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36ème congrès du PCF: accès au dossier (en lien)

       
       
         
21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:36

Le rejet du Modem n’est pas un gage d’ancrage à « gauche »

 

Quand le PS s’allie au Modem, ce n’est pas pour mener une politique « vraiment de gauche ». Certainement.

Quand le PS ne s’allie pas au Modem, est-ce pour autant pour mener une politique « vraiment de gauche » ? On connaît la réponse !

 

Il ne faudrait pas aujourd’hui que ce raisonnement spécieux serve à masquer les enjeux politiques de fond de la campagne des élections régionales, les conditions d’une alliance du PCF (embarqué dans le Front de gauche) avec le PS au second tour, d’une éventuelle participations aux exécutifs régionaux.

D’autant plus que le PG fait, à la manière politicienne qu’on lui connaît, du refus du Modem son autolégitimation, facile, comme parti de « gauche » différent de sa maison-mère le PS, à peine quittée.

 

Le Modem c’est quoi ? Est-ce même vraiment un parti ?

Francois-Bayrou.jpgCela ressemble plutôt à un assemblage disparate issu de l’opportunité ouverte par le résultat de François Bayrou aux présidentielles au nom de l’UDF puis de sa décision de se placer en opposition à Sarkozy. L’opportunité attirant les opportunistes, on y retrouve des écologistes, verts de « gauche » (Benhamias) ou bleus (Lepage), des repentis de bien d’autres formations. Bien qu’ils naviguent à vue, Bayrou et son noyau de fidèles ne pourront pas faire oublier que leur engagement a commencé chez Lecanuet et les jeunes giscardiens, c'est-à-dire au centre de la droite. Leurs positions actuelles pour augmenter encore les exonérations de cotisations patronales, les aides aux entreprises en témoignent.

 

Mais le pari d’un nouveau parti fourre-tout au « centre » a déjà échoué. La baudruche se dégonfle dans les sondages, rendant les rodomontades anti-modem encore moins courageuses et significatives.

 

Aux municipales de 2008, ces PG, alors bons élus socialistes, et même certains élus du PCF étaient moins bégueules quand des têtes de liste de « gauche » intégraient des Modem sur leur liste au 1er tour (Dijon, Grenoble, Roubaix…) ou au 2ème tour (Marseille, Lille, Aubagne…). A Paris, Delanoë n’a cessé de tendre la main au Modem que lorsqu’il a été convaincu qu’il n’aurait pas besoin de leurs voix pour garder la mairie centrale et gagner des mairies d’arrondissement.

Nous nous rappelons, amusés, combien nos motions dans nos sections de Paris pour que les candidats communistes menacent de se retirer des listes en cas de fusion avec le Modem ont suscité de sueurs froides.

 

Aujourd’hui, avant les régionales, la question du Modem n’est pas, n’est plus au centre de cette préoccupation: « quelle politique les régions de « gauche » vont-elles mener ? ».

 

Aux municipales à Paris, les représentants du PCF, ayant rendu impossible tout autre choix, ont rejoint les listes Delanoë dès le 1er tour, sans aucun engagement écrit. On nous a expliqué qu’un accord nous aurait « enchaînés ». Du coup effectivement, rien ne retient nos élus pour approuver le social libéralisme à la Delanoë, les externalisations de services publics comme le soutien à la spéculation immobilière !

 

Dans une quinzaine de régions (à l’exception notable du Nord-Pas-de-Calais), les élus communistes, PG ou divers « front de gauche » font partie de la majorité et des exécutifs à dominante PS. Force est de constater que ces régions n’ont pas constitué un point d’appui pour résister à la politique du pouvoir, qu’elles l’ont largement accompagnée, malgré des différences régionales.

On repart pour un tour, notamment nous, le PCF, avec ou sans « Front de gauche » au 1er tour? Non !

 

Mélenchon fanfaronne à l’avance d’avoir empêché une improbable alliance avec le Modem tout en tendant la main au pire anticommuniste, au principal partisan de l’alliance « gauche »-modem : Daniel Cohn-Bendit.

Le principe des listes de « Front de gauche » a été imposé sans même une ébauche de programme.

 

Malgré cela, il est encore temps pour les communistes de mettre en avant des axes de lutte pour les électeurs, de poser devant eux nos conditions pour un désistement sur les listes PS, pour une fusion avec les listes PS au second tour, pour une éventuelle participation aux exécutifs régionaux. Par exemple :

Fin des aides aux lycées privés !

Monopole des transports ferroviaires à la SNCF (hors filiales) contre la perspective d’appels d’offre, de concurrence et le démantèlement des ateliers de maintenance !

Refus et mobilisation contre toute nouvelle régionalisation de services publics nationaux ! 

 

L’opposition à Georges Frèche permet au PS national de se refaire, à bon compte, une image de gauche. Communistes, nous ne saurons nous contenter de l’effet d’optique d’une opposition au Modem le gage de « gauche » du « Front de gauche ».

Parce que les communistes défendent l’intérêt des gens, des travailleurs, dont ils font partie, loin des calculs d’opportunité électorale.

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