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NOUVEAU SITE ACTUALISE QUOTIDIENNEMENT: http://vivelepcf.fr/

 

36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 21:48

La direction veut tenir un congrès « d’étape » anti-statutaire ? C’est inacceptable !

 

L’équipe dirigeante du PCF a confirmé lors de la dernière réunion du Conseil national, le 16 avril 2010, sa volonté de tenir, coûte que coûte, un congrès extraordinaire en juin prochain. Elle entend rester sourde à toutes les critiques.

 

Frédéric Bernabé, secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, a pourtant présenté la déclaration de 5 secrétaires fédéraux (Ardennes, Pas-de-Calais, Haute-Saône, Tarn, Var), rejoints par ceux de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges et par des dizaines de sections demandant que le prochain congrès se tienne en décembre 2010.

La tribune s’est contentée de répondre que l’affaire aurait été réglée, sans appel, par le vote du CN du 28 mars (87 voix pour la résolution sur 232 membres du CN…). Plusieurs intervenants, dont Jacky Hénin (Pas-de-Calais) et Alain Bolla (Var) ont mis en évidence comment un congrès ainsi précipité rendait impossible la participation réelle des adhérents et même des sections. Sans plus d’émotion du côté de la tribune…

 

Dominique Negri (Isère) a confronté l’organisation proposée du congrès extraordinaire aux statuts du Parti. Pierre Laurent venait d’affirmer que les statuts « font loi ». On convoque un congrès pour remplacer « statutairement » Marie-George Buffet.

Pourtant tout ce congrès est organisé en violation des statuts du Parti !

 

L’article 11.1 des statuts est rédigé comme suit. Visiblement gêné, Alain Obadia, président de séance, a tenté à plusieurs reprises d’interrompre la camarade Negri qui le rappelait.

11.1. Adoption de la base commune de discussion

Le conseil national décide de l’ordre du jour et lance un appel à contributions. Tout-e adhérent-e, individuellement ou collectivement, toute assemblée générale de section et tout conseil départemental peut proposer une ou des contributions, portant sur tout ou partie de l’ordre du jour. Toutes sont mises à la disposition des communistes. A partir de cet ensemble d’éléments, le conseil national élabore un projet de base commune de discussion portant sur l’ordre du jour du congrès. Sur une question particulière en débat, le texte comporte, s’il y a lieu, des choix alternatifs possibles qui feront l’objet d’un vote de congrès. Tous les efforts auront été faits pour aboutir à un texte permettant de rassembler la grande majorité des adhérent-e-s sur des choix élaborés en commun. Un délai de cinq semaines au moins est ensuite donné pour faire connaître ce projet à tous les adhérent-e-s. A l’issue de cette période, deux cents adhérent(e)s issu(e)s d’au moins dix fédérations peuvent proposer une base de discussion alternative qui doit traiter de l’ordre du jour du congrès et respecter la cohérence de celui-ci. Sa dimension ne saurait excéder celle du projet adopté par le conseil national.

Tout texte est accompagné d’un résumé de ses orientations essentielles. Les résumés sont de taille identique. Une commission élue par le conseil national organise la transparence des débats. Elle valide les textes proposés. Le ou les projets de base commune sont portés à la connaissance des adhérent-e-s et soumis à leur vote. Le texte qui a obtenu le plus de suffrages devient la base commune de discussion de tous les communistes.

Où est « l’appel à contributions » ? Il n’y en a pas eu.

Quand est prévu le « délai de cinq semaines » et le temps nécessaire à l’ensemble du processus statutaire ? Il n’est pas prévu !

Qu’est-ce qui fait office de « base commune » ? Doit-on considéré comme telle l’ensemble des trois textes péniblement adoptés par le Conseil national, par 60 voix pour, et même seulement 51 pour le dernier ?

Même pas ! Ces textes (« l’introduction au congrès d’étape », « pistes de travail sur l’évaluation de nos choix de congrès et la poursuite de leur mise en œuvre » et « pistes de travail pour un parti communiste transformé ») ne sont pas soumis à amendements par les communistes, les assemblées de section et les congrès départementaux ni à vote.

 

Opportunément, Dominique Negri a également rappelé au CN le texte de l’article 11.2 des statuts du PCF :

 

11.2. Le vote des orientations :

Tous, toutes les adhérent-e-s dans les congrès locaux, puis leurs délégué-e-s dans les congrès départementaux, débattent de la base commune, qu’elles et ils amendent librement en tout ou en partie. Le texte amendé est finalement soumis au vote. Puis, il est transmis, accompagné des amendements non retenus, jusqu’au congrès national, qui en débat à son tour, l’amende et le vote.

 

Plusieurs membres du CN ont admis le caractère non statutaire du congrès extraordinaire. Pierre Laurent le justifie par « l’urgence ».

Urgence de quoi faire ? De répondre aux attaques de Jean-Luc Mélenchon ? Pour Pierre Laurent, si on ne convoque pas un congrès, il faudrait que ce soit le Conseil national qui réfléchisse et prenne des décisions. Et alors ? N’a-t-il pas été élu précisément pour cela ?

 

Des questionnements fondamentaux traversent le Parti. La nécessité de remettre à plat la stratégie du « Front de gauche » monte avec celle de se dégager de la social-démocratie d’ici 2012. Tout cela mérite des débats d’ensemble, peut-être un congrès anticipé.

Mais ce congrès précipité en moins de 2 mois, non seulement ne permettra pas aux communistes d’avoir ces discussions, mais répondra à leur place et en leur nom!

 

Qu’on en juge ! L’équipe dirigeante met à l’ordre du jour « l’évaluation du choix du Front de gauche et la suite de sa mise en œuvre ». La stratégie se veut irréversible et le congrès d’étape a pour objet de la valider comme telle. 

 

Rappelons-le : le 34ème congrès du PCF n’a jamais décidé de constituer le « Front de gauche », encore moins sous sa forme électorale et avec ces partenaires actuels. Cela s’est fait après. Le 34ème congrès n’a pas non plus décidé du « principe d’un congrès d’étape », contrairement à ce qui est aujourd’hui annoncé. Pas un mot ne figure à ce sujet dans la résolution finale (il n’en a été question que dans un rapport d’introduction).

 

En fait, à partir de ces textes édulcorés, en rendant impossibles les conditions du débat et de l’expression souveraine des communistes, la direction va tirer elle-même des « résolutions » bien plus précises pour continuer sa marche forcée vers l’effacement du PCF dans le « Front de gauche » et sa « transformation-métamorphose ».

 

Le coup est grossier. Il vient rajouter au trouble des communistes dans une période de déstabilisation, alors qu’ils cherchent à concentrer leur action pour mettre en échec le pouvoir, sur les retraites notamment.

 

Le comble de l’ironie se retrouve dans le texte proposé pour « un parti communiste transformé ». Ceux qui s’assoient sur les statuts du PCF, osent proposer de les modifier pour pouvoir aller plus loin, sans les communistes, contre les communistes.

 

C’est purement inacceptable.

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 21:32

Les délégués au congrès du MJCF réintroduisent l’objectif du « socialisme » dans leur résolution

(par EDT pour vivelepcf)

 

Les Jeunesses communistes tiennent leur congrès à Gennevilliers du 15 au 18 avril 2010. Dans leur séance du 16 avril, leurs délégués ont adopté un amendement au texte de résolution, d’une très grande importance, pour le MJCF comme pour le PCF.

 

congres_jc.jpgEn voici le texte :

« Nous voulons ouvrir une phase transitoire nous permettant de dépasser le système d’exploitation de l’Homme par l’Homme et de construire les bases économiques, sociales et politiques d’une société d’émancipation individuelle et collective. Pour cela, le monde du travail doit devenir la classe dominante, c’est ce que nous nommons le socialisme du 21ème siècle ».

 

Le rétablissement de l’objectif du socialisme est en discussion depuis plusieurs congrès dans la JC. Les fédérations qui ont porté cet amendement ont obtenu, cette fois, un vote très majoritaire des délégués. C’est une avancée considérable.

 

Certes la notion de « socialisme du 21ème siècle » relativise le sens théorique et peut ressembler à l’expression galvaudée reprise par certains opportunistes sans complexe, comme JL Mélenchon.

Mais, nos jeunes camarades la précisent en insistant sur la place du « monde du travail », autrement dit de la classe ouvrière. Ailleurs dans le texte est aussi rappelée la nécessité de l’appropriation publique et sociale des principaux moyens de production et d’échange.

Enfin, ce qu’ils dénomment « phase transitoire » ramène à un objectif concret et immédiat de rupture, à une perspective de ruptures.

 

Mesurons ce que cet amendement représente, surtout venant de la jeunesse, comme désaveu de la ligne d’abandon de la direction du PCF (et du MJCF) conduite depuis tant d’années.


Au 29ème congrès en 1997, juste avant la collaboration avec Jospin, elle supprimait le projet socialiste et la référence au rôle de la classe ouvrière.

Au 30ème congrès à Martigues en 2000, elle introduisait la notion fumeuse et lointaine de « visée communiste », cachant l’abandon de la perspective révolutionnaire contre le capitalisme.

En septembre 2009, dans l’édito du supplément « communistes » de l’Huma, le membre de l’exécutif, Francis Parny a dénommé de la dernière étape du reniement. Il a parlé de projet « altercapitaliste ». C’est plus clair encore que dans la bouche de ceux qui évoquent un « post-capitalisme » où l’on attendrait que le capitalisme tombe comme un fruit mûr. En fait, ces dirigeants avouent leur adhésion à un système qu’ils proposent juste d’accommoder.

 

Ces reniements expliquent le reste : la casse de l’organisation du parti, les compromissions avec les gérants loyaux du capital dans les institutions, le cantonnement à un rôle protestataire derrière des élus, et l’effondrement organisé de l’influence communiste dans les entreprises et l’ensemble du pays.

Une génération nouvelle donne un signal à des dizaines de milliers de communistes et de salariés: refaisons du PCF, du MJCF les organisations communistes dont les travailleurs ont besoin pour lutter, faire reculer et abattre le capitalisme !

Même si cela doit prendre encore un peu de temps et d’efforts !

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 19:54

Conseil national du PCF – 16 avril 2010 

 

Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris, dans la discussion sur la démission de 14 membres du CN ("refondateurs")

 

La décision de ceux que, par facilité, je vais appeler « les refondateurs », de certains d’entre eux en tout cas, de démissionner du CN voire de quitter le Parti est une décision très réfléchie. Respectons-la !

Elle est logique. Depuis des années, ils défendent l’idée que la forme « parti communiste » est dépassée, qu’elle a été invalidée par l’histoire.

Aussi, je ne pense pas que nous devions nous adresser à eux dans les termes proposés par Pierre Laurent. Il ne peut être question de leur promettre que les « transformations » du parti vont aller dans leur sens, que l’on va « « refonder » le projet, les pratiques, la conception du rassemblement et l’organisation ».

Je trouve juste que le CN s’adresse à eux, notamment pour déjouer l’idée d’une décomposition du Parti, propagée par les media à cette occasion, mais non qu’on leur donne raison sur tout ou partie du fond.

Les refondateurs doivent cesser d’être le poisson pilote des « transformations » du PCF, comme ils le sont depuis trop d’années. Il ne faudrait pas non plus exagérer leur importance. Ils ne se sont jamais comptés, notamment au dernier congrès en refusant de soumettre leur motion au vote des adhérents.

Comme d’autres camarades, je demande que le CN s’adresse dans le même mouvement aux dizaines de milliers de camarades, militants, dirigeants, qui ont quitté le parti, qui s’en sont trouvés écartés après notamment le Congrès de Martigues. Invitons-les à se réapproprier ce qui reste leur parti ! Par exemple, à l’occasion de l’action pour les retraites.

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 10:34

Frédéric Bernabé, secrétaire de la fédération de Haute-Saône du PCF fait le point après une réunion de travail de responsables d'organisations locales du PCF, le 10 avril 2010 à Paris 15ème.


Voir la video:




Il revient sur la démarche de 5 fédérations, dont la sienne, pour que le congrès extraordinaire soit reporté et se tienne dans des conditions respectant les communistes.

La question de la démocratie dans le Parti est essentielle. Depuis des années, le processus de dissolution est mené à marche forcée, contre les communistes.

Au centre, il y a aussi l'action communiste, celle des organisations du Parti.

La question n'est pas d'apparaître comme des "opposants", mais de faire vivre le PCF pour être efficaces, pour ouvrir la perspective politique.

Le véritable rassemblement que doivent rechercher les communistes, ce n'est pas l'unité politicienne avec tel ou tel groupuscule, mais le rassemblement du peuple de France.  

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 10:32

Eric Jalade, secrétaire de la fédération du Tarn du PCF, fait le point à l'issue d'une réunion de responsables d'organisation du Parti, le 10 avril 2010 à Paris 15ème.


Voir la video:

 

 


Après l'annonce du congrès extraordinaire de juin, il importe de déjouer la précipitation et de faire respecter la démocratie. Le Tarn est l’une des fédérations qui a lancé la déclaration pour le report du congrès.
Pour Eric Jalade, une autre voie est possible que le choix de l'effacement du PCF, maintenant par sa dilution dans le Front de gauche. Elle implique de reconstruire la ligne idéologique du Parti de classe et de masse et de prendre tout de suite les initiatives politiques de lutte que demande la situation. Il revient sur les propositions actées à la réunion pour contribuer à faire vivre le PCF et ses organisations. L’expérience dans les sections montre que c’est ce qu’attendent les travailleurs du PCF, loin des combinaisons du Front de gauche. Les exemples dans d’autres pays confirment toute l’actualité de la perspective communiste lorsqu’elle est portée par des organisations communistes tournées vers la lutte des classes (ex : Grèce, Portugal,…).

Le PCF doit retrouver son indépendance de pensée et d’action au service du rassemblement le plus large de notre peuple contre le capitalisme, conclut-il.

 


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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 20:57

Déclaration de 5 secrétaires fédéraux du PCF, communiquée à la presse le 12 avril 2010. Plusieurs sections et cellules du PCF s'y associent déjà.

 

 

Le prochain congrès du PCF doit se tenir en décembre 2010

 

Une déclaration de 5 secrétaires fédéraux du PCF

 

 

 

L’exécutif national du PCF a fait voter par le Conseil national des 27 et 28 mars 2010 la tenue d’un congrès extraordinaire les 18, 19 et 20 juin prochains.

Le CN du 16 avril devra en acter les modalités.

Il est d’ores et déjà annoncé que l’on fera le point sur « la mise en œuvre » de l’orientation stratégique du Front de gauche, que l’on ouvrira la réflexion sur les échéances électorales à venir, que l’on adoptera une « feuille de route » sur les transformations de notre parti, que l’on procédera au changement de secrétaire national.

 

Tout cela fait beaucoup pour un congrès « d’étape » : en réalité, c’est l’ordre du jour d’un vrai congrès qui est prévu, alors qu’au 34e congrès, il n’était alors question, à cette occasion, que de procéder au remplacement de la secrétaire nationale.

 

Nous sommes soucieux de la vie démocratique de notre parti. Nous savons que l’organisation d’un congrès du parti pour que la discussion parte de nos organisations de base (cellules, sections), nécessite du temps si l’on veut vraiment qu’il se déroule dans des conditions démocratiques, avec la participation réelle des communistes à la réflexion et à l’élaboration de la décision.

 

C’est impossible avec le calendrier proposé, alors même que les résultats obtenus lors des élections régionales soulignent la nécessité d’un débat approfondi sur les choix stratégiques et les contenus.

 

Les communistes en expriment le besoin dans les fédérations et les sections. Sans le temps nécessaire, les communistes auront l’impression que l’on tranche à leur place.

 

On ne peut pas, pour nous, dire, de manière aussi caricaturale que dans le rapport du dernier Conseil national, que le "Front de gauche s’ancre et s’enracine", que sa démarche est un succès, alors que notre parti perd la moitié de ses élus et que nous ne parvenons pas réellement à incarner le vote sanction contre la politique du pouvoir, ni le relais politique des luttes !

Nous sommes, entre autres, confrontés au défi d’une abstention populaire massive. La reconquête de l’électorat populaire, l’action en direction du monde du travail, doivent être vraiment au centre de nos préoccupations.

L’analyse de la société, de ses mutations, de ses violences, du désespoir, du repli sur soi mais aussi des résistances, des solidarités, des potentialités d’interventions citoyennes, celle des recompositions politiques et de nos rapports aux autres formations de gauche, et au mouvement social, celle du rôle et de la place du PCF dans ce contexte est indispensable et mérite de prendre le temps nécessaire, d’autant que la tentation demeure chez certains d’utiliser le Front de gauche pour avancer dans le sens de l’effacement du PCF.

La question de la perspective politique d’ici 2012 comme celle de l’indépendance du Parti sont toujours autant posées.

 

Tenir un congrès bâclé et organisé dans la précipitation donnerait comme signe en direction des communistes, dans cette situation complexe et difficile pour le Parti, celui que les choix stratégiques et la ligne politique ne seraient que l’affaire de quelques initiés.

 

Aussi, nous demandons le report du congrès « d’étape » de manière à permettre l’implication réelle des communistes. C’est une nécessité pour la cohésion et le renforcement du Parti.

D'autre part, un congrès en décembre 2010, année du 90eme anniversaire du congrès fondateur du PCF, aurait une forte portée politique pour réaffirmer l'attachement très majoritaire des militants communistes de poursuivre le PCF dans les conditions actuelles de la lutte des classes.

 

L’urgence, c’est bien aujourd’hui de mettre le parti en ordre de marche pour la bataille des retraites, de mettre toutes nos forces dans le combat idéologique sur ce sujet. Avec la gravité de la crise et de ses conséquences pour notre peuple, notre parti doit être à l’offensive dans tous les domaines notamment celui de la réforme des collectivités territoriales.

Notre peuple a besoin d’un parti communiste rassemblé dans l’action, plus que jamais à l’écoute des préoccupations populaires, bref, d’un parti révolutionnaire dans la France du XXIe siècle.

 

 

 

 

Sylvain Dalla Rosa, secrétaire de la fédération des Ardennes

 

Hervé Poly, secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais

 

Frédéric Bernabé, secrétaire de la fédération de Haute-Saône

 

Eric Jalade, secrétaire de la fédération du Tarn

 

Alain Bolla, secrétaire de la fédération du Var

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 17:14

Régionales 2010 : analyse des résultats par la section de Verfeil (31)

 

Extrait des « Nouvelles 31 », journal de la fédération du PCF de Haute Garonne, numéro du 8 avril 2010 

 

Les élections régionales nous inspirent un sentiment de colère et de frustration.

Nous faisons le constat d’une stratégie imparable de liquidation du Parti !

Obtenir moins de 6% des suffrages en faisant alliance avec des « réformistes », sur la base d’un programme loin des idées révolutionnaires du Parti, justifie notre proposition de présenter dès le 1er tour des listes ouvertes du PCF.

Passer en nombre d’élus de 9 à 4 communistes pour la région Midi-Pyrénées, est la preuve que cette stratégie d’union mène à la liquidation du Parti.

Nous constatons avec beaucoup de regrets qu’avant le 1er tour des élections, et avant le 2nd tour, nous n’avons reçu aucune information sur la composition politique de la liste du Front de « gauche ».

La communication a été plus que défaillante. Avions-nous honte de ces compromis ?

A ce jour, vous ne nous avez toujours pas communiqué le nom des 4 élus communistes ! Certains camarades nous ont informés que Marie-Pierre Vieu serait la présidente de ce « groupuscule ».

Pour arriver à ces fins, notre camarade Monique Marconis, élue sortante, aurait été écartée au profit d’une « liquidatrice » de l’Aveyron, en accord avec les positions de Marie-Pierre Vieu !!

De toute façon, nous sommes nombreux à vouloir reprendre le véritable drapeau et les vraies valeurs du PCF, et nous nous y emploierons !!!

 

La section de Verfeil.

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:39

Braouezec, Zarka, Martelli, Fraysse… annoncent leur retrait du PCF : pourquoi maintenant ?

 

28 notables du courant « refondateur » ont annoncé leur intention de quitter le PCF dans la semaine suivant les élections régionales. Leurs déclarations de rupture se succèdent depuis à un rythme régulier : Braouezec, Zarka, Martelli, Fraysse...

 

A vrai dire, c’est une décision logique qui se situe dans la continuité de leur positionnement. Depuis une quinzaine d’années au moins, ils estiment que le PCF n’a plus de raison d’être. Ils théorisent sur la nécessité du « dépassement de la forme parti », en fait uniquement de la forme « Parti communiste », de la « matrice bolchévique », comme l’écrit Martelli.

 

Derrière les formules, les communistes ont pu mesurer la dérive politique.

 

En prétendant promouvoir la « démocratie participative », les « refondateurs » se détournent de l’organisation politique  révolutionnaire qui a seule permis à la classe ouvrière, aux salariés d’intervenir sur le champ politique essentiel, celui de la lutte des classes. Souvent élus ils s’intègrent au contraire dans le cadre institutionnel de la démocratie bourgeoise délégataire.

 

Ils sont partisans de longue date de l’intégration et du dépassement du PCF dans un « pôle de radicalité », à la « gauche » du PS. L’expérience des « collectifs antilibéraux » en 2006, dont ils ont été ardents supporters, a bien traduit l’esprit de clubs politiciens auquel ramène leur projet. Dans la pratique, cet affichage de « radicalité » coïncide avec une collaboration rapprochée avec le PS dans les cadres institutionnels.

 

Sur les positions de fond, les refondateurs poussent loin le révisionnisme. Le philosophe estimé, Lucien Sève, a théorisé sur le dépassement de l’objectif de propriété collective des moyens de production. Depuis les années 90, il va jusqu’à promouvoir le développement de l’actionnariat salarié. Ses thèses ont servi à justifier justifié les privatisations de l’ère Jospin, cautionnées par Hue, Buffet et Gayssot (France télécom, Air France…).

 

Logique, le départ des refondateurs ne représente pas non plus un grave affaiblissement pour le PCF. Certes, ces personnalités sont connues. Leur décision est largement relayée dans les media. Elles sont aussi, pour certaines, reconnues dans le Parti pour leur apport passé, notamment en tant qu’intellectuels communistes (Sève, Martelli). Mais les refondateurs n’ont jamais représenté un courant nombreux dans le Parti et notamment parmi les militants. Bien conscients de cette réalité, ils se sont bien gardés, encore au 34ème congrès, de soumettre au vote des communistes leur plate-forme alternative.

 

Non, la vraie question qui appelle l’attention des communistes est surtout : « pourquoi ils partent maintenant ? ».

Jusqu’à présent, tout en affichant leur rejet de la « forme PCF » et des désaccords avec la direction du Parti, la plupart des personnalités de cette mouvance avait décidé de rester dans le Parti, ne suivant pas les générations précédentes de « rénovateurs » et « reconstructeurs » jusqu’au bout de leur cheminement vers le PS.

Ils ne voulaient visiblement pas se couper des communistes et de l’héritage du Parti, dont ils se réclament. Il faut dire aussi qu’ils doivent principalement au PCF leur notoriété et leurs postes d’élu.

 

Qu’est-ce qui peut avoir changé aujourd’hui, au lendemain d’élections comme les régionales qui ne sont pas vraiment capitales ?

Et puis pourquoi partir maintenant au moment même où la stratégie de la direction du Parti colle de si près à leurs positions de toujours? Depuis la « Mutation », en passant par la « gauche plurielle », du Congrès de Martigues jusqu’aux collectifs antilibéraux, la direction du PCF les avaient suivis. Aujourd’hui, le « Front de gauche » fait bien directement écho au « pôle de radicalité » et semble le rejoindre.

 

Justement !

Sans doute les refondateurs ont-ils trouvé un nouveau cadre qui leur permet d’agir et de développer leur ligne en dehors du PCF.

A côté ou dans le « Front de gauche », ils peuvent espérer conserver un lien avec les adhérents du PCF et un cadre pour garder leurs positions d’élus, indépendamment de son appareil. Ceux d’entre eux qui ont des positions dans les fédérations du PCF ont annoncé pragmatiquement qu’ils y resteraient...

 

En même temps, dans le « Front de gauche », les refondateurs et leurs amis (ex : Clémentine Autain) ont intérêt à exister en tant que tels, avec maintenant leur FASE (Fédération pour une alternative sociale et écologique), pour ne pas être supplantés, dans la recomposition en cours, comme dans la course à 2012 par d’autres comme le Pg.

L’éviction de certains des leurs aux régionales (notamment en Ile-de-France et au second tour en Seine-Saint-Denis et dans le Val d’Oise) aurait été un avertissement.

 

Indépendamment du PCF, ils peuvent aussi œuvrer à l’élargissement d’un « Front de gauche » tout azimut. Dans une interview au Monde, Braouezec tend de nouvelles perches à des fractions du NPA, du PS et de l’Europe-écologie de Cohn-Bendit que le maire refondateur de Sevran, Stéphane Gatignon a déjà rejoint pour les régionales.

 

Enfin en quittant de façon bien orchestrée et médiatisée, ils participent à la campagne visant à donner l’idée d’une décomposition du PCF.

 

Garder, récupérer le mot « communisme », en se débarrassant de toute sa signification historique, en particulier en termes d’organisation, en jetant le PCF, c’est l’objectif politique théorisé par Roger Martelli. Certains pensent y arriver maintenant hors du PCF. D’autres pensent important d’y rester pour continuer à le vider de son identité révolutionnaire et accompagner sa dilution dans le « Front de gauche ».

 

Au contraire pour nous et, pensons-nous pour de nombreux communistes, le mot « communisme » a trouvé son sens par son histoire et les organisations qui l’ont fait vivre dans le combat de classe et dans la perspective du socialisme.

Nous le revendiquons plus que jamais en lien avec notre bataille pour faire vivre et renforcer le PCF.

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:31

Régionales: une analyse de Gautier Weinmann (fédération 62) sur le site du PCF national

 


Bonjour,

 

Qu'attend le parti dans cette période pour faire s'exprimer les citoyens sur un programme communiste de rupture ? Il faut des assises du communisme du XXIe siècle. Un site Internet national dédié est le minimum. Il faut le mettre en route. Pas la peine de négocier avec d'autres : allons déjà avec NOS propositions communistes pour CONVAINCRE les abstentionnistes, les travailleurs, leur donner goût à la lutte pour une société meilleure, certes, mais surtout COMPLÈTEMENT NEUVE !

Ensuite, la lutte. Il faut une lutte RÉVOLUTIONNAIRE.

« Être à côté » des syndicats, la plupart réformistes (pour moi, le réformisme ne se définit pas dans les déclarations de bonnes intentions, mais bien dans cette manière de saucissonner les luttes et de ne pas vouloir les mener jusqu'à leur terme : la victoire du monde du travail), n'est pas suffisant. Avec cette stratégie électorale du PCF, les coups risquent bien de continuer de pleuvoir sur la tête du monde du travail.

Il ne faut pas espérer le changement en 2012 suite à une élection.

Tirons les leçons de la gauche plurielle et de toute l'histoire des prises de pouvoirs de la gauche en France. Il faut espérer le changement ici, tout de suite et maintenant, à la manière du Front populaire : les luttes impulsent le progrès social.

La droite et le patronat sont au plus mal pour faire passer leur réforme des retraites. Nous avons une perspective historique, il faut la saisir sans plus attendre. Tout le moral des travailleurs est conditionné à la possibilité d'une victoire sur les retraites, absolument pas dans le gavage outrancier de sondages sur une possible victoire de la « gauche » à la présidentielle ! Victoire pour quoi faire, d'ailleurs ? Il faut surtout concentrer nos efforts sur la défense et la sauvegarde des retraites, en prouvant par A + B qu'il existe de l'argent, et que l'on sait comment le prendre. Ensuite, il faut le faire, il faut mettre tout le monde en mouvement pour prendre effectivement l'argent et rendre cette nécessité irrésistible.

Un vrai PCF de lutte de classes ne passerait pas tout son temps à s'interroger pour savoir si, oui ou non, son avenir est entre les mains de JL Mélenchon. Ce dernier est un socialiste-réformiste assumé, consécutivement mitterrandiste, jospiniste, fabuisien qui se fait passer pour « plus rouge que rouge » pour devenir aubryste, certainement. N'ayons pas de doute là-dessus, même si, oui, je frise le procès d'intention.

Conclusion : faisons notre programme communiste, avançons NOS propositions fièrement, gagnons cette bataille sur les retraites : c'est la clé de l'avenir du communisme en France et l'utilité du PCF.

Gautier WEINMANN, PCF Leforest (62)

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 19:31

Extrait du blog de Jean-Charles Van Bervesseles (PCF 08)

REGIONALES : une absence de communisme à combler !

Les élections régionales ont été marquées par une claque incontestable contre la droite : il convient cependant d'en analyser les limites ! Pour ma part, je formule 3 remarques principales :
1) La droite est certes battue, mais c'est surtout un vote anti-sarkozy qui a motivé les électeurs , sans adhésion particulière aux propositions diverses et (trop) variées de la Gauche ! une partie de l'électorat -notamment rural , de la droite s'est massivement reportée vers le vote FN : en effet, les analyses des spécialistes démontrent que -contrairement aux affirmations médiatiques, les électeurs du FN sont essentiellement des déçus du sarkozysme qui se radicalisent ! ( et non pas d' anciens électeurs communistes) .
2) L'abstention devient le premier parti des ouvriers ,des employés et des jeunes ! en effet, on observe prés de 80% d'abstentions dans les bureaux de vote des quartiers populaires , et 65% des 18-30 ans ne sont pas allés voter !!! ...alors que l'Histoire a toujours montré que les quartiers et la jeunesse votaient plus à gauche que la moyenne ! c'est donc bien dans cette couche de population que les électeurs potentiels de la Gauche de transformation sociale se trouvent !
3) Et le PCF dans ces élections , que devient-il ? d'emblée , observons que la dispersion des pratiques militantes selon les régions ( tactique de Front de Gauche ou d'union avec le PS) a rendu inaudible le positionnement des communistes ! Seconde observation : le Front de Gauche - animé à 90% par les militants communistes , n'a rien apporté en termes électoraux au PCF ...au contraire, avec des scores équivalents à 2004, le PCF a perdu la moitié de ses élus régionaux !! autrement dit , la tactique électorale dite 'Front de Gauche" - efficace dans certaines élections comme les réferendums, ne peut pas remplacer une véritable vision communiste de l'avenir : LE COMMUNISME RESTE ,de mon point de vue, LA SEULE ALTERNATIVE GLOBALE AU CAPITALISME : il doit s'affirmer comme tel au premier tour de chaque élection ! Le stalinisme ,maladie infantile du communisme, a permis une stigmatisation permanente du PCF depuis 50 ans : aujourd'hui ,il faut REDONNER UN SENS AUX MOTS - LE COMMUNISME, c'est une lutte pour l'intérêt général ,pour la mise en commun des valeurs républicaines de la France -Liberté, Egalité , Fraternité et Laicité , contre la domination du capitalisme mondialisé .
Que faire ? RENFORCER LE PCF , RENOUER CLAIREMENT AVEC LES IDEES COMMUNISTES et ELABORER UN VRAI PROJET DE TRANSFORMATION SOCIALE ME SEMBLENT ÊTRE A LA BASE D'UNE RECONQUËTE POLITIQUE DES ABSTENTIONNISTES : il faut en finir avec les fausses alternances d'une Gauche néo-libérale qui s'inspire du traité de Lisbonne ! au plan champardennais, il faut que TOUS LES COMMUNISTES SE REAPPROPRIENT LEUR PARTI , à commencer par le comité régional : LA BATAILLE POUR LES RETRAITES - UN ENJEU MAJEUR DE CIVILISATION, doit permettre toutes les clarifications politiques - QUE LES COMMUNISTES S'AFFIRMENT CLAIREMENT ET DISTINCTEMENT DANS CE COMBAT à tous les niveaux et dans TOUTES LES MANIFESTATIONS : c'est une condition majeure du rassemblement populaire pour le mieux être du VIVRE ENSEMBLE et de l'intérêt général.

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