PCF Paris XVeme, membre du Conseil National du Parti

de http://cessenon.centerblog.net/rub-Politique.html

 

La direction de la section biterroise du parti communiste avait appelé à une réunion pour réfléchir sur la situation dans leur parti à la veille du 34ème congrès et après le vote sur les trois textes présentés aux suffrages des adhérents. Elle avait invité Emmanuel Dang Tran, membre du conseil national du PCF, et un des initiateurs du texte 3 sur lequel se sont unanimement prononcés les communistes de la section de Béziers, à animer la réunion.


Entre quarante et cinquante militants, certains venus de Montpellier, de Sète, de Bédarieux, de l’ouest ou du sud Biterrois, ont participé à cette réunion-débat ouverte au public. A la tribune avaient pris place, outre Emmanuel Dang Tran, Christiane Vinci, la secrétaire de section, et Paul Barbazange, secrétaire adjoint
Dans son exposé introductif, Emmanuel Dang Tran a rappelé brièvement le contexte de crise financière, révélateur d’une crise profonde du système capitaliste, qui caractérise la période dans laquelle se déroule la préparation du 34ème congrès. Il a donné des informations et son appréciation sur les résultats du vote qui a eu lieu le 29 novembre. La situation a évolué de manière sensible depuis les précédents congrès. Les textes en opposition à celui de la direction nationale totalisent 40 % des suffrages cependant que le mécontentement face à une ligne politique qui ne donne pas satisfaction aux communistes est perceptible parmi ceux qui ont adopté la base commune proposée par la direction.


Le reproche majeur que l’on peut faire à celle-ci c’est de n’avoir pas de contenu : pas d’analyse de la situation présente, pas de critique sur la période du gouvernement de la gauche plurielle, une incapacité à se dégager d’alliances qui ont fait la preuve de leur inefficacité. A l’heure où des exigences nouvelles frappent à la porte de l’Histoire le pcf s’englue dans le ralliement à une social-démocratie qui ne peut une nouvelle fois que conduire à l’impasse et à l’échec.


La disparition décidée des cellules permettant la participation des adhérents à la vie de leur parti a été lourde de conséquence dans l’état de désaffection que nous lui connaissons. Face à cette situation ceux qui résistent s’organisent, non pas en tendance mais avec l’objectif d’un élan nouveau qui permette au parti communiste de retrouver l’identité révolutionnaire qu’il n’aurait jamais dû perdre et qui est plus nécessaire que jamais pour rompre avec un système social en fin de course qui fait au quotidien la preuve de son incapacité à résoudre les problèmes de notre temps.
On le voit on est loin ici de l’appel de ceux qui veulent voir disparaître jusqu’au sigle PCF et de ceux qui, tout en se refusant à cette extrémité, le vident de toute sa dimension révolutionnaire.


Le débat qui a suivi a été riche. Pour l’essentiel il a été dans le sens de l’exposé introductif. L’accent a été mis sur le caractère multinational du capitalisme, sur l’exigence de démocratie, d’autogestion, dans la construction d’une société nouvelle. Le contenu du journal L’Humanité a été l’objet de critiques sévères, à l’image des conceptions et des pratiques des directions, qu’elles soient nationale, régionale ou départementale. Les conditions de la préparation et de la tenue du congrès ont été examinées avec la volonté que ne soit pas confisqué ce que demande la base.
Divers éléments ont pu également être abordés : l’imbrication des technologies et du projet politique, l’exigence d’une rupture franche avec la logique de profit qui régit le monde, l’Europe et la France. Le risque de guerre a été souligné et dénoncée par avance la tentative du capitalisme de résoudre sa crise en y ayant recours.


Paul Barbazange a précisé le calendrier des prochains rendez-vous qu’ont les communistes de la section de Béziers cependant que Christiane Vinci a invité à poursuivre la discussion autour d’un buffet froid des plus simples et des plus conviviaux.

 

http://bezierspcf.centerblog.net/6313640-34EME-CONGRES-DU-PCF-DEBAT-A-BEZIERS

Depuis le 33ème congrès, Emmanuel Dang Tran fait partie des camarades qui, comme ceux de la section de Béziers, se battent pour une orientation communiste du Parti dans la France du XXIème siècle. Particulière­ment attaché au rétablissement de l'organisation du PCF au sein des entreprises et des quartiers populaires (cellules), à la reconstruction d'un mouvement communiste international permettant à toutes les sensibilités se réclamant du communisme de travailler en Europe et dans le monde à des solutions révolutionnaires, à la défense et l'élargissement démocratique des services publics... Emma­nuel DANG TRAN intervient à chaque réunion du conseil national pour la mise en oeuvre d'une autre stratégie politique vraiment anticapitaliste.

Il est actuellement membre de la commission nationale de transparence pour le 34ème congrès au titre du texte « FAIRE VIVRE ET RENFORCER LE PCF, UNE EXIGENCE DE NOTRE TEMPS » que les communistes de Béziers ont approuvé par 117 voix sur 118 exprimés

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:48

Rencontre internationale les 15 et 16 novembre 2008 organisée par le PCF sur le thème : « Construire un nouvel internationalisme ».

 

Intervention de la représentante du Parti Communiste de Grèce, Diamanto Manolakou, membre du Comité central et députée

 

La nécessité d’un mouvement international de contestation et de rupture avec le capitalisme


(remercions nos camarades grecs pour la traduction qui comprend nécessairement quelques approximations)

Chers camarades,

 

C’est avec grand intérêt que nous prenons part à la rencontre organisée par le PCF avant son 34ème congrès. La formulation de l’invitation [en anglais] suscite à elle seule l’intérêt. Je me réfère au mot « Encounter », qui porte en grec à la fois la notion de la réponse commune, de la rencontre et la notion de conflit, de confrontation, de controverse. Quelle que soit la notion retenue, le débat d’aujourd’hui sur la situation internationale, le rapport de forces mondial, les diverses actions internationales de solidarité, renvoie aux principes et valeurs du mouvement communiste, à la solidarité internationaliste, à l’internationalisme prolétarien, au fameux mot d’ordre de 1848, dans le Manifeste du Parti communiste : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ».

 

Cette question fondamentale renvoie aussi aux débats des années 70 dans le mouvement communiste qui ont été provoqués par les points de vue du Parti communiste italien sur un « nouvel internationalisme ». Bien que le débat concernait la capacité de rassembler le plus grand nombre de forces sociales et politiques possible pour faire face aux problèmes universels communs, il s’en est suivi un affaiblissement de l’unité et de l’internationalisme au sein du mouvement communiste, la contestation du rôle des PC, de la classe ouvrière, etc, conduisant finalement à la création de situations qui ont profité en définitive aux forces impérialistes face aux forces socialistes. Il s’est avéré que, même si de nombreux problèmes étaient communs, les solutions étaient totalement différentes parce que dépendant du système social, de la politique de classe qui jouerait un rôle dominant. Par conséquent, même ces problèmes universels montraient encore et encore la nécessité d’une solution d’opposition fondamentale avec le système capitaliste d’exploitation, et donc le renforcement de toutes les caractéristiques du mouvement communiste et le renforcement du rôle du parti communiste.

 

Dans les conditions actuelles, après le renversement de l’Union Soviétique et le rétablissement du capitalisme dans les pays socialistes d’Europe, cette conclusion se vérifie, à notre avis, de la manière la plus manifeste.

 

Aujourd’hui, nous ne sommes ni en 1989, ni en 1991. Plus de 15 ans ont passé. L’attaque du capital contre les droits et conquêtes des travailleurs dans cet espace de temps a pris des dimensions jamais vues, et tour à tour, a provoqué de fortes réactions et mobilisations, provoqué le « NON » des peuples aux traités et choix fondamentaux de l’UE, des manifestations contre les interventions impérialistes dans les Balkans, en Irak, au Liban, en Palestine et ailleurs.

 

L’environnement, qui constitue aussi un problème en plein essor, est lui aussi la victimes des profits monopolistes, de l’agressivité impérialiste en général. Certaines des menaces les plus caractéristiques sont : le réchauffement de la planète en général et dans l’hémisphère nord en particulier, la destruction des forêts tropicales, la sécheresse, les déchets nucléaires, etc.

 

Les impérialistes sont unis entre eux dans leur attaque contre les travailleurs, alors qu’ils sont en compétition sur les marchés et dans les zones d’influence. C’est dans le cadre de la stratégie unifiée de l’impérialisme que se développent les contradictions inter-impérialistes et antagoniques pour la première place dans le partage des marchés et des sphères d’influence en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique. Ces contradictions s’expriment, directement ou indirectement, sur les fronts de guerre, dans les foyers des conflits nationalistes, dans les conflits en pays voisins. Les centres impérialistes sont en situation d’antagonisme les uns par rapport aux autres. Les forces impérialistes les plus puissantes derrière les Etats-Unis s’emploient à conserver et étendre leur hégémonie.

 

A cette course prennent part d’autres pays capitalistes émergents, revendiquant une plus grande part et un plus grand rôle dans le système impérialiste international. De nouvelles alliances se forment, provisoires ou davantage permanentes, au niveau régional, notamment en Asie du sud-est, en Amérique Latine, afin de se confronter à l’hégémonie des Etats-Unis. Ces alliances aspirent à avoir un rôle plus important, au moins égal, à celui des Etats-Unis dans l’internationalisation capitaliste.

 

La tendance à la dégradation de la position de la classe ouvrière et d’importants secteurs des couches moyennes des pays résulte de l’antagonisme et du déséquilibre régional et international. Dans tous les centres et unions impérialistes (G8, UE, OTAN, FMI ? OMC) apparaissent des contradictions en raison du développement déséquilibré et des reclassements qu’il provoque dans le rapport de forces.

 

Objectivement, la lutte anti-impérialiste et anti-monopoliste est liée davantage et s’intègre organiquement dans la lutte pour renverser le capitalisme. Il englobe de par sa nature des ruptures qui sapent les fondements de sa domination capitaliste. Il crée les conditions de la conquêtes du pouvoir politique par la classe ouvrière et ses alliés.

 

La stratégie de l’impérialisme vise, d’un côté à faire face à la difficulté que connaît aujourd’hui le système capitaliste à reproduire le capital social de la même façon et avec la même facilité relative qu’il avait avant, et d’un autre côté à empêcher à temps toute contestation du système dans un pays donné, dans une série de pays. A empêcher la marche d’émancipation des peuples en faveur du socialisme.

 

La lutte idéologique aujourd’hui tourne autour de cette contradiction.

 

La dite mondialisation constitue l’idéologisme [sic] central, tant des courants idéologiques opportunistes, à la fois bourgeois et petit-bourgeois, mais ayant un dénominateur commun, à savoir l’effort pour occulter le caractère capitaliste et le caractère de classe. Sous prétexte des rythmes accélérés de l’internationalisation capitaliste qui se manifeste par la hausse effrénée du volume du commerce international et de l’exportation de capitaux, et sur la base aussi de leur impact sur les accords interétatiques et unions, on fait passer l’idée que la nécessité d’une stratégie révolutionnaire au niveau de chaque pays séparément n’existe plus. Et que soi-disant est supprimée ou tend à être supprimée l’organisation de l’Etat-nation, alors qu’est mise en avant, en tant que stratégie au plan régional et international, la soi-disant nécessité d’accepter et de réformer les unions impérialistes.

 

Sur le fond des idéologies impérialistes se développent des théories plus pointues sur la « fin du travail et de la classe ouvrière », sur « la suppression de la propriété capitaliste individuelle en raison des nouvelles technologies », de la « société post-industrielle », voire même des théorie réactionnaires, telles que le « choc des civilisations », le « choc des religions ».

 

Les partis socio-démocrates, les forces du compromis et de l’opportunisme, répandent systématiquement ces conceptions préjudiciables et anti-scientifiques selon lesquelles l’impérialisme aurait cédé sa place à une nouvelle réalité, dans laquelle l’opposition « forces productrices/relations de production » ne jouerait aucun rôle. Il y a un effort systématique aussi de la part de certains qui utilisaient le terme scientifique « impérialisme » pour le supprimer et privilégier la terminologie sans classe de « mondialisation » ou pour faire référence au monopolisme et à l’hégémonie des Etats-Unis. Délibérément, ils méconnaissent la co-responsabilité des autres forces impérialistes et unions interétatiques, à savoir la stratégie unifiée de l’impérialisme, lequel constitue le stade suprême du capitalisme.

 

Jusqu’à tout récemment, certains courants idéologiques avançaient la thèse qu’un nouveau stade de développement socio-économique s’est formé sous l’aspect d’un « empire » qui constituerait « une forme mondiale de domination ». Selon leurs vues, cet « empire » se compose d’une série d’organismes nationaux et supranationaux, sans contradictions et antagonisme, qui irait avec l’affaiblissement jusqu’à la disparition du pouvoir et du rôle de l’Etat national, qui serait dénué de centre territorial de pouvoir.

 

Pour soutenir la théorie d’une nouvelle réalité socio-économique, ils mettent en avant l’argument que le mouvement du capital financier s’autonomiserait du capital industriel.

Mais la réalité confirme que la plus grande partie du mouvement du capital est contrôlée et dirigée par des groupes monopolistes, se trouvant dans les trois plus grands centres impérialistes. Les phénomènes contemporains apparaissant dans la circulation de l’argent sont le produit du développement capitaliste et reflètent le fonctionnement parasitaire de la reproduction capitaliste dans la conjoncture actuelle où s’affirme la nécessité de la propriété sociale des moyens de production.

 

Ils considèrent comme nouveaux sujets révolutionnaires, les divers forums et les multiples organisations non gouvernementales (ONG), dont bon nombre sont l’œuvre des multinationales, en opposition avec l’alliance de la classe ouvrière et des autres couches populaires, en confrontation avec le rôle d’avant-garde révolutionnaire dans le mouvement anti-impérialiste et antimonopoliste, dans la lutte pour le socialisme.

 

Le dénominateur commun des idéologismes des socio-démocrates et des opportunistes modernes, malgré leurs divergences, consiste au fait qu’ils visent à occulter le caractère de l’impérialisme en tant que capitalisme monopoliste dont la continuité historique est le socialisme.

 

Lorsque les supporters de la mondialisation sans classe ou dudit « empire » sont contraints de reconnaître des problèmes liés au capitalisme ou lorsqu’ils exercent des critiques contre la mondialisation, ils proposent comme solution la régulation du marché mondial, avec des recettes de gestion de la crise. Ils propagent un esprit systématiquement fataliste, mais aussi l’illusion, mais aussi l’illusion que les changements radicaux auront lieu soit partout, soit nulle part. Ils incitent la classe ouvrière à renoncer à la lutte pour le pouvoir au plan national, à ne pas l’associer dialectiquement à l’action internationaliste, mais à se détacher de la réalité, optant pour des manifestations internationales de protestation de temps à autres contre les réseaux mondiaux, les sociétés, dans une logique de gestionnaire.

 

Le Parti communiste de Grèce insiste par conséquent sur le fait que, sans front puissant et structuré contre l’opportunisme, il est impossible de mener une lutte constante contre l’impérialisme. L’opportunisme fait obstacle à la radicalisation des masses les plus larges contre le système de l’exploitation capitaliste. Les traits distinctifs durables de la tactique de l’opportunisme sont l’adaptabilité, le double langage, les manœuvres politiciennes, la création de sensations, le mimétisme, l’attachement à des idéologies qui ont pris des coups, dans la théorie comme dans la pratique, depuis le début du 20ème siècle déjà.

 

La proposition « anti-néolibérale » que met en avant l’opportunisme n’est pas seulement éloignée, mais elle est en opposition fondamentale avec l’orientation anti-impérialiste, anti-monopoliste. L’essentiel et le fondamental de cette idéologie, c’est de dissocier la politique de l’économie, de dissocier les solutions proposées de la réalité concrète que créent les restructurations capitalistes. Ces propositions n’échappent pas à une nostalgie de l’Etat-providence » capitaliste du passé. L’idée centrale de cette proposition, c’est qu’il est possible de réguler le marché capitaliste et d’opérer le mariage des restructurations capitalistes avec une politique sociale en faveur des travailleurs. Bref, une proposition complètement désorientante.

 

L’attitude aussi face à l’UE est d’importance décisive concernant le vrai caractère d’un parti, surtout d’un parti qui prône le socialisme. L’alignement de la politique d’un parti sur la logique de la voie unique de l’UE infirme toute proclamation pour une politique radicale au niveau national, pour une démarcation tranchée avec la social-démocratie.

 

Le développement du mouvement anti-impérialiste, antimonopoliste passe surtout par le règlement des sérieux problèmes qui caractérisent le mouvement communiste international. Il dépend bien sûr également de la marche du mouvement syndical ouvrier qui se trouve lui aussi dans une phase de reclassement.

 

Comme résultat de cette situation, et aussi longtemps que le mouvement communiste n’aura pas fait face à sa crise et n’aura pas affirmé sa propre présence bien distincte, un certain nombre d’autres forces, qui sont sous l’influence directe de la social-démocratie internationale, tenteront d’orienter ces mouvement dans le sens de la coopération de classes er d’un capitalisme soi-disant à visage humain.

 

La création du « Parti de la gauche européenne » (PGE), comme nous l’avons dit, avec la participations de certains partis communistes, exprime cette tendance de soumission dans le rapport de force défavorable aujourd’hui. Il constitue objectivement, indépendamment de choix et de déclarations subjectives, l’acceptation fataliste de la force de la légalité bourgeoise. Le PGE refuse la théorie du socialisme scientifique, les traditions communistes et l’expérience des révolutions socialistes du 20ème siècle. Il choisit la voie dangereuse, menant à l’impasse, de la décommunisation et de l’intégration dans les structures de l’UE. Il entrave de cette façon les efforts de coordination et de coopération équitable des partis communistes, des partis ouvriers et des autres partis de gauche, dans leur opposition avec le centre impérialiste européen et le système capitaliste en général.

 

Dans un monde aujourd’hui très noir, ils avancent un capitalisme « plus moral et humain », dont pourraient profiter en même temps les forces du capital et les forces du travail.

 

Aujourd’hui sous le poids de la crise qui a commencé à partir de la métropole du capitalisme, les Etats-Unis, et qui se répand aux autres centres de l’impérialisme, les tons de l’arrogance et du capital déchaîné, ivre de sa victoire sur les Etats socialistes, sont tombés. A présent, le scepticisme domine à propos de la crise, ainsi que la préoccupation de surmonter la crise à nouveau au profit du système.

 

Dans les conditions actuelles, il est en encore plus clair que le 21ème siècle sera marqué par le passage du capitalisme au socialisme. Evidemment personne ne peut se prononcer contre les mesures ayant pour but de défendre les travailleurs devant les attaques et les escroqueries des banques. D’autre part, il est bien plus important d’être conscient du fait qu’aussi longtemps que e capitalisme continuera à exister, les crises vont se répéter avec une violence de plus en plus accrue. C’est pour cela que les besoins humains peuvent être satisfaits seulement en détruisant le système basé sur l’exploitation humaine. C’est pour cela que du point de vue de la classe ouvrière de chaque pays, la seule réponse possible à la crise capitaliste est le socialisme.

 

C’est dans cette direction que nous renforçons notre action et nous espérons avoir une série d’initiatives communes avec les partis communistes et ouvriers de toutes les parties du monde qui se réuniront du 21 au 23 novembre à Sao-Paulo au Brésil.

 

Merci pour votre attention.

 

 

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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 18:45

34ème congrès du PCF : ouvrir le débat en grand !



Après le vote des 29 et 30 octobre nous passons à une nouvelle phase de notre congrès. Celle-ci est vitale tant pour obtenir un texte à la hauteur des enjeux que pour l'unité des communistes.
En effet la première étape a déçu beaucoup de militants : moins de 15 jours entre la publication des textes et le vote : donc presque aucun débat contradictoire à l'échelle des fédérations, ajout et publicité dans l'humanité d'un texte non présenté au vote proposant la fin du PCF, texte long et confus présenté par le Cn, etc.


A la suite du vote, la déclaration de la « commission de transparence » nous joue l'air de « tout va très bien madame la marquise » en niant le trouble qui ressort des résultats.

En effet :

-                      le parti a perdu 20.000 cotisants et seuls 40090 camarades se sont exprimés sur 134000 adhérents. N'en doutons pas c'est le signe : 1. que le temps très court (moins de 15 jours !) n'a pas permis une pleine mobilisation (un choix d'organisation pour favoriser un vote légitimiste?) ; 2. que de nombreux adhérents n'ont pas vu d'espoir de changement, de renouveau communiste. Ainsi seuls 16,37% des adhérents ont voté pour le projet de base commune présenté par le CN !

-                      Les deux textes alternatifs, portant des cohérences différentes du texte du CN et affirmant chacun l'objectif prioritaire de ''renforcer le PCF'', obtiennent 40% des exprimés. *Comment ne pas en tenir compte dans la rédaction du texte définitif ? Cette opposition est majoritaire dans 14 fédérations et dépasse 1/3 des voix dans 59. Le risque d'implosion du Parti est plus présent que jamais. C'est encore plus flagrant au niveau des sections.

-                      Comment ne tiendrait-on pas compte de ces autres voix ? Continuer ainsi c'est aller vers une cassure encore plus forte entre les camarades. Les 40% exprimés pour les deux textes alternatifs, ainsi que les motivations de la très grande majorité des camarades ayant voté pour le texte du CN, confirment cette volonté et invitent à renforcer le PCF. Il faut donc affirmer clairement notre choix en faveur du Parti Communiste Français, laissant les « camarades » attristés de ne pas le voir disparaître, la liberté d'aller construire leur "force nouvelle" de leur côté.

-                      Il n'est pas possible, il n'est pas tenable de continuer à dire qu'une majorité claire serait apparue validant une « orientation » qu'il ne resterait plus qu'à enrichir à la marge. Car fin octobre personne n'a voté pour une orientation indiscutable et à amender ''pas du tout'', mais au contraire pour une ''base commune de discussion'' à amender ''un peu, beaucoup,...'' en vue de nos choix communs de congrès à la mi-décembre prochaine. Laissons donc la discussion pleinement ouverte, libre de modifier considérablement le texte.

Par exemple :

-                      La première partie ne parlait pas de la crise du capitalisme: n'est-elle pas à réécrire fondamentalement ?
- Les deux textes alternatifs proposaient de renforcer le PCF en mettant nos forces pour avoir un parti plus vivant, mieux organisé, en menant la bataille de l'adhésion. Ne doit-on pas réécrire toute la troisième partie, floue et sans proposition véritable, du texte adopté ?
- La campagne des Européennes arrive. Ne doit-on pas profiter du congrès pour avoir un vrai débat sur l'Union Européenne et sur le Parti de la Gauche Européenne (PGE) ? Ou alors le congrès ne doit-il être qu'une chambre d'enregistrement de ce que le CN d'avant congrès a déjà décidé ?

-                      Ne doit-on pas avoir un débat de première ampleur sur cette proposition de « lieux de rencontre et de débats permanents » par quartier, lieu de travail, etc ? (déjà annoncés lors de la Fête de l'humanité !). Les communistes souhaitent-ils vraiment repartir dans des collectifs type antilibéraux ou des espaces citoyens type mutation ? N'ont-ils pas plus envie de renforcer leur propre organisation et d'y faire vivre plus de démocratie pour plus d'efficacité ?

-                      On le voit, vouloir nous faire croire que nous avons décidé d'une orientation c'est vouloir terminer le congrès avant qu'il n'ait commencé !

-                      Oui il nous faut un rassemblement pour changer les choses dans ce pays et oui une véritable démocratie doit être l'un des éléments fondamentaux de notre projet. Alors ne faisons pas l'impasse sur le rassemblement des communistes via leur implication dans tous les débats et toutes les décisions de notre propre congrès.

Frédéric Scibor, Section Pau et Agglomération.

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 17:54

Repas républicain à Quétigny, dimanche 26 octobre 2008, organisé par le PCF-Côte d’Or, en présence de Marie-George Buffet

 

Intervention de Bernard Bidaud, section de Beaune

 

Le déclin du PCF, causes et remèdes

 

Quand le PCF était un parti authentiquement marxiste-léniniste, démocratique et révolutionnaire dans les conditions nationales et historiques de l’époque et que ses résultats électoraux à tous les niveaux étaient – pour l’essentiel – le reflet des luttes politiques qu’il impulsait en direction des plus exploités, et ce à l’échelle nationale et internationale, il a obtenu jusqu’à 21% lors de l’élection phare de la Vème République, à savoir la présidentielle.

 

Pourtant, en 1969, il était question de la dictature du prolétariat (la loi majoritaire du monde du travail sur les capitalistes exploiteurs), du centralisme démocratique, du bureau politique, du comité central, de l’anticommunisme primaire, de l’antisoviétisme systématique, des pays socialistes avec leurs qualités et leurs défauts, des guerres impérialistes, etc.

Aujourd’hui que constatons-nous depuis l’application de la mutation-démolition initiée par Robert Hue et prolongée par l’actuelle secrétaire générale ? Eh bien : cellules mortes, sections et fédérations moribondes, lesquelles se « réveillent » au cours des campagnes électorales, uniquement ou presque.

Ce qui veut dire, en ce qui me concerne, que notre parti a été transformé en organisation de représentation dans les institutions du système et n’est donc plus une organisation de lutte en prise directe avec les forces productives malmenées.

Ce qui intéressait, si j’ose dire, les éléments les plus politiquement avancés du monde du travail, c’était la force du PCF au niveau de l’action et au niveau de la propagande (ou information), et ce grâce à son organisation originale qui le distinguait nettement des autres formations politiques, à savoir les cellules d’entreprise et de quartier, les sections, les fédérations, le Comité central, le bureau politique et l’Humanité avec la faucille et le marteau à la une.

Que s’est-il passé en 2007 en l’absence de tout cela (ou presque) ? Un résultat catastrophique à la présidentielle avec 1,9% des voix, et ce derrière la droite, les socialistes, le soi-disant centre, l’extrême droite, les gauchistes.

Les consultations électorales qui ont suivi ont été, à quelque chose près, le reflet de la présidentielle.

En Côte d’Or, je ne peux passer sous silence une cause aggravante, je veux parler des élus communistes dijonnais qui gèrent la ville avec une partie de la droite, le Modem, et ce contre le vote majoritaire de leur section et, paraît-il, de la direction fédérale.

Etant donné qu’aucune mesure, à ma connaissance, n’a été prise à leur encontre, cela pose un problème de crédibilité politique à la fédération et l’on est en droit de penser qu’elle a besoin des indemnités desdits élus pour fonctionner, vu le peu d’adhérents et de cotisants que nous avons.

On ne peut pas être à l’aise devant un tel constat.

Je souhaite donc que le 34ème congrès de notre parti soit celui de la critique constructive et de l’autocritique sans complaisance, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif, de l’abandon de l’autosatisfaction, laquelle ne repose pas sur la réalité, du redressement électoral du PCF, basé sur une organisation permettant de développer les luttes anticapitalistes qui s’imposent dans la crise du système au niveau national et au niveau mondial, du socialisme et du communisme comme solutions à ladite crise du système capitaliste, de la vitalité politique par un rajeunissement de nos dirigeants de la base au somet en développant des campagnes d’adhésions partout, mais surtout en directions des chômeurs et des salariés les plus touchés par la dictature du capital, et ce afin de s’orienter résolument sur une ligne réellement démocratique et révolutionnaire correspondant aux conditions nationales et historiques de la France et du monde d’aujourd’hui.

En conséquence, il est clair que je ne voterai pas pour le projet de base commune adopté par le Conseil national des 5 et 6 septembre derniers, lequel veut illusoirement changer « la gauche », noyer le PCF dans un front seulement progressiste et « dépasser » le capitalisme, etc, etc…

Je voterai donc pour le texte alternatif intitulé « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps » avec en tête, notre camarade Henri ALLEG, l’auteur de « la Question ».

Faisons pénétrer dans notre politique un peu d’utopie à l’image de feux nos glorieux héros de la Commune de Paris 1871 qui partaient à la conquête des étoiles.

 

 

Cette intervention a déclenché les applaudissement d’une partie de l’assistance et provoqué une véhémente réplique de Marie-George Buffet, laquelle était, officiellement, pressée, d’allée prendre son train pour Paris.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 11:26

Aux membres de la commission départementale de transparence des débats de la fédération du PCF d’Ille-et-Vilaine

 

Chers camarades,

 

Je m’adresse à vous pour dénoncer des faits qui ne vous sont peut-être pas imputables mais qui nuisent pour le moins à la transparence du vote des communistes dans notre fédération. En fait de transparence, c’est un écran de fumée qu’on (qui ?) a interposé entre les adhérents et les textes de congrès. Nous avons reçu un supplément de l’Humanité avec les textes et leurs résumés rédigés comme il se doit par les auteurs des textes. Pourquoi ces résumés n’ont-ils pas paru dans l’Humanité ?  Si l’on peut admettre que la publication des textes dans leur intégralité coûtait cher, il n’en était pas de même des résumés.

Or à quelques jours du vote, nous avons reçu un numéro d’Infos 35 avec 3 autres résumés dont les auteurs ne sont pas partie prenante dans les textes qu’ils résument. Et l’on a surtout inversé les textes 2 et 3. Le texte no. 3 dans le supplément de l’Huma et sur les bulletins de vote « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps » est devenu le no . 2. et bien sûr le texte « renforcer le PCF et renouer avec le marxisme » est devenu le no. 3. Il semble bien qu’on ait entretenu délibérément la confusion. Combien d’électeurs qui voulaient voter pour le no. 3 ont voté pour le no. 2 et inversement ?

Autre source de confusion, mais cela n’est pas propre à notre département, la façon de présenter les textes. Qui parmi les votants et même les signataires du texte no. 2 sur les bulletins de vote, savait que ce texte émanait  de « La Riposte », groupuscule d’obédience trotskyste, basé en Angleterre, toujours présent dans le labour party, qui a été longtemps présent dans le PS et qui maintenant fait de l’entrisme dans le PCF ? Nos dirigeants, même locaux, auraient pu, sans prendre parti, nous en informer. Le brouillard, toujours le brouillard…

Encore une fois je ne suis pas du tout sûre que vous ayez quelque responsabilité dans cette affaire, car je ne connais même pas vos attributions. Mais je tiens à faire savoir que les communistes n’ont pas voté en toute clarté, mais ont été tenus dans l’obscurité, ce qui n’est pas, vous en conviendrez, propice à un bon exercice de la démocratie.

Bien fraternellement,  

 

Jacqueline Dang Tran, section de Rennes

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 11:03

Ci-dessous deux réactions communistes portant plutôt au scepticime et tranchant avec l'enthousiame dominant devant l'élection de Barack Obama. 


Sur les élections aux Etats-Unis - Note du Bureau de presse du Parti communiste portugais, PCP, 5 novembre 2008

La gigantesque opération autour des élections présidentielles aux Etats-Unis ne saurait être dissociée de la crise actuelle du capitalisme - qui a eu une expression particulière aux Etats-Unis - et des nombreuses tentatives en cours visant à réhabiliter le système capitaliste et le rôle hégémoniquedes Etats-Unis dans la sphère internationale.

Sans ignorer les différences entre les candidats républicain et démocrate, la vérité est que les deux « tickets » ne masquent pas leurs liens avec un projet de domination économique, idéologique et militaire du monde.

Pour le PCP, l'élection de Barack Obama comme président des Etats-Unis est bien loin de correspondre aux attentes que la gigantesque campagne médiatique mondiale a cherché à susciter pour créer l'illusion d'un changement et d’une inflexion des Etats-Unis et de leur rôle sur la scène internationale.

 

Une analyse de la section du PCF Paris 15, en lien

 

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 14:10

Halte à la diffamation ! Les adhérents de la section du PCF Paris 15 paient bien leurs cotisations !

 

PCF Paris : Patrice Bessac établit le vote censitaire et des règles d’exception pour éliminer 51 votes de communistes du 15ème en faveur du texte alternatif « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ».

 

Le 4 novembre au soir, une délégation de plus d’une trentaine de communistes parisiens, en majorité du 15ème s’est rendue à la Fédération pour remettre en main propre la lettre ci-dessous à la Commission de transparence.

 

Elle dénonce les atteintes à la souveraineté de communistes et les irrégularités dans la préparation du 34ème congrès du PCF à Paris et demande que cette situation cesse.

La délégation a en particulier demandé que les 51 voix pour le texte alternatif « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps », éliminées arbitrairement par le secrétaire départemental, soient rétablies, ces votes émanant de communistes de la section du 15ème arrondissement, dûment en droit de voter au regard des statuts du parti.

 

La délégation a été reçue par Patrice Bessac, secrétaire départemental, Monique Brun, trésorière et Véronique Sandoval, présidente de la Commission de transparence départementale.

Sourd à tout argument, Patrice Bessac s’est figé dans des justifications consternantes et irrecevables de ses décisions arbitraires.

 

- Parmi nos questions restées sans réponse, il n’a pas justifié l’embargo, en violation des statuts, sur les listes des inscrits au niveau de Paris, que même des membres du Conseil départemental n’ont pas pu consulter.

 

- Concernant la totalisation départementale des résultats du vote le soir du 30 octobre, P.Bessac a reconnu qu’elle s’était faite en dehors de la Commission de transparence. Il a admis que les recommandations de la Commission nationale de transparence n’ont pas été observées à Paris mais a prétendu que les statuts ne les imposaient pas.

L’article 4-1 des statuts du PCF précisent pourtant: « Cette commission organise la consultation et assure le bon déroulement des opérations de vote ». Pour P. Bessac, cela ne veut pas dire qu’elle doive veiller à la centralisation des votes des sections. Etonnante interprétation !

A quoi sert la Commission départementale de transparence ? Pourquoi avoir refusé d’y intégrer, malgré l’avis de la Commission nationale, des représentants des sections et notamment du 15ème ? Et pourquoi accepter de le faire à compter du 4 novembre, justement après le vote ?

« Transparence » : un mot qui ne va effectivement pas avec les décomptes en petit comité du 30 octobre !

 

- Pour justifier de l’éviction arbitraire et à l’aveugle, puisqu’il n’a pas pris connaissance de la liste d’émargement, de 51 voix du 15ème, P.Bessac a argué de deux motifs.

Il a estimé d’abord que les cotisations versées globalement par la section du 15ème étaient trop faibles.

Il a cité des chiffres complètement erronés. La trésorière départementale l’a reconnu. Pour les 76 votants du 15ème, le montant moyen de la cotisation s’élève à 6,05 euros par mois, c'est-à-dire deux fois plus que la moyenne nationale.

Il s’est livré à des comparaisons statistiques et a affirmé que la moyenne des cotisations parisiennes s’élevait à 17 euros par mois. En clair, pour Patrice Bessac, pour avoir le droit de voter, il faut payer des cotisations suffisamment élevées, ou bien faire partie d’une section ou la moyenne des cotisations est suffisamment élevée.

Ce raisonnement a scandalisé les camarades présents. Ils n’en croyaient pas leurs oreilles. Certains ont fait remarquer à P.Bessac que le PCF est censé être le parti des exploités. Le vote censitaire dans le Parti communiste : incroyable !


La deuxième série d’arguments relève de la règle d’exception discrétionnaire.

Déjà des camarades des autres arrondissements présents ont témoigné que dans leur section avaient pu voter des camarades après avoir réglé 3 euros à la dernière minute ou même seulement promis de régler leurs timbres.

Nous avons lu à Patrice Bessac trois fois cet extrait : « Seuls les adhérents détenant la carte du Parti communiste français depuis plus de trois mois avant la date du scrutin, à jour de cotisation, c'est-à-dire pour les trois derniers mois, au moins, qui précèdent le scrutin, peuvent participer au vote. »

Il refuse de le comprendre et en fait une interprétation spéciale pour le 15ème : les trois mois de cotisations pour être à jour ne vaudraient que pour les nouveaux adhérents. Pour les autres, il faudrait avoir payé tous ses timbres, sans faute, depuis… son adhésion. Si on comprend bien Bessac, pour voter, il faudrait quitter le parti et y réadhérer trois mois avant les votes ! Notre trésorière a également démenti l’insinuation que comportaient les propos de Bessac : une nette majorité des votants ont payé toutes leurs cotisations de l’année.

 

Seul progrès : la trésorière fédérale accepte désormais d’encaisser les chèques de cotisations du 15ème et s’est engagée, ce qui s’est vérifié, à reverser, pour la première fois, les 50% qui reviennent à la section.

 

La délégation était représentative du « peuple communiste » dans sa diversité, cellules d’entreprise, de quartier, jeunes et vieux camarades. Pour la plupart, ils découvraient Patrice Bessac bien qu’il soit secrétaire départemental depuis trois ans. Ils sont sortis sidérés de tant de mauvaise foi et de mépris. Patrice Bessac se flatte partout que le PCF ait changé. Jamais, en effet, nos camarades n’ont vu un « dirigeant » et des méthodes comparables.

 

Elles traduisent une profonde faiblesse politique. Elles trahissent une volonté, qui dépasse la fédération de Paris, de faire passer en force la poursuite de la stratégie de disparition du Parti, de contenir les organisations du PCF qui s’y opposent. La section du PCF Paris 15 en est une.

Ne pas compter ses voix, réduire sa participation au conseil départemental, la diffamer elle et ses dirigeants : ces basses méthodes ne peuvent que renforcer la détermination des communistes décidés à « faire vivre et renforcer le PCF », et à le « remettre sur les rails de la lutte des classes ».

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 14:08

La direction départementale du Rhône aurait elle peur des communistes?

La précédente conférence départementale s'était construite sur une prévision de 220 délégués, celle qui s'annonce en prévoie 159. Argument évoqué: la salle réservée est trop petite. Ils auraient du nous demander, nous en aurions cherché une plus grande. Il est vrai que l'affaiblissement des sections dirigées par les tenants de la ligne officielle ne leur aurait pas permis de fournir des délégations importantes, à moins de déléguer des camarades en désaccord, tandis que les sections rebelles étaient en pleine forme pour fournir le nombre de délégués demandés! Résumons: ils ne peuvent pas valider nos résultats car ils sont fatigués le 30/10, ils mettent trois jours à les envoyer au CN après validation parce que la secrétaire fédérale n'a pas eu le temps de s'en occuper, ils auraient bien voulu plus de communistes à la conférence mais la salle est trop petite, une direction confrontée à de telles difficultés a besoin d'aide! Il n'y a pas de petits calculs! Mais une direction qui ne tient que par l'administratif , c'est énervant mais signe de faiblesse!

Marie-Christine Burricand

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