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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 13:01

Conseil national du PCF du 13 mai 2009 

 

Intervention de Alain DE POILLY, fédération du Val de Marne

 

D'abord je tiens à préciser pour être bien compris, qu'il faut tout faire pour faire élire un maximum de candidats de la liste de Front de Gauche. Par contre, il faut le dire, cette campagne des européennes engendre des effets contradictoires :

- d'un coté, les camarades sont pour un front de gauche.

- de l'autre, ils regrettent la disparition dans cette campagne du parti communiste.

 

Dans notre électorat certains font la confusion entre la Gauche et le Front de Gauche. Ils pensent, bien sûr à tort, que le Front de Gauche est le nouveau parti de Mélenchon.

 

D'ailleurs à ce sujet, je dois dire que Mélenchon entretient cette confusion. Dans plusieurs journaux, il a déclaré, notamment dans le Monde du 4 mai :

« Mon objectif est de poursuivre ce front de gauche, un peu comme Die Linke en Allemagne. » Or die Linke est la fusion dans un seul parti de l'aile gauche du PS allemand de Oscar Lafontaine et du PC allemand.

 

Aussi, j'ai une question à poser à Marie Georges Buffet ou à Pierre Laurent : la direction du Parti partage-t-elle l'objectif de Mélenchon sur la suite à donner au Front de gauche après les élections européennes ?

 

Car, dans ce cas, cette élection européenne serait un vrai piège pour les communistes.

 

En effet: ou bien le front de gauche fait un bon score et preuve est apportée que le front de gauche est la solution d'avenir comme le préconise Mélenchon. Ou bien le front gauche fait un mauvais score et preuve est apportée que le Parti Communiste, qui est à l'initiative, de ce front est en perte d'influence et qu'il est temps de le métamorphoser en une force de gauche, comme cela a été dit par certains après l'échec de l'élection présidentielle.

C'est à dire que, dans les deux cas, le parti communiste joue perdant perdant.

 

Je tiens à le dire aujourd'hui, pour qu'on ne nous refasse pas le coup du déclin du parti communiste comme après les présidentielles.

 

Il ne s'agira pas dans cette élection de conclure à l'échec du PCF, mais à l'échec d'une stratégie électorale et politique, sur la forme à donner à l'union des forces de gauche.

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 05:45

Conseil national du PCF du 13 mai 2009 

 


Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris

 

 

L’alternative politique à Sarkozy ne sortira pas de la composition du futur Parement européen, ni du résultat de l’élection. C’est aussi pour cela qu’elles n’intéressent pas grand monde. D’autant que le peuple a déjà manifesté clairement son rejet de cette UE du capital en 2005.

 

Aussi ne prenons pas les choses à l’envers dans le cadre de la campagne ! Comme pendant la période des collectifs antilibéraux, l’activité du parti est totalement absorbée par la propagande électoraliste du Front de gauche. Le Parti n’apparaît presque plus visiblement, y compris dans les manifestations. Il n’est pas là où il devrait jouer son rôle pour la perspective politique : dans les luttes, en tant qu’acteur. Evidemment, ce n’est pas ce que l’on peut attendre de Mélenchon et du Parti de la gauche.

 

Mon expérience est celle de l’accueil des tracts que nous distribuons clairement au nom du PCF, avec la faucille et le marteau. Ce sont d’excellents outils, aussi pour faire voter communiste. Sur le logement, contre l’application de la loi Boutin, sur l’hôpital, pour le retrait de la loi Bachelot, les tracts marchent très fort.

Sur ces questions essentielles, nous pouvons contribuer fortement à mettre en échec le gouvernement, à donner des objectifs précis à la convergence des luttes, à l’attente qui monte de partout.

 

En temps d’élection ou non, éloignons-nous des combinaisons politiciennes ! Ne nous laissons pas renfermer dans la perspective stérile de l’alternance en 2012 ! Signer un appel commun pour le 1er mai du NPA au PS, en passant bien sûr par les socialistes du PG, cela a été un contresens ! Utilisons la période de la campagne pour mettre en avant les perspectives de rupture possibles en France, surtout dans ce moment de crise ouverte du capitalisme :

 

-         contre la marchandisation de la santé en gagnant le retrait de la loi Bachelot dont l’examen va se prolonger au moins jusqu’en juin.

-         pour le droit de veto sur les plans de suppressions d’emplois

-         pour la défense et la reconquête des monopoles publics, de nos grands services publics nationalisés

-         pour des (re)nationalisations démocratiques notamment des banques et d’industries

-         pour la défense des branches industrielles, contre les délocalisations

 

Toutes ces ruptures rentrent en contradiction avec les traités, directives et règlements européens. Montrons que les salariés et le peuple français peuvent défendre leurs acquis sociaux, en gagner d’autres, en refusant l’intégration européenne qu’utilise notre gouvernement national.

C’est autrement plus efficace que d’appeler à réorienter l’UE avec un Mélenchon qui a soutenu Maastricht.

 

Je fais partie des camarades qui n’acceptent pas que la stratégie d’effacement du Parti se poursuive. La tentation forte de prolonger le « Front de gauche » après le 7 juin, les « transformations » annoncées du parti le font redouter. Avec des camarades d’une trentaine de fédération, nous avons constitué officiellement un réseau intitulé « faire vivre et renforcer le PCF ». 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 09:00

Jean-Luc Mélenchon : « Maastricht est un compromis de gauche ».

 

 

Nous reproduisons ci-dessous l’intervention de Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS de l’Essonne, le 9 juin 1992, dans la discussion au Sénat sur le projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du traité de Maastricht. Le texte est copié du Journal officiel. Les passages soulignés le sont par nous.

 

Rappelons le contexte dans lequel le débat a lieu. Quelques jours auparavant, le NON à Maastricht vient de l’emporter au référendum au Danemark. En France, Mitterrand annonce juste la tenue d’un référendum. Les sondages prédisent une victoire massive du oui.

 

L’intervention de Mélenchon a suscité l’indignation des sénateurs communistes. On les comprend. Loin de toute critique de l’Europe capitaliste ou « libérale », il défend en « homme de gauche », le « compromis de gauche » que représente selon lui Maastricht.

Son adhésion à l’intégration européenne est totale. Il célèbre la monnaie unique. Dans la foulée, il se livre à un véritable hymne à l’Europe, au « patriotisme européen », aux « éléments de puissance » que l’UE donne avec Maastricht. C’est du pur nationalisme européen, sinon  une invitation au développement d’un impérialisme européen.

 

Mélenchon a-t-il changé ?

En 1992, il manifeste un mépris outrancier pour le choix démocratique du peuple danois qu’il caricature. En 2008, il prétend qu’il faut respecter le Non irlandais à Lisbonne.

En 2005, il se prononce pour le Non au projet de constitution européenne, comme d’autres chantres de Maastricht tels Fabius. Il faut dire que depuis 1992, l’opinion publique rejette de plus en plus massivement la « construction » européenne.

Mais au-delà des postures politiciennes, ne doit-on pas constater une permanence dans l’engagement ultra pro-européen de Mélenchon, teinté maintenant de la couleur de « l’Europe sociale » ?

 

En tout cas, le choix du « Front de gauche » et la place accordée dans celui-ci par la direction du PCF à Jean-Luc Mélenchon n’en finit pas de poser question. Sur la forme comme sur le fond ; sur la campagne d’ici le 7 juin comme sur les projets de recomposition politique qui pourraient suivre.

 

La rédaction de vivelepcf

 

 

Sénat, séance du 9 juin 1992

 

Examen du projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du Traité de Maastricht.

 

Extrait du Journal officiel.

 

 

M. le Président. La parole est à M. Mélenchon. (applaudissements sur les travées socialistes).

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Monsieur le président, monsieur le ministre d’Etat, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, le vote du Danemark a pesé assez lourd sur le déroulement de nos débats pour que certains de nos collègues aient, à un moment, jugé opportun de faire un tableau justifié et apprécié des vertus de ce « grand petit peuple ».

Tableau justifié et apprécié, certes, mais incomplet : que de leçons seraient encore à tirées des vertus des Danois, clamées ici et portées si haut ? Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

J’ai pensé, mes chers collègues, que vous apprécierez que l’on complétât ce tableau en rappelant qu’il y aurait peut-être quelque chose à apprendre des Danois en examinant le régime qu’ils appliquent aux étrangers aux élections locales ! (applaudissements sur les travées socialistes.)

 

M. Guy Allouche. Très bien !

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Sans cette précision, que vaut ce portrait ? Rien, comme bien des prétextes qui ont été avancés dans la discussion.

Le vote des étrangers aux élections locales, qui a occupé tant de place dans la presse, a pris parfois un tour dur, injuste, blessant, lorsque, le prétexte se révélant trop inconsistant, il a fallu ajouter derrière le Belge ou l’Italien, qui ne faisaient peur à personne, l’ombre de l’Africain et du Maghrébin, qui paraît-il, sont ce qu’il y a de pire. Or, pour la majorité d’entre nous, Africains et Maghrébins sont des amis et nous espérons bien voir un jour le suffrage universel étendu à tous.

Certains ont prétendu que nous serions incapables de répliquer à l’argument selon lequel toute la procédure engagée devant notre assemblée résulterait d’un contresens, le traité étant devenu inapplicable et caduc.

L’essentiel a déjà été dit à ce sujet. Mais quoi ? après tant de gargarismes sur la grandeur de la France, sur son rôle dans le monde, on trouverait bon, un des partenaires venant à faire défaut, de renoncer à tout, en particulier à la volonté que nous portons en nous de faire l’Europe ?

 

N’ayons pas honte de ce traité. Déjà, il va au-delà de la situation actuelle, il constitue une avancée.

 

En tant qu’homme de gauche, je souhaiterais me tourner un instant vers certains de nos amis (l’orateur se tourne vers les travées communistes) pour leur faire entendre que Maastricht est un compromis de gauche : pour la première fois, dans un traité de cette nature, des mesures d’encadrement du marché sont prévues ; pour la première fois, citoyenneté et nationalité sont dissociées ; pour la première fois, les syndicats vont être associés aux processus décisionnels. (protestations sur les travées communistes. – Applaudissements sur les travées socialistes.)

 

Mme Marie-Claude Beaudeau. Les chômeurs vont disparaître ?

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Si l’on veut dresser un tableau complet, tout cela doit être dit.

 

Politique politicienne, paraît-il. Nous gouvernerions ce pays l’œil rivé sur le rétroviseur, nous demandant ce que les uns ou les autres vont penser de ce que nous avons conclu. Vous plaisantez ! Aucune cause franco-française, à plus forte raison aucune cause de lutte politicienne ne parvient au niveau auquel se situent les enjeux de Maastricht. S’il en résulte un peu de désordre parmi vous, nous ferons avec !

 

Mme Hélène Luc. Pour le désordre, vous pouvez parler, parce que chez vous…

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Le fil noir de l’intégration serait, a-t-on dit, un projet sans flamme ; on vérifie une fois de plus que la flamme ne s’allume pas aux mêmes objets pour tous !

Mais l’intégration représente un plus pour nous ; la construction de la nation européenne est un idéal qui nourrit notre passion. Nous sommes fiers, nous sommes heureux de participer à cette construction.

Nous sommes fiers de savoir qu’il va en résulter des éléments de puissance, qu’un magistère nouveau va être proposé à la France, à ma génération, dans le monde futur, qui est monde en sursis, injuste, violent, dominé pour l’instant pas une seul puissance.

Demain, avec la monnaie unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur, premier producteur, représentant la première masse monétaire du monde, l’Europe sera aussi porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de solidarité, comme aujourd’hui le dollar porte la violence dans les rapports simples et brutaux qu’entretiennent les Etats-Unis d’Amérique avec le reste du monde.

 

M. Emmanuel Hamel. Et la violence du 6 juin 1944 !

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Il ya ici assez d’Européens de longue main pour regretter la décision des Danois sans se laisser pour autant détourner des objectifs qu’ils poursuivent et poursuivront sans relâche.

Il y va, je le répète, d’un enjeu de civilisation. L’alternative au monde violent et injuste, où la chute du mur de Berlin reçoit en écho les émeutes de Los Angeles, c’est l’avènement de la nation européenne porteuse de paix, de civilisation et de solidarité.

 

M. Félix Leyzour. Cela commence bien !

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Et nous ne serons jamais autant Français qu’en y jetant toutes nos forces.

On a invoqué ici, de nombreuses fois, la tradition républicaine de la France pour argumenter contre le progrès de la citoyenneté européenne que constitue le droit de vote accordé aux étrangers communautaires. C’est à mes yeux commettre un contresens et faire preuve d’un archaïsme totalement contraire à la philosophie politique qui a présidé à la fondation de la République dans notre pays et qui garantit la continuité du principe républicain et sa formidable prégnance.

 

On a dessiné devant nous une identité de la France quasi métaphysique, dans laquelle la souveraineté nationale est confondue avec ses instruments, dont la pérennité tracerait la frontière entre la vie et la mort de la nation. Contresens !

 

La nation est un mot nouveau qui est né pendant la Révolution française, par opposition au morcellement féodal des peuples de France sous la monarchie.

 

La nation est le lieu de la citoyenneté ; elle n’est ni éthique, ni religieuse, ni linguistique. La citoyenneté est dans l’exercice collectif du pouvoir. Là où est le pouvoir réel, là doit s’exercer la citoyenneté. Là où est la citoyenneté, là est la nation.

 

Tout se tient dans la tradition française entre la démocratie et la nation. Si le pouvoir réel de maîtriser notre destin ne peut prendre toute sa réalité économique et sociale qu’à l’échelle de l’Europe, alors, les vrais démocrates ne peuvent que vouloir l’avènement de la nation européenne et, avec elle, de la citoyenneté européenne.

 

Mes chers collègues, quand on aime la France – et on peut l’aimer de bien des façons – on sait qu’on ne peut la faire dans un seul pays.

 

La véritable polarisation du débat politique est là, elle traverse l’histoire de nos deux siècles de République. D’un côté, le conservatisme – ce n’est pas honteux – qui s’oppose à chaque étape au processus qui voit la citoyenneté étendre son rôle. De l’autre, le camp du progrès, qui saisit toutes les occasions de confier le pouvoir réel au plus grand nombre et qui, pour cela, parie toujours sur la dimension universelle de la personne, renvoie les différences les plus essentielles – la fois, la langue, l’attachement aux identités locales dans le domaine privé – pour ne reconnaître comme sujet de l’histoire que le citoyen défini par les droits mutuels universels.

 

Ces principes, nous les portons avec fierté. A l’heur où nous travaillons à une cause aussi fondamentalement française, il ne peut être question de délibérer sous la pression des mots, des fantasmes et même des leçons de patriotisme.

 

Si j’adhère aux avancées du Traité de Maastricht en matière de citoyenneté européenne, bien qu’elles soient insuffisantes à nos yeux, vous devez le savoir, c’est parce que le plus grand nombre d’entre nous y voient un pas vers ce qui compte, vers ce que nous voulons et portons sans nous cacher : la volonté de voir naître la nation européenne et, avec elle, le patriotisme nouveau qu’elle appelle. (applaudissements sur les travées socialistes).

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 08:57
Des tracts PCF des uns et des autres, à l'usage des uns et des autres:  cliquez sur les titres, documents en lien (format PDF ou Word)
 

Contre la loi Bachelot:

Unissons-nous pour exiger le retrait de la loi Bachelot, Section PCF Paris 15

Pétition, plusieurs sections et cellules PCF de Paris


UE:
Un tract de camarades du canton d'Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin)
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 08:12

Célébrations du 9 mai : un nationalisme européen qui ne dit pas son nom

 

 

Une réflexion à chaud de Benjamin Landais, co-auteur du livre « L’idéologie européenne »

 

Le 9 mai a été promu au rang de « journée de l’Europe » il y a 23 ans. Chaque année, les institutions européennes, les gouvernements des Etats membres s’efforcent d’organiser des manifestations susceptibles de promouvoir la « construction » européenne auprès des « citoyens européens » et de susciter leur enthousiasme. Peine perdue pour l’instant.

 

L’enthousiasme populaire introuvable

 

L’intérêt des populations pour l’Union Européenne reste faible voire marginal. L’abstention pour les élections européennes est plus forte que pour tous les autres types d’élections et augmente à chaque nouvelle mandature. Ce phénomène se retrouve dans la quasi-totalité des pays de l’UE, l’abstention atteignant des sommets en Europe centrale, avec un taux de près de 85 % en Slovaquie. L’intérêt passager de la population pour un sujet européen ne semble être au rendez-vous que lorsqu’il s’agit de dire NON à la poursuite d’une politique européenne structurellement antidémocratique et favorable aux intérêts du patronat comme le 29 mai 2005.

 

Cette année encore, l’enthousiasme populaire est totalement absent. Bruno Le Maire, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, dont l’opinion découvre aujourd’hui seulement l’existence, déclare ainsi au Figaro : « je souhaite que cette journée soit populaire parce que je crois que l'Europe doit être moins réservée aux élites ». Cette simple phrase nous replonge dans l’atmosphère des débats de la campagne du référendum sur la Constitution Européenne. A côté des thuriféraires agressifs de la « construction » européenne montrant au grand jour leur mépris de classe, d’autres hommes politiques se contentaient d’exprimer un étonnement béat devant une opposition massive des Français au projet européen. C’est cette attitude qu’on retrouve chez ce secrétaire d’Etat et dont l’exemple le plus frappant avait été donné par le président Jacques Chirac lors d’un débat, pourtant censé être réglé au millimètre avec un parterre de jeunes en 2005.

 

C’était l’époque de la « France d’en haut » et de la « France d’en bas » chère au premier ministre Raffarin. Médias et hommes politiques n’ont pas été longs pour interpréter cette opposition majoritaire des Français comme une simple incompréhension entre l’ « élite » et le « peuple ». Depuis lors, la priorité est à la « pédagogie » et à l’ « incarnation » de l’idée et de la citoyenneté européennes. Des programmes scolaires au jeu de loterie, le sens européen de chacun est censé être sollicité et développé à tous les instants. Les célébrations du 9 mai participent de ce phénomène : le déploiement d’un immense drapeau européen et le rappel des grandes étapes de la « construction » européenne lors de l’ouverture de la finale de la coupe de France, manifestation nationale par excellence, devrait être le point culminant de la journée.

 

Une manifestation du nationalisme européen

 

Que célèbre-t-on au juste le 9 mai ? Officiellement, la Journée de l’Europe commémore le discours de Robert Schuman, préparé en petit comité par Jean Monnet et quelques hauts fonctionnaires, sur la création de la CECA, lors d’une conférence de presse tenue au Salon de l’Horloge le 9 mai 1950. {{Un événement à l’image de l’Union Européenne actuelle : des décisions préparées par des commissions de spécialistes, inspirées directement par les lobbies patronaux (à l’époque les cartels français et allemands de la sidérurgie) et soutenues par les forces politiques au pouvoir, qu’elles soient démocrates-chrétiennes ou sociale-démocrates}}. De fait, le 9 mai 1950 est un non-événement, une simple étape dans la maturation d’un projet technocratique. Les mots de Schuman n’ont ébranlé ni l’Europe ni la France, n’ont soulevé aucun enthousiasme populaire.

 

Mais que révèlent ces efforts répétés des institutions de Bruxelles, des gouvernements, des médias dominants et de la plupart des partis, y compris ceux qui adoptent une position critique vis-à-vis de « {l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui} », pour célébrer la « construction » européenne ?

 

Fête, hymne, drapeau, devise et valeurs européens, tout cela ressemble précisément à la symbolique nationale. L’union Européenne possède aussi ses « pères fondateurs », hommes politiques de l’après-guerre dont on gomme généralement la partie la moins flatteuse de la biographie. Elle cherche désormais à promouvoir des manifestations de masse qui célèbreraient l’attachement concret de la population à cette nouvelle entité.

 

Les polémiques sur les limites culturelles de l’Europe, sur l’européanité de la Turquie dans la perspective de son adhésion à l’Union, sur l’apparent dilemme entre approfondissement et élargissement communautaire ou encore sur l’Europe protectrice nourrissent ce glissement des débats politiques vers la question de l’attachement identitaire européen. Cette évolution est d’ailleurs favorisée par les positions publiques défendues par l’extrême droite nationaliste, pourfendeuse de l’ « {Europe supranationale} ». Elle est aussi poussée par les discours qui tendent à interpréter les « blocages » institutionnels européens comme les résultats de l’égoïsme des nations – lorsque le Royaume-Uni et la Pologne sont pointés du doigt – incapables de s’accorder sur l’intérêt supérieur européen.

 

Choisir entre deux nationalismes ?

 

Serons-nous donc sommés de choisir entre deux nationalismes ? Entre celui qui oppose les travailleurs entre eux au niveau national et un nationalisme européen qui ne dit pas son nom ? Entre un étouffement des conflits sociaux au nom d’une union sacrée nationale et un dialogue social européen où le patronat négocie avec ses propres créatures ? Entre une puissance militaire française intervenant dans ses anciennes colonies et une armée communautaire guerroyant contre le « terrorisme » dans les pays du tiers-monde, la bonne conscience en plus ?

 

A vrai dire, la différence entre ces deux alternatives n’est que de façade. Le nationalisme, qu’il soit français ou européen, nie les affrontements de classe au plus grand profit de la bourgeoisie, qu’elle soit nationale ou pas. Le nationalisme, français ou européen, est le promoteur d’un impérialisme agressif susceptible de mobiliser la population pour ses propres buts. La nation que défend le nationalisme, français ou européen, n’est pas celle de la souveraineté populaire mais celle du pouvoir absolu du patronat, assis sur une adhésion identitaire apolitique.

 

Qu’on ne s’y trompe pas, ces deux nationalismes n’ont rien d’incompatible. Pour preuve, les petits groupes de manifestants qui ont contesté la victoire électorale du parti communiste moldave au mois de mars – pourtant reconnue par les observateurs de l’OSCE – ont été les exemples mêmes de cette fusion. Se référant explicitement à la personnalité du général Antonescu, dirigeant fasciste de la Roumanie de 1940 à 1944, et au projet de « grande Roumanie », ces fils et filles de la bourgeoisie de Chisinau, majoritairement étudiants, arboraient tout à fois drapeau roumain et drapeau européen. Comme pour la soi-disant « révolution orange » d’Ukraine, les forces politiques réactionnaires trouvent dans l’Union Européenne un soutien concret à leurs entreprises mais aussi un symbole évident d’identification.

 

La position communiste et le refus du nationalisme européen

 

Le refus du nationalisme ne peut donc en aucun cas fonder une adhésion {a priori} au projet européen, quel que soit le contenu plus ou moins fantasmé qu’on lui attribue. L’enthousiasme pro-européen que manifestent, plus ou moins sincèrement, les militants de la quasi-totalité des partis politiques français, y compris le PCF, lorsqu’ils sont engagés dans la campagne pour les élections européennes du 7 juin est donc porteur de nombreuses illusions.

 

Défendre la nation, dans une optique non nationaliste, comme cadre le plus favorable aux intérêts des classes populaires, comme théâtre concret de l’affrontement de classe aujourd’hui et comme l’héritage de conquêtes démocratiques et populaires de premier plan reste plus que jamais d’actualité. Le cadre européen confirme tous les jours, quant à lui, sa nature de classe. En témoigne l’adoption récente, à une écrasante majorité, du rapport Linblad sur la condamnation du communisme en Europe, sous toutes ses formes, par le parlement européen. Les tentatives d’un secrétaire d’État, d’une chaîne de télévision ou d’un parti euro-réformiste pour insuffler un sentiment européen à une population qui persiste malgré tout dans son indifférence sont pour longtemps vouées à l’échec.  {{La « pédagogie » euro-constructive qui tente de masquer la réalité du rapport de force au niveau européen ne convainc que ses promoteurs.

 

Depuis la victoire du NON au référendum de 2005, le PCF a manqué beaucoup d’occasions de se débarrasser de cette illusion mortifère. Sa direction l’a, bien au contraire, largement renforcée et continue de mettre en avant ce réformisme européen pour justifier toutes sortes de rassemblements hétéroclites au niveau national (collectifs antilibéraux et maintenant Front de gauche) dont on a pu constater les effets en termes de démobilisation militante et même électorale, bien que ce dernier objectif semblait devoir primer. La coalition électorale du Front de gauche, où le PCF se fait discret malgré le caractère marginal des formations alliées (PG et GU), en vient ainsi à défendre le slogan de « changer d’Europe », revendication de toujours des sociaux-démocrates.

 

L’attitude euro-constructive, qui est une des formes de l’adhésion au nationalisme européen puisqu’il place la construction d’une entité européenne comme préalable absolu à toute intervention politique, montre ici sa conséquence la plus grave : l’abandon d’une position de lutte au profit d’une position réformiste et respectueuse des cadres politiques et sociaux imposés par le capitalisme dans un contexte d’exacerbation de l’impérialisme. Un retour critique sur l’évolution des partis socialistes européens et leur conversion progressive au nationalisme et à une attitude d’accompagnement et de gestion du capitalisme avant la première guerre mondiale devrait pourtant nous éclairer sur les dangers d’une telle dérive et sur les raisons d’être de notre parti depuis sa fondation en 1920.

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 18:03

M. Mélenchon et le PdG se déclarent contre la poursuite du nucléaire civil. Mais quelle est la position du « Front de gauche » ?

 

Dans une interview publiée par le magazine « antiproductiviste » « La Décroissance » daté du 20 avril 2009, Jean-Luc Mélenchon s’affirme pour une « sortie maîtrisée du nucléaire » qu’il prétend « compenser avec la géothermie essentiellement ».

Cette position est celle du « Parti de gauche » qui a participé à des initiatives du lobby nommé « Réseau sortir du nucléaire ».

M. Mélenchon et ses partisans ont parfaitement le droit de défendre ce point de vue, du moins tant qu’ils disent la même chose partout.

Mais les communistes sont en droit de se demander quelle est la position défendue par le « Front de gauche » dans lequel leur parti, le PCF, se trouve embarqué. Le NPA avait justifié son rejet du « Front », entre autres, parce qu’il n’y retrouvait pas son exigence d’abandon de l’industrie nucléaire. C’est à n’y rien comprendre !

Déjà au temps de l’aventure des « collectifs antilibéraux », la question du nucléaire avait opposé, parmi d’autres points, les petits groupes de « gauche » aux communistes. Mais au moins, il y avait eu débat.

La filière nucléaire française, sa maîtrise publique, qu’une immense majorité des Français veulent défendre, sont particulièrement visées par les privatiseurs de l’UE et du gouvernement français. Dans la campagne des élections européennes, il est particulièrement important d’avoir une position claire.

En 2004, dans la « région Sud-ouest », la tête de liste communiste était Cathy Polo, militante syndicale à EDF. Sa bonne campagne avait permis d’obtenir un bon résultat.

Les électeurs, notamment les électeurs communistes, ont besoin de la même clarté. Les communistes aussi !

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 19:07

Marie-George Buffet répond au Réseau « Faire vivre et renforcer le PCF »

 

La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet a accusé réception et répondu le 27 avril au courrier que le Collectif de coordination du Réseau « Faire vivre et renforcer le PCF » lui avait adressé le 7 avril. André Gerin, à qui elle a envoyé sa réponse, nous l’a transmise ce jour (voir en lien).

 

La réponse de Marie-George appelle plusieurs réflexions de notre part :

 

1- Elle prend acte de la constitution de notre réseau, même si elle en conteste le bien-fondé. Nous en prenons acte à notre tour.

 

2- Elle affirme que « Faire vivre et renforcer » le PCF est l’objectif de tous les adhérents du Parti. Ce devrait l’être, bien évidemment.

Mais l’expérience des années passées montre que la stratégie à l’œuvre n’est pas allée dans ce sens, tout au contraire. Elle reste à l’ordre du jour de la direction nationale, malgré l’expression du congrès. C’est pourquoi nous avons jugé indispensable de créer le Réseau.

 

3- Marie-George tente d’assortir l’objectif de « faire vivre et renforcer le PCF » avec la ligne qu’elle met en œuvre. C’est mission impossible !

 

Le choix de « fronts à vocation majoritaire » renforcerait  le PCF ?

C’est le contraire qui se passe! Ces « fronts » électoralistes affaiblissent l’identité du Parti et son utilité dans la lutte des classes. Nous sommes en plein en train de le vivre.

Après les collectifs « antilibéraux », cette fois sans aucune consultation de la base, le « Front de gauche », initiative de sommet, sans contenu, imposée aux communistes, avec un Mélenchon qui ne cache ses visées de créer un nouveau parti de « gauche » à l’image de « Linke » en Allemagne, gomme le PCF et ses positions historiques notamment sur l’Europe tout en le détournant des luttes, décisives, du moment.

60% de candidats non communistes, issus de groupuscules, aux européennes : c’est pire que « Bouge l’Europe » !

 

4- « Le choix de la profonde transformation » renforcerait le PCF ?

« Transformation » ? C’est la formule allégée qu’il est resté au 34ème congrès du projet de « métamorphose » désavoué massivement par les adhérents, du projet d’une majorité de la direction de faire progressivement disparaître le Parti dans « autre chose », dans un parti comme les autres.

Le rapport de Bessac sur « les transformations » au CN de janvier 2009 le confirme bien : ce projet demeure.

Communistes, nous ne l’acceptons pas.

 

Tout cela est notre opinion, celle d’une vingtaine de membres du CN, de camarades, responsables de cellules, de sections, de fédérations, provenant de 29 départements, présents à Malakoff le 21 mars 2009, de bien d’autres depuis.

 

Elle justifie l’existence et le développement du Réseau « Faire vivre et renforcer le PCF ». Tous nous entendons, par cette démarche, être utiles à l’activité et à l’essor de l’ensemble du parti.

 

C’est très bien si Marie-George commence à l’admettre.

 

Secrétariat du PCF Paris 15, 4 mai 2009.

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 12:34

Traduction depuis l'original en français par EDT et JCT pour vivelepcf.

Bildung des Netzwerks 
“ die Französische Kommunistische Partei (FKP – PCF) bestehen lassen und verstärken “.

 

Malakoff bei Paris, 21. März 2009

 

Am 21. März 2009 trafen in Malakoff 155 aus Orts- Bezirksorganisationen von 29 Departementsverbänden stammende Aktivisten der FKP zusammen. Sie wurden von 17 Mitgliedern des Nationalrates, Unterzeichnern der alternativen Plattform im 34. Parteikongress " die FKP bestehen zu lassen und zu verstärken, ein Erfordernis unserer Zeit ", aufgerufen.

 

Der große Erfolg der landesweiten Streiks und Demonstrationen am 19. März stand im Mittelpunkt der Debatte. Für alle Beteiligten betonte er erneut die Notwendigkeit des Bestehens der FKP. Sie sei immer noch das erforderliche politische Werkzeug, um eine politische Perspektive zu öffnen, die mit der Politik des Kapitals an dem Zeitpunkt, da die Krise auf die Schädlichkeit und die Grenzen des kapitalistischen Systems hinweist, abbricht.

 

Nach ihrem 34. Parteitag steht die FKP noch an der Wegscheide.

 

Eine tiefe Bewegung ist unter den Kommunisten offenbar geworden. Sie drückten klar ihren Willen, das Weiterbestehen ihrer Partei zu verteidigen. Sie vereitelten nochmals, nach der ausserordentlichen Nationalversammlung vom Dezember 2007, die Verwandlungspläne.

 

Der Widerstand gegen die Fortsetzung der Strategie des Verzichts auf die Identität der FKP, den Aktivisten und Parteiorganisationen anhand der alternativen Plattform leisteten, hat im hohen Masse dazu beigetragen. Bei der Internen Abstimmung im Oktober war sie an der Spitze in fünf Verbänden: Pas-de-Calais, Nord, Tarn, Haute-Saône, Ardennes, und auch in vielen Bezirken.

 

Trotzdem, trotz der aufeinanderfolgenden Missbilligungen ist es der austretenden Leitung gelungen, an der Spitze des Parteiapparates zu bleiben. Der neue nationale Exekutivausschuss besteht fast vollständig aus Befürwortern der „Verwandlung“ oder der Überwindung der FKP.

 

Man muss feststellen, dass diese Strategie weiter durchgeführt wird.

 

Die Linksfront ist alles andere als ein einfaches Wahlbündnis. Sie wurde als Gipfelvereinbarung für die Wahlen zum Europäischen Parlament einseitig aufgezwungen. Sie führt den Prozess des Zurückweichens der FKP weiter und versucht, eine politische Neuordnung "links" zu konstituieren, die in Wirklichkeit die kommunistische Partei beseitigt nach dem Beispiel der Partei der Europäischen Linke und mehreren seiner Bestandteile.

 

Kaum ist der Parteitag vorbei, da setzt die Leitung die gerade abgelehnten Unwandlungen der Partei wieder auf die Tagesordnung.

Die Linie der Leitung der Partei kehrt der Forderung einer sofortigen politischen Alternative, die die sozialen Kämpfe in Frankreich ausdrücken, den Rücken. Sie beschränkt die politische Perspektive auf ausschließlich institutionelle Ziele und Wahltaktik, schließlich auf einen einfachen Regierungswechsel im Jahr 2012.

Das Trugbild der "Neuausrichtung der EU" zielt darauf hin, eine reformistische, resignierte Linie, die Anpassung an die europäische kapitalistische Integration durchzusetzen.

 

Diese Situation stellt die Aktivisten, die die alternative Plattform verteidigt haben, vor neue Aufgaben.
In der Vorbereitung des Parteitages konnten gute lokale Fortschritte gemacht und neue Verbindungen auf nationaler Ebene geknüpft werden zwischen Organisationen der FKP, die  die dazu entschlossen sind, die Lage nicht weiter zu dulden. 19 Unterzeichner der Plattform wurden trotz allerlei Hindernisse in den Nationalrat gewählt.

 

Die Lage der Partei als die des Landes machen es notwendig, eine weitere Stufe in der Koordinierung und Organisation auf nationaler Ebene zu erreichen.

Es muss innerhalb der FKP wie unter den Werktätigen viel mehr sichtbar werden, dass die Französische Kommunistische Partei nicht auf die Linie des Verzichtes der heutigen Leitung beschränkt ist. Die Kommunisten, ihre Organisationen brauchen neue Wege, um ihre Partei wiederzubeleben und wieder zu erobern.

 

Zu diesem Zweck fassen die Teilnehmer des Treffens in Malakoff den Beschluss, formell ein nationales Netzwerk namens "die FKP bestehen lassen und verstärken" zu gründen, wie es in der Satzung der Partei geschrieben steht.

 

Sein Ausdruck, seine Tätigkeit wenden sich an alle Mitglieder der FKP, an alle Kommunisten.
In der Folge der alternativen Plattform des Parteitages wollen sie die Aktualität der theoretischen, marxistischen Grundlagen der FKP erneut beteuern, die entscheidende Bedeutung der kommunistischen Organisation im Klassenkampf. Sie wollen vorschlagen - es ist höchste Zeit! -, dem Fernziel [Übergangsziel], das unsere Partei verfolgen muss, einen Namen wieder zu geben: nämlich dem Sozialismus.

 

Das Netzwerk setzt sich das Ziel, diese Option national bekannt zu machen, die es als untrennbarer Existenzberichtigung der FKP betrachtet.

 

Demzufolge setzt es sich das Ziel, den Austausch militanter Erfahrungen und Mitteln zwischen Organisationen der FKP zu entwickeln, ihre Festigung, das Wiederbeleben der Orts- und Bezirksorganisationen, besonders in den Betrieben, zu fördern, der FKP beitreten zu lassen, damit Kommunisten aus ihrer Absonderung herauskommen. Es will auch der kommunistischen Gesinnung entsprechende Aktionen auf nationaler Ebene anregen.

 

Zu diesem Zweck ernennt es ein nationales Koordinierungskollektiv von 21 Mitgliedern, Leitern von FKP-Organisationen in verschiedenen Regionen*.

 

In der nächsten Zeit sind die Teilnehmer des Treffens der Ansicht, dass die politische Priorität darin bestehe, durch den Vorschlag und die Aktion zu einem sofortigen Bruch mit dem Arbeitgeberverband (Medef) günstigen Politik beizutragen.

 

Dieser Bruch beruht unter anderem auf der Verteidigung der Löhne und der Forderung nach ihrer Aufwertung, dem Verbot der Entlassungspläne, der Verteidigung und der Wiedergewinnung des sozialen Schutzes, sowie der verstaatlichten öffentlichen Dienste, der Volksaneignung des Finanzsektors, der wichtigsten Produktionsmittel... mit dem Ziel, eine wirtschaftliche Entwicklung anzukurbeln, die auf der Befriedigung der Bedürfnisse der Werktätigen und der gesamten Bevölkerung beruht.

 

Vor den Wahlen zum Europäischen Parlament verweigert das Netzwerk jedes Zurücktreten der Partei. Es wird dazu beitragen, eine deutlich kommunistische Kampagne einzuleiten, die die frühere Kampagnen der Kommunisten bei den Referenden in den Jahren 2005 und 1992 fortsetzt gegen die europäische Verfassung, die Verträge von Maastricht und Lissabon, gegen die Integration in die EU des Kapitals, die die Regierungen den Völkern aufzuzwingen versuchen.

 

Für das Netzwerk "die FKP bestehen lassen und verstärken" sind Hauptaufgaben der Kampf der Kommunisten um den Frieden, insbesondere um den einseitigen Rückzug Frankreichs aus der NATO, wie die Solidarität mit den kommunistischen und Arbeiterparteien der Welt, gegen den Imperialismus, für den Internationalismus.



Die Teilnehmer des Treffens in Malakoff, den 21. März 2009.

 

 

 

Mitglieder des nationalen Koordinierungskollektivs :  Corinne Bécourt (Aisne), Jean-Louis Rolland (Charente-Maritime), Paul Barbazange (Hérault), Floriane Benoît (Isère), Dominique Negri (Isère), Christian Tabaglio (Meurthe-et-Moselle), Jean-Claude Korde (Bas-Rhin), Marie-Christine Burricand (Rhône), André Gerin (Rhône), Frédéric Bernabé (Haute-Saône), Emmanuel Dang Tran (Paris), Claude Fainzang (Paris), Pasquale Noizet (Paris), Fabienne Debeauvais (Somme), Eric Jalade (Tarn), Jean-Pierre Meyer (Var), Michel Perrin (Haute-Vienne), Caroline Andréani (Seine-Saint-Denis), Jean-Jacques Karman (Seine-Saint-Denis), Laurent Santoire (Seine-Saint-Denis), Alain de Poilly (Val-de-Marne)

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 18:09

Des tracts PCF des uns et des autres, à l'usage des uns et des autres:  cliquez sur les titres, documents en lien (format PDF ou Word)
 

19 mars, 1er mai et après, tracts généraux:


  « Ensemble, nous avons la force de faire plier le gouvernement »  Section PCF Paris 15

 

Tract 1er Mai : « Construisons un front de lutte », Section PCF Vénissieux

 

Salaires: « Quand les salariés s’appauvrissent, les retraités, les jeunes s’enfoncent dans la crise »  Réseau PCF La Courneuve


Tracts sectoriels:


Hôpital:
« Pour l’avenir de l’Hôpital public, gagner le retrait de la loi Bachelot » Section PCF Paris 15

 

Jeunesse, Lycée: 

Tract 4 pages destiné aux jeunes. Section PCF du Jarnisy (54).

Logement/HLM:
« Non à l’application des décrets et de la loi Boutin » . modèle de tract repris dans plusieurs sections de Paris

 

Industrie:  

Soutien à la lutte des salariés des chantiers Couach. Section PCF du Bassin d'Arcachon


Politique extérieure:
 

OTAN : nous ne voulons pas d’une France alignée ! Section PCF Paris 15






Le réseau "Faire vivre et renforcer le PCF" a pris l'initiative de rééditer deux séries d'affiches ainsi que des drapeaux rouges aux couleurs du PCF.
Renseignements et commandes ici :
fver.pcf.com@live.fr

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 16:50

Le PCF de Barbazange ou l'anti consensus mou

article issu du Midi Libre du 30 Avril 2009

Le message, en substance, de la section PCF version Barbazange-Couquet ? "La crise du capitalisme nous donne raison". Raison notamment contre ceux qui voulaient ranger aux oubliettes les mots qui font peur : « Lutte des classes, exploitation. » A commencer par Jean-Louis Bousquet et ses amis - dont Jean-Claude Gayssot - de l'autre section communiste : « illégale », rappelle le conseiller municipal Aimé Couquet.

La section dirigée depuis novembre dernier par Paul Barbazange - succédant à Christiane Vinci - se targue de « 143 adhérents à jour de leurs cotisations » quand l'autre section plafonnerait « à 50 ou 60 membres ». Le travail de terrain paye, estime la trésorière Brigitte Quilès, que ce soit en soutien « à Gaza, à La Poste, à EDF ou aux Roms », ; mais c'est aussi, à en croire la section PCF, son positionnement marqué qui séduit, plus radical que la mouvance Bousquet-Gayssot et avec elle la ligne majoritaire nationale du Parti communiste.

« Il y a eu un abandon théorique depuis trente ans », estime Brigitte Quilès. Et Paul Barbazange d'appeler à « la formation de nouveaux communistes ». Pour Aimé Couquet, « les écoles élémentaires, départementales et nationales de formation communiste ont disparu, ce n'était pas du bourrage de crâne, c'était donner des notions sur les théories marxistes, léninistes et ça manque dans l'analyse de la société ».

« La politique nationale du PCF nous a privés d'adhésions », estime Paul Barbazange. Qui voit dans la vigueur des adhésions biterroises le signe que sa section est dans le vrai. CQFD.

« Ce qui a éclairé les Biterrois, c'est l'expérience Gayssot », estime Couquet. Trop de ponts avec le PS. Au point, pour le PCF, d'en tomber et de se noyer en eaux troubles. La participation du PCF au Front de gauche pour les Européennes ne séduit l'équipe qu'à moitié : « Parler comme ils le font d'un Front populaire du XXI e siècle est notoirement insuffisant. » La section a observé avec amusement la venue du tête de liste Jean-Luc Mélenchon à Sérignan : « La version officielle, c'est qu'il n'y avait pas de salle à Béziers. La réalité, c'est que le positionnement de la section de Béziers, très net, avec le slogan "Faisons péter l'Europe capitaliste", pose peut-être quelques problèmes. » Paul Barbazange et les siens « travaillent comme des noirs à la réussite du rassemblement du 1 er mai » : « A Béziers, les apparences sont trompeuses. Il n'y a pas de plans sociaux parce que ce sont des très petites entreprises qui sont touchées, le chômage est à la hausse mais il y a surtout beaucoup de retraités qui souffrent. La Cameron s'est séparée d'un huitième de ses effectifs en ne reconduisant pas les précaires... »

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