Conseil national du PCF du 29 mars 2008
Intervention de Claude Fainzang, fédération de Paris
Les résultats des élections montrent que le Parti n’est pas mort. Il n’est pas sur la pente du déclin inéluctable. Aux cantonales, 9%, 1.150.000 voix sur 50% du territoire alors que Marie-George Buffet n’en avait recueilli que 707.000 sur tout le territoire. Pourquoi l’Huma n’a-t-elle pas publié l’ensemble des résultats du 1er tour des cantonales ? Aux municipales, les candidats communistes tête de liste ont montré que le PCF n’est pas un repoussoir. La thèse des « valises de plomb », du « boulet » de l’histoire, chère à Patrice Cohen-Seat, est démentie.
Il y a bien persistance du PCF, ancrage bien réel. Malheureusement les tenants de la disparition du PCF dans la direction du Parti dirigent les ateliers de préparation du congrès. Dans le texte d’appel qui nous est proposé, je constate que l’on parle encore de la possibilité de « transformations du PCF » en « force » indéterminée, malgré ce qui est ressorti de l’Assemblée nationale extraordinaire.
En axant la vie du Parti sur 8 thèmes, je crains que la direction cherche à amuser le tapis, pour mieux rester maîtresse des chos et continuer les mêmes choix. Les communistes ne doivent pas se laisser déposséder.
Oui, malgré les coups tordus du PS et les choix de collaboration de classe avec le Modem (non la gauche ne va pas jusque là), le PCF reste toujours un repère fort comme outil historique dans la lutte des classes.
Il faut rompre avec la stratégie d’alliance, de subordination au PS, avec la priorité accordée au rôle dans les institutions. La priorité doit plutôt est tournée vers la vie des cellules, leur engagement dans les luttes, sur une base de classe, anticapitaliste. Redonnons un contenu de classe beaucoup plus fort à notre projet, s’appuyant sur nos acquis théoriques. Quand on est exploité, s’organiser dans un parti révolutionnaire est une nécessité. Quand on a que son travail pour vivre, aussi. C’est le rôle du PCF. Il n’y a pas d’autre parti pour cela.
Une dernière remarque : je n’ai pas du tout apprécié le meeting avant le 1er tour avec François Hollande. « La gauche, la gauche, la gauche… » : ras le bol !
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