Pierre Juquin, président du Comité de soutien à Europe-écologie en Auvergne
Nous apprenons que Pierre Juquin, ancien dirigeant du PCF, notamment dans les années 70 et au début des années 80, préside le comité de soutien à la liste « Europe-écologie » pour les élections régionales en Auvergne.
La question n’est pas de condamner la personne, qui assume ses choix mais de constater. En 1988, il se présentait aux présidentielles, soutenu par les restes du PSU, par Krivine et par une partie de « l’autre gauche », contre la candidat du PCF, André Lajoinie. Dans les années 90, largement retiré des affaires publiques, après avoir participé à un mouvement « Rouge et vert », il passe au PS. Maintenant à Europe-Ecologie dans la mouvance de Cohn-Bendit et de Bové. Disons aussi que Juquin fut un dirigeant apprécié du PCF.
Non, la question pour nous, c’est d’analyser la dérive personnelle de bien des dirigeants communistes vers un humanisme mièvre, teinté de vert, une approbation croissante du mythe de l’UE du Capital, une résignation ou même une adhésion au réformisme et à la social-démocratie jusqu’à la négation de la lutte des classes et du rôle de l’organisation communiste.
Nous ne pouvons pas ne pas constater, au vu des phases précédentes, combien ces poissons-pilotes sont suivis dans cette dérive par une grande partie de la direction du PCF.
Pour aboutir au même point d’arrivée ?
Les « rénovateurs » comme Juquin sont retournés tout bonnement 90 ans en arrière, avant la création du PCF. Les communistes ne peuvent se laisser entraîner dans leur sillage.